On ne naît pas soumise ni esclave, on le devient.
Au départ, il n’y a que le matériau brut, qui a besoin du talent du Maitre pour s’exprimer.
Sans le génie de Michel Ange, David ne serait demeuré qu’un bloc de marbre.
C’est le Maitre qui fait, qui façonne la soumise, l’esclave.
Le Maitre, celui qui sait reconnaître dans la matière brute qu’il a sous les yeux son potentiel en devenir.
Une soumise, une esclave, c’est d’abord une création.
Sans cesse renouvelée, reprise, complétée, corrigée, améliorée.
A coups de queue, de cravache ou de fouet.
L’œuvre de celui qui la possède.
Parce qu'une soumise, une esclave, ce n'est pas seulement un corps de femme.
Mais tout un champ de possibles.
Que certains hommes, certains Maîtres réussissent à transformer en réel.
Merci à toi, Maxime, d'être de ceux-là.
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Je hais ce virus, cette maladie.
Ces gestes barrière qui prétendent séparer nos corps l’un de l’autre,
moi de t’offrir ma bouche, ma chatte et mes reins,
et toi de me posséder et de jouir de moi.
Je les respecte, pour protéger les autres.
Mais je n'en veux à aucun prix entre toi et moi.
_______________
Je ne veux pas de barrières entre nous,
rien qui nous sépare.
Je veux continuer de m'abreuver à ta queue,
pouvoir te caresser, t'embrasser, te lécher, te sucer,
me pénétrer de toi, de ton odeur,
subir les morsures de la cravache ou du fouet,
que tu me prennes, que tu me possèdes, que tu te répandes en moi
et sentir ton corps écraser le mien.
_______________
Je ne veux pas de masques entre nous,
pas de mensonges ni de faux semblants,
juste continuer de m'offrir à toi
de la seule manière que je connaisse,
en m'offrant nue pour toi.
_______________
Si demain, je prie le ciel s'il existe que cela n'arrive pas,
tu devais toi aussi choper cette saloperie,
je voudrai que tu me contamines à mon tour,
que tu me transmettes ce foutu virus.
Parce qu'être tienne, ça veut dire tout partager avec toi.
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J’aime me balader, flâner dans Paris avec mon mec,
nous arrêter dans un café, boire un pot, parler.
J’aime échanger un sourire avec des inconnus.
Sortir, dîner au restau,
décider au dernier moment d’aller voir une pièce, un spectacle.
Aller chez des amis, parler, rire jusque tard dans la nuit.
J’aime la vie.
Notre vie d’avant.
Je déteste devoir porter un masque quand nous sortons.
Le restau d’à côté a fermé ses portes,
incapable de couvrir ses charges avec un service par jour.
Les gens sont tristes dans la rue.
Les théâtres, les cinés, les spectacles, c’est mort.
C’est désormais le couvre feu.
Mais on assassine des profs au nom de la religion,
des innocents au nom d'un prophète.
Ceux qui nous soignent sont au bout du rouleau.
Dans les cités, on caillasse les pompiers, les toubibs, les flics.
Dans les rues, des femmes sont prises à partie, tabassées,
à raison de leurs tenues ou simplement parce qu'elles sont femmes.
J’ai peur de ce monde qu’on nous prépare.
Et j’ai la rage.
Pas seulement contre nos gouvernants qui nous ont conduits là où nous en sommes arrivés,
les actuels et tous ceux qui les ont précédés.
Mais contre moi et contre nous tous.
Qui avons laissé faire.
Sans réagir.
Par lâcheté, par égoïsme.
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Alors, dans ce monde qui me fait peur et qui me file la rage,
merci à toi, Maxime, d’être ce que tu es pour moi
mon point d’ancrage, mon roc.
Celui qui me fait tenir lorsqu'il me serre dans ses bras.
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Je n’ai pas, loin s’en faut, le talent de Méridienne d’un soir.
Ni sa culture, ni son érudition.
Mais j’aime la littérature.
C’est aussi quelque chose que je partage avec mon mec.
Parce que si le sexe est fondamental, la vie ne se résume pas à cela.
Et qu'entre deux plans cul, nous aimons aussi parler ensemble ce que nous aimons, des livres qui nous plaisent.
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Je crois aussi que le plaisir passe par la connaissance, la compréhension intime de l'autre.
Je sais que c'est une gageure, quelque chose que l'on n'atteindra jamais.
Mais je pense qu'un des moyens pour au moins approcher la part de vérité de l'autre, c'est de s'intéresser à ce qu’il aime.
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Malraux est l'un des auteurs qui figurent au panthéon littéraire de Maxime.
Pour ma part, si j'ai toujours été fascinée par l'homme, son parcours, si j'aime ses écrits sur l'art, ses essais, l'homme précaire, les voix du silence, les antimémoires, les chênes qu'on abat, j'avais moins accroché avec ses romans.
Alors, durant les vacances, je m'y suis (re)mise.
En commençant par son œuvre emblématique, le Goncourt 1933, la condition humaine.
Quelques semaines avant le covid, au hasard de nos flâneries du week-end, je l'avais trouvé en édition originale, numérotée alfa 1475.
Le bouquin trône désormais en bonne place dans la bibliothèque de Maxime, avec les mots que j'y ai laissés.
Mais c'est dans une édition de poche, maintes fois relue, cornée, annotée, surlignée de sa plume que je me suis replongée.
Et j'ai autant aimé l'œuvre que les gribouillis de Maxime.
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La condition humaine est le dernier des romans de la période asiatique de Malraux, entre les conquérants et la voie royale et avant le temps du mépris et l'espoir.
C'est son second roman qui traite des mouvements révolutionnaires en Chine.
Malraux a longtemps été vu sinon comme un communiste, du moins comme un compagnon de route.
Mais en réalité il n'a jamais été ni l'un ni l'autre.
Ce qui attirait Malraux dans la révolution et le communisme, c'était la geste héroïque, le romantisme révolutionnaire, la lutte pour la liberté des hommes et de l'homme.
Rien de moins conforme à la doxa communiste que ses mots tirés de la préface du temps du mépris :
"L'individu s'oppose à la collectivité mais il s'en nourrit.
Comme le génie, l'individu vaut par ce qu'il renferme.
Il est difficile d'être un homme, mais pas plus en approfondissant sa communion qu'en cultivant sa différence".
Le marxisme, l'homme en tant qu'élément de classe, rien n'est plus étranger à la pensée de Malraux.
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La condition humaine c'est d'abord un moment de l'histoire.
Une unité de temps et de lieu.
Les 3 semaines, de fin mars à mi-avril de la conquête de Shanghai par Tchang Kaï-chek et l’armée du Kuomintang, appuyée par le soulèvement du peuple, sous l'égide des cellule communistes, puis le massacre du peuple et des dirigeants communistes par les soldats du même Kuomintang. Après que sur ordre de Moscou, ils aient rendu les armes aux soudards de Tchang Kaï-chek.
Mais ce sont surtout des personnages.
Tchen, le communiste, fasciné par le terrorisme, qui mourra dans un attentat raté.
Ferral, la caricature de l’occidental colonialiste, qui ne prend plaisir que par la domination. Y compris celle, malsaine, de sa femme.
Gisors, le sage, l'intellectuel engagé, communiste, en quête de transcendance au travers de l'opium.
Kyo, le fils de Gisors, l'idéaliste engagé dans l'action, celui qui l'inspire et la dirige, pour qui le sens de la vie était de redonner à l'homme sa dignité.
May, la compagne de Kyo, allemande, médecin, intellectuelle, militante communiste, libre, forte, indépendante.
Katow, l'ancien militant de la révolution de 1917, qui a rejoint la Chine par idéalisme politique, pour participer à la révolution. Et qui avant de mourir, prouvera sa bravoure et sa générosité en offrant sa dose de cyanure à deux prisonniers qui avaient trop peur de la torture.
Le baron Clappique, l'homme de l'illusion, l'anti héros, le bouffon, le mythomane.
Enfin Hemmelrich, le communiste belge. Le seul prolétaire de la geste malrucienne.
Malgré le contexte historique qui lui sert de trame, la condition humaine n'est pas un roman politique au sens classique du terme.
C'est un roman sur l'homme, dans lequel chacun des personnages incarne sa vérité devant la vie et dans l'action.
Dans ce qu'elles ont à la fois de vil et de sublime, et donc de contradictoire.
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C'est aussi, du moins c'est comme ça que je l'ai lu, un roman sur la passion entre deux êtres, Kyo et May.
Passion amoureuse, mais au delà du raisonnable, et surtout dans la liberté de chacun.
Parce que l'un et l'autre ne croient en l'amour que dans la liberté, ils étaient convenus d'accepter chacun la liberté de l'autre.
Mais lorsque May lui avouera s'être abandonnée dans les bras de Lenglen, un ancien camarade, Kyo réalisera qu'entre la volonté de laisser l'autre libre et savoir qu'il a usé de cette liberté, il y a un fossé. Surtout pour un homme.
Mais il saura surmonter sa jalousie, parce que pour lui, pour elle, aimer quelqu'un, c'est s'ouvrir à l'autre et non pas le posséder.
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Et cela donne ces mots
"Il faut que je te dise quelque chose qui va peut-être t'embêter.
Appuyé sur le coude, il l'interrogea du regard.
- J'ai fini par coucher avec Lenglen cet après-midi.
Il haussa l'épaule, comme pour dire : ça te regarde. Mais son geste, l'expression tendue de son visage s'accordaient mal à cette indifférence.
...
Elle s'assit sur le lit, lui prit la main. Il faillit la retirer, mais la laissa.
Elle sentit pourtant son mouvement.
- Ca te fait de la peine ?
- Je t'ai dit que tu étais libre... N'en demande pas trop, ajouta-il avec amertume.
Il retira sa main.
Tu es libre, répéta-t-il. Peu importe le reste.
- Enfin, je devais te le dire. Même pour moi.
- Oui.
Qu'elle dût le lui dire ne faisait question ni pour l'un ni pour l'autre.
Il voulut soudain se lever.
...
Mais pourquoi faire ? Tout était tellement vain... Il continuait pourtant de la regarder, à découvrir qu'elle pouvait le faire souffrir.
L'aimerais je moins que je ne crois ? pensa-t-il. Non, même en ce moment, il était sûr que si elle mourait il ne servirait plus sa cause avec espoir mais avec désespoir, comme un mort lui-même.
...
Kyo souffrait de la douleur la plus humiliante : celle qu'on se méprise d'éprouver. Réellement, elle était libre de coucher avec qui elle voulait. D'où venait donc cette souffrance sur laquelle il ne se reconnaissait aucun droit, et qui se reconnaissait tant de droits sur lui ?
...
- Kyo, je vais te dire quelque chose de singulier, et qui est vrai pourtant ... jusqu'il y a cinq minutes, je croyais que ce te serait égal. Il y a des appels qui n'ont rien à voir avec l'amour.
Pourtant la jalousie existait, d'autant plus troublante que le désir sexuel qu'elle lui inspirait reposait sur la tendresse.
Sa blessure venait d'abord de ce qu'il prêtait à l'homme qui venait de coucher avec May, du mépris pour elle. Il connaissait la mysoginie fondamentale de presque tous les hommes. Pour May, la sexualité n'engageait rien. Il fallait que ce type le sût. Qu'il couchât ave elle, soit, mais qu'il ne s'imaginât pas la posséder.
...
La révélation de ce qu'il voulait tomba enfin sur lui : coucher avec elle, se réfugier là contre ce vertige, dans lequel il la perdait tout entière ..." (la condition humaine, première partie)
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Kyo, capturé, se suicidera, non par peur de la torture mais pour ne pas parler.
May, ravagée par la mort de Kyo, s'embarquera pour Moscou.
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Le roman se termine par un ultime dialogue de May avec Gisors, le père de Kyo.
"Elle ne répondit pas, ce désir toujours passionné lui semblait maintenant une trahison.
Mais elle contemplait avec épouvante ce visage serein. Il lui revenait en vérité du fond de la mort, étranger comme l'un des cadavres des fosses communes.
Dans la répression abattue sur la Chine épuisée dans l'angoisse ou l'espoir de la foule, l'action de Kyo demeurait incrustée comme les inscriptions des empires primitifs dans les gorges des fleuves.
Il reprit :
-La seule chose que j'aimais m'a été arrachée, n'est-ce pas, et vous voulez que je reste le même. Croyez-vous que mon amour n'ait pas valu le vôtre, à vous dont la vie n'a même pas changé ?
-Comme ne change pas le corps d'un vivant qui devient un mort.
Il lui prit la main :
-Vous connaissez la phrase Il faut neuf mois pour faire un homme, et un seul jour pour le tuer". Nous l'avons su autant qu'on peut le savoir l'un et l'autre. May, écoutez il ne faut pas neuf mois, il faut soixante ans pour faire un homme, soixante ans de sacrifices, de volonté, de tant de choses Et quand cet homme est fait, quand il n'y a plus en lui rien de l'enfance, ni de l'adolescence, quand vraiment il est un homme, il n'est plus bon qu'à mourir.
Elle le regardait atterrée, lui regardait de nouveau dans les nuages :
-J'ai aimé Kyo comme peu d'hommes aiment leurs enfants, vous savez...
Il tenait toujours sa main, il l'amena à lui, la prit entre les siennes :
-Ecoutez-moi; il faut aimer les vivants et non les morts.
-Je ne vais pas là-bas pour aimer.
Elle se leva lui rendit sa main en signe d'adieu.
Mais lui prit le visage entre les paumes et l'embrassa. Kyo l'avait embrassée ainsi, le dernier jour, exactement ainsi, et jamais depuis, des mains n'avaient pris sa tête.
-Je ne pleure plus guère maintenant, dit-elle avec un orgueil amer."
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Je n'avais pas aimé la condition humaine quand je l'avais lu la première fois.
Je l'ai re-découvert, et j'ai aimé ce que je lisais.
Sans doute aussi parce le contexte était différent pour moi.
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Alors, sur la dernière page, j'ai complété les gribouillis de Maxime avec mes mots.
"May n'est pas une révolutionnaire. Elle est l'image de la femme, de l'intellectuelle, passionnée, idéaliste, l'image de la vie face à la mort.
Ce n'est pas à la révolution qu'elle adhère, c'est à Kyo.
Et lorsqu'après la mort de Kyo, elle part pour Moscou, ce n'est pas pour venger Kyo, ni pour s'engager dans la révolution.
C'est pour continuer de le faire vivre. En elle. Pour elle.
Laisse moi devenir May"
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Je les ai fait lire à Maxime.
Il m'a serrée dans ses bras.
Fort, très fort.
Mes vacances, nos vacances ont été belles.
Bonne lecture.
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Tu me veux nue pour toi.
Totalement nue, physiquement, moralement.
Sans le moindre vêtement, ni sous vêtement.
Parce que le vêtement est une protection, une barrière,
vis à vis des autres, de l’autre.
Une femme nue face à un homme habillé
est en situation de faiblesse,
d’infériorité, de vulnérabilité,
Il y a quelque chose d’humiliant pour elle à se présenter ainsi face à lui.
Mais c’est ainsi que tu me veux.
Pour que je sache que je dois être disponible pour toi.
Toujours.
Pour que tu aies accès à tout moment à toutes les parties de mon corps.
A mon sexe, à mes reins si tu décides de me prendre.
Pour me toucher, me cravacher, m’utiliser, me pénétrer.
Mais tu ne te contentes pas de la nudité du corps.
Tu veux que je m’offre totalement,
corps et âme.
Tu veux tout savoir de moi
de ce que je pense, de ce que je ressens,
de mes craintes, de mes doutes.
Pour que je sois totalement à toi.
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C'est ainsi que je veux m'offrir à toi,
en étant nue pour toi.
Je n’ai pas peur.
Je ne me sens pas humiliée de me présenter ainsi à toi.
Je n’ai pas besoin de protection face à toi.
Parce que c’est toi mon protecteur.
Celui auquel je veux appartenir.
Alors prends moi ainsi.
Nue, entièrement, totalement nue.
Parce que je suis à toi.
Pour toi. A toi.
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Au risque de choquer, de m’inscrire à nouveau à contre-courant de l’idéologie dominante, j’aime me sentir femme objet.
L’objet de ton désir,
l’objet de ton plaisir,
un objet utilitaire,
un objet que tu possèdes.
Parce que ce n’est pas nier la femme que de « l’objectifier » parfois (dieu que ce mot est laid).
D’en faire simplement un instrument de plaisir,
De ton plaisir et du mien.
D’être utilisée pour assouvir tes fantasmes,
et de réaliser ainsi les miens.
Il n'y a rien de mal à aimer les objets.
Et tu aimes les beaux objets.
Belle, je ne sais pas si je le suis,
ailleurs que dans tes yeux.
Mais j’aime quand tu m’aimes et me traite comme telle.
Je serais toujours femme, laisse moi être "objet" chaque fois que tu le voudras.
A la manière de cette nuit encore.
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J’ai grandi dans le culte de la liberté.
Ce mot qui parfois encore orne le fronton de nos écoles et de nos bâtiments public.
Mes parents m’ont toujours laissée libre de mes choix, de conduire ma vie comme je l’entendais.
Me soutenant toujours, sans me juger jamais.
Ils m’ont aussi appris que la liberté avait un corollaire, celle de toujours assumer ses décisions.
Je crois aussi en l’égalité.
Pour moi cela implique que qui que nous soyons, hommes ou femmes, de quelque race, religion, origine, nous sommes d’abord des êtres humains et que nous nous devons de nous respecter pour cela.
Cela m’a conduit à me définir comme « féministe modérée », parce que si je refuse que nous les femmes soyons considérées comme inférieures aux hommes, je ne me reconnais pas dans les outrances de certaines, qui voient dans l’homme un ennemi, le mal (sans e) absolu.
J’ai toujours considéré nos différences, qu’elles tiennent à nos caractéristiques physiques, à nos origine, notre culture, nos désirs comme une source d’enrichissement.
Et ces valeurs je continue de les porter en moi et d’essayer de les faire vivre.
_______________
Mais il y a deux ans, je t’ai rencontré, toi, Maxime, mon mec, mon compagnon, mon Mâle, mon Maitre.
Et ma vie bien organisée, mon obsession de ne jamais dépendre de personne, mon regard sur les hommes en ont été bouleversés.
Tu m’as fait comprendre que s’engager vis à vis d’un autre ne signifiait pas renoncer à être libre.
Que s’offrir à un homme corps et âme, jusqu’à se sentir totalement dépendante de lui n’impliquait pas de cesser de croire en l’égalité des sexes.
Que me prosterner devant toi n’avait rien de dévalorisant puisque je le désirais.
Tu m’a fait découvrir qu’un homme ce n’était pas seulement un partenaire pour le cul, une bite dont je jouissais quand il me baisait.
Au fil des mois, j’ai appris à te connaître, à te faire confiance en toute circonstances, à te respecter en tant qu’homme, à te servir en tant que Maitre.
Je n’ai pas changé dans ce que je crois, dans ces valeurs qui ont jusqu’ici structuré ma vie.
J’ai simplement appris grâce à toi qu’elles n’étaient que plus fortes lorsqu’on les partage.
Merci à toi d’être d’être ce que tu es désormais pour moi.
L’ami, le confident auquel je peux tout confier, sans craindre jamais d’être jugée.
Le compagnon sur qui je sais que je pourrais toujours compter.
L’amant tendre et attentionné que tu sais être souvent.
Le Mâle arrogant fier de sa queue, que je désire aussi que tu sois
Le Maitre qui me permet de jouir de la violence qu’il porte en lui.
Tout simplement toi, Maxime, l’homme qui m’a faite pleinement femme, femelle fière de me soumettre à toi et d’être désormais ton esclave.
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J’ai toujours aimé voyager.
Découvrir d’autres horizons, d’autres cultures, laisser du temps au temps.
J’aime les paysages d’Asie, les rizières à perte de vue.
Le Maroc et son passé impérial, New York et l’Ouest américain.
J’ai adoré l’an dernier découvrir le Québec grâce à toi.
Et te sucer à genoux dans notre chambre du 17ème étage face aux chutes du Niagara.
Cette année Covid oblige nous sommes restés en France, alternant les escapades de quelques jours et une dizaine de jours en Normandie.
Tu m’as fait découvrir les plages du débarquement.
Et un hôtel merveilleux, niché dans la campagne normande, les petites rues et les musées de Bayeux.
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Je connaissais l’histoire, moins bien que toi néanmoins, celle de ces centaines de milliers de jeunes hommes, américains, anglais, canadiens, neo-zélandais débarquant une nuit de tempête sur les plages du Cotentin et de la Manche.
Très peu de français, parce que de Gaulle n’avait été prévenu que peu de temps auparavant.
Et aussi parce que Roosevelt, cousin par alliance de Laval, ne voulait pas des Français libres pour pouvoir faire de la France libérée un protectorat américain.
Pourtant, face aux croix blanches du cimetière d’Omaha, quand tu m’a pris la main, j’ai ressenti que nous communiions dans la même émotion, la mémoire de tous ces boys à qui nous devions notre liberté.
_______________
Le soir de la visite du cimetière américain, nous avons été dîner à Bayeux.
Et, au retour, tu es repassé par la côte, vide de touristes désormais.
Tu t’es arrêté face au petit bunker sur la côte de Saint Laurent, tu m’y a entraînée, nous y sommes entrés et là, à côté d’un canon antiaérien allemand rouillé, je t’ai sucé et nous avons joui.
Cet hommage au sacrifice de milliers de jeunes hommes n’avait pour nous rien d’obscène ou de vulgaire. C’était l’hommage de la vie à ceux qui étaient tombés, grâce auxquels nous avions la chance d’être libres, vivants, ensemble.
Plus que jamais ce soir là, ton foutre a eu pour moi le goût du sacré.
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Les vacances touchent à leur fin.
Comme toujours quand je suis avec toi, j’ai profité de chaque instant passé ensemble.
Plus encore peut-être cette année, au vu du contexte et de ces lieux de mémoire que tu m’a fait découvrir.
Merci à toi, Maxime.
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Cela fait 3 jours qu’il fait chaud sur Paris.
Et la température ne baisse pas durant la nuit.
Même si ce n’est pas seulement du fait de la canicule.
Comme chaque matin, je me suis réveillée avant toi.
Ça ne me gêne pas, au contraire.
J’aime contempler ton corps endormi, ton sexe au repos.
J’ai pris ma douche sans faire de bruit, eau tiède d’abord, avant de baisser la température jusqu’à ce qu’elle soit froide, presque glacée.
Puis, encore ruisselante, je suis venue me coller à toi,
me réchauffer à la chaleur de ton corps,
excitée de sentir encore sur toi les effluves de nos ébats de la nuit.
J’aime l’odeur de ton corps, le goût de ta sueur,
embrasser, renifler, lécher tes aisselles.
Je me suis allongée nue sur toi pour te rafraîchir de mon corps,
parcourant le tien de ma bouche, de ma langue,
sentant ta queue durcir sous mes caresses.
Ce n’est qu’après avoir longtemps profité de toi
que je t’ai pris en bouche pour te sucer lentement,
jusqu’à ce que ton foutre gicle,
me remplisse et que je te boive jusqu’à la dernière goutte.
Puis je suis revenue m’allonger à tes côtés,
la chatte encore humide de mon désir pour toi,
comblée du plaisir que je t’ai donné,
reconnaissante de celui que j’ai reçu de toi.
La journée sera encore chaude, mais belle grâce à toi.
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Week end avant le 14 juillet, vendredi soir.
J’avais eu une journée chargée. Il devait être près de 20 heures quand je suis rentrée chez toi.
Enfin, chez « nous » désormais.
Le temps de prendre quelques effets et nous sommes aller dîner chez l’italien d’à côté, avant de prendre la route pour passer le week end dans ta villa près de Deauville, là où, il y a maintenant un peu plus de deux ans, pour la première fois, je me suis donnée à toi, et où j’ai décidé que je serais ton esclave.
Spaghetti vongole, un blanc du nord de l’Italie, un café et la voiture qui file dans la nuit.
La même destination, la même autoroute vide, vu l’heure tardive,
les souvenirs qui remontent, ta main qui se pose sur mon sexe humide, qui me caresse avant de me fouiller.
Péage de Heudebouville, la bifurcation vers Rouen laissée derrière nous, bientôt l’aire de Josapha.
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Cette nuit là, il y a deux ans, je n’en pouvais plus de t’attendre.
Les hommes que j’avais connus avant toi n’avaient qu’une hâte, me baiser, jouir de mon corps.
Toi, au contraire, tu voulais tout savoir de moi, me mettre à nu, m’obliger à te livrer mes pensées les plus intimes, mes désirs les plus secrets.
Pendant un mois, nous avions dialogué, échangé, partagé,
mais tu continuais de te dérober, alors que ne désirais que te rencontrer, m’offrir à toi, te faire jouir et jouir de toi.
Jamais aucun homme ne s’était comporté de la sorte.
Et jamais je n’avais vécu une telle attente, une telle frustration.
Mais le moment que j’avais tant attendu était enfin arrivé.
J’étais avec toi, à tes côtés, tremblante de ce désir si longtemps refoulé,
craignant de pas être à la hauteur de ce que je savais déjà ressentir pour toi,
sans oser encore me l’avouer.
Après le premier péage, tu m’as demandé d’écarter mes cuisses.
Tu as posé la main sur mon sexe humide,
introduisant un doigt dans ma chatte pour commencer à me fouiller
et pour la première fois j’ai joui de toi.
Après Rouen, tu as mis le clignotant. Aire de Josapha.
Vide à cette heure tardive.
Tu es sorti de la voiture, tu as ouvert ma portière et demandé de te suivre.
Tu m’as emmenée dans les toilettes pour handicapés,
plus grandes que les autres,
tu as refermé la porte derrière toi,
tu m’as ordonné de me déshabiller et de me m’agenouiller.
J’ai obéi, sans oser rien dire.
Une fois à tes pieds, les gestes me sont venus naturellement.
Embrasser l’emplacement de ton sexe, dégrafer ton pantalon, te prendre en bouche.
Ta réaction m’a libérée de ma peur de ne pas être à la hauteur de ce que tu attendais de moi.
L’avantage, avec les hommes, c’est qu’il est des signes qui ne trompent pas.
Je t’ai sucé un long moment,
jouissant enfin de ce sexe dont j’avais si longtemps été frustrée, le tien.
Puis tu m’as relevée, plaquée contre le mur, ordonné de cambrer mes reins.
J’ai refusé que tu enfiles une capote,
ce que je n’avais jamais fait jusqu’alors avec quiconque,
pour te supplier de me prendre ainsi, à sec, brutalement, violemment.
Aucun homme ne m’avait jamais baisée de la sorte,
dans un lieu aussi sordide, glauque,
comme si je n’étais rien d’autre qu’une pute, une chienne, une salope.
Mais c’est ce que j’attendais, ce que j’espérais,
ce que je savais au fond de moi que je voulais être dorénavant pour toi.
______________
Tu n’avais pas choisi cette aire au hasard.
Josapha.
Prénom oublié, tombé en désuétude.
Image d’une femme belle, mais fragile, ayant peur de s'attacher ou de paraître vulnérable.
Les Josapha sont réputées secrètes, introverties.
Elles ont confiance en elles mais à condition de se sentir soutenues.
Belle je le suis, au moins dans tes yeux.
Quant au reste, tu m’avais bien cernée.
_______________
Depuis, deux ans sont passés.
Cette aire de repos, désormais, est devenue comme un fétiche pour nous,
l’arrêt obligatoire chaque fois que nous allons à Deauville.
Pour y renouveler ce qui est plus qu’un rituel à mes yeux,
le serment réitéré de l’offrande de mon corps,
qui désormais t’appartient.
J’aime m’y exhiber, nue devant toi, m’agenouiller, te sucer,
avant que tu ne me plaques contre le mur, pour me prendre, me défoncer, me féconder.
_______________
Je mesure, en écrivant ces lignes, le chemin que tu m’a fait parcourir en deux ans.
Moi, secrète et réservée pour tout ce qui concernait l’ « intime », tu lis désormais en moi comme dans un livre ouvert.
Moi, qui refusais jusqu’alors de m’engager, je partage aujourd’hui ta vie.
Moi, qui passais d’un mec à l’autre, je ne désire plus que toi.
Ce chemin, c’est toi qui m’y a entraînée, mais je sais que je n’attendais que cela.
Rencontrer celui qui me donnerait envie de le parcourir avec lui.
Toi, mon mec, mon compagnon, mon confident, mon Mâle, mon Maître.
Merci à toi, Maxime, d’être tout cela à la fois, et plus encore.
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A mon réveil, je me suis rapidement douchée.
J'ai préparé ton petit déjeuner.
Café, croissants, jus d'orange.
Caresses buccales pour te réveiller.
Tu m’as demandé de te prendre en bouche, pour te soulager en moi de ta pisse de la nuit
Puis tu m'as prise dans tes bras et tu m'as fait l'amour.
Quand j'ai voulu à nouveau te prendre en bouche, tu as refusé.
"Laisse moi faire, te rendre un peu du plaisir que tu m'as donné."
Je me suis laissée faire.
Tu as exploré, caressé, embrassé chaque parcelle de mon corps.
Tu as posé tes lèvres sur ma chatte, tu m'as pénétrée avec ta langue
jusqu'à ce que je me torde de plaisir.
Avant de me prendre, doucement, longuement, tendrement.
Te retenant de jouir, pour me faire jouir plus longtemps.
Pour finir par me laisser épuisée d'orgasmes quand tu t'es répandu en moi.
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J’ai refait du café, le précédent était froid.
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Mercredi dernier, j’étais en plein blues.
Je me suis connectée et j’ai passé une partie de la journée à échanger avec une jeune femme, maso comme moi, dans la même tranche d’âge que moi,
également inscrite ici et dont les écrits avaient résonné en moi.
Je tairais son nom, elle se reconnaîtra.
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Elle aussi était en plein questionnement existentiel, après une aventure qui l‘avait laissée blessée, meurtrie.
Je ne sais si nos échanges l’ont aidée, en tout cas ils m’ont fait du bien et je lui en sais gré.
Au fil de ses messages, mon spleen du jour m’est apparu pour ce qu’il était,
totalement vain, infondé,
parce que j’ai la chance de partager la vie d’un homme
qui a su me comprendre, m’apprivoiser, me dresser
et faire de moi tout à la fois sa «chose », son esclave mais aussi sa «femme »,
qu’il veille à distinguer de la « femelle » qu’il baise,
et surtout sa compagne, son égale dans la vie.
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Pourtant, je me suis reconnue dans ses doutes et grâce à elle mon spleen m’est passé.
Ce texte je le lui dédie, non pour m’exprimer en son nom, je ne m’en reconnais pas le droit, et elle l’a fait ici même, avec ses mots, bien mieux que je ne saurais le faire
Je veux simplement lui réitérer publiquement ce que je lui ai écrit en privé,
qu’elle mérite mieux que le salaud qui lui a fait du mal,
parce qu’elle n’a pas seulement un corps qui est beau mais une âme qui est belle.
Et parce qu’elle est comme nous toutes,
jeunes femmes soumises qui nous offrons aux hommes,
lumineuse dans ses désirs, forte et fragile à la fois
Je ne suis pas pour autant passée sur l’autre rive.
Mon appétence demeure envers les Mâles, et un seul désormais,
et pas davantage aujourd’hui qu’hier ne s’adresse aux femmes.
J’ai simplement apprécié nos échanges et son amitié.
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Mais je veux aussi et surtout dire ma colère et mon mépris
envers tous les prédateurs et autres pervers narcissiques,
heureusement minoritaires sur ce site,
qui oublient qu’une jeune femme soumise ce n’est pas qu’un cul qu’on baise,
une enveloppe vide sans contenu,
et qu’il ne suffit pas de s’autoproclamer «Maîtres»
mais que ce titre que nous vous décernons, Messieurs,
il vous incombe avant toute chose de le mériter.
C’est à ce prix que vous obtiendrez de nous
la soumission de nos corps dans la jouissance partagée.
Et n’oubliez jamais lorsque vous « jouez » avec nous et nos désirs,
qu’il est des comportements qui peuvent blesser davantage et plus durablement que le fouet.
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Cette approche du sexe et du bdsm, ou l’autre n’est qu’un cul (ou dans mon cas une bite),
je la connais bien pour l’avoir longtemps faite mienne et pratiquée,
mais en ayant au moins l’honnêteté d’être toujours claire avec mes dom d’un soir
sur ce que je recherchais.
Pour autant, j’en mesure aujourd’hui la vacuité.
et je ne pense pas, Messieurs, qu’en la matière vous soyez à ce point différents de nous.
Quant à moi j’ai appris et je sais désormais que pour jouir pleinement de l’autre,
que l’on soit dominateur ou soumise, Maitre ou esclave,
il faut avant tout faire en sorte de le comprendre, de le respecter, en un mot de l’aimer.
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Loin de moi l’idée d'assimiler tous les « Mâles dominants » aux comportement de certains prédateurs.
Je sais, Messieurs, que la plupart d’entre vous sont conscients de nos fragilités
et ne s’en servent qu’à bon escient, pour nous aider à grandir.
Le bdsm alors devient le lien magique entre deux êtres,
deux sensibilités complémentaires,
où chacun peut s'épanouir dans une jouissance partagée.
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Je déteste le « name and shame », façon « me too » ou « balance ton porc »,
qui ne correspondent pas à mes valeurs.
Aussi je m’en abstiendrai.
Les protagonistes sauront se reconnaître et le reste ne concerne qu’eux.
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