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FemmeFemelleEsclave

femme soumise. Vit à Paris, France. 36 ans. FemmeFemelleEsclave est en couple.
La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 20/04/21
J'avais écrit ce texte en mars il y a deux ans. A une époque où je ne connaissais pas ton goût pour les asperges :relieved:. Alors, sans rien changer sur le fond, j'ai quand même éprouvé le besoin de le compléter d'une postface circonstancielle. ______________________________________________________________________ **************************************************************************************************** "Je pratiquais les plans uro avant de te connaître. Mais je me limitais au "golden showers", aux mecs qui urinaient sur mon corps. Parce que je le voulais, tu m’as dressé à te boire, à avaler jusqu'à la dernière goutte de ta liqueur dorée. Je déteste le goût de ta pisse mais je savais que ça t'excitait de me voir m'humilier ainsi, que je m'avilisse pour toi, en avalant tout ce qui sort de ta queue ta semence et ta pisse. Et j'avais envie de tout goûter de toi. J'ai eu du mal au début, je m'étranglais, je m'étouffais. A chaque fois, tu me punissais. C'était la règle, et j'avais besoin que tu me "dresses" à ton plaisir. Alors, à force, j'ai appris à te boire, jusqu'à la dernière goutte. A conserver ton urine en bouche, jusqu'à ce que tu t'arrêtes, le temps que je déglutisse, avant de continuer de pisser en moi. J'ai appris à venir m'agenouiller devant toi pour te prendre en bouche, recevoir ce déchet liquide dont ton corps doit se débarrasser, pour en faire une partie de moi Je n'aime toujours pas le goût de ta pisse, mais je suis fière de te servir ainsi". ______________________________________________________________________ **************************************************************************************************** J'aime le printemps, les jours qui s'allongent, le soleil qui revient, les arbres en fleur. Sauf cette période, heureusement brève, entre mi avril et mi mai, qui marque le temps des asperges. Je continue de te boire, directement à la source. J'en ai l'habitude maintenant. Mais je déteste l'odeur, le goût de ta pisse durant cette saison. Pour autant, je ne voudrais pas te priver de ce que tu aimes :smile: Je me le suis toujours interdit. Alors, j'ai appris à faire face. Et à surmonter cette épreuve qui ne tient pas qu'à toi. Mais je déteste quand même ce rhizome :smile:.
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Par : le 12/04/21
Je sais que mon propos pourra sembler naïf, "bisounours", dépassé à certain(e)s Mais je m’en fous. J'ai été éduquée dans le respect de moi-même et des autres. Sans considération de leur sexe, de leur race, de la couleur de leur peau, de leurs croyances ou non-croyances, de leur préférences sexuelles et de la façon dont ils/elles les vivent. J'ai toujours aimé, dans la vie, confronter ma vision des choses avec celle des autres. Comme j'ai besoin d'un "autre" lorsqu'il s'agit du sexe. J'ai besoin des autres ou d'un autre que je sais différents de moi, justement parce qu'ils sont différents de moi. Mais avec qui je partage les mêmes valeurs, fondées sur le respect de nos altérités, conscients que ce qui nous rapproche dépasse ce qui nous sépare. Parce que les autres, ou "l'autre" quand il s'agit de toi, Maxime, ce sont ceux, c'est toi Maxime, qui me permettent de m'enrichir de nos différences. Alors, quand je vois monter la haine de l'altérité, le séparatisme, les réunions « non mixtes » réservées aux seules femmes, aux seuls « non blancs » et qui excluent les « autres », je suis mal à l’aise. Parce que je ne me reconnais pas dans ce monde qui émerge où "l'autre" n'est plus vu comme source d'enrichissement réciproque mais devient objet d'invectives et de haine. ________________ Et je ressens encore plus fort ce besoin que j’ai de toi, Maxime. De ton « altérité » d’homme, qui nous différencie l’un de l’autre, mais que transcende tout ce qui nous unit. Alors, merci à toi, d’être cet « autre » dans lequel je me reconnais. Et qui me permet en dépit de ces autres « autres » de continuer d’avoir confiance en demain. Et en toi.
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Par : le 14/03/21
1836 : l’ordonnance PELET du 23 juin organise l’enseignement primaire pour les filles, sans le rendre pour autant obligatoire 1850 : la loi FALLOUX impose l'ouverture d'une école pour filles dans toutes les communes de plus de 800 habitants. Mais, parce qu'elle pose le principe de la liberté d'enseignement, leur éducation est principalement prise en charge par les congrégations et n'est pas la même que celle des garçons 1861 : Julie-Victoire DAUBIE est la première jeune fille reçue au baccalauréat 1882 : la loi FERRY pose le principe d’une instruction laïque, gratuite et obligatoire pour les filles comme pour les garçons dans le primaire. L'objectif est d'abord politique : réduire l'influence de l'église et de l'enseignement congrégationniste pour les fille. Comme le rappellera Jules Ferry dans son discours à la Chambre : "Il faut choisir, Citoyens, il faut que la femme appartienne à la Science, ou qu’elle appartienne à l’Église" Les études secondaires restent cependant payantes et les programmes du secondaire demeurent différents pour les garçons et les filles. 1900 : à la suite de son combat acharné, Jeanne CHAUVIN est admise à prêter serment comme avocate. Un premier refus lui avait été opposé en 1897, au motif que «la loi n'autorisait pas les femmes à exercer la profession d'avocat, exercice viril par excellence ». Ce sont Poincaré et Viviani qui porteront la loi du 1er décembre autorisant les femmes à accéder au barreau. Une loi qui m'est particulièrement chère :smile: 1907 : les femmes mariées peuvent disposer librement de leur salaire 1924 : la loi impose des programmes scolaires identiques pour les filles et les garçons dans le secondaire 1938 : les femmes peuvent s’inscrire à l’université sans l’autorisation de leur mari. 1944 : les femmes obtiennent le droit de vote et d’éligibilité par ordonnance du Général de Gaulle 1946 : le principe d’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est inscrit dans le préambule de la Constitution. Mais ce n’est qu’en 1982 que le Conseil Constitutionnel lui accordera sa pleine valeur constitutionnelle, en prévoyant la censure de toute disposition législative ou réglementaire qui y porterait atteinte 1947 : Germaine POINSO-CHAPUIS, avocate au barreau de Marseille, résistante, députée MRP, proche de Schumann et de Defferre, est la première femme nommée Ministre (de la Santé Publique et de la Population). A l'époque les quotas n'avaient pas cours, et c'est sur la base de son seul engagement et de ce qu'elle était qu'elle avait été nommée à ce poste. C'est elle qui fera adopter les premières grandes lois sur la santé et la protection des mineurs. 1966 : les femmes peuvent gérer librement leurs biens propres et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari 1967 : la loi NEUWIRTH autorise la contraception 1970 : la loi supprime la notion de « chef de famille» du Code Civil 1972 : l’Ecole Polytechnique devient mixte. Anne CHOPINET, qui fut l’une des 7 femmes à intégrer l’X cette année là, sortit major au classement d’entrée. Elle intégra ensuite le corps des Mines, poursuivit sa carrière dans différents cabinets ministériels avant de rejoindre la Présidence de la République sous Chirac. Elle fut aussi la première femme Présidente d’ERAP, l’un des ancêtres d’ELF, avant le désengagement de l’Etat. La même année, la loi consacre le principe de l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes pour les travaux de valeur égale. De nombreux autres textes viendront renforcer ce principe. 1975 : la loi impose la mixité dans tous les établissements publics d’enseignement 1975 : la loi VEIL autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG) 1975 : la loi rétablit le divorce par consentement mutuel. Il avait été institué par la Révolution en 1792, la France étant le premier État à le mettre en place, mais il fut supprimé lors de la Restauration 1976 : Valérie ANDRE est la première femme promue médecin général dans l'armée française (rang et prérogatives de général de brigade). Elle terminera sa carrière avec le rang de général de division. 1980 : la loi définit le crime de viol comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte ou surprise ». Il est passible de la Cour d'Assise et de 15 ans de réclusion criminelle. La loi SCHIAPPA du 3 août 2018 rajoutera à cette définition la notion de "menace". 1983 : une nouvelle loi renforce le principe de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes 1991 : Edith CRESSON est la première femme nommée Premier Ministre 1992 : la loi introduit dans le Code pénal le délit de harcèlement sexuel, défini comme "le fait de harceler autrui en usant d'ordres, de menaces ou de contraintes, dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle, par une personne abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions". En 2012, le Conseil Constitutionnel saisi sur la base d'une QPC supprimera ce délit pour cause de "définition trop floue'. La loi le rétablira en définissant désormais le harcèlement sexuel comme "le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante" et en précisant que "est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d'user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers. » 1993 : la loi du 8 janvier affirme le principe de l’exercice conjoint de l’autorité parentale à l’égard de tous les enfants, quelle que soit la situation des parents (mariés, concubins, divorcés, séparés) 1999 : Christine LAGARDE, qui sera plus tard Ministre des Finances puis Présidente du FMI et aujourd'hui de la BCE est la première femme nommée Présidente du Comité Exécutif mondial de Baker McKenzie, l'un des premiers cabinet d'avocats d'affaires internationaux. 2000 : l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives est garanti par la loi 2006 : la loi du 4 avril introduit la notion (une autre à laquelle je suis particulièrement attachée :smile: bien que le problème ne se soit jamais posé pour moi) de "respect mutuel" au sein du couple 2008 : l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales est intégré à l'article 1er de la constitution. 2009 : 109 ans après que Jeanne CHAUVIN ait prêté serment, les femmes représentent 50,5% de la profession. Nous sommes 56,4% aujourd'hui 2011 : la loi Copé Zimmermann instituant "une représentation équilibrée des femmes et des hommes » dans les conseils d'administration des moyennes et grandes entreprises prévoit des que la proportion des administrateurs de chaque sexe ne peut être inférieure à 40 % dans ces sociétés. 10 ans après, la proportion des femmes représente 44% des membre des conseils d'administration des entreprises du CAC40. Encore un effort, camarades :smile: 2017 : la loi fait du sexisme une circonstance aggravante pour les crimes et délit. 2018 : la loi rend obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés la mise en place d'un "index de l'égalité femmes-hommes". S'il reste du chemin à parcourir, les chiffres sont néanmoins en progression d'une année sur l'autre (entre 83 et 87 selon la taille des entreprises). _______________ La condition première pour une femme pour exercer pleinement ses droits c’est l’éducation. C’est ainsi que tout a commencé. Penser par nous-mêmes pour pouvoir être nous-mêmes. Malheureusement, ce droit fondamental n’existe pas partout. Et même chez nous, quand on voit ce qui se passe en certains endroits on peut légitimement être inquiet(e)s. _______________ En Europe, et en France, l’arsenal juridique lié aux droits des femmes est largement en place. Même si les choses sont évidemment toujours perfectibles. Dans les entreprises, au moins celles que je côtoie, l'évolution est notable. Et, à titre perso, non seulement cela fait longtemps que les femmes sont devenues majoritaires dans la profession que j'exerce, mais, même si au départ certains ont fait la gueule, je n'ai plus depuis longtemps de problèmes avec mes collaborateurs de "l'autre" sexe. Il demeure la sphère intime. Longtemps, j'ai mal vécu mes aspirations contradictoires. Ma manière de me percevoir en tant que femme et mon attirance pour la soumission. Comment pouvais-je concilier les deux ? Etre une femme libre et accepter d'être dominée par un homme ? Aujourd'hui, je ne me pose plus la question. Je suis les deux à la fois. C'est ainsi que je me vois, que je me veux et que lui, mon mec/Maître me voit et me veux. Et j'aime cette façon de me vivre, de nous vivre. _________________ Les articles 212 et 213 du Code Civil de 1804 stipulaient respectivement que "les époux se doivent mutuellement fidélité, secours, assistance" et que "le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari". Les mêmes articles, aujourd'hui, mentionnent qu'ils se doivent " mutuellement respect, fidélité, secours, assistance" et "qu'ils assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille". Ni mon Maître ni moi ne transigerons jamais sur le respect de l'autre. Quant à l'obéissance, quand bien même elle n'est plus dans la loi, elle n'est pas, parfois, pour me déplaire. Mais seulement en certaines circonstances. Et parce qu'il s'agit de mon choix, librement consenti :smile:
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Par : le 10/02/21
Toi, si différent de moi. Toi, si totalement complémentaire à moi. Toi, dont je suis fière de porter le collier, Toi, dont les chaînes m’ont libérées, de mes doutes, de mes démons de tout ce que j’étais avant toi. Toi, qui illumine mes nuits. Toi, qui a rendu belle ma vie. Toi, dont j’ai tellement reçu. Avant d'accepter enfin de me donner pleinement. A toi et seulement à toi. Toi, grâce auquel je suis enfin devenue moi. Toi, qui en me prenant, m’a permis de dépasser mon moi d'avant. Toi, duquel j’ai appris à devenir nous. Avec toi. Grâce à toi. Toi, aux pieds duquel je me sens si bien. Toi, dont les bras sont devenus mon refuge. Toi, qui m’a donné la force de m’assumer, moi. Toi, le long duquel j'aime me lover, collée à toi, mouillant de me frotter contre toi, de ressentir chez toi le désir de moi, lorsque je suis à genoux devant toi. Toi, pour qui j'aime danser nue, dans le mouvement lascif que m’impose ta cravache celle dont tu te sers pour m'exciter, me rappeler que je suis à toi. A laquelle j'essaye d 'échapper parfois, pour mieux en jouir lorsqu'elle s'abat sur moi. Toi, dont j'aime sentir le poids sur moi, quand je n'attends que de m'ouvrir pour toi, pour t'accueillir, te recevoir, te ressentir et profiter de toi, en moi. Toi, qui pour moi n'est plus seulement toi, mais désormais une part de moi. Toi, qui fût mon homme-lige, mon Chevalier, avant que je ne te reconnaisse comme mon Roi, Toi, qui sût me conquérir par tes mots avant de me posséder avec ton sexe. Toi, brutal souvent et tendre en même temps, Maître et homme à la fois. Toi, dont je m’enivre chaque jour . Toi, dont dont la semence me féconde chaque nuit. Toi, dont la queue se fait flèche de cathédrale pour m'emmener dans les étoiles. Toi, dont le désir me conduit à l'orgasme, lorsque tu te fonds en moi, pour jouir de moi. _______________ Je suis à toi. J'aime tout en toi. J'aime tout de toi. Parce que c’est grâce toi que je peux me dire désormais femme. Par toi. Pour toi. _______________ Certain(e)s pourront trouver indécent, humiliant, avilissant que je m'exprime ainsi, quand je dis que j’aime à m’agenouiller devant toi. Lorsque je parle de vénérer ton corps, d'adorer ton sexe de t'adorer, de te vénérer. Toi et seulement toi. Je m'en fous. Parce que peu m'importe ce que pensent les autres. Je ne me suis jamais sentie humiliée ni avilie mais au contraire grandie de me soumettre à toi. Pour sucer ta queue, être possédée par toi recevoir ce qui vient de toi pour en faire une part de moi. C'est ce besoin, cette nécessité pour moi. qui me rend fière de vivre désormais avec toi. Pour toi, pour moi, pour nous. _______________ Il est des questions que je ne me pose plus. Maintenant que je suis à toi. Que je suis par toi. Que je suis grâce à toi. Que je suis avec toi. Mais je ne veux plus l’être seulement pour moi. Je veux l’être pour toi, pour nous. Parce que je crois en toi, en moi, en nous. Parce que je me sens "tout" depuis que nous sommes "nous".
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Par : le 23/01/21
"Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher." ________________ J'aime Baudelaire. Pour sa liberté. Son mépris des convenances, de l'ordre établi. Son génie. Sa folie. Au carrefour de toutes les influences du XIXè, héritier du romantisme et précurseur du symbolisme, influencée à ses débuts par le Parnasse, la poésie de Baudelaire dénonce le modernisme triomphant du second empire bourgeois tout en préfigurant le couple maudit, Verlaine et Rimbaud et le surréalisme dans ce mélange permanent du beau et du sordide, sa quête du bien et son attrait pour le mal. Dandy ruiné, exilé un temps par sa famille à la Réunion, promenant sur la vie son regard désabusé, le poète sera toute sa vie tiraillé entre son malaise existentiel, le spleen et l'idéal auquel il aspire. Son grand œuvre, auquel il consacra l'essentiel de sa vie, les Fleurs du Mal, lui valut d'être poursuivi lors de sa publication, en 1857, pour "outrage à la pudeur et aux bonnes mœurs". Et une lettre d'encouragement d'Hugo, depuis son exil de Guernesey "Vos Fleurs du Mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit. Permettez-moi de finir ces quelques lignes par une félicitation. Une des rares décorations que le régime actuel peut accorder, vous venez de la recevoir. Ce qu’il appelle sa justice vous a condamné au nom de ce qu’il appelle sa morale ; c’est là une couronne de plus ». _______________ La Cour de Cassation, en 1949, près de 100 ans plus tard, annulera cette condamnation, avec un attendu qui mérite d'être cité : "les poèmes faisant l’objet de la prévention ne renferment aucun terme obscène ou même grossier et ne dépassent pas, en leur forme expressive, les libertés permises à l’artiste ; que si certaines peintures ont pu, par leur originalité, alarmer quelques esprits à l’époque de la première publication des Fleurs du Mal et apparaître aux premiers juges comme offensant les bonnes mœurs, une telle appréciation ne s’attachant qu’à l’interprétation réaliste de ces poèmes et négligeant leur sens symbolique, s’est révélée de caractère arbitraire ; qu’elle n’a été ratifiée ni par l’opinion publique, ni par le jugement des lettrés". _______________ S'ensuivront pour Baudelaire la poursuite de son errance, la traduction des œuvres d'Edgar Poe, un séjour à Bruxelles, d'où il reviendra déçu, dépressif et malade, divers essais mineurs et pamphlets (dont celui, posthume "Pauvre Belgique") et le Spleen de Paris, publié après sa mort. Il mourra ruiné, hémiplégique, aphasique, rongé par la syphilis, dans une maison de santé à Paris, le 31 août 1867. Il était alors âgé de 46 ans. Il sera enterré au cimetière du Montparnasse, non sous le cénotaphe où se précipitent les touristes, mais dans la tombe, modeste, de son beau-père, le Général Aupick, sur laquelle on peut lire ces quelques mots ""Charles Baudelaire, son beau-fils, décédé à Paris à l'âge de 46 ans, le 31 août 1867". _______________ J'aime tout particulièrement ce poème, l'Albatros, le second de la première partie (Spleen et Idéal) des Fleurs du Mal. Parce qu'il me fait penser à toi, Maxime. Toi, sublime, quand tu déploies tes ailes, pour m'entraîner avec toi dans l'azur. Toi, étincelant quand il s'agit des choses de l'esprit ou du sexe. Toi, pourtant si gauche, si désespérément crasse dans la médiocrité du quotidien. _______________ J'ai connu nombre d'hommes avant toi. Mais aucun, sauf toi, qui méritait que je mette une majuscule à la lettre H. Alors, Maxime, mon albatros adoré, ne change rien surtout. Continue de déployer tes grandes ailes blanches. Dont j'ai besoin pour m'envoler grâce à toi. Parce que c'est le ciel que je veux partager avec toi. En laissant très loin, très en-dessous de nous tous ceux qui n'ont rien compris. _____________________________________________________________ Photomontage perso. Edition illustrée des Fleurs du Mal. Conforme à l'édition posthume dite définitive de 1868. Aquarelles de Laboccacetta. Bibliothèque de Maxime (qui m'a pardonné cet emprunt)
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Par : le 10/01/21
Je ne suis guère adepte de la théorie des genres, selon laquelle l'environnement social de l'individu, son éducation et sa culture joueraient un rôle déterminant dans la construction de son identité sexuelle par l'intégration de représentations stéréotypées qui, au final, conduiraient à pérenniser l'inégalité entre hommes et femmes. Non que je nie l'importance de la culture, de l'éducation, de nos expériences de vie dans ce que nous sommes. D'autres, bien avant les "gender studies" nées aux Etats Unis dans les années 70 et qui sont au fil des ans devenues une "mantra" pour certains mouvements féministes, ont écrit sur le sujet, sans pour autant partir dans des classifications hasardeuses fondées sur des stéréotypes culturels datés. _______________ Dans un post récent, Jaegger nous avait proposé un test de ce genre. https://www.bdsm.fr/photo/665754/Capture/?comment=2337345 et, pour le test lui-même https://www.idrlabs.com/fr/role-de-genre/test.php Pour voir, je m'étais amusée à le faire. Résultat, androgyne. Youpi. Certes, vu la taille de ma poitrine, mon allure générale, ma coupe à la garçonne, je ne correspond pas nécessairement à l'image de la femme fatale aux formes opulentes. Certains apprécient, d'autres moins :smile:. Pour autant, je n'ai jamais eu de doutes quant à mon "identité ", ni mon Maître d'ailleurs. _______________ Au delà de ce que je pense des "tests en tous genres", qui veulent à toute force nous rentrer dans des cases, celui utilisé m'est apparu sur le plan méthodologique particulièrement discutable, puisqu'il s'agissait de répondre à des questions, sans connaître la manière dont celles-ci seraient interprétées derrière. Pourtant c'est sur la base de nos réponses, magie de la "boite noire", que nous nous trouvions finalement classé(e)s dans telle ou telle catégorie. Alors, et bien que je déteste les stéréotypes, j'ai quand même creusé, pour essayer de comprendre ce qui me valait d'être "androgyne". In fine, et bien qu'évidemment les polémiques sur le sujet sont légion (pire qu'ici :smile:), ça se ramène à une succession de clichés aux termes desquels, nous les femmes, serions (entre autres) "timides, flatteuses, dévouées, compatissantes, tendres, gentilles". Et je passe sur naïves et crédules. Et vous, les mecs, "sûrs de vous, indépendants, ayant toujours raison, avec une forte capacité d'analyse (nous pas !), dominants voire agressifs". Et dire qu'il y a des gens qui sont payés pour produire de telles conneries ! _______________ Bilan, j'ai quand même demandé à mon mec/Maître de faire le test à son tour. Résultat (ouf !), même s'il ressort en limite côté androgyne (ce que je n'avais pas perçu jusqu'ici au niveau de son entrejambes), il demeure malgré tout un Mâle. Qu'aurais-je fait s'il en avait été différemment ? Ce qu'on a fait après qu'il se soit prêté à l'exercice. J'aurais contrôlé par moi-même. Et le résultat n'eût pas été différent de ce que je sais qu'il est. Maxime, mon mec, mon Maître. Un homme. Dans toute les acceptions de ce terme. Alors, si on se contentait tous d'être simplement nous-mêmes ?
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Par : le 28/12/20
Il avait commencé à l'extrême droite, comme beaucoup au début du XXè siècle. Camelot du roi, adepte de Maurras, de l'Action Française. Qui incarnaient pour lui les valeurs du catholicisme, autour desquelles il s'était construit. Il fût antisémite, parce que c'était l'air du temps. Ca a donné " "la grande peur des bien-pensants", opus étrange, mi pamphlet parfois ignoble mi biographie, qui lui fut longtemps reproché. Comme le fait que jusqu'à sa mort, il continuera de défendre Drumont, non parce qu'il partageait encore ses idées, mais par fidélité. Parce que pour lui, "l'amitié ce n'est pas d'être avec ses amis quand ils ont raison, c'est d'être avec eux même quand ils ont tort". _______________ Je n’aime guère pourtant ce Bernanos là, le Bernanos de l’antisémitisme. En dépit de ses qualité de plume. Et ce même si je lui reconnais comme circonstance atténuante que c’était l’air du temps et que l’antisémitisme de l’action française n’avait rien à voir avec celui du IIIe Reich, quand bien même d’aucuns, venus des mêmes rivages que lui, prendront plus tard, en rejoignant Vichy, le visage franchement détestable de la haine de l’autre. _______________ Lui cependant avait déjà changé. Comme il l’avait écrit dans un autre texte, que j’aime celui-là, "l'honneur est ce qui nous rassemble", en préface à un ouvrage sur le ghetto de Varsovie. "J’écris ces pages en mémoire de Georges Torres, ami de mon fils Michel, parti du Brésil avec lui pour rejoindre les armées de la France Libre et qui, dans l’enthousiasme et la naïveté de ses vingt ans, croyait devoir quelque chose à mes livres et à moi-même, alors qu’il était déjà écrit que je devrais rester au contraire pour toujours débiteur envers lui de sa pure et noble mort. Georges Torrès était juif, juif comme un certain nombre d’amis de mes livres dont l’affection paraîtra peu croyable à certains esprits malheureux dont la besogne n’est que de classer ce qui échappe à tout classement comme un fou qui prétendrait puiser de l’eau dans un filet à papillons. ... Je me souviens du soir où l’enfant magnifique auquel j’ai dédié ces pages me parlait cœur à cœur, m’ouvrait son cœur, tandis que l’encens d’une soirée tropicale entrait à flots par la fenêtre ouverte. Il me parlait de sa famille, de ses amis, de certaines expériences qui avaient blessé profondément une sensibilité précocement douloureuse. Son départ pour Londres lui apparaissait comme la voie du salut, son destin passait par Londres… «Je leur montrerai, me dit-il tout à coup, comment un juif peut se battre.» Et ce «leur» mystérieux prenait dans sa bouche un accent de sérieux enfantin qui me frappa le cœur d’un pressentiment funèbre. Oh! sans doute, l’enfant que j’avais là devant moi ressemblait comme un frère à n’importe quel jeune garçon de bonne race que tentent le risque et l’honneur, mais son enthousiasme trop réfléchi, volontaire, avait aussi je ne sais quoi de blessé, comme certains rires une imperceptible fêlure. Le regard qui me fixait posait une question à laquelle je n’osais pas répondre. Mais les héros de Varsovie et lui-même ont depuis répondu pour moi." _______________ Plus tard, Elie WIESEL le saluera comme un écrivain « qui eut le courage de s'opposer au fascisme, de dénoncer l'antisémitisme et de dire justement ce qu'il a dit et écrit de la beauté d'être juif, de l'honneur d'être juif, et du devoir de rester juif ». En ajoutant : « j'admire beaucoup Bernanos, l'écrivain. [...] C'est l'antisémitisme qui m'a gêné au départ chez lui, ainsi que son amitié pour Édouard Drumont bien entendu. Mais un écrivain de « droite » qui a le courage de prendre les positions qu'il a prises pendant la guerre d'Espagne fait preuve d'une attitude prémonitoire. Il était clair que Bernanos allait venir vers nous". _______________ Installé aux Baléares au début de la guerre civile, il a commencé par soutenir Franco, en qui il voyait le héraut du catholicisme contre les "rouges". Mais peu à peu, témoin impuissant de la barbarie franquiste, il changera de camp. Ce qui nous donna les grands cimetières. Qui lui valurent immédiatement la haine de ceux qui considéraient qu'il les avais trahis. _______________ Plus tard, il rejoignit de Gaulle, autre personnalité imprégnée de la pensée maurassienne qui s'en détournera de même au nom d'autres "valeurs". Après la guerre ce dernier lui proposera une ambassade, un ministère, la légion d'honneur qu'il insistât longtemps à lui remettre lui-même. Bernanos refusa tout, tout en conservant jusqu'au bout sa fidélité à l'homme de la France Libre. _______________ J'aime Bernanos, pour son œuvre, (en ce temps, on savait encore écrire) autant que pour son parcours de vie. _______________ Un autre, à la même époque, venu du bord opposé, publiait l'espoir. Plus tard, il se rejoignirent. Bernanos, Malraux, deux points de départ à l'opposé, deux styles littéraires, deux regards sur les mêmes évènements, qui se ressemblent pourtant. _______________ J'aime les hommes qui font le choix de la liberté, y compris contre leur propre camp. Parce que ce n'est pas trahir que de brûler ce que l'on a adoré hier, quand on se rend compte que ce que l'on avait adoré reposait sur le mensonge. Parce que n'est jamais trahir que de vouloir rester fidèle à ses valeurs. _______________ Pas très BDSM tout cela me direz-vous. Et pourtant si. Pour moi. Parce que j’aime les hommes qui s’assument dans leur complexité, qui assument ce qu’ils sont. La fidélité à leur vérité parfois contradictoire. Dans le respect d'eux-mêmes, et des autres. Et c’est parce que tu fais partie de ces hommes-là que je suis fière de pouvoir me dire ton esclave. C’est pour ça que j’ai longtemps cherché cette édition originale des grands cimetières que je voulais t’offrir. Pour te dire merci, à toi, Maxime. Pour ce que tu es et bien plus encore pour moi.
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Par : le 20/12/20
Le jour est tombé depuis longtemps. J’ai baissé la lumière. Tu es en train de lire, assis sur le canapé que j’ai quitté il y a quelques instants. Il est l'heure de te rejoindre. De nous rejoindre. J'ai envie de profiter de toi. Je sors de la douche. Parce que j’aime me sentir propre, fraîche quand je me donne à toi. Je marche vers toi. Nue, fière, altière. Je sens ton regard sur moi. J’aime ce que j’y lis. Tu te lèves. Tu me prends dans tes bras. Tu passes ton index sur mes lèvres. Lentement. Ce geste seul suffit à faire monter le désir en moi. Désir de toi. Tu forces mes lèvres. Je suce doucement. Comme tout à l’heure, je te prendrais à nouveau en bouche. Autrement. Pour jouir de toi. Je me colle contre toi. Je me frotte à toi. J''ondule contre toi, lovée contre toi, tout en posant mes lèvres dans ton cou. Je sens ton désir de moi. Et cette chaleur en moi. Ce besoin irrépressible de toi. L’avantage avec vous les hommes c’est que vos corps sont incapables de mentir :smile:. Doucement, je dégrafe les boutons de ta chemise. Je n’aime pas te dire « objet ». Je te préfère sujet, acteur. Et moi objet de tes ardeurs. Pourtant c’est ce que tu es à ce moment là. L’objet de mon désir. Ta chemise est tombée. Je te parcours de ma langue, Plaquée, collée à toi. Tu te laisses faire. C’est pour ça que je n’aime pas que tu prennes une douche avant. Pour goûter la saveur de ta peau, de ton corps. Lentement, je me laisse glisser le long de toi. Je suis à genoux devant toi. J'embrasse l’emplacement de ton sexe. Malgré l’étoffe, je sens ton odeur. Sous ton pantalon, ta queue est dure, raide. Je sens l'humidité entre mes cuisses. L’envie que je ressens se fait pressante, Trop forte. Je dégrafe ta ceinture, le pantalon tombe à son tour. Tu n’est plus seulement objet de désir, mais de vénération, d’adoration. Ton caleçon est insuffisant pour te contenir. Je goûte à ce qui en dépasse. Tu me relèves. Tu m'emmènes avec toi. Tu ne me bandes pas les yeux cette fois. Pour que je puisse continuer de lire le désir dans les tiens. Le voyage, notre voyage commence.
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Par : le 10/12/20
Je n’aime pas trop les alcools forts. Je déteste le whisky. Un bas armagnac parfois, des alcools exotiques, un cognac d’Arménie (le préféré de Churchill selon la légende et le seul « brandy » qui ait légalement le droit de s’appeler ainsi), un rhum d’Australie ... Mais c’est malgré tout le vin que je préfère. _______________ Mon père nous a appris jeunes, à mon frère et à moi, à aimer le vin. Parce que pour lui, il n'a jamais été question que certains domaines soient réservés aux garçons et d'autres aux filles. Mon mec aussi aime le vin. Et sa cave n’a pas à rougir de la comparaison avec celle de mon père. Elle lui ressemble. Éclectique, belle, rare. Nos goûts en la matière sont à l’image du reste. Semblables parfois, différents souvent, toujours complémentaires. Il y a ceux que nous avons en commun, les vins de la vallée du Rhône, les Alsace, certains rosés de Provence. D’autres où nous nos goûts divergent, lui davantage Bordeaux et Cahors, moi plus Bourgogne et vins de Loire. Du coup, quand nous pouvions encore dîner au restau, quand c’est lui qui invitait, il choisissait toujours un Bourgogne. Et, à l’inverse, quand parfois je parvenais à l’inviter, je prenais un Bordeaux. Parce que le plus beau partage, c’est de faire plaisir à l’autre. _______________ J’ai toujours aimé le vin pour sa sensualité. Mais c’est avec lui que j'ai appris à marier le vin et le désir, le vin et le sexe. La saveur du Montrachet lêché sur sa peau. Le goût de sa mouille mélangée au champagne. L’ivresse de sucer sa queue trempée dans le Sauternes. J’aime son corps, j’aime le vin et surtout l’union des deux. Quand je la partage avec lui.
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Par : le 05/12/20
J'ai failli intégrer ce post dans l'article d'Aurel sur notre rapport à l'homosexualité, masculine et féminine. https://www.bdsm.fr/blog/5835/Homosexualit%C3%A9-masculine,-pourquoi-si-peu-de-photos-ou-animations-gif/ Finalement, comme nous sortions quand même du sujet, j'ai préféré en traiter séparément. _______________ Un sondage récent, publié cette semaine dans un hebdo sur les "fractures" qui traversent la génération montante (18-30 ans, je n'en fais donc plus partie :smile:) m'a interpellée. En particulier sur un point, lorsque les sondé(e)s répondent à 46% "comprendre les femmes qui déclarent détester les hommes". Comme en plus ce chiffre recouvre aussi bien des jeunes femmes que des jeunes gens, j'imagine que le pourcentage de jeunes femmes adhérant à cette idée de la "détestation de l'homme" doit dépasser les 50%. Que notre société soit de plus en plus clivée, que les notions d'appartenance, à une race, un groupe, une ethnie, une religion soient de plus en plus prégnantes, j'en avais l'intuition comme chacun. Mais je trouve terrifiante cette misandrie qui se développe, cette haine de l'homme chez certaines. Y compris chez des élues de la République, qui considèrent qu'il "ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer. Les éliminer de nos images, de nos esprits, de nos représentations ». Dans le meilleur des mondes et 1984, Orwell dépeignait déjà ce qui se profile désormais, un monde dans lequel les mots prennent le sens inverse de ce qu'ils signifient, où derrière la façade du "politiquement correct" il y a la réalité terrible de l'intolérance et de la haine. Et que ce soit la jeune génération qui soit porteuse de ce message est juste terrifiant. _______________ Que l'on ne se méprenne pas. Qu'il reste des progrès à accomplir en matière d'égalité des droits, je ne le nie pas. Même si je pense aussi que beaucoup a déjà été fait. que je ne me sens ni brimée ni opprimée. Et que je suis convaincue que pour continuer à faire évoluer les choses, mieux vaut agir ensemble que les unes contre les uns. De même, que certaines femmes préfèrent les femmes ne me gène en rien. Mes désirs sont différents, mais chacun est libre de vivre les siens comme il l'entend. Mais je ne crois pas que l'on puisse construire sur la haine de l'autre. Alors, j'ai peur.
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Par : le 26/11/20
Tout le monde connaît l'homme de Vitruve, le croquis de Vinci. Vitruve était un architecte romain du premier siècle avant Jésus Christ, qui dans son traité d’architecture avait consacré de longs développement à l'étude des proportions parfaites. Vinci était l'archétype de l'homme de la renaissance, attiré tout à la fois par les arts, l'architecture, les mathématiques, la métaphysique, le spirituel. ______________ Son dessin, conservé aux Gallerie dell Academia de Venise, correspond à la vision de la Renaissance, à la perfection de «l’homme au centre de tout ». Ses deux bras évoquent la relation, à l'autre et aux autres, tandis que les deux jambes représentent les racines, qui permettent l'équilibre entre le physique et le métaphysique, entre la matière et l'esprit. La tête, la partie haute, symbolise le contact entre l'homme et l'univers invisible, le spirituel. La partie basse marque elle le lien avec l'univers matériel, avec le sexe et les jambes qui permettent d'explorer ce dernier. L'homme est positionné au centre à la fois d'un cercle et d'un carré, considérés comme les formes parfaites de l'architecture antique, utilisées par les architectes des temples grecs ou romains. Le carré, qui forme le sol, représente le lien avec l'univers visible et le cercle, symbolisant le dôme, celui avec le divin. _______________ L'homme de Vitruve, avec ses bras et ses jambes écartés s'inscrit au centre de ces deux figures, le cercle et le carré. Et, dans le croquis de Vinci, le nombril de l'homme, s'il étire ses bras et ses jambes en étoile, devient le centre du cercle et son sexe celui du carré. _______________ Le texte manuscrit de Vinci, au bas du dessin, démontre que le calcul des proportions correspond aux valeurs de la suite de Fibonacci et, partant, au nombre d'or. Et justifie ce faisant de la perfection du corps masculin. _______________ Ado déjà, j'étais fascinée par ce dessin. Avec un regret cependant, que dans sa représentation de l'homme parfait, Vinci ait dessiné son sexe au repos. Je pensais qu'il eût été plus parfait encore s'il l'avait dessiné en érection. On ne se refait pas ???? De même, certaines regretteront sans doute qu'il n'y ait pas eu de pendant féminin à l'homme de Vitruve. Mais, in fine, peu m'importe. Pour moi, quand bien même mes "formes" seraient moins "parfaites" que celle de mon mec, ce qui compte c'est qu'elles lui conviennent à lui. ________________ Parce que j'aime t'appeler "mon homme de Vitruve", tu m'as offert un stylo plume avec sur le capuchon, une gravure du dessin de Vinci (qui au demeurant a dû te coûter une blinde) :smile:. C'est devenu mon stylo préféré, celui qui me fait penser à toi chaque fois que je l'utilise. Quotidiennement.
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Par : le 13/11/20
On dit que les femmes sont compliquées. Pourtant, j'ai souvent le sentiment que vous l'êtes bien davantage, Messieurs. Je ne parle pas évidemment de ceux que je qualifie de "machos imbéciles", qui croient que le fait d'avoir une bite leur donne tous les droits. Non, je parle des hommes, de ceux qui s'assument pour ce qu'ils sont, cet étrange mélange de force et de faiblesses. De ceux qui pensent que rien n'est jamais acquis, qui souvent doutent d'eux-mêmes, mais sans jamais oser le reconnaître. Parce qu'un homme, ça ne doit montrer de faiblesses. _______________ Il est vrai que nous ne vous facilitons pas toujours les choses, avec nos exigences parfois contradictoires. Quand nous vous demandons à la fois d'être le Mâle protecteur, dans les bras duquel nous aimons à nous réfugier, mais en même temps de respecter notre liberté, de nous considérer comme vos égales quand bien même parfois nous vous voulons aussi violents, pervers, dominateurs. _______________ Le monde d'avant était plus simple, lorsque chacun s'en tenait au rôle qui lui était dévolu par la société et les "gens bien". Lorsque c'était l’homme qui assumait l'entretien du foyer, la femme qui s'occupait des gosses et de le servir. Lorsque le sexe, le plaisir, la jouissance étaient votre privilège. Que nous n'avions pas notre mot à dire. Lorsque celles qui se voulaient libres d'assumer leurs désirs étaient considérées comme des salopes, des filles faciles, de mauvaise vie, aux services desquelles vous n'hésitiez pas à recourir cependant. Puisque vous considériez que c'était votre droit. Mais ce monde-là n'existe plus. Et, s'il était plus simple et confortable, en particulier pour vous, je ne suis pas sûre qu'il doive être regretté. Y compris par vous. Parce que cette liberté, qui est la nôtre désormais, à nous les femmes, qui exigeons de vous d'être traitées comme vos égales, quand bien même nous voulons aussi parfois nous soumettre à vous, en vous reconnaissant et en vous appelant nos "Maîtres" c'est aussi le prix à payer pour votre liberté à vous. Celle de vous assumer, d'assumer vos désirs, quels qu'ils soient, pour les partager avec nous. _______________ Le BDSM n'est paraît-t-il plus pour les psy made in USA (DSM5) une perversion mais une "paraphilie", terme générique regroupant l’ensemble des sexualités dites déviantes quant à leur objet de fantasmes et/ou leur objectif (exemple : faire ou aime souffrir)". Youpi. Cela étant, je m'en fous. Parce que je n'aime pas les cases et que peu me chaut dans lesquelles on me range. Parce que ma relation avec mon Maitre ne rentre dans aucune de ces cases. Et que si je devais la qualifier aujourd'hui, je dirais qu'il s'agit avant tout de notre façon à nous de vivre différemment les rapports hommes-femmes, dans le respect, la complicité, la confiance en l'autre et la violence de nos plaisirs partagés. En assumant d’être chacun nous-mêmes. _______________ Merci, Maxime, merci Maitre, d'être ce que tu es, d'être ce que vous êtes. En me permettant de contribuer à construire ensemble ce que nous sommes.
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