Il s'agit d'une citation issue d'un écrit lointain qui date désormais quelque peu en effet et n'était pas destiné à ce type de site "ouvert" ;)
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Pour ma part la relation n'est principalement constituée que de briefing et debriefing autour de divers amusements et jeux.
J'aurais assez de mal à me projeter et m'épanouir dans "des "séances" sans hier ni lendemain" .
Dans mon idéal le silence est une négation. Il n'est que tolérable selon les aléas de la vie mais pas une institution.
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Je confirme, tes écrits respirent d'authenticité, c'est un réel plaisir partagé du coup, merci :)
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Très plaisants ces 2 posts en un mois de temps.
Ton style est fort agréable, avec quelques pensées secrètes associées ainsi, on semble t'investir plus encore dans ce que tu vis et ressens.
Si tu as besoin d 'aide pour l'orthographe, fais moi signe.
Au plaisir de te lire prochainement, le mois prochain ? ;)
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Lady Khaléances a dit...Bonsoir et merci à vous, Malganis, pour ce texte qui est très pertinent... Parfois la vie, les rencontres et nos émotions nous poussent à ressentir des sentiments que nous ne comprenons pas toujours ... je trouve que ce texte très précis et peut éclairer certains doutes.. je vous souhaite une excellente soirée, sourire. Respectueusement, Lady Khaléances.Plaisir de partager, et merci du merciBonne soirée également Mylady
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iskra a dit...Je différencie pas mal la tenue de l'état d'esprit lui même. Avec le temps j'ai pris conscience de mon absence de fétichisme visuel ou fétichisme d'un objet. Tenue de soubrette ou pas, ça n'a pour moi, ni grande valeur en soi, ni même de signification réelle si elle ne s'accompagne pas d'un état d'esprit et d'une façon d'être. En plus clair et à mes yeux, jouer à la soubrette après avoir enfilé une tenue de film porno le temps d'une soirée n'a pas de véritable place dans mon bdsm. Ça reste du "On dirait que toi t'es le papa et que moi je suis la bonniche" des jeux d'enfants. En revanche, le service, sexuel évidemment, mais aussi et surtout le service domestique fait partie intégrante de mon bdsm.Servir mon Maître, veillez à son bien-être et son confort, le décharger (de préférence hors de sa présence) des tâches ménagères rébarbatives, m'occuper de l'intendance (hors administratif, je suis phobique ^^), tout ça constitue le socle de ma propre soumission. J'ai toute ma vie été une supra-bordélique, refusant ménage, rangement, cuisine, vaisselle et compagnie. Ça m'horripilait au plus haut point, et mon appartement ressemblait souvent à une scène de guerre ^^Puis j'ai découvert ma soumission et j'ai en même temps découvert cette notion de service domestique. Cette image caricaturale de la femme des années 50 au service de son despote de mari.Auparavant cela m'aurait provoqué une crise d'urticaire et m'aurait fait rentrer dans une véritable rage au nom du partage équitable des tâches.Et si aujourd'hui je devais, à mon corps défendant, revivre une aventure vanille, ce partage obligatoire des tâches en serait la base, mais dans ma relation D/s cette notion, cette revendication, disparaît totalement. Il est mon Souverain, mon Seigneur et Maître, mon Despote, je le reconnais en tant que tel et je le sers donc en tant que tel.@IskraHoooo je n'avais pas lu ce commentaire làVoilà ici exactement mon état d'esprit en vis à vis.Je suis totalement pour la parité en général dans la société, la liberté, les droits, la rémunération au travail, contre la violence, le sexisme, etc... Pire je suis même de type galant en général afin de peut-être rééquilibrer ce qui n'est pas un état de fait partout encore Et en privé, pas de fétichisme, pas de théâtre, et si la relation incorpore une dimension D/S et le jeu des limites et des interdits sociaux et moraux, haha là je jubile de cette notion de services rendus et ce dans le domaine sexuel et domestique aussi.J'aime l'idée de pouvoir récompenser ma créature pour sa loyauté et la qualité de ses services et du travail bien fait ou de jouer avec des détails, ses chipotages et autres revendications et provocations à mater et trouver l'occasion de la satisfaire niveau punition car sinon ça commencerait à lui manquer Le modèle années 50 est particulièrement propice à ce genre d'interactions.Il y a un truc qui me démange souvent à y repenser quand je constate ce fonctionnement chez un couple d'amis, c'est de leur demander si ils vivent ce schéma de couple au premier degrés ou dans une le cadre d'une relation D/S consciente et intellectualisée ? Héhé.
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Complément sur le sujet de l'Amour ici :http://www.bdsm.fr/forum/thread/3287/de-l-039-amour-dans-la-relation/
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De l'amour dans la relation
Suite à mon dernier post et à un commentaire fort pertinent sur la notion de l'amour à la base de toute relation y compris voire surtout BDSM, ( http://www.bdsm.fr/forum/thread/3277/de-la-f%C3%A9odalit%C3%A9-moderne/ ) j'ai retrouvé sur un de mes vieux blogs ce texte que je connaissais déjà de longue date et dont j'avais longuement débattu avec ma chère et tendre avec qui nous explorions nos complémentarités dans ce domaine.EROS : "j'ai besoin de toi et je t'aime."L'amour Eros se noue au hasard, généralement entre personnes de sexe opposé, sans égard à la raison ou à la logique. Il est intense sur le plan physique et affectif, chamboulant complètement notre équilibre émotionnel. Il exalte notre être, nous fait vivre des sentiments, des pensées, des comportements jusque là inconnus pour nous. Nous appelons cette expérience "amour", alors qu'en réalité elle n'a rien à voir avec l'amour véritable, ou Agapè.Nous ne tombons pas vraiment amoureuse de la personne elle-même, mais plutôt de l'image que nous nous en faisons. L'amour Eros tend à être irréaliste.Nous fantasmons et projetons nos attentes sur notre partenaire. Nous l'aimons parce qu'il possède, pensons-nous, ce que nous n'avons pas. Nous le croyons détenteur de qualités que nous sommes incapables d'exprimer, c'est ce qui nous attire en lui. Nous lui demandons de compenser nos manques, au point de dire "j'ai besoin de toi, donc je t'aime".PHILOS : "L'amour est sûr et je t'aime."Le choc initial d'Eros passé, une relation qui prend une tournure plussérieuse peut devenir plus routinière et monotone. Au lieu de se séparer, de divorcer ou de multiplier les infidélités, les deux partenaires jettent les bases d'une relation sûre, sans risque et prévisible. C'est l'amour Philos.Après être tombés amoureux, les amants se relèvent et commencent à se voir comme des individus séparés. Ils apprennent à reconnaître leur qualités mutuelles et s'engagent à vivre ensembles...On valorise un mode de vie allant dans le sens de la norme communément admise. Celle qu'impose la pression familiale, religieuse, sociale ou professionnelle...Par ailleurs, une relation de ce type peut reposer sur un engagement solide, une détermination farouche à fonder et à préserver l'unité d'une famille et à lui procurer sécurité et stabilité.AGAPE : "Comme tu es, je t'aime"Aimer par choix, plutôt que par hasard, abaisser sans heurt les frontières de l'ego, gentillesse, générosité, franchise, vérité du passé et du présent, respect mutuel, idéaux communs, visions communes élargies, émulation et évolution spirituelle, compréhension, confiance totale, intimité (sur les plans émotionnel, physiques et spirituels, amour inconditionnel.)Agapè n'est pas quelque chose qui nous arrive. On choisit, on décide d'aimer, en réponse à quelqu'un ou à quelque chose, à une situation. Nous ne tombons pas amoureux comme cela se produit avec Eros. Nous ne nous résignons pas non plus à une situation jugée insatisfaisante mais impossible à changer, comme avec Philos. Agapè est l'amour sans condition, l'expression la plus rare de l'amour. Il inspire l'altruisme, le souci de l'être aimé plutôt que celui de nos intérêts personnels. Agapè c'est se dépasser pour autrui. Dans ce type d'amour, on perçoit le don de soi comme un libre choix du cœur, non comme un sacrifice. Ce degré ne s'atteint que si l'on s'aime suffisamment soi-même pour ne pas attendre en retour d'être aimé.Dans une relation, l'amour Agapè réunit deux êtres complets qui regardent dans la même direction et partagent un idéal commun. L'amour les dépasse et s'étend aux autres." source : http://unsurjais.canalblog.com/archives/2007/08/22/5967296.htmlLà; se trouve je pense ce à quoi j'aspire.Un état amoureux explosif pour allumer le feu pourquoi pas même si avec l’expérience et l'âge je doute encore cela possible chez moi.Un choix de vie, évident, et inconditionnellement aimant à la manière de cet Agapè, et ayant pourquoi pas ce degrés de complémentarité pour mettre du piment dans des facettes qui sinon resteraient inexplorées ou pour ma part plongées dans les brumes du passé.
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Baphomet a dit...@ Baphomet... à la vision de la soumission comme un état de chose passive lobotomisée qui se plie aux 12 règles dégradantes sans sourciller, je préfère celle, active et positive, de la servante qui s'investit pour le bien-être du dom et prend des initiatives.Idem.Totalement sur la même longueur d'onde
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veroso a dit...Est-ce que sa seule présence [...] suffit à apaiser sa soumise ?@verosoj'aime beaucoup cette question
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Très juste.J'ai écrit ceci à la suite du précédent article où j’évoquais cet aspect aimant bijectif nécessaire à toute relation avant même d'y instaurer une ligne BDSM.C'est donc un pointage précis et non exhaustif concernant cet aspect des usages de la féodalité.Vous faites très bien de le remettre dans son contexte. Et c'est très louable. Merci
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de la féodalité moderne
Nous vivons dans un monde féodal, encore aujourd'hui.Aujourd'hui nos seigneurs sont des oligarques, les blasons de famille : des logos d'entreprise, la guerre est devenue "concurrence" (la guerre des prix), les mercenaires : des intérimaires, les annexions : des OPA... Et avec du recul, il y a toujours des grands seigneurs, des petits barons, des impôts, des serfs et des vassaux. Et puis qu'est ce qu'un contrat de travail si ce n'est pour quelqu'un de demander volontairement la protection d'un seigneur (un salaire pour son toit et ses besoins) à un suzerain (un patron) en échange de ses services (son travail). Autrefois ça s'appelait : l'hommage. "L'hommage est l'aspect formel ou rituel par lequel se concrétise une convention entre deux personnes libres. Ce contrat établit une hiérarchie et un lien de subordination entre les deux cocontractants car le vassal doit se battre pour son seigneur." (merci wikipédia)Individuellement nous en sommes là aussi dans nos relations plus ou moins fantaisistes non ? Ne sommes nous pas en effet chacun chacune dans nos relations respectives en cours ou en quête, à essayer d'être en cohérence avec ce monde inconsciemment féodal ?Je pense que oui.La notion de contrat, de pacte, le collier qu'on offre et qu'on accepte, et la subordination qui en découle. Je préfère cette notion à celle de l'illusion du pouvoir évoquée précédemment. ( http://www.bdsm.fr/forum/thread/3271/de-la-notion-du-pouvoir/ )La dévotion libre et volontaire accordée par une femme à mon intention me plait. J'aime l'idée de savoir discuter pleinement du pourquoi et du comment, et de renouveler cet état de fait au fil du temps.Concernant une "soumise" j'aime qu'il y est cette conscience là.C'est elle qui se propose de se mettre à mon service en connaissant ce qu'elle est en droit d'attendre en retour. Confiance, soutien en cas d'adversité, le plaisir de chevaucher la campagne et de profiter de la vie en ma compagnie. Mais aussi mes droits en terme d'usage de sa personne, des ses compétences, de ses services et les devoirs qui en découlent.J'aime beaucoup cette approche.Cela laisse le champ à toutes les ouvertures, toutes les négociations, et tout les compensations et réparations possibles en cas de manquement.L'hommage d'une vassale peut même jouer sur les facettes solennelles pour qui aime les épisodes un peu théâtralisés : le serment ou le pacte signé, les témoins, le cadeau symbolique (collier ou autres), le renouvellement en de grandes occasions, les festivités publiques ou privées... Je crois que c'est cela que j'ai voulu exprimer en ouvrant une page ici.L'idée de me confronter à cette idée et peut-être rencontrer une femme qui aimerait entrer à mon service, par choix et avec les modalités à accorder ensemble.La perle sera celle qui saura aimer vivre ce concept auprès de moi avant tout autre considération de préférence physique, d'âge, de classe sociale ou de mode de vie.Avec cet accord de principe, via l'hommage, qui instaure de la volonté, de la loyauté, de l'amour inconditionnel, de la confiance, du respect, du partenariat et de l'entre-aide, avec tolérance et bienveillance avant tout. Je conçois évidemment qu'il y a une nature intrinsèque à tout cela. Le gout de servir, de satisfaire, voire d'appartenir et d'obéir ou de subir quelque part. L'humour, la dérision, les jeux divers et l'érotisme étant des épices que j'apprécie en sus. Au point où si ça ne vient pas naturellement, je m'ennuie...Ensuite évidemment, les modalités ? Haha là on peut rêver non ?D'abord quels services une vassale me proposerait elle ? Quelles sont ses compétences ? Ensuite que veut elle en échange ? Quels sont ses besoins ? Ses contraintes ?Enfin l'usage et son évaluation avec la notion de récompense ou d'amende. La valeur que sa représente. Sur la forme des usages et services, tout est ouvert et possible selon les compétences et désirs de chacun, à accorder là aussi. Pour se faire ne pas oublier également que la valeur d'un cadeau ne se mesure qu'à ce qu'il coûte vraiment à l'offrant. Pour conclusion sur ce chapitre j'aime me rappeler la réponse de l'intendant du Gondor au serment de Pippin dans le Seigneur des Anneaux :"Je ne l'oublierai pas et je ne manquerai pas de récompenser ce qui est donné: la fidélité par l'amour, la valeur par l'honneur, le parjure par la vengeance "Ha ha !
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Oui @anguis je tourne autour de cette notion disais je.Je rappelle qu'à la base je cherche juste à comprendre à compter de quand le pouvoir n'est plus illusoire car "accordé" et sous réserve d'un véto final. Je cherche la meilleure clef s'il y en pour un dominant de ne pas se contenter d'être plus ou moins inconsciemment juste un instrument En effet nous sommes toujours plus dans l'art du marionnettiste d'une poupée qui a confié ses cordes à un talentueux artisan, que du formateur/inducteur d'un tiers malgré lui. Est ce satisfaisant quand on en a conscience ? Puis je m'en contenter Arf ! Zut ! Autre métaphore moins binaire tiens : dans le cadre d'un voyage. Un long voyage relationnel et pas un simple road trip d'un week end.Qui donne le permis de conduire ? Qui détient le plan, la destination, l'itinéraire ?Qui pilote, qui prend les raccourcis ou les détours ?Qui décide du véhicule, de la place du passager ?Qui décide de la durée, des arrêts, des escales, des auto-stoppeurs.Qui met le carburant ? Qui peut changer de motorisation ?Est ce que c'est toujours la soumise qui en vérité décide et accepte ou stoppe à sa guise? Qui choisit seule son pilote, donne le permis de conduire, planifie le voyage et valide tous les contrôles techniques ? Est ce collégial ? Y a t il un lâcher-prise à un moment ? Et à compter de quand le conducteur est il pleinement aux commandes et libre sur sa route pas simplement chauffeur de madame A vrai dire j'en suis toujours là je crois : la notion de négociation, de deal qu'il faut faire respecter. Et d'une manière ou d'une autre en jouer, en profiter, sans tromperie de part et d'autre. Juste en jubiler les yeux dans les yeux.Je réfléchis à un autre post sur le sujet "du pacte".
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merci de vos reflexions Je pense que nous sommes globalement d'accord avec Montesquieu en effet.@Baphomet, en effet je n'avais pas évoqué le manipulateur.J'ai pris le cas extrême du profil de tortionnaire psychopathe physique pour illustrer l'exemple type d'abus dans une relation à sens unique, mais le manipulateur est bien plus subtil et destructeur au final s'il n'y a pas de bienveillance en lui à la base.Oui dans le cas d'une influence psychologique la violence n'est pas "évidente". C'est plus insidieux. Plus hypnotique. Plus difficile à confronter. Et à fuir.J'ai par le passé jouer avec cet art de faire je pense. A la différence que j'ai toujours aimé jubiler de la conscience de mon vis à vis. Ne serait ce que part des points réguliers à posteriori : "Regarde jusqu'où tu es allée, de ton fait, de mon fait, qu'est ce qui te plait ?"C'est là où j'oscille autour de cette idée que le pouvoir appartient uniquement à celui ou celle qui l'accorde au dominant, certes oui @anguis Je pense qu'il y a moyen de naviguer avec.Certes oui il y a choix primal de se laisser aller dans les bras d'un homme, qui plus est dominant. Mais ceci est aussi valable dans l'autre sens car pour ma part si je n'aime pas je ne vibre pas autant de mon vis à vis. Et sans inspiration... Bref j'aime l'idée que ce choix soit partagé à la base dans un élan équitable.Ensuite, une fois la relation en cours, même si le pouvoir global de se soumettre et jusqu'où appartient à la soumise, il y a parfois des petites victoires où l'on peut amener la dite soumise à vous accorder quelque chose qu'elle ne pensait pas pouvoir ou vouloir. J'aime pour cela fouiller ses désirs, connaître ses tentations, jouer avec ses addictions, son orgueil et/ou sa loyauté envers des promesses librement consenties, ou des prix à payer par gratitude ou équité... Là, il y a manipulation quelque part oui. Et il y a des laisses et des colliers virtuels moins évidents à tenir que dans un espace temps et matériel confiné. Mais une fois ceci compris, voire ludiquement transparents dans un esprit bienveillant, c'est jubilatoire pour chacun.
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De la notion du pouvoir
HelloJ'avais une petite réflexion un peu philosophique à vous soumettre Le pouvoir d'un dominant est il soumis au bon vouloir de sa soumise ? ou pas et dans ce cas avec quels risques ? (je vous laisse jongler avec les genres selon qui vit quelle facette mais je pousse ici une reflexion personnelle du coup : dominant/soumise)Assez souvent j'observe, et j'ai eu l'occasion d'être confronté à cette situation : le pouvoir du dominant n'est en fait que celui accordé par sa soumise et dans les limites de ce qu'elle autorise.Paradoxal non ? Ben oui car du coup qui détient le pouvoir ?Dans le cas de celui qui abuse de l'autre indépendamment de ses propres capacités, limites, désirs genre "j'en ai rien à foutre de ce que tu aimes ou pas, je fais ce que je veux et tu subis. point barre." On approche un peu de la séquestration, du viol, de l'esclavagisme à plein temps, déshumanisation, et des abus et maltraitances diverses. Bref on est là où on peut supposer que le rapport de force ne se discute pas. OK.Du coup peut on vivre ça avec de l'amour ? de la résignation ? du libre arbitre ? Ou tombons nous sous le syndrome de Stockholm ? Est ce une vraie relation ? bijective ? durable ? Même si cela entre dans le cadre d'un don de soi volontaire, il y a bien une sorte de deal préalable ? Que se passe t il si le cédant le remet en cause en cours de route ?L'objectif est il en soit de lui interdire cette option ? Comment le savoir ensuite ? Quel feed-back possible puisque on s'en fout à la base ?"Rien à foutre, et vlan puisque c'est ce que tu veux ! Plus d'accord ? Tant mieux, et re vlan !" C'est un peu comme le fou qu'on enferme dans une chambre capitonnée et qui si il se met à dire qu'il n'est pas fou, on le croit plus fou encore en fait. Voire on le cachetonne plus encore. Enfin bon bref : on flirte gravement avec la loi ou l'auto-destruction non et la performance artistico masochiste jusqu'à un réel abus non discutable.Personnellement le peu de fois ou j'ai abordé cet aspect je n'y prend pas vraiment de plaisir. Je crois que j'ai bien plus plaisir à vérifier la conscience et le consentement de ma créature avant pendant et après mes bons soins, mon usage, ses services et autre leçons et corrections si nous en arrivons là.J'aime savoir et mesurer la valeur de ce que l'on m'accorde. Et en jubiler pleinement et en conscience avec qui de droit.Ainsi je continue sur le cas d'une relation passionnelle avec un deal accepté de type D/S établi équitablement au préalable à priori.Sous plusieurs formes évidemment :- relation de couple façade vanille et bascule DS en privé - relation épisodique rencontre/séance intégrant divers thèmes et classiques- partenariat fétichiste en tout genre- etc... etc... etc... chaque relation peut y trouver sa spécificité fonction de l'intelligence, l’expérience, les désirs et les limites de chacun.C'est le deal qui prime à la base et dans tout les cas il y a un respect et une écoute de part et d'autre je pense. C'est là où on voit apparaître une mise en place de scénario par avance, ou un mot clef pour stopper un mal être, ou des parenthèses de debrieffing, lors d'une période plus douce ou plus neutre et propice à valider ou invalider l'état du deal.Et toutes les interactions qui n'existent pas dans le cas du trip abusif cité ci dessus.Mais du coup là sincèrement : qui à le pouvoir de contrôle au final ? Qui a le réel pouvoir de dire non à l'autre ?Qui est l'instrument de l'autre ?SourirePour ma part, indépendamment des composantes SM ou 1er/2nd degrés qu'on y met, le pouvoir n'est effectif que dans le cadre d'une relation équitable et communicante, ludique et évolutive avant tout.L'ascendant de l'un sur l'autre peut y être prépondérant mais sans contraste possible ni moyen de l'évaluer, de le remettre en jeu pour ensuite s'en éloigner ou s'y bâfrer plus encore : le pouvoir ne me parait qu'illusoire...C'est pour cela que je préfère la notion d'usage et de dévotion.Mais ceci est un autre chapitre.
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