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LECHEE
Je ne vais pas écrire sublime mais phénoménal
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11/03/21
Pour être très honnête je pense aussi que c'est une histoire d'habitude. On trouve que quelque chose est déstabilisant (voir dégradant) car on y est peu habitué. Traditionnellement dans nos sociétés les femmes cis sont plutôt pénétré et les hommes cis plutot pénétrant mais certaines personnes peuvent avoir d'autres habitudes.
Une amie qui est pénétrante depuis plus de dix ans maintenant me disait que son fantasme de dégradation ultime c'étais d'être pénétré. Car c'étais une posture très loin d'elle aujourd'hui. C'étais pas un fantasme qu'elle aurait souhaité assouvir d'ailleurs mais c'étais comme ça que se construisait son imaginaire.
Je me souviens qu'à ma première gorge profonde je me suis vraiment senti souillée alors qu'aujourd'hui je fais ça entre deux cafés. ^^
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Pourquoi selon vous ce serait différent chez les garçons non hétéros ?
Juste pour répondre en tant que domina qui est en contact avec pas mal d'hommes soumis je pense qu'on a beaucoup souffert de tous les hommes qui ont parlé à notre place. Ou qui ont validé la parole de quelques unes au mépris d'autres. Je veux dire même si je me définis comme une domina rack, le stéréotype et le protocole c'est un peu la mort de la créativité et clairement je connais plein de domme ou de top que ça saoule grave.
Alors oui je sais la plupart des gens sont hétéros et trouver une partenaire féminine surtout en domme c'est grave dure. Mais très honnêtement ne pas se soucier de ses propres limites c'est du suicide social peu importe le contexte. On le fait rarement sur les sites mais je pense qu'on devrait aussi savoir refuser ce stéréotype que le patriarcat nous offre sur un plateau et inviter les garçons à plus de sensualité.
Je pense qu'en effet les soumis disent trop amen à tout car être dans la position de la personne réceptive voir de la personne séduite leur est inhabituel. Et que quand même en tant que domi on profite peut être un peu trop de cette situation et qu'on devrait davantage la remettre en question.
Bon je dis ça mais en tant que soumise je suis super clichaillone comme moeuf et je suis à mort dans les stéréotypes donc je ne juge pas. Mais si je me sens incapable de questionner les choses en tant que sub (car mon désir est trop fort) j'aimerais essayer de le faire en tant que domina.
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Je sais que perso le pénis ou d'ailleurs la vulve du maître (on va rester sur des dynamiques maître/soumises pour simplifier) je ne l'ai jamais vu comme un symbole de pouvoir. Surement parce que je fais déjà vraiment beaucoup de génital hors bdsm et que sorti de la j'ai un peu envie d'autre chose. J'adore hein la n'est pas le problème mais si pour une fois on pouvait faire autre chose que bucco génital/intergenital/orgasme je suis pas contre.
Je sais que pour moi le pouvoir il vient des mains et de la bouche. Ces mains qui m'étreignent, me griffent, me tordent. Cette bouche qui me mord, me mange, me torture. Crachat, sperme, uro, scato, vomi ne sont pour moi que différentes graduations de crades, au sens dégradant du terme. Scato je ne ferais surement jamais et vomi je ne sais pas mais pour le reste ce n'est intéressant pour moi que dans la mesure ou c'est dégradant/humiliant.
Je ne pense jamais avoir été "fière" de faire quelque chose à un master. Mais je suis toujours très reconnaissante pour la douleur qu'il sait m'imposer. Plus encore quand il me pousse/m'oblige à la regarder en face.
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Non faut jamais désespérez. ^^ Je sais que perso entre une armée de gens ennuyeux, quelques cagettes de plans cul "sympa" j'ai trouvé de vrais perles...
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Eh bien bienvenue. En bdsm ou ailleurs c'est toujours compliqué de trouver des gens qui nous corresponde et nous font du bien. Bon courage à vous dans vos recherches.
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Bienvenue roses. Je vous souhaite de passer un bon moment parmi nous. ^^
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Je ne sais pas si le terme de brat me convient vraiment car j'y vois une caractéristique "petite fille" ou "ado" que je peine à retrouver dans mon caractère. Mais je pense que je suis dans une phase de mon bdsm ou donner ma soumission trop facilement m'emmerde copieusement. Jouer la provok ou demander à l'autre de me "convaincre" que la soumission peut être un truc intéressant pour moi, en passant par la peur ou la douleur est une condition sine qua non de mon bdsm.
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Je pense que contrairement à ce qu'on pense on a beaucoup plus de monde dans son entourage qui pratique. A minima du "rough sex"... Bref ravie également de pouvoir échanger avec vous.
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J'avoue que je suis arrivé dans le milieu alors que c'étais déjà démocratisé donc j'ai pas connu "la terrible corruption" on va dire. ^^ Mais ce que j'en connaissais c'étais pas de 50 nuances mais des films d'andrew blake un peu fetish. Ou des nanas présenté comme "lesbienne" se caressais les tétons à un mètre de distance en essayant de pas se blesser avec leurs talons de 20 cm sur le parquet ciré. ^^ Plaisanterie mis à part je pense pas que ce soit un mal que des fictions reprennent l'esthétique bdsm sans en reprendre le sel.
Juste je trouverais dommage,et peut être dangereux, qu'on en retienne que cela et qu'on oublie que ce qu'on défend derrière l'étiquette bdsm c'est aussi des pratiques très hors norme. Vraiment pas acceptable socialement et assez sujet au stigmate. Et surtout sujet à contester cet ordre social justement. J'ai été la première à gueuler la dessus jadis quand j'étais une militante un peu conne mais aujourd'hui je le reconnais. Même s'il se construit encore massivement dans un registre hétérosexuel, le bdsm est l'un des rare milieu qui pousse à explorer son genre, son orientation sexuelle ou son rapport au corps. Ou on voit des garçons accepter de perdre le contrôle ou des nanas de le prendre, ou on essais de réfléchir au consentement, à expliciter davantage les choses ou encore à tenter de parler de ses peurs ou de ses gênes. C'est pas forcément parfait ni toujours très bien amené mais au moins ça existe. Et ça me semble important que ça puisse exister.
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C'est pas magique mais dans certaines villes existent des "café polyamoureux" ou des rencontres féministes autour des thèmes "genres et sexualités". Ça peut parfois permettre de se confronter à d'autres points de vues. Se renseigner auprès d'assos queer/féministes peut être un point de départ.
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Sur les codes genrés je pense effectivement qu'il ne recouvre pas une réalité en soi. Dans le sens ou comme n'importe code social c'est juste une croyance, rien de plus qu'une croyance. Mais ne pas oublier je pense que les croyances sont forte dans notre société, vraiment très forte. Quand j'ai dis à ma copine que je voulais être soumise et qu'en plus je n'étais pas un homme mais une femme ça a été vraiment très dur. Et quand elle m'a vu revenir de séance blanche comme un cachet, le sourire au lèvre, le corps marqué, elle m'a tiré une gueule... Parallèlement j'ai commencé à porter des tenues sexy, à m'épiler et à me maquiller et elle qui avait tant complexé sur son corps et sa féminité toute sa vie c'étais une vision impossible à encaisser pour elle.
Ce que je veux dire c'est que socialement une femme a été éduqué a se sentir féminine par rapport à l'homme, à être femme car elle est étreinte par un homme voir possédé par un homme. Dans tous les cas elle se construit par rapport à lui ou en tout cas on la pousse à agir comme ça. Alors c'est homophobe ce que je dis, c'est transphobe, c'est tout ce que vous voulez et ce sont surement des idées très toxique dont il faudrait se débarrasser mais pour autant ce type de croyance a encore beaucoup de force dans nos sociétés modernes. Et quand on dit à une moeuf "Chérie ? Sans vouloir te déranger, ça te dirais de me cogner contre l'évier en me sodomisant bien fort ?", tout d'un coup on remet en question un conditionnement. Alors un conditionnement ça se brise hein soyons clair, moi même j'en ai pété plein dans ma vie mais ça reste dur. Et je pense que faut quand même prendre en compte que même si quelque part dans sa petite tête elle aurait potentiellement envie de vous soumettre. Le chemin à parcourir reste un peu hardcore car remettre en question des codes genrés c'est remettre en question comment on s'est construite. C'est remettre en question son identité.
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J'avoue que je trouve quelque peu paternaliste cette manière qu'on peut avoir de parler des gens comme moi (masochiste ayant vécu des traumas). C'est aussi une vision du lien domination/soumission qui nous montre des soumis.e.s qui serait très passi.f.ve. Et clairement ce n'est pas mon cas. Je pense que de tels échanges m'ennuierait. Pour moi le lien D/s cela reste des allers retours, des impulsions, des échanges. Et penser que les personnes soumises ne serait pas capable par elle même d'explorer leurs corps et leur psyché c'est sous estimer notre force d'âme.
Je veux dire parmi toutes les postures possible dans un échange érotique nous avons choisi la soumission et nous l'avons fait délibérément. Et il se trouve aussi que pour un certain nombre d'entre nous nous avons choisis d'explorer nos souffrances et d'en tirer quelque chose de positif, d'emancipateur.
Et je ne pense pas que ce soit le milieu médical qui encore il y a peu considérait l'homosexualité et la transidentite comme des maladies mentales qui ait des leçons a nous donner. Pour certains d'entre nous nous avons choisi comme terrain d'affrontements de nos traumas le bdsm, d'autres choisiront la religion, la méditation, les sports de combats, un suivi psy ou la consommation de psychotrope.
J'adore me faire giflé pendant une séance et regarder mon partenaire avec un air de défi. Car cette fois, c'est moi qui ai le contrôle et c'est une enfant battue qui vous le dis.
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