Après cette longue pause, elle avait oublié l’intensité du bien-être qu’elle pouvait ressentir dans une soumission qui passait par les émotions, avec un Maître qui lui convenait parfaitement.
Elle était frappée par la rapidité avec laquelle la dévotion peut s’installer quand on rencontre un Maître qui nous correspond.
Lorsque qu’elle se soumettait à un Maître qu’elle ne connaissait pas bien, surtout lorsque Sa pratique ne lui convenait pas vraiment, la dévotion ne s’installait pas. Dans ce cas, se soumettre lui faisait du bien, elle y trouvait du plaisir, elle passait un bon moment. Mais alors, elle se soumettait seulement pour elle-même. Lui n’était qu’un outil, un vecteur lui permettant de ressentir cette soumission dont elle avait tant besoin. Elle aussi, n’était pour Lui qu’un outil, avec lequel Il pouvait s’amuser.
Tout était si différent avec un Maître qui lui correspondait vraiment, avec lequel elle pouvait être pleinement elle-même, qui l’emmenait sur le terrain qu’elle aimait, jouait avec ses émotions, osait la pousser dans ses retranchements, et parvenait à lui faire lâcher prise avec une facilité déconcertante. Dans ce cas-là, elle abandonnait tout. Plus rien d’autre n’existait que Lui et elle. Il n’y avait plus de temps, plus d'espace, plus de monde extérieur, plus rien. Plus rien que l’instant présent, une tornade intense d’émotions contrastées et de sensations puissantes.
Dans ce cas-là, ils n’étaient pas des outils l’un pour l’autre. Dans ce cas-là, elle ne se soumettait pas simplement pour elle. Une intense connexion s’installait, partagée dans une puissance indescriptible. C’était un moment où elle n’existait plus, tout en étant à elle seule l’Univers entier. Elle n’était plus que poussière d’étoiles entre Ses mains, et Lui devenait son Dieu, l’espace d’une séance.
C’est ainsi que la dévotion s’installe. Puissante, inévitable, évidente.
Avec la dévotion viennent aussi la reconnaissance, l’admiration, le bonheur, la confiance et toutes ces choses qui, pourtant, lui faisaient un peu peur. Cela lui donnait l’impression d’une immense vulnérabilité, comme si elle pouvait être brisée en un instant.
En lui offrant sa dévotion, en lâchant prise, en reléguant toutes ses peurs au placard, elle lui offrait aussi le plein pouvoir de la détruire.
Mais ce lâcher-prise lui faisait tellement de bien ; elle se sentait vivante, entière, elle-même. Elle était prête à abandonner toutes ses peurs, y compris celle de laisser à son Maître le pouvoir de la détruire. Car, pour vivre un bonheur intense, il faut parfois accepter le risque d’être détruit... On ne peut s’embraser de mille feux sans prendre le risque de se brûler. Et elle était prête à se consumer dans les flammes (de l'enfer ?) pour continuer de vivre cette osmose magique.
Elle n’avait jamais eu autant de courage pour affronter ses peurs que pour Cet Homme, et elle comptait ne reculer devant rien, même si une part d’elle restait terrorisée. Elle se montrait nue, dépouillée de toutes les barricades qui d’habitude la protégeaient. Elle lui offrait tout son cœur, toute son âme, espérant qu’Il n’en ferait pas un champ de ruines.
Elle était prête à vivre l’instant présent, en laissant derrière elle ses croyances passées, avec confiance, détermination et dévotion...
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Il m’avait demandé de le rejoindre dans la salle de bain, à quatre pattes, nue avec mon collier.
— Entre dans la baignoire.
— Oui Maître.
J’obéis avec le plus de grâce possible. Monter dans une baignoire à quatre pattes en restant sexy n’est pas tâche facile, mais je commençais à y parvenir gentiment à force de refaire l’exercice.
Une fois en position, à quatre pattes, dans la baignoire, le dos cambré, la croupe offerte, il lia la laisse à mon collier et tira d’un coup dessus pour me faire le regarder.
— Je me demande bien ce que tu fais dans cette baignoire alors que tu sembles si propre. On ne va pas gaspiller de l’eau pour une petite chienne qui n’est même pas souillée n’est-ce pas ?
— Effectivement Maître. Vous avez raison, ce n’est pas bien de gaspiller de l’eau.
— Alors, commence déjà pas sucer.
Je me penchais en avant, agenouillée dans la baignoire, pour le prendre dans ma couche. Dès que de la salive coulait sur mon menton, il se retirait pour m’étaler ma salive sur mon visage avec son sexe. Je le suçai, le léchai, le caressant, lui donnant du plaisir du mieux que je pouvais.
— Ça suffit maintenant.
Il se retira pour se masturber, couvrant mon visage et mes seins de sperme. Il s’appliqua ensuite à l’étaler sur le plus de surface de peau possible.
Il se recula, me regardant, m’observant comme on observe un objet d’art. Je me sentais belle, je me sentais bien. Après m’avoir suffisamment admirée, il décréta que je n’étais pas suffisamment sale, qu’il manquait de cyprine sur ce corps déjà pleins de salive et de sperme. Il me demanda alors de mettre debout, les jambes suffisamment serrées pour que la cyprine coule le long de mes jambes jusqu’à atteindre mes pieds. Il savait à quel point ça me mettais mal à l’aise et il en souriait d’avance, se délectant de mon expression oscillant entre l’appréhension, l’excitation, la honte, et bien d’autres émotions encore.
Il aimait me regarder, se délecter de tout ce qu’il pouvait provoquer en moi, ne se privant pas de profitant de toutes les émotions qu’il générait, jouant avec mon âme comme il jouait avec mon corps.
— Aujourd’hui, j’ai envie que tu te souviennes que tu m’appartiens, que tu sois mienne jusqu’au bout. A genoux petite chienne.
J’obéis, m’agenouillant rapidement dans la baignoire, baissant la tête. Il tira la laisse qui redressa d’un coup mon menton et plongea son regard dans le mien. Son regard complice et joueur m’indiqua que je n’avais pas fini d’être souillée.
— Tu es ma chienne, n’est-ce pas ?
— Oui, Maître.
— Tu es ma chienne, ma chose, ma soumise, ma propriété.
— Oui, Maître. Je suis tout à Vous.
Il tira un peu plus sur la laisse, ce qui fit plonger mes seins en avant lorsque le jet chaud atteignait mon épaule. Le liquide coulait sur mes seins, ruisselait sur mon ventre, mes cuisses, se rependant sur mon corps comme une caresse inédite. Une vague de tendresse m’envahi. J’étais fière d’être sienne. Fière de lui appartenir.
Nos regards connectés l’un à l’autre dans une intense communication silencieuse, exprimaient tant de choses qui ne pouvaient pas être dites avec des mots tant le moment était intense.
— Maintenant, on peut utiliser de l’eau sans que ce soit du gaspillage.
Je sortis subitement de cette sorte de transe, la honte prenant le dessus. Couverte de cyprine, de salive, de sperme et d’urine, je me sentis sale et humiliée. La cyprine se remit alors à couler, ce qui me fit encore plus honte. Je sentis mes joues rougir. Il semblait voir dans mon regard tout ce qu’il se passait dans ma tête. Je me sentais plus nue que jamais.
Il sourit et m’embrassa sur le front. Son regard amusé ne fit qu’amplifier ma gêne, ainsi que le flux de cyprine qui s’écoulait doucement de mon entre-jambes.
— Tu es adorables petite salope. Je vais te laver maintenant.
Son sourire était émouvant, respirant l’amour et la fierté.
Je commençais à me mettre debout quand il tira violemment la laisse vers le bas. Je trébuchais, me retrouvant à genoux.
— Ce n’est pas debout qu’on lave une chienne !
J’aimais tant ce ton ferme et autoritaire. Qu’il ordonne doucement, en restant toujours calme. J’aimais tant être sa chienne.
Il alluma l’eau et me lava le corps fermement, comme on lave une chienne. C’était à la fois délicieux et humiliant… délicieusement humiliant…
— Il est temps de retourner te salir, petite chienne.
Il tira sur la laisse et je sortis de la salle de bain nue à et quatre pattes, prête à être salie, encore et encore… souillée de nos fluides… autant qu’il le voudra…
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Avant, quand le BDSM n’était pas entré dans nos vies, lorsque je faisais une bêtise, j’assumais ou j’ignorais, mais je restais assez détachée. On se disputait, se balançait quelques infamies, on s’excusait et la dispute était finie. Je ne me remettais pas vraiment en question parce « l’erreur est humaine, on en fait tous, allez, hop, on oublie ». Je ne considérais même pas cela comme une bêtise. Je me considérais juste comme quelqu’un de normalement imparfaite. Mon caractère fort m’a longtemps poussée à prôner le « acceptez-moi comme je suis et si vous n’êtes pas content, ben tant pis », que je continue d’ailleurs à appliquer dans ma vie quotidienne.
Les remises en question ne sont pas vraiment nécessaires quand les disputes sont rares et que le bonheur règne dans la globalité. Pourquoi donc chercher à voir les choses autrement ?
En choisissant d’être sa soumise, il n’a plus accepté que je crie. Il n’a plus accepté que je sois imparfaite. Il voulait être fier de moi en toute circonstance et je devais tout faire pour que ce soit le cas. Il a été d’accord d’apprivoiser le Maître qui était en lui, ce qui n’a pas été une épreuve facile pour lui. Il lui a fallu du temps et beaucoup d’introspection pour y parvenir. Maintenant qu’il a laissé le Maître s’extérioriser, il considère qu’ayant fait tous les efforts pour devenir un Maître le plus parfait possible, je dois maintenant tout faire pour être une soumise parfaite. C’est mon devoir et je le lui dois bien.
Je dois régulièrement lutter contre moi-même, mais surtout contre mon impulsivité, qui est ma plus grande ennemie. Apprendre à m’exprimer sans crier, ne pas essayer de rejeter la faute sur lui alors que je suis responsable, ne pas m’énerver, ne pas revendiquer mon droit de n’être qu’une femme imparfaite. Non, je ne veux plus être une femme imparfaite. Je veux être bien mieux. Je veux être bien plus.
Cet Homme m’apporte désormais tout ce dont j’ai besoin. Chaque jour, il fait tout pour me combler et me rendre heureuse. Il m’écoute, me soutien, m’encourage mais surtout il m’aide à devenir meilleure, à m’épanouir, à me dépasser. Il a même fini par m’offrir ce qui créait un profond vide dans mon âme. Comment ne pas lui donne le meilleur de moi-même ? Comment ne pas lui rendre tout ce qu’il m’a offert ? Je n’ai simplement plus le droit d’être imparfaite. Je n’ai plus le droit de me contenter de peu, de ne pas faire tous les efforts possibles pour le satisfaire. Je dois devenir la meilleure, ne plus me contenter d’imperfections. Je dois devenir parfaite, mais quelle lutte contre moi-même !
Il y a quelques jours, mon impulsivité a pris le dessus. Elle a pris le dessus en force, probablement pour toutes les fois que je l’avais retenue. J’ai explosé. Il m’a reproché d’être une mauvaise soumise qui oublie souvent son devoir alors que c’est moi qui lui réclame d’être Maître. Sur le moment, je l’ai trouvé injuste. Je me disais que c’était au Maître d’éduquer sa soumise, de lui apprendre à devenir une bonne soumise et que sans un bon Maître, c’est normal qu’une soumise soit indisciplinée. Je lui ai hurlé dessus, avec tout le pouvoir de mon impulsivité en mode furie hystéricotimbrée.
Avant, quand je gueulais, mon mari gueulait aussi. Il s’énervait, me faisait entendre raison en levant le ton plus haut que le mien, en s’imposant avec les mêmes techniques que moi. Mais en Maître, il ne se comporte pas ainsi. Le Maître, lui, sait se maîtriser. Il se contrôle et sait que c’est le meilleur moyen de me canaliser. Il m’a regardé hurler, m’a laisser vomir ce que j’avais à dire sans m’interrompre. Il est resté là, à m’écouter, droit, impassible. Dans un premier temps, ça m’a encore plus énervée. Saleté d’impulsivité. Je lui ai donc balancé tout le stock de reproches que j’avais en réserve. J’ai tout mélangé, ma tête complètement embrouillée. Mais le Maître, lui, avait compris que j’avais besoin de ça pour me vider. Le flux de mes paroles tarit, je me suis effondrée sur le sol, dans un torrent de larmes. Il était toujours debout, droit, inébranlable. Son regard était nouveau. Je n’y voyais pas de colère, pas de lassitude, pas de tristesse. Juste ce regard sombre et impressionnant, imposant, qui me regardait de haut, attendant patiemment, mais durement, que je me calme.
J’ai baissé les yeux. Je me suis naturellement rapprochée du sol et sans même m’en rendre compte, mes larmes se sont arrêtées, ma joue s’est posée sur son pied, mes bras se sont enroulés autour de sa cheville, mon corps s’est recroquevillé contre Lui et la paix intérieure a imprégné mon corps et mon âme. J’avais besoin de tout sortir pour être vraiment vidée. J’étais calmée, détendue, apaisée.
Le silence s’est installé et pour la première fois je n’ai pas trouvé ça angoissant. J’ai su apprécier ce moment pleinement, me nourrissant de ce calme. Je me sentais bien contre lui, à ses pieds. Je ne ressentais plus rien d’autre qu’une paix intérieur profonde. Mes yeux se sont fermés et j’ai attendu. Attendu que tout soit parfaitement apaisé. Attendu qu’il décide que quelque chose devait se passer. En attendant, je restais parfaitement immobile.
Au bout d’un long moment, il m’a demandé si j’étais maintenant prête à agir en soumise. J’ai répondu timidement : « Oui, pardon Maître ». Il m’a demandé de me redresser, d’être digne. Je me suis agenouillée devant lui, tête baissée. En me redressant, la sensation de paix, s’en est allé pour laisser place à la honte et à la culpabilité. Plus profondes que jamais. Jamais je n’ai eu si honte d’un comportement que j’ai eu face à lui, pourtant j’en ai eu de bien pire. Jamais je ne me suis sentie si coupable. Mais j’étais surtout très impressionnée. Impressionnée par cet Homme que je connaissais impulsif ait acquis une telle maîtrise de moi-même. Quand était-ce arrivé ? Quand avait-il pris ainsi le contrôle de lui-même ? Je n’en savais rien. Pour la première fois, j’avais l’impression d’avoir un Maître. Un vrai Maître. Pour la première fois, je n’avais pas l’impression de jouer à la soumise. J’étais soumise. Ce n’était plus un jeu sexuel. Ce n’était pas une séance. Je n’avais pas mon collier. Mais pourtant je me sentais profondément sa soumise. Je me sentais à ma place à ses pieds, à ma vraie place. Plus que jamais.
J’ai toujours pensé que c’était le fait d’avoir mon collier autour du cou qui me permettait de me sentir sienne. Je croyais que sans collier, je ne pouvais pas être soumise. Je pensais que c’était le collier qui opérait un changement en moi. Agenouillée devant lui, avec des vêtements mais sans collier, je ne sentais plus nue que jamais.
J’avais envie de me prosterner, de le remercier, de m’excuser encore et encore. Tant d’émotions se bousculaient en moi. Pour la première fois, je n’avais pas envie sexuellement de lui, enfin pas seulement. J’avais juste envie de le satisfaire, de tout faire pour son plaisir et son bien-être. De tout faire pour le rendre fier. Je ne pensais plus à moi, mon égo partit avec ma dignité (enfin, ce que j’appelais dignité avant).
Quand il m’a demandé de le sucer, je n’ai pas pu. Quelques jours, voire quelques heures auparavant, j’aurai sauté sur sa bite, je me serais réjouie qu’il ne soit pas fâché, je me serais délectée de ce plaisir qu’il m’offrait. Mais là, je ne pouvais pas. Je ne le méritais pas. Je ne pouvais pas faire quelque chose que j’aimais tant, qui me faisait tant plaisir, alors que je ne me sentais pas digne de Lui. Je n'avais pas le droit de faire ça. A ce moment-là, je me suis rendu compte, brutalement, que c'était ça le vrai besoin de punition. Avant, quand je disais que j'avais besoin d'être punie, c'était surtout que j'avais envie d'être fessée et qu'une erreur est une parfaite occasion de quémander quelques délicieux coups de cravaches bien placés.
Cette fois-ci tout était différent, j'avais besoin qu'il me punisse. Non pas parce que j'avais envie d'une fessée, non pas parce que j'aimais les punitions-jeux. Je voulais être vraiment punie, je voulais avoir mal, je voulais souffrir pour lui, je voulais qu'il évacue sur moi la colère que j'ai forcément du provoquer en lui en faisant ma crise. Je voulais qu'il me fasse payer d'avoir agi ainsi. Je voulais qu'il nous nettoie tous les deux de ce qu'il s'était passé pour que ce soit derrière nous et que nous puissions avancer sans que je me sente coupable, sans que je me sente indigne. Pour retrouver le droit de prendre du plaisir, je devais d'abord être punie.
Je me suis excusée, lui ai dit que je n'étais pas digne d'une telle faveur. Je ne voulais pas lui demander de me punir, comme je fais pourtant tout le temps. Je ne voulais pas en non plus en être l'instigatrice directe. Pour que ce soit une punition ça devait venir de lui, et surtout lui seul savait ce que je méritais ou ne méritait pas, ce n'était pas à moi de choisir ce qu'il devait advenir de moi et c'était bien là la première fois que je pensais ainsi. Je lui ai simplement dit alors que j’aimais beaucoup trop l'avoir dans ma bouche et qu'après une telle crise je me sentais trop honteuse et indigne pour mériter un tel honneur. Je lui ai encore demandé pardon. Il m'a demandé si je voulais réellement son pardon. J'ai répondu que oui, en souriant. Un sourire de soulagement qu'il a interprété comme un sourire de réjouissance.
— Ne te réjouis pas petite chienne, un pardon ne s'obtient pas par un orgasme.
Je crois que c'est à ce moment-là que ma chatte à commencer à vraiment dégouliner. Il m’a demandé de me prosterner et d’embrasser ses pieds. Puis, il est allé chercher une cravache. Après quelques coups, il a affirmé que ce n’était pas une punition appropriée. Que ce n’est pas ainsi que j’allais expier mes fautes. Quand il a commencé à frapper avec sa baguette, il a dû pour la première fois m’attacher pour que mon corps arrête de fuir mécaniquement les coups, reflexe naturel du corps. Les coups assénés avec peu de retenue étaient durs à encaisser. Je serrais les dents pour ne pas hurler. A chaque coup une phrase que j’avais dite lors de ma crise me revenait en mémoire. Petit à petit, je sentais littéralement mes mots et mes phrases quitter mon corps et mon âme. A chaque coup, je sentais un peu moins la douleur, j’entrais dans un état second, dans une transe, dans une bulle. Un cocon dans lequel la douleur n’existe pas et dans lequel je me lavais de mes erreurs, pour en ressortir nouvelle et prête à avancer.
Il m’a demandé si je pouvais encore. J’ai hoché la tête, les dents serrées. Il a changé d’instrument, jouant sa partition avec du cuir. Mes larmes ont commencé à ruisseler, tout comme ma chatte, avec la même intensité. Je coulais de partout, ma chatte en rythme avec mes yeux, la salive suivant de prêt. Quand les coups se sont arrêtés, je suis restée longtemps sans bouger. Le temps s’est arrêté. Tout était figé.
Je me sentais soumise. Je me sentais digne. Digne de Lui.
— Suce maintenant.
Je me suis appliquée, plus que jamais, à lui donner le plus de plaisir que j’étais capable de lui procurer. Maintenant que j'avais vraiment un Maître, il était temps de devenir une bonne soumise...
Une nouvelle page se tourne...
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Voici le jeu du portrait Québécois qui commence à avoir du succès sur BDSM.fr ! En cliquant sur le bouton « j’aime », je vous donnerai un nombre entre 1 et 50. Vous devrez écrire autant de choses sur vous que le nombre que je vous ai donné, me dédicacer le titre de la manière suivante « x choses sur moi pour Sôleille », publier ce texte dans votre section « articles » et me le faire savoir. Il faudra indiquer la même règle du jeu avec texte (en haut ou en bas) et agir de même avec celles et ceux qui cliqueront sur « j’aime » pour votre texte. Un commentaire de votre part n’entraînera aucune obligation de jeu et un "like" si vous avez déjà participé non plus. (Le texte original est de WonderSalope.)
1. Ma plus grande frustration dans la vie, c'est la langue française. J'adore parler, j'adore écrire, j'adore les jeux de mots, les jolis mots... Mais je n'ai jamais réussi à écrire convenablement et je ne sais pas jouer avec les mots.
Manier la langue française est une des choses qui me plairait le plus d'apprendre.
2. Ma plus grande fierté c'est le fait d'avoir toujours tout surmonter seule, la tête haute en restant positive et en apprenant de mes erreurs.
3. Je parle beaucoup trop souvent sans réfléchir, je suis impulsive et entière, ce qui m'a valut autant de belles amitiés que de petits soucis...
4. J'écoute de la musique peut conventionnelle (du moins pour quelqu'un de mon âge).
5. Lorsque je venais d'avoir 17 ans et que j'aurais du être avec mes copines à me préoccuper de problèmes d'ado avec toute l'insouciante que ça implique, je donnais naissance à ma première fille.
6. L'endroit où je me sens le mieux, c'est en haute montagne, là où la trace de l'humain ne se voit pas. Je m'y rends aussi souvent que possible.
7. J'aime les livres, tourner les pages, apprendre, découvrir, me divertir. Je tiens à chaque livre de ma bibliothèque, que je classe minutieusement. .
8. J'ai un problème d'addiction. Je deviens addict à tout très facilement. Le sexe, le chocolat, la cigarette, les jeux, les sites BDSM...
9. Dès que l'ambiance est tendue au travail, je vais me toucher dans les toilettes pour pas me laisser atteindre par les mauvaises énergies.
10. Les énergies ont une grandes importances dans ma vie. Et je parle aux arbres, aux rochers et à tous ce qui est dans la nature.
10. J'ai divorcé jeune.
11. J'ai refait ma vie depuis 10 ans, mais je n'ai pas voulu me marier.
11. Je suis bordélique et absolument nul en ménage. Du coup je ne le fait jamais. Heureusement que j'ai un homme et 3 enfants dévouées.
12. Par contre je suis très maniaque avec le rangement de mes armoires et bibliothèque qui sont rangées et triées obsessionnellement.
13. Je ne supporte pas de ne rien faire, même pas 2 minutes. J'ai un sac à main pleins de choses pour s'occuper au cas ou je serais bloquée quelque part.
14. Mes instruments de musique préférés sont l'accordéon et le violon.
15. Le premier objet que j'ai introduits dans mon vagin après mes doigts, c'était un Ken dans un préservatif.
16. Je passe des heures à marcher, pour trouver des geocaches et pour me ressourcer.
17. J'adore jouer au poker et être la seule femme autour de la table (surtout quand je gagne).
18. Je vais au théâtre au moins une fois par mois avec mes enfants. c'est le loisir que je préfère faire en famille.
19. J'emmène mes enfants individuellement dans les parcs d'attraction en prétextant que c'est pour qu'ils puissent plus profiter mais c'est juste pour que moi je puisse y aller 3 fois plus
20. Je voudrais savoir à partir de quel stade la douleur n'est plus un plaisir.
21. Je ne ment jamais (sauf en cas d'extrême nécessité). Je ne supporte pas de faire quelque chose de mal. Je m'applique à éviter de mettre des mauvaises énergies autour de moi.
22. Je considère mes erreurs comme des bénédictions qui m'ont appris à devenir meilleure, à comprendre la vie, à devenir plus forte et à grandir, tout simplement.
23. J'écris un roman érotique. Mais c'est long vu mes lacunes en Français (je passe des heures sur la correction).
24. Mon humeur est dépendante de ma vie sexuelle.
Mais également des saisons. En hiver je suis facilement déprimée alors que l'été je suis toujours en pleine forme.
25. J'ai passé ma vie à me prouver à moi même que je suis quelqu'un de bien, j'ai réussi presque tout ce que j'ai entrepris, je suis vraiment fière de ce que j'ai accompli jusque là... pourtant je manque cruellement de confiance en moi et je me dévalorise en permanence. Je me trouve jamais assez bien.
26. J'adore construire des cabanes dans la forêt avec mes enfants et courir dans les champs avec eux.
27. J'ai des serpents et j'adore les araignées.
28. Je ne mange presque pas de viande et quand j'en mange, je vais la chercher à la ferme. Je ne produis presque pas de déchets et je consomme quasiment que local.
29. Dans le train, je regarde les gens et j'essaie de m'imaginer quelle vie sexuelle ils ont et depuis quand ils n'ont pas baisé.
30. Je ne regarde la télé que pour regarder des reportages ou du porno.
Rappel des règles :
Ceci est le jeu du portrait Québécois qui fait fureur sur Fetlife.
Si vous cliquez sur « j’aime », je vous donnerai un nombre entre 1 et 50. Vous devrez alors
1) écrire autant de choses sur vous que le nombre que je vous ai donné,
2) me dédicacer le titre de la manière suivante « x choses sur moi pour Thutale »,
3) publier ce texte dans votre section « articles »,
4) me le faire savoir.
Vous devrez indiquer la même règle du jeu avec texte (en haut ou en bas) et agir de même avec celles et ceux qui cliqueront sur « j’aime » pour votre texte.
Si vous voulez me faire savoir que vous « aimez » sans être obligé de faire des devoirs, laissez-moi juste un commentaire (pour faire un cœur on fait < et 3 ).
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L’été de mes 13 ans, j’ai eu envie de passer à l’étape supérieure. Il était temps pour moi d’aller jusqu’au bout. De passer l’étape ultime qui était censé faire de moi une femme.
Ma meilleure amie avait presque 16 ans et son copain en avait 19. Lui ne travaillait pas et elle finissait l’école plus tard que moi. Je me retrouvais souvent seule avec lui pendant que nous l’attendions.
C’est lui qui a commencé à jouer avec moi, à me tourner autour, à me lancer des défis. Je suis tombée dedans. Il m’a embrassée en plaquée contre un mur. J’ai aimé ça, je ne l’ai pas repoussé. Je n’ai simplement rien dit. Le lendemain, je ne voulais pas rester seule avec, mais il avait un pouvoir sur moi, je l’ai très vite suivi. Contre le même mur, il m’a embrassée à nouveau et m’a fait jouir avec ses doigts, juste avant de retrouver sa copine et de passer la soirée avec nous comme si rien ne s’était passé.
A cette époque, mes parents ne communiquaient pas, ils n’ont d’ailleurs jamais communiqué. J’avais dit à mon père que j’arrêterais de venir chez lui, sans rien dire à ma mère. Un week-end sur deux, je partais chez mon père, sans jamais y arriver. Je passais mon week-end en ville, avec mes amis qui avaient tous entre 16 et 20 ans. Je dormais dehors lorsque personne ne pouvait m’héberger. Et le dimanche soir, je racontais à ma mère ce que j’avais fait chez mon père.
Mes week-ends se résumaient à boire de l’alcool, flirter, sucer des bites. Souvent plusieurs dans la même journée. Souvent contre des joints, des verres, de la nourriture ou des clopes.
Revenons-en au mur de la gare contre lequel il m’avait embrassée deux fois. Le samedi suivant, il m’a plaquée contre le même mur, a recommencé les baisers et les doigts, en ajoutant un titillage de tétons. On a à nouveau passé la soirée ensemble, puis elle est partie prendre le dernier train pour rentrer. II devait prendre le sien 12 minutes plus tard, mais il ne l’a pas pris. Il a affirmé ne pas pouvoir me laisser seule. Je lui ai dit que j’avais l’habitude, mais il m’a suivie jusque sur la plage. Il m’a aidé à faire le feu, puis s’est installé à côté de moi.
Il m’a fait boire, m’a embrassée, m’a touchée, m’a excitée. Je ne l’ai pas repoussé, j’aimais ce qu’il me faisait. Quand il m’a déshabillée, je ne l’ai pas repoussé, je l’ai laissé continuer à me donner du plaisir. Je l’ai sucé, on s’est caressé.
Quand il a voulu me pénétré, j’ai eu peur. Tout le paradoxe de l’adolescente qui veut jouer et qui se rend compte à la dernière seconde qu’elle n’est pas prête du tout. Il m’a gentiment expliqué que c’était trop tard. Que c’est avant qu’il fallait le dire. Il m’a baisée alors que je le suppliais d’arrêter, il m’a baisée alors que je pleurais, il m’a baisée alors que je lui demandais d’aller doucement. Et quand il a eu fini, il est parti, sans dire un mot, il est juste parti, me laissant plantée là, seule sur la plage, dans mon sang et ma honte.
J’ai arrêté de jouer, j’avais souvent fantasmé de me faire violer, c’était fini. Non, ce n’était pas un jeu. Le sexe n’était pas un jeu, les garçons n’étaient pas un jeu. Tout ça c’était fini. J’ai voulu jouer avec le feu, je me suis brûlée.
J’ai arrêté de sortir, arrêté de voir mes amis, arrêté de fumer. J’ai même arrêté pendant quelques jours de me toucher. Je me suis fermée, coupée du monde.
Puis, j’ai voulu me punir. Me punir d’avoir été si conne, d’avoir pu croire que j’aurais toujours le choix, d’avoir cru qu’on peut arrêter le jeu quand on veut, d’avoir cru que je pouvais jouer avec le feu sans qu’il ne m’arrive rien, d’avoir pensé que j’étais assez forte pour tout surmonter. Alors pour me punir, j’ai recommencé à fumer, j’ai recommencé à boire de l’alcool, j’ai arrêté de travailler pour l’école. Départ pour une phase d’autodestruction.
La bande de baba-cool m’ont pris sous leur aile. J’ai commencé à aller en forêt fumer des joints autour d’un feu. Je me suis calmée. J’ai recommencé à prendre plaisir à être avec des gens, j’ai recommencé à me toucher beaucoup et j’ai très vite eu envie d’avoir une bite dans la bouche.
Mais cette fois-ci je ne suis pas partie à la chasse. J’ai renoué avec mon oreiller et divers autres objets de ma chambre et j’ai cherché l’amour. Quelqu’un qui sera là pour me protéger des autres et de moi-même.
C’est seulement peu de temps avant mes 15 ans, que j’ai retenté l’expérience relation sexuelle. J’étais tombée amoureuse d’un Parisien rencontré sur une plage en Tunisie. J’ai vécu mes premiers orgasmes, plusieurs, beaucoup durant toute la semaine de vacances durant laquelle nous ne nous sommes pas quitté. Il est venu plusieurs fois en Suisse pour me voir. C’était une belle histoire d’amour qui a duré quelques mois et m’a permis de finalement avoir un superbe redémarrage de ma vie sexuelle.
Ma vie sexuelle « d’adulte » démarrait, avec le début de la chasse au Saint Graal Orgasme. Orgasme après lequel je cours sans interruption depuis. Il est ma première pensée tous les matins en me levant. Il est ma dernière pensée avant de dormir le soir… et ce depuis 15 ans…
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A dix ans, j’ai eu mes premières règles. Je détestais ça. Une semaine par mois, je ne pouvais plus me toucher comme je voulais. J’ai commencé à passer des heures sous la douche. Ma mère pensait que je supportais mal d’avoir mes règles, alors que la seule chose que je ne supportais pas dans cette histoire, c’est de ne pas pouvoir me soulager lorsque j’en avais besoin.
Mes règles ont changé quelque chose de fondamental : la sexualisation est apparue. C’est là que j’ai commencé à faire semblant de faire l’amour. Je ne sais pas si le changement s’est opéré d’un point de vue physique ou si ça a changé parce que je savais que j’avais désormais la possibilité d’avoir des enfants. Quoi qu’il en soit tout est devenu différent. Je me touchais désormais en étant pleinement consciente que c’était sexuel.
J’ai commencé à regarder les garçons me demandant à quoi pouvait bien ressembler un rapport sexuel en vrai. J’ai commencé à créer des scénarios dans ma tête. Je devais avoir à peu près onze ans quand les fantasmes ont commencé à faire partie intégrante de ma vie.
Dès que je croisais un garçon qui me plaisait, je m’imaginais avec lui. J’imaginais à quoi ressembleraient nos ébats, qui se déroulaient dans ma tête avec un nombre incroyable de détails. Je n’avais encore pourtant jamais été confrontée au porno, ni à quoi que ce soit d’autre que les dessins dans les livres expliquant la procréation aux enfants.
Mais mes fantasmes ne ressemblaient pas à ces dessins. Ils étaient pleins d’imagination, de jeux, de caresses, de violence et de passion. Je me demande comment de telles images peuvent venir s’insinuer dans la tête d’une petite fille sans qu’elle y ait été confrontée, sans qu’on les lui ait soufflés.
C’est là que j’aimerais en savoir un peu plus sur les vies antérieures…
Quand on parlait de garçon avec mes copines, je me rendais bien compte que nous n’étions pas sur la même longueur d’onde. Comme elles, j’étais bien une princesse, mais une princesse prisonnière. Le méchant concurrent du prince m’avait kidnappée et ligotée dans la plus haute tour de château.
J’étais fascinée par les chaînes. Très régulièrement prisonnières dans de vieilles bâtisses, enchaînée, flagellée et maltraitée.
J’adorais qu’on m’attache. Mes jeux préférés étaient les indiens et les cowboys ainsi que les policiers et les voleurs. J’étais toujours l’indien ou le voleur, attendant juste le moment où j’allais être attrapée.
Tous mes jeux tournaient toujours autant de l’amour ou du ligotage. Ou alors il fallait que ça implique un frottement de mon entrejambe, comme grimper aux arbres ou jouer au cheval sur une barrière.
Dès 12 ans, les désirs ont commencés à devenir obsessionnels. Il fallait que je teste, il fallait impérativement que j’expérimente. Sortir avec les garçons de ma classe n’était pas concluent, je n’en obtenais rien de plus qu’une main à tenir et éventuellement un bisou furtif sur la bouche. Frustrant et ennuyeux. Je suis donc partie à la chasse aux garçons plus grands. Tout a dégénéré assez vite à partir de là.
Je cherchais les « bad boys », tout me semblait moins ennuyeux avec eux et potentiellement amusant. J’avais l’impression que nos rapports n’en seraient que plus intéressants. Mais les garçons de 15 ans ne s’intéressent pas à une gamine de 12 ans. Il a donc fallu que je fasse en sorte de devenir intéressante.
J’ai donc à mouler mes seins et mes fesses et à aller me trémousser devant les garçons plus grands. Echec cuisant et moqueries, une catastrophe, le début de la mauvaise réputation...
Un jour, je me suis retrouvée à la gare avec un groupe de garçons plus âgés. Ceux qui habituellement se moquaient le plus de moi. Ils m’ont fait boire, j’ai fait mon possible pour leur prouver que je n’étais plus une petite fille. J’ai pu être intégrée. C’était le début de la fin. Sorties nocturnes par la fenêtre, alcool, fumée, chute des résultats scolaires et tout ce qui va avec.
J’étais ravie. Je vivais mes premiers flirts. Les premiers doigts masculins remplaçants les miens dans ma culottes, les premiers baisers qui font mouiller et surtout les fellations !
Ma première grande découverte sexuelle a été le plaisir d’avoir une bite en érection dans la bouche. Pratique dont j’avais déjà entendu parler, mais comme quelque chose de dégeu que les filles n’aiment pas faire. Cette description ne correspond pas du tout à ce que j’ai découvert. Dès la première, j’ai adoré ça.
C’est rapidement devenu « mon truc ». Il fallait que je trouve des bites à sucer et c’était mon meilleur moyen d’obtenir tout ce que je voulais. « Tu m’offre un verre si je te suce ? », « si je te suce, tu me payes un paquet de cigarette ? ». Ça marchait presque à chaque fois. En plus d’obtenir ce que je voulais et de me satisfaire, j’étais fière d’entendre que j’étais douée pour la chose. J’aimais entendre « c’est la meilleure pipe de ma vie » et je faisais tout mon possible pour l’entendre encore et encore.
La recherche de plaisirs (mon plaisir et faire plaisir) est tout ce qui m’intéressait, le reste était sans importance.
Sans en avoir conscience, sans même que ça me traverse l’esprit, c’était ma deuxième phase de prostitution, après la période du « tu me donnes un bonbon si je te montre ma chatte ? ».
Je n’en ai pris conscience de l’aspect prostitution que récemment.
J’aimais jouer avec les garçons. Les allumer, puis les rejeter. Les chatouiller, les pousser, me battre. Je cherchais constamment le rapport de force. Le moment que je préférais c’est quand après une bagarre, je me retrouvais les bras plaqués contre un mur, nos regards plongeant l’un dans l’autre avant de nous embrasser. Je faisais tout pour que ça se produise.
Je les ai presque tous quittés parce qu’ils étaient trop romantiques, ridiculement mignons avec leurs mots tendres, leurs fleurs et leurs beaux discours. Berk. Encore aujourd’hui je déteste tout ce faux-semblant de romantisme qui n’a jamais rien eu d’honnête ou de vrai à mes yeux. Déjà à douze ans, je voulais « un homme, un vrai ». Je recherchais le bad boy, celui qui impressionnait tout le monde et que les filles avaient peur d’approcher. Je voulais le caïd de l’école.
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Tout a commencé il y a bien longtemps, avant même d’avoir trois ans, lorsque j’ai découvert ma chatte.
Evidemment, à cet âge-là, rien n’est encore sexualisé. J’éprouvais simplement un besoin irrépressible de frotter régulièrement mon clitoris sur tout objet le permettant.
Sans pouvoir le nommer et sans qu’on m’en ait parlé, je savais précisément où se trouvait mon clitoris.
Régulièrement, les fourmillements de mon entrejambe m’appelaient, augmentant jusqu’à ce qu’ils se transforment en brûlure douloureuse si je tentais de ne pas y prêter attention.
Je me frottais sur le bord du lavabo, debout sur le tabouret, quand je me brossais les dents ; je me frottais au jouets, à la barrière des escaliers, sur l’accoudoir du fauteuil, sur le sol, et sur tout autre objet que mon clitoris pouvait atteindre ; je me tortillais sur ma chaise en classe, serrant les muscles des fesses et des cuisses dans une danse sur le fond de la chaise, qui me mènera, quelques années plus tard, jusqu’à l’orgasme ; je me frottais à tous les jeux du parc, avec une préférence pour le tape-cul, ce jeu magique sur lequel on est à califourchon, montant et descendant en alternance, et, comme son nom l’indique, frappant les fesses à chaque arrivée en haut et en bas. En écartant bien les jambes, en serrant les fesses et en cambrant le dos on arrive à faire en sorte que le coup se propage dans le clitoris et non dans les fesses. C’est douloureux et délicieux à la fois. Je me frottais à mon oreiller tous les soirs avant de dormir et chaque matin lorsque je me réveillais, y compris quand je ne dormais pas seule. Que je sois accompagnée d’un camarade, de mon frère ou même de ma mère, rien, ni personne, ne m’arrêtait. J’ai donc très vite appris à me soulager discrètement en toute circonstance. J’ai également été habituée depuis toute petite à jouir avec quelqu’un d’autre dans la même pièce et même tout prêt de moi, en faisant bien attention que personne ne le remarque. Ça ne me gênait pas, il fallait que je me soulage et je ne voyais pas le problème. Je savais qu’il ne fallait pas qu’on me remarque, mais je ne me suis jamais empêchée de le faire.
Je n’ai jamais été abusée, je n’ai pas été confrontée au sexe lorsque j’étais enfant, je l’ai même été après mes premiers rapports. Je n’avais pas la télé, j’étais éloignée de la sexualité. J’ai eu une enfance relativement normale, sans traumatisme majeur. Il n’y a aucune raison justifiant mon rapport au sexe depuis toute petite, du moins à ma connaissance.
J’ai découvert que je pouvais inclure mes doigts à mes explorations, lorsque j’avais six ans. Etrangement, je n’y avais jamais pensé avant. J’étais habituée à simplement me frotter. Lorsque j’étais nerveuse, stressée, triste ou très joyeuse, il fallait que je me frotte. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours canalisé mes émotions à travers le sexe.
Ma mère ne me donnait pas de bonbons ou autres sucreries. J’ai été nourrie sainement, avec uniquement des mets équilibrés, préservant ma santé. Mais à six ans, quel enfant est ravi d’avoir une pomme comme goûter ? Par chance, l’enfant de ma classe ayant régulièrement des bonbons était aussi celui qui semblait le plus intéressé à savoir ce qu’il y avait sous les jupes des filles. Cela me semblait le compromis idéal. « Regarde sous ma jupe autant que tu en as envie, mais donne-moi des bonbons en échange. ». Rapidement, l’information s’est ébruitée et j’ai mangé pas mal de bonbons, que des petits garçons et une fille m’amenaient en faisant la queue pour voir dans ma culotte.
L’affaire a fini par arriver aux oreilles des professeurs. Je me suis donc fait convoquée dans le bureau du directeur. Je devais l’attendre seule derrière la porte, submergée par la peur et le stress. Un couloir vide, sans banc, sans chaise, des portes aux poignées trop hautes, comment faire pour me calmer et être capable de parler ? En plus de la brûlure de mon entrejambe, je commençais à avoir du mal à respirer, il fallait que je fasse quelque chose pour contrôler mes émotions.
C’est là que j’ai pensé à mes doigts et qu’ils se sont glissés dans ma culotte, faisant leur travail avec une redoutable efficacité.
J’ai arrêté le lavabo et les jouets, mais j’ai continué le parc de jeu et l’oreiller matin et soir.
Peu avant huit ans, j’ai eu droit à l’explication de la fabrication des bébés. « Ah bon, le pénis entre dans le vagin de la maman ? C’est possible de faire entrer quelque chose par-là ?! ». Quelques heures plus tard, mes doigts en faisant l’expérience, glissant là où ils n’avaient jamais osé s’insinuer. D’abord un index seul, rapidement rejoint par un majeur ravi. Je ne me contentais plus de caresser mon clitoris.
Après quelques petits mois, je jouissais pour la première fois, découvrant la cyprine avec fascination.
A partir de là, les choses sont devenues un peu plus compliquées. Frotter mon clitoris pour me soulager ne me suffisait plus. J’avais besoin de jouir pour faire disparaître le fourmillement de mon entrejambe.
J’ai eu besoin de jouir bien avant d’avoir eu mon premier rapport sexuel. Mon besoin obsessionnel de soulager mes désirs sexuels était présent bien avant que je sache réellement ce qu’était le sexe.
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Leçon n°2 : Ton masochisme tu accepteras
Cherchant à comprendre mes désirs masochistes, j’ai fait quelques recherches sur internet. Et là, j’ai enfin tout compris. Le responsable était tout trouvé et tout s’expliquait enfin !
Ce sont les endorphines les coupables !
Oui, je sais, ce n’est pas la découverte du siècle, c’est un fait bien connu. Mais pour moi, c’était une des découvertes les plus importantes de mon cheminement vers l’acceptation de ma vraie nature.
Tout s’expliquait enfin !
Mais comme pour chaque nouvelle découverte sur soi, une rétrospective et une autoanalyse est nécessaire.
J’ai un rapport particulier avec la douleur depuis toute petite et j’ai souvent ressenti une certaine forme d’excitation lors de petites blessures.
Déjà toute petite, les gens étaient impressionnés par mon « courage », car je ne pleurnichais pas au moindre bobo. Je me relevais simplement. Mais je ne me sentais pas courageuse, je ne voyais pas pour quelle raison il aurait fallu que je pleure.
J’ai d’ailleurs très vite été casse-cou, me moquant des garçons qui avaient peur de se faire mal ou qui pleuraient au moindre coup. J’aimais jouer de mon « courage ».
Au-delà du côté douleur, j’ai toujours aimé observer le corps et ses diverses réactions. J’étais fascinée par les marques et la façon dont elles se forment sur le corps, dans un échantillon fabuleux de couleurs.
Au début de l’adolescence, j’ai eu une période où je me faisais mal volontairement. Non pas par recherche de la douleur, du moins je ne crois pas, encore moins par autodestruction, mais pour observer les marques. Tentant de deviner si l’intensité du coup allait faire naître une marque bleue, jaune, rouge, violette ou noire. Observant leur évolution chaque jour. J’aimais observer les croûtes, comment elles se font et s’en vont. J’aimais regarder le sang couler et les expressions sur les visages des gens qui se faisaient mal, ou qui avaient peur. Tout ceci n’avait rien de glauque, j’étais juste fascinée, sans que ce soit malsain ou morbide.
Ma famille me projetait médecin. Mais ce n’était pas un métier pour moi. Imaginez un médecin qui observe le sang couler avec fascination au lieu de s’activer à faire des bandages. Il vaut mieux pour la sécurité du peuple que je ne sois jamais devenu médecin.
Je n’ai jamais eu de gros soucis médicaux. Mais un événement m’a particulièrement marquée. Une chute à ski lorsque j’avais un peu plus de 10 ans. Les secouristes ont dû m’immobiliser sur une civière fixée sur une sorte de traîneau, tracté derrière une motoneige. Afin de s’assurer que je ne bouge pas durant le trajet, un jeune secouriste me serrait des sangles tout le long du corps. Je me souviens de cette sensation de vulnérabilité et de volupté que j’ai ressentie en étant immobilisée. Je vois encore son regard profond et puissant qui m’envahissait de sublimes sensations. Entravée, tractée derrière la motoneige, je n’ai pas souvenir d’avoir ressenti de la douleur, je n’y pensais pas. Je profitais de la sensation d’aventure et de bien-être que me procurait le fait d’être tracée, complètement immobilisée et vulnérable.
Mon expérience la plus marquante avec la douleur reste jusque maintenant la naissance de mes enfants. Lors de mes trois accouchements, j’ai ressenti une certaine forme d’extase, de plénitude. C’était magnifique, j’ai adoré accoucher. Je ne dirais pas que c’était un orgasme, mais c’était une sensation très proche. Je n’ai évidemment pas fait de péridurale et je suis ravie de ne pas avoir cédé devant l’insistance de l’anesthésiste. C’était un tel plaisir que j’étais sur pied moins d’une heure après, pimpante comme Kate, comme si je venais de vivre une libération orgasmique et non pas un accouchement.
Les médecins et mon entourage étaient impressionnés. « Tu es faite pour faire des enfants », me disaient-ils tous.
Suis-je faites pour avoir des enfants ou pour assimiler la douleur comme étant un sentiment positif ?
J’en viens tout naturellement à me demander quel rapport entretient Kate avec la douleur et si elle n’aurait pas, elle aussi, une surproduction d’endorphines. J’en arrive donc à la conclusion évidente que Kate et William pratiquent le BDSM.
Tout s’explique, je vous dis !
[Texte écrit peu de temps après la naissance de la petite Charlotte, au moment de la polémique sur la sortie d’hôpital majestueuse de Kate]
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Leçon n°1 : Tes désirs tu accepteras
Lorsque j’ai été assaillie par tous ces désirs refoulés, je me suis retournée sur mon passé, me demandant d’où de telles envies pouvaient bien me venir. Un besoin irrépressible de comprendre avant de pouvoir accepter.
Est-ce dû à ma mère ? J’ai eu une éducation bienveillante, avec une maman opposée aux châtiments corporels. Peut-être mes penchants sont-ils dus à un manque de fessées ?
Ou alors à mon ex-mari ? Lui m’a infligé des châtiments corporels. Mais ses châtiments ne m’ont jamais procuré le moindre plaisir et je n’ai jamais eu envie de les recevoir. Ce n’est d’ailleurs pas le même genre de châtiment que j’aime qu’on m’inflige.
Non, mes désirs ne sont dus ni à ma mère, ni à mon ex-mari. Déjà toute petite, lorsque j’avais à peine dix ans, mes fantasmes ne ressemblaient pas à ceux de mes copines d’école.
J’étais bien une princesse, mais une princesse retenue prisonnière par un méchant à la carrure imposante et au regard noir. Il m’attachait dans la plus haute tour du château, s’assurant bien que je ne puisse pas m’échapper. Déjà dans mes rêves de petites filles, j’avais les poignets et les chevilles entravés par de gros bracelets métalliques reliés à des chaînes. J’étais en croix, contre un mur de pierres froides, souvent exhibée. Le prince venait rarement me secourir et lorsqu’il venait, il se faisait assassiner par le méchant, qui me gardait pour lui.
Plus grande, c’est lorsque je marchais dans des petites rues discrètes et sombres que j’imaginais des hommes terrifiant me bondir dessus pour m’emmener avec eux. J’avais dit à ma mère que parfois j’imaginais des hommes me violer. Elle m’avait alors expliqué que c’était une façon de vivre mes angoisses pour les apprivoiser et ne plus en avoir peur. Explication qui, bien que cohérente, me paraissait peu plausible, déjà à l’époque.
Je n’avais jamais entendu parler de BDSM, ni d’aucune des pratiques que ça englobe. Je n’avais même jamais eu de rapports sexuels. Ce qui se passait dans ma tête me semblait incompréhensible. C’était une grande source de culpabilité, car ce n’était pas normal d’avoir de telles pensées si jeune, encore moins lorsque c’est des désirs.
J’étais attirée par les mauvais garçons. Les plus sadiques, les plus forts, les plus imposants. Dans toutes les classes, il y en a toujours un. Le dominant. C’est celui-là dont je tombais amoureuse, à chaque fois.
Non, mes désirs ne viennent ni de ma mère, ni de mon ex-mari. Ils viennent du plus profond de moi et il est temps pour moi de l’accepter. Je suis seule responsables de mes désirs les plus obscures, ils font partie intégrantes de ma personne. Il est désormais temps de les vivre.
[Texte écrit au tout début de mon acceptation... il y a quelques mois]
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