J'avoue que j'ai ri... :grimacing:
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Ahah mais non il ne faut pas le voir comme de la concurrence déloyale (même s' il est vrai qu'il est difficile de faire le poids :stuck_out_tongue_winking_eye:)
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Merci pour votre message et pour votre conseil que je suivrais surement!
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Il était une fois...
Si vous vous demandez les raisons de ma venue ici, sachez que tout n'est pas encore très clair pour moi. Quelques "pourquoi?" mais aussi beaucoup de "pour quoi?" Pour rencontrer quelqu'un avec qui expérimenter? Rencontrer LE quelqu'un? (ou la quelqu'une plutôt dans mon cas). Pour rencontrer des personnes avec qui simplememt pouvoir parler de tout ça? Surement un peu tout.
Si je devais me présenter simplement, je dirai que je suis une femme de 36 ans, qui aime les femmes, pas ultra feminine mais pas non plus masculine, cheveux long, pas très grande, plutôt fine voire musclée et plutôt dominante, même si dans une réelle relation de couple, je ne peux pas fonctionner que là-dessus. Besoin de changement, d'inatendu...
Mais finalement, une fois que je vous ai dit ça, je n'ai pas dit grand chose et si je veux que vous compreniez pourquoi mon cheminement interieur m'a amené jusqu'ici, il va falloir que je commence du début, ou plutôt d'un début, pour tout vous expliquer. Alors si vous aimez bien les histoires, installez vous bien confortablement. Je ne peux pas vous promettre que ce sera captivant, mais au moins que ce sera... moi.
Je suis désolée pour les adeptes des contes de fées, mon histoire ne débutera pas par "il était une fois" et ne se terminera pas par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Parce qu'il n'y a qu'aux enfants à qui on essaie de faire croire que la vie est linéaire et claire avec un début, un milieu et une fin alors que la vérité c'est que la vie c'est un gros bordel, avec ses remises en question, ses changements, ses apprentissages... Mais alors par où commencer, c'est la première difficulté qui se pose.
Par simplicité, je vais commencer par l'information peut-être la plus évidente pour moi et finalement la moins importante dans l'histoire (peut etre que vous ne serez pas de cet avis mais on y reviendra plus tard): je suis lesbienne. J'aime le corps des femmes, leurs courbes, leur sensualité, leur douceur, leur façon de désirer, la manière dont leur corps tout entier se tend lorsqu'elles ont du plaisir, la manière dont un gemissement parfois s'echappent de leurs lèvres malgré elles... si l'on me demandait de décrire la plus belle chose au monde, je dirai sans hésiter que c'est une femme qui s'abandonne totalement, qui vous fait confiance au point de ne plus rien maitriser d'elle-même.
Si les choses s'arretaient là, l'histoire serait courte et finalement assez limpide, seulement, l'expérience de la vie fait qu'elle est riche, parfois contradictoire mais jamais sans leçon... Il y a une dizaine d'année, j'ai laché temporairement la douceur des bras feminins pour vivre quelques histoires avec des hommes. Pourquoi? Franchement, même aujourd'hui je ne pourrai pas l'expliquer clairment. Un premier homme m'a plu, pour ce qu'il était au fond de lui et ce jour là je me suis rendue compte que je pouvais être attiré par quelqu'un au-delà de son sexe (même si aujourd'hui je remet en question cette attirance là). Mais assez rapidement je me suis rendu compte qu'il me manquait quelque chose de primordial: le fait de pouvoir pénetrer mon partenaire, ressentir qu'il pouvait m'appartenir dans toute sa vulnérabilité. Le seul problème, c'est que cette mise au vert forcée niveau pénétration m'a fait me rendre compte que ce n'était pas qu'une envie sexuelle mais plutôt une part constitutive de moi-même. J'ai commencé à me rêver en homme et j'entendais une partie de moi hurler à l'intérieur, me dire qu'elle avait besoin d'exister elle aussi. Une phrase m'est souvent venue en tête à cette époque là: j'ai l'impression d'êre impuissant. Et je pense qu'elle résume absolument bien ce que je ressentais: une impression de bander interieurement mais de ne pas le pouvoir physiquement.
J'ai rencontré un homme sur une appli qui avait envie d'expérimenter le pegging. Peur de la rencontre, peur de moi-même, de ce que tout ça signifait pour moi. Je l'ai fait mariner, longtemps, jusqu'à ce qu'il me dise "tu te prends pour un mec mais un mec n'aurait pas hésité comme tu le fais, il m'aurait déjà baisé". Je crois que mon cerveau à arreté de réfléchir à ce moment-là et dans l'heure qui suivait ce bel homme était à quatre pattes devant moi, près a reçevoir mon god ceinture. Ce que j'ai ressenti à ce moment-là me parait enccore aujourd'hui inexplicable. Pour résumer simplement je dirai: une bestialité que je ne me connaissais pas, une pulsion guidé par un sexe qui n'était pas réel et qui pourtant me donnait du plaisir comme s'il faisait vraiment parti de moi. A ce moment là j'ai eu peur de moi-même. Peur de cette pulsion que je ne pouvais pas contrôler, même si je l'entendais me dire de ralentir. Je voulais juste qu'il se taise et qu'il me laisse prendre mon pied. J'avais peur de ce plaisir que je ressentais et de cette petite voix qui me disait "franchement? Du plaisir en portant un bout de plastique? T'es serieuse?". J'avais peur de ce que je decouvrais de moi et qui remettait en question tout ce que je pensais être.
Lorsque j'ai laché les hommes pour revenir aux femmes (et clairement... mais pourquoi je les avais lachées?!?!), je pensais que cette envie passerait, qu'elle était surtout liée à la frustration que j'avais pu ressentir avec ces hommes que je n'avais pas pu pénétrer. Je me suis persuadée que tout ce qui avait pu me traverser l'esprit était uniquement lié à cette frustration là. Pas que je voulais refouler totalement cette part masculine que je ressentais, mais plutôt une manière de me dire que j'allais retrouver les femmes et mon inoncence d'avant ma rencontre avec les hommes qui finalement avait été le déclencheur de mes envies masculines. Mais on le sait, dans la vie on peu modifier des choses mais on ne peut jamais revenir en arrière et rapidement je me suis rendue compte que cette envie était toujours là, malgré le corps de la femme que je retrouvais. Et pour ceux qui n'y connaissent rien au monde lesbien: le gode ceinture voire même le god tout court n'est pas le passage obligé, bien au contraire. Alors je me retrouvais face à moi--même, à devoir expliquer ce qui se passait en mon for intérieur et encore une fois, j'avais peur. Peur de moi? Surement encore un peu, mais surtout peur de la réaction de l'autre. Comment l'autre pouvait comprendre quelque chose que moi-même je ne comprenais pas?
Il y a quelques moi, j'ai rencontré sur les réseaux une fille à qui j'ai décidé de tout dire avant même de la voir. Pour éviter cette frustration trop souvent ressenti. Je lui parlais à demi-mot de mes envies de pénétration, elle me parlait à demi-mot de ses envie de soumission. De ce que j'ai découvert avec elle, je ne peux pas dire que tout à été simple, naturel ou évident. J'ai toujours détesté le langage cru, elle adorait que je lui parle mal. J'ai fini non pas par aimer ça mais par aimer la reaction que ça procurait en elle. Et puis, il y avait tout ce que j'aimais, ce que je voulais sans qu'elle ait besoin de me le demander: l'attacher, la fouetter, jouer avec son corps jusqu'à ce que son propre désir la torture, resserrer mes doigts autour de sa gorge quand je sentais qu'elle était sur le point de jouir... Finalement, en découvrant mon côté dominant avec elle, je me suis rendu compte qu'il avait toujours existé, que je n'étais juste pas tombé sur la personne qui me permettait de l'exprimer. Vous devez chercher le lien que je fais entre le fait d'aimer dominer et le fait d'avoir besoin d'exprimer une partie masculine en moi. En fait il n'y en a pas, mon côté feminin et mon côté masculin s'expriment tous les deux dans la domination. Je peux contraindre dans la feminité aussi bien que dans la masculinité mais surtout je peux être moi, arrêter d'essayer de contrôler ce qui pourrait faire "trop mec" pour ne pas être dévoilé, arrêter d'avoir peur de ce que je suis et de ce que j'aime.
La jeune fille avec qui j'ai vécu tout ça, je ne la vois plus aujourd'hui. Les aléas de la vie. Mais ce qu'elle m'a permis de découvrir sur moi-même, ce qu'elle m'a permis d'exprimer sans peur, ce qu'elle m'a permis d'accepter fait maintenant partie de moi et de ma sexualité. Je sais que je ne serai jamais attiré par de la domination trop "trash" pour moi mais je sais aussi que je ne pourrais plus aujourd'hui me passer de ces expériences qui m'ont fait découvrir de nouvelles facettes de moi.
Voilà où en est l'histoire aujourd'hui et pourquoi j'ai fait la démarche de vous rejoindre. Il ne s'agit bien sûr pas là d'un point final à mon histoire; nous sommes tous en constante construction et en constrante construction de nous-même. Pour les quelques courageux qui seront allés au bout de mon histoire: félicitation à vous, j'espère que cela n'a pas été trop pénible. Maintenant vous savez qui je suis, un être complexe, comme vous tous...
Petite précision à tous ces messieurs: si aujourd'hui je ne regrette absolument pas les expériences que j'ai eu avec les hommes et qui en définitive m'ont aidées à me trouver moi-même, je n'ai absolumentn plus envie de ce genre de relation. Je sais qu'aujourd'hui seule la peau d'une femme pourra me faire vibrer.
Au plaisir de vous lire bientôt...
Andréas
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