Ce n'était pas mon premier munch... et ce ne sera pas le dernier. C'est malgré tout à chaque fois le même chamboulement et les mêmes montagnes russes émotionnelles.
Aller à un munch n'a rien d'extraordinaire mais me confronter à des inconnus et surtout aller à leur rencontre est une épreuve et va à l'encontre de ma nature.
J - 4 :
Je vois l'évènement sur Fetlife... c'est de nouveau le lieu du tout premier munch où je suis allé. C'est rassurant car je "connais" le lieu.
Je m'inscrit en "intéressé" et non pas en participant pour volontairement ne pas faire de deal avec moi même et me laisser le temps de la réflexion.
J - 3/ -2/ -1 :
Je diffuse sur les chats auxquels je participe l'idée selon laquelle je vais à un munch...
Non pas pour être encouragé ni même pour recueillir des avis mais pour me mettre moi même au pied du mur. J'ai toujours pensé que j'étais le genre d'homme qui fait ce qu'il dit. Je m'impose un point de non retour...
Jour J :
Le vendredi est le jour le plus long de la semaine car il précède le weekend.
Celui ci passe étonnamment vite. Je vois les heures qui défilent anormalement rapidement assis devant mon écran au bureau... alors que le stress monte à mesure que le moment de partir se rapproche de plus en plus.
Je traîne des pieds jusqu'au métro comme pour ralentir mon allure....
J'ai 3 changement à faire... 3 occasions de faire demi tour. Je compte nerveusement les lumières qui s'éteignent une à une sur le plan de la ligne à mesure que le dernier train me rapproche de ce bar. Le "Banco"
Je n'ai cette fois pas besoin de mon Google Maps pour trouver le lieu. Ma nervosité lors de ma première venue à imprimé des repères presque indélébiles au plus profond de ma mémoire.
J'arrive devant l'entrée volontairement une trentaine de minutes avant le début de la soirée pour ne pas arriver parmi la foule qui m'empêcherait de me recentrer et de faire face sainement à mes émotions. Je me tiens seul sur le trottoir d'en face et m'allume une cigarette pour tenter de calmer mes nerfs... elle est trop courte... comme avant chaque munch.
L'envie de m'en allumer une seconde me traverse l'esprit mais je me le refuse. La première est justifiée mais une seconde ne serait qu'un moyen assez lâche de retarder les conséquences de ma décision.
Malgré tout, mon esprit n'est pas apaisé. J'ai besoin d'aide...
Mon casque vissé sur le crâne, je lance "Bleed" de Meshuggah à pleine puissance sonore... le rythme mathématique et la voix agressive du chanteur me détruisent les oreilles et me vident de mes hésitations.
Le chant guttural et saccadé résonne comme un chant guerrier qui me motive à "à aller au combat".
Le lieu n'étant pas privatisé mais ouvert au public, une masse de personnes est en "terrasse" à boire entre amis, non concernés par cette petite section de la salle réservée à l'évènement. Je longe le trottoir d'un pas décidé pour me retrouver face à la vue de ce petit espace dédié où je devrais bientôt aller faire l'effort.
Je traverse enfin la rue lorsque l'heure est arrivée. J'entre dans le bar et me dirige vers cet espacé dédié. Des gens sont devant moi, ils rient en attendant de pouvoir entrer.
Ils me font presque regretter mon choix d'être venu seul... sans personne amie avec moi... sans "béquille" pour moins avoir à assumer mon inconfort.
Je pense malgré tout à M. avec qui j'ai parlé hier et qui elle, doit sûrement faire l'effort d'aller à son premier munch. Notre pacte de non retour ne me rassure pas mais me fait sourire alors que j'attends de pouvoir entrer.
J'écoute la présentation de l'évènement faite par une organisatrice. Présentation que j'avais déjà entendue lors de ma première venue. J'aurais pu m'en passer mais j'ai ressenti le besoin de l'entendre à nouveau comme pour avoir la possibilité de m'approprier le lieu et l'ambiance.
Alors qu'un groupe s'installe à une table, je les rejoins dans un reflexe qui m'a surpris.
J'aurais simplement pu leur demander si ça ne les dérangeaient pas que je me joigne à eux mais j'ai volontairement choisi de leur demander si je pouvais M'INCRUSTER avec eux... car il s'agit de cela... soyons clairs... et il faut accepter son rôle d'inconnu parmi ceux qui se connaissent déjà.
Je m'installe et la conversation se lance. Je reste d'abord silencieux.
Je vois des verres sur la table... leurs verres qu'ils font trinquer.
Je résiste à l'envie d'aller me prendre un verre... je refuse pour le moment.
L'alcool, ce lubrifiant social...
Je ne suis pas venu pour boire un verre avec mes amis mais pour me confronter à cette situation une nouvelle fois.
Je suis assis avec eux, ils discutent. Je respire... Je veux ressentir cette situation d'inconfort, celle où je ne semble ne rien avoir à faire ici, avec eux.
Me servir un verre tout de suite me donnerait "quelque chose à faire de mes mains", me donnerait un but autre... boire. Ce serait une fuite, la facilité.
Quelques mots sortent de ma bouche et la tablée est accueillante et me laisse entrer dans le cercle (merci !!!). Je me présente et écoute les présentations de mes voisins de chaise... ça y'est, je mérite ce verre. Je m'excuse et vais me chercher un whisky avant de les rejoindre.
Alors que d'autres nous rejoignent, nous nous retrouvons serrés les uns aux autres et dans le passage. Je suggère alors que nous allions nous mettre à une plus petite table dans le fond de la salle pour des raisons plus pratiques... ce que nous faisons.
Le groupe se scinde en deux.
Même si ce n'était pas mon intention, je me rends compte que je me sens mieux en "petit comité". Nous échangeons et nous rions même... beaucoup.
Je m'éclipse une première fois. J'ai besoin d'un moment pour me recentrer. Je sors fumer une cigarette. Il y a désormais foule dehors... mais je me sens étonnamment seul.
Les discutions et rires de la foule ne sont qu'un bruit de fond autour de ma bulle.
Je me sens bien...
Heureux d'avoir fait l'effort de venir... heureux de m'être fait violence.
Je retourne m'assoir mais je suis détendu. J'ai rencontré 4 personnes qui m'ont mis à l'aise naturellement. (Merci)
Nous échangeons et nous rions. Je vais me chercher un second whisky... celui ci pour l'apprécier...
Alors que je m'apprête à partir, je termine mon verre d'un cul sec... comme pour m'autoféliciter. Je traîne encore un peu avec eux... j'ai aimé les rencontrer.
Je m'en vais désormais.
Une fois dehors, je visse de nouveau mon casque sur mon crâne.
Cette fois, j'ai envie de musique douce. Ce sera "Nude" de Radiohead.
Je prends le métro. Je suis par hasard rejoint par deux personne que j'ai pris plaisir à rencontrer ce soir pour quelques arrêts.
Arrivé à mon premier changement, je parcours les couloirs pour prendre mon prochain métro. Je m'arrête au milieu des escaliers et je les remonte... je ne finirais pas le trajet en métro. Je vais prendre un Uber... ce soir, ce n'est pas "gaspiller de l'argent pour rien".
Ce soir... je le mérite.
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Allongée, tes mains attachées au dessus de la tête et les yeux bandés ,je prends le temps de t'observer...
Les minutes qui s'égrainent lentement dans ce silence que j'ai exigé se ressentent comme une torture passive alors que ton corps se crispe sous l'appréhension du traitement à venir qui pour toi est encore inconnu.
J'ai posé, à ton insu, un bol de glaçons à proximité.
Accroupi au bord du lit, la tête près de ton visage, je savoure l'apparition des signes de ton excitation aussi plaisants que ceux de ton incertitude...
Ta respiration est lente et profonde comme si tu tentais de te recentrer pour trouver ton équilibre et atteindre cet endroit dans ton esprit où tu te sens à l'aise et où rien ne peut t'atteindre. Ta nervosité se lit aux mouvements brusques de tes pieds et aux "spasmes" qui parcourent tes orteils.
L'expression physique plus ou moins subtile de ton conflit d'émotions... là sous mes yeux attentifs... participe grandement à la montée de mon propre plaisir.
Tu as malgré tout l'audace de "me" sourire et de passer ta langue sur ta lèvre comme pour me provoquer. C'est, après tout, le seul pouvoir qu'il te reste...
Calmement, je brise le silence et à voix basse ... au creux de ton oreille... t'assure que cette initiative ne sera ni récompensée ni oubliée...
Je laisse encore quelques minutes de silence et continue mon observation de tes indicateurs corporels non contrôlés.
Je me félicite intérieurement et me réjouis d'avoir pu réunir les conditions qui te permettent de consciemment faire le choix d'être "à ma merci".
Je plonge le bout de mes doigts dans le bol dans lequel les glaçons ont désormais commencé à fondre pour faire couler quelques gouttes sur ton corps nu.
Ma main vient ensuite immédiatement saisir ta gorge pour y étouffer ta réaction.
"Ssssssssssshhhhhh" au creux de ton oreille.
Je sens ton cou gonfler sous mes doigts mais je me retiens de resserrer l'étreinte.
Je te relâche.
J'ouvre doucement le tiroir sous le lit afin d'éviter d'éveiller le moindre de tes soupçons qui pourraient te donner le moindre indice sur la suite des évènements.
Tu as, après tout fait, le choix de me témoigner ta confiance.
Tu reconnais alors l'extrémité souple de la cravache alors que je lui fait parcourir la distance entre ton front et ton menton.
Le cuir souple descend maintenant le long de ton cou puis de ton épaule pour venir s'arrêter et tourner autour de l'auréole de ton sein.
Toujours à l'affût de ton plaisir et du mien, j'observe de nouveau les signes corporels de ton état psychologique du moment. Te voir tressaillir et presque entendre un semblant de murmure se mêler à ta respiration me fait de plus en plus d'effet.
Soudain l'envie de jouer avec tes nerfs de manière plus intense me donne une idée venue de je-ne-sais quelle pulsion : Le cuir vient tapoter d'abord ton sein puis se concentre de de plus en plus rapidement sans modifier la force ni l'intensité du mouvement sur ton téton comme pour le préparer par étape à un impact à venir.
Tu t'attends de plus en plus à ressentir cette sensation de lacération de manière imminente et j'en rajoute lorsque d'un mouvement de poignet j'éloigne le cuir de manière brusque dans une grande inspiration que je VEUX que tu entendes... Je n'ai pas le temps de regarder car je ne veux pas retarder le moment mais j'imagine ta mâchoire se serrer et tes sourcils se froncer en préparation de l'impact immédiat...
Mais c'est finalement du bout des dents que je viens torturer ton téton et ma langue humide vient se charger de jouer avec sa rigidité.
Tu laisses échapper un long râle dans un profond soupir.
Malgré la concentration qu'exige ce traitement de ta poitrine, je ne peux m'empêcher de sourire en me demandant s'il s'agit d'une expression de ta déception... de ton agacement... ou du plaisir d'une masochiste cérébrale.
Une nouvelle fois, je laisse s'écouler quelques instants qui pour toi, je l'espère paraissent une éternité puis reprend en main l'outil de MON jeu du moment.
L'extrémité souple reprend son chemin de ta poitrine pour glisser sur ton ventre... ce qui provoque un rire et une crispation sous la caresse que ton corps semble interpréter comme une chatouille.
L'idée me traverse l'esprit de te torturer "à la chatouille" puisque tu es attachée mais... je pense que cela ferait retomber la pression. Et c'est la dernière chose que je désire à l'instant présent.
Le cuir se balade désormais brièvement sur ton sexe déjà humide.
J'en fait la constatation lorsque j'observe une trace brillante et luisante sur le bout de ma cravache. Je viens donc ensuite titiller ton sexe de plus belle.
Je ne résiste pas à l'envie de venir te pincer le nez pour te forcer à ouvrir la bouche puis à t'ordonner de tirer la langue pour te faire goûter ton excitation avant d'exiger que tu m'en fasse la description.
Puis... la cravache revient entre tes cuisses qui s'ouvrent en plus grand. Devant le spectacle de ton désir, je décide alors qu'il est temps de t'offrir des sensations plus "saisissantes"... te faire le cadeau de te faire mal.
Faire mal... pour se faire du bien...
C'est ce qui nous différencie de la culture "vanille". Ce besoin de transcender les limites physiques de nos corps. L'entrave de nos corps en matière de possibilités de pénétrer, de recevoir, de se mélanger, de s'assembler, de se rencontrer... que l'on pallie avec les besoins d'impacts ou de sensations brutes pour partager plus, ressentir plus... aimer plus...
Le cuir tapote doucement ton intimité. Je te vois tortiller et t'entends "réclamer".
Cela m'excite trop pour te punir d'avoir des "exigences".
Je joue avec l'intensité et la fréquence du contact comme pour te torturer... toi qui, attachée, est sans défense.
Je pose de nouveau ma main sur ta gorge et par surprise, je t'inflige un coup bien plus sévère.
Dans un long râle mêlé à une profonde inspiration, tu te cambres... comme un corps qui revient à la vie... je profite de ce moment d'asphyxie pour venir te donner un profond baiser...que je choisis de laisser durer...
Le résultat escompté de ce traitement se lit dans la couleur rougie du haut de ta poitrine.
Le gonflement des veines de ton cou est le baromètre qui trahit ton état presque second.
Je réitère une fois... deux fois... puis trois fois l'alternance de l'intensité du contact de la cravache sur ton sexe puis je m'arrête...
De nouveau, je m'accroupis près du lit et d'un voix calme je te demande de me décrire ton envie et de me dire ce que tu es... qui tu es...ta condition...
Je te veux vulgaire...
Je ne peux désormais plus résister au besoin de te prendre... de te posséder...
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Est il vrai que nous portons tous un masque ? Ou plusieurs ?
Le masque de la moralité, le masque du professionnalisme ?
Je te pose celui de la conformité sur ton visage encore rougi malgré le sourire.
Tu serais celle qu'ils ont toujours connu. Celle qu'ils ont toujours respectée.
Je prendrais plaisir à en saisir l'extrémité du bout des doigts et à tenter de légèrement le faire glisser vers le bas... suffisamment lentement pour que tu sentes l'excitation monter et ton coeur s'emballer.
Je regarderais tes mains se crisper sur la table, alors que le monde nous entoure... tes jambes se croiser comme pour garder toutes ces sensations prisonnières.
Je plongerais mon regard dans tes yeux qui me supplieraient presque d'arrêter et sourirais en observant à quelle vitesse ta poitrine se gonfle puis se vide... j'observerais tes spasmes et tes micro gestes involontaires qui traduiraient ton profond conflit intérieur.
J'imaginerais ta bouche entrouverte dans un sourire pervers et tes lèvres humides à force d'être mordillées....
Je vois ton regard vide... tes paupières qui ferment puis ouvrent ces yeux de manière suggestive... ta respiration irrégulière.
Cette expression excitante sur ton visage qui disparaitrait subitement pour être remplacée par de la honte si je décidais d'arracher le masque.
Ton excitation et ton délicieux tourment intérieur sont les plus belles preuves de la confiance que tu me portes à ce moment précis.
Tes doigts qui tapotent savamment le bois sont les messagers secrets de notre communication. Tu aimes flirter avec cette limite comme quelqu'un qui s'approche du bord de la falaise juste pour contempler le vide et sentir ses jambes trembler.
Tu en demande plus et tes doigts hurlent ce que ta bouche retient...
Mon genou vient te signifier de décroiser les jambes...
Je plonge dans ton regard et je suis satisfait par ce que je parviens à y lire.
J'y vois ta condition, ta position, ta perception de toi... de nous... que nous avons pris le temps de construire à deux.
Le bout de mes doigts relâchent le masque. Ta longue expiration est un mélange de soulagement et de frustration...
Si seulement ils savaient...
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L'heure de la décision... La porte de mon appartement est entrouverte et j'ai posé un collier sur la table. Tu te tiens là...debout au centre de mon salon. Je t'ai donné l'ordre d'être nue, de garder les mains croisées dans ton dos et le regard fixe vers le mur qui te fait face. Tu aimes cette sensation de vulnérabilité autant que tu la détestes. Cette sensation que le monde n'existe plus et que tu es devenue l'unique centre d'attention te submerge rapidement, toi qui es la plupart du temps d'un naturel si discret. Je suis assis face à toi, dans mon fauteuil, volontairement muet pour ne pas lever le poids du silence qui se fait de plus en plus sentir sur tes épaules. Je me délecte du spectacle de ta poitrine qui se gonfle puis se vide au rythme de ta respiration qui s'accélère. Les dilatations erratiques de tes narines et les légers spasmes apparents de ton cou traduisent involontairement la tension qui monte en toi et peut être un vrai sentiment d'inconfort. Tu tentes parfois de sourire pour afficher un semblant de contenance qui disparaît bien vite...et j'aime voir le masque tomber une fois... puis deux fois lorsque le silence te rappelle à l'ordre. Je pose mon verre et me lève enfin. Je me poste devant toi et mon regard sévère est peut être une alternative plus douce au mur blanc qui te faisait face si longtemps. Pour la première fois depuis de longues minutes, je t'offre une connexion. Ma main ne te gifle pas cette fois mais vient tendrement caresser ta joue. Mes doigts effleurent ton cou puis ta gorge puis viennent tourner autour de l'auréole de ton sein. Je te tourne lentement autour pour prendre le temps d'observer et de mémoriser chaque courbe de ton corps, chaque grain de beauté... chaque "imperfection" qui te rend unique et te distingue de la masse de celles qui, à mon sens, ne sauront jamais te remplacer. Je me tiens désormais derrière toi, silencieux. Tu es de nouveau face à ce mur blanc, froid et figé dans ce moment qui semble être indélébile. Tu es cette fois seule... avec tes pensées, tes doutes, tes appréhensions et les souvenirs de ceux qui ne sont pas parvenus à t'apaiser... Lentement, mes mains viennent se poser sur tes hanches... caresser ton ventre puis épouser la forme de tes seins. Mes doigts viennent pincer tes tétons et les tirer. Tes râles de douleur et de plaisir viennent soudain briser le silence... mon complice dans cette manœuvre. Tes genoux fléchissent et ta tête se penche en arrière pour venir se poser sur mon épaule. Je te laisse faire et t'y encourage car je t'ai promis d'être ton soutien, ton port d'attache et ton réconfort. Ta situation de "détresse" me donne un accès idéal à ton cou d'où j'inspire profondément les effluves de ton parfum. Ce fameux parfum que j'ai immédiatement associé à ton être, à ton identité. Il m'a envoûté et séduit avant même que je ne me retourne pour te voir pour la première fois le jour où nous avons été présentés. Ce fameux parfum qui me réveille la nuit, me tire de mes songes...lorsque tu n'es pas là... et que j'ai malgré tout l'impression d'avoir senti l'espace d'un instant. Je te LIBERE désormais de mon emprise en espérant que tu aies envie de la retenir... même si je t'en empêcherais encore cette fois... une dernière fois. Je retourne m'assoir dans mon fauteuil et te permets de reprendre tes esprits. Je sors une cigarette du paquet que j'ai acheté la veille en prévision de ce moment puis l'allume. Je te regarde... t'observe... t'inspecte. Tu as su retenir mes instructions : ne pas quitter le mur des yeux. Le grésillement du tabac qui se consume à mesure que je fume par bouffées résonne dans ce silence comme le cliquetis des aiguilles d'une montre. Je te rappelle à l'ordre d'un claquement de doigts lorsque tes yeux se ferment. Serait ce parce que tu repenses à la douleur et au plaisir que j'ai consenti à t'offrir à l'instant ou est ce parce que tu as besoin de te reprendre le contrôle de la situation et de te recentrer ? Peu importe... je te veux présente dans l'instant, les yeux ouverts et l'esprit lucide. Je te veux mienne, rien que mienne. Je veux être tien. Je veux être TON dominant... que tu m'offre le statut de "Maître". Ce statut qui ne se prend pas mais se mérite. Ce statut qui est un honneur, un cadeau... l'ultime marque de confiance. Le Maître contrôle, possède, domine, décide, guide, éduque... mais seule la soumise a le pouvoir de choisir celui aux pieds duquel elle s'agenouillera. Le dernier grésillement résonne... le temps se fige. J'écrase ma cigarette. La porte de mon appartement est entrouverte et j'ai posé un collier sur la table. L'heure de la décision...
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