Publication BDSM
J'avoue ne pas comprendre encore toutes les subtilités du site...
Alors, suite à une proposition, je mets ici l'exercice de style proposé par Cheribibi afin d'en garder une trace pour moi, sur mon mur perso...
Egoiste que je suis !
L'exercice de style proposé est le suivant:
"Hymne à la chatte à la mode Edmond Rostand".
Alors, sans autres préambules:
Ah ! non ! c’est un peu court, cher ami !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… tant de choses, ici !
En variant le ton, — par exemple, tenez :
Naïf : « Qu’est-ce donc, cette chatte, un mystère, en vérité,
Je l’avais crue, hélas, la compagne du félin, en toute naïveté ! »
Curieux : « Dites-moi, quand vous mettez ce tampax,
La chatte joue-t-elle avec la ficelle, comme un petit relax ? »
Coquet : « Mais n’y manque-t-il point un bijou, un ornement,
Pour parer cette beauté, la rendre éclatante, assurément ? »
Pédant : « Sachez qu’il existe mille manières de l’utiliser,
Que diriez-vous de la toupie tonkinoise, pour l’amuser ? »
Sadique : « Peut-elle supporter cent coups de ceinture,
Sans fléchir, sans ciller, dans cette épreuve si dure ? »
Horticole : « Ne serait-elle pas un pot de fleurs charmant,
Un écrin pour la nature, un abri pour le vent ? »
Interrogatif : « Un aveugle, en passant, ne pourrait-il se méprendre,
Et croire, en son chemin, qu’il est dans une poissonnerie à défendre ? »
Scientifique : « Pourquoi dire que c’est une moule, alors que c’est une chatte,
Un paradoxe, un mystère, que la raison abatte ? »
Sportive : « Et quand vous faites le grand écart, n’est-ce pas un peu trop,
Une ventouse de l’air qui vous saisit, comme un flot ? »
Dramatique : « C’est un abîme de mystères, quand elle se dévoile,
Un océan de secrets, une mer sans voile ! »
Admiratif : « Pour un jardinier, quelle merveille, quelle beauté !
Cette chatte, en vérité, est un trésor à contempler ! »
Lyrique : « Est-ce une muse, êtes-vous un poète en quête d’inspiration ?
Ou bien un simple rêveur, perdu dans l’admiration ? »
Respectueux : « Souffrez, madame, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir grâce et vertu ! »
Campagnard : « Hé, parbleu ! C’est-y une chatte ? Non, mais quel animal !
C’est un melon géant ou bien un navet colossal ! »
Militaire : « En ligne, mes amis, préparez-vous à l’assaut !
Cette chatte, en vérité, est un vrai cadeau ! »
Pratique : « Voulez-vous la mettre en loterie, cette beauté ?
Assurément, mes amis, ce sera le gros lot, à parier ! »
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot :
La voilà donc, cette chatte, un secret, un écho,
Qui, des âmes égarées, a fait un doux désordre,
Elle enflamme les esprits, et les cœurs, elle les mord
Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit,
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Soyez la première personne à aimer.