Nani

Ça ne me suffit pas, comme toujours, ce n'est pas assez, je ressens les fourmillements mais pas l'explosion, tout est toujours si creux, si plat, que ce soit avec lui ou un autre. Une simple étincelle alors que je cherche le feu d'artifice, la déflagration, l'embrasement de tout mon être. Alors je fais ce pour quoi je suis douée, soupirer de plaisir de temps en temps, bouger mes hanches dans une cadence parfaite, l'embrasser passionnément pour lui faire oublier que j'oublie parfois de fermer les yeux. Puis je finirais par essayer de me laisser aller, par y croire un peu moi aussi, et je ressentirais enfin ce plaisir fugace jusqu'à connaitre une délivrance fade et sans saveur. Mais je le ferais jouir, lui, il voguera sur les remous de son propre orgasme et ne s'apercevra pas que je serai loin, de lui, de notre nuit d'amour, de cette communion que je n'ai jamais ressentie, avec quiconque. Et je serai toujours aussi froide. Aussi vide. Sans tempête qui viendrait tout foutre en l'air.