Neilerio
16/03/25
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Je vais définier le Domspace pour ceux qui ne savent pas ce que c'est.

Le domspace est un état psychologique et émotionnel que peut ressentir une personne dominante dans une relation BDSM. Il s'agit d'un état de concentration intense, d’euphorie ou de bien-être lié à l’exercice du contrôle et du pouvoir sur un·e partenaire soumis·e.

Phénomène encore plus méconnu que le subspace et  pour beaucoup le Domspace à mauvaise presse ( ce n'est pas mon opinion je ne fais que rapporter ce que j'ai entendu au fil des ans ), il serait associé à une perte de contrôle et donc ne serait pas souhaitable car potentielle source d'abus.

Pour ma part et comme je l'ai déjà dit sur le sondage pour le subspace j'ai déjà vécu un état de conscience alteré naturel sans prise de toxique et lié à la sexualité mais hors BDSM.

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BLACKQUIRT
Bonsoir. Je m'interroge sur plusieurs points - pouquoi faudrait il renoncer à sa dose d'endorphines tant que l'on respecte les accords D/s? - par conséquent faut il que l'on soit des êtres froids et insensibles? Toute relation doit être un échange où chacun.e y trouve son bien-être sinon quel est l'intérêt ? J'admets qu'une minorité de sadiques outrepasse le cadre sécurisant mais c'est de la perversion condamnable.
J'aime 16/03/25
Le Sombre 鐵厲
Sujet très intéressant, merci de l’aborder… Je l’ai déjà vécu à plusieurs reprises, et je rejoins complètement votre propos Neilerio, notamment concernant l’état de concentration intense… Il y’a quelques années suite à ma première séance de knife play, ayant des accents littéraire et poétique, j’avais écrit un texte autour de cette séance où j'écrivais ceci : “Mon souvenir de ces instants est presque abstrait tant ma concentration et mon implication dans l’acte ont fait décoller mon esprit dans les confins de l’univers inexploré” Pour définir la chose, je compare ça, peut être dans une moindre mesure, à l’état de conscience qui doit être celui d’un pilote de Formule 1 quand il négocie une trajectoire à plus de 300 km/h (qui à déjà poussé une voiture ou une moto à 200 km/h ou plus sur une autoroute allemande, à pu ressentir quelque chose d’assez proche), ou encore à celui d’un musicien virtuose quand il joue intensément de son instrument… Pour moi c’est un mélange de concentration et de contrôle extrême, avec paradoxalement quelque chose de très instinctif dans les réflexes, qui dépasse, il me semble, la notion de “geste réfléchi”... Surtout un focus et une implication exacerbée sur l’action en cours, et l’instant présent… Tout autres éléments non nécessaires qui pourraient occuper/polluer les pensées disparaissent pour faire place à une pensée unique centrée sur l’instant et l’action… En ça il y a une forme de lâcher prise, même si il n’est pas complet, car on lâche prise concernant tout ce qui est superflue dans l’esprit, mine de rien, c’est souvent quelque chose de plus simple à dire qu’à faire… Un tel niveau de focus et de concentration, ça mène à une disposition mentale, un état de conscience, qui n’est pas celui qu’on à la plupart du temps… Aussi, à travers ce phénomène, durant des séances d'impact intenses, ce malgré que je sois de nature très libidineuse et que le sexe soit souvent partie intégrante de “mon” bdsm, j’ai constaté que ce genre de pratique me menait invariablement à des séances blanches… À un moment donné, ça devient tellement cérébral pour moi, notamment du fait de la concentration, que ça devient off sous la ceinture... Je suis ailleurs, dans une dimension où les plaisirs terre à terre de "ma" chaire n'ont plus leur place… Si je devais faire une comparaison avec le subspace, je dirais que dans les deux cas on part dans une autre dimension, ce n’est pas les mêmes, elles ne sont pas forcément régies par les mêmes règles, mais pour autant elles possèdent une frontière commune… Cela reste les deux faces d’une même pièce je pense, une sorte de ying et de yang… Quand les deux parties arrivent à décoller chacune dans leur space respectif (et complémentaire finalement), je crois que c’est là qu’on atteint des sommets d’intensité justement… D’ailleurs j’ai aussi pu constater, qu’en discutant d’une séance après coup avec sa ou son partenaire, quand la séance à été très intense, il arrive que la perception de ce qui s’est réellement passé puisse être assez variable d’un protagoniste à l’autre… ça démontre bien je trouve, à quel point chacun peut partir sur sa planète, tout en gravitant en même temps, autour d’un astre commun…
J'aime 23/03/25 Edité