Mademoiselle
le 26/05/23
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Samedi, vers sept heures du soir, Mickael se tenait devant son armoire hésitant quelle chemise il allait mettre. Julie le surprit se retrouvant juste derrière lui :
« Mets celle-là, je trouve qu’elle te va bien »
« Merci ma chérie »
Le choix étant fait, il enfila sa chemise et chercha des yeux après le flacon de parfum. Ce soir il avait réservé dans un petit restaurant sympa pour dîner avec Julie et Enzo. Mickael se réjouissait de passer un peu de temps avec sa famille. Il s’imaginait déjà leur soirée à trois et pensait aux conversations qu’ils pourraient avoir : le travail, l’école du petit, peut-être les films qu’ils aimeraient regarder ou même planifier leur prochains congés ou vacances. Une fois parfumé, il alla rejoindre Julie.
Pendant un instant, il resta silencieux à contempler sa beauté. Ses cheveux blonds et lisses, sa magnifique blouse qui laissait entrevoir un peu son décolleté, sa jupe, ses collants et bottines...
Les bottines qu’il adorait la voir porter et qu’il avait, à vrai dire, déjà léchées en cachette.
Et ce soir, il admirait sa femme ainsi vêtue pendant qu’elle vérifiait qu’Enzo était bien prêt et qu’ils n’ont rien oublié.
« Nous, on est prêts » sourit Julie en voyant que Mickael les regardait.
Il se rendit encore une fois compte à quel point Julie était une maman parfaite. Et à quel point il est heureux de la famille qu’ils forment.
« Bien, ma chérie, alors on peut y aller » dit-il.
En arrivant sur le parking, Mickael remarqua une voiture garée un peu plus loin qui lui semblait au premier coup d’œil familière. Elle lui était familière, mais il n’osait imaginer une telle coïncidence. Il voulut regarder davantage, mais dehors il faisait assez sombre et Julie l’appelait déjà, impatiente à la porte d’entrée du restaurant. Mickael n’a donc pas eu le temps de voir la plaque d’immatriculation de la voiture en question. Il aurait aimé pouvoir se confirmer qu’il s’est trompé quant à l’idée qu’il avait d’à qui cette voiture pouvait bien appartenir.
L’air chaud toucha agréablement le visage de Mickael quand lui, son fils, et sa femme franchirent la porte du restaurant. Il y avait beaucoup de monde dans la grande salle. Ce qui n’est pas étonnant pour un samedi soir. Mais Mickael l’avait anticipé et c’est pour cela qu’il avait précisé pendant son réservation qu’il aimerait avoir une table plus à l’écart. La jeune femme à l’entrée les accueillit, confirma leur réservation et demanda poliment de la suivre à travers la salle. Ils traversèrent la grande salle pour aller vers celle juste à côté. Cette salle était plus petite, avec seulement quatre tables le long des fenêtres et au fond on pouvait apercevoir le couloir menant aux toilettes. Julie semblait déjà bien aimer l’endroit et s’installa à la table indiquée par la jeune femme. Une table pour trois personnes, juste devant la seule autre table qui était occupée dans cette salle secondaire. Quant à Mickael, il resta figé, voyant qui était assis à la table juste derrière Julie.
À cet instant même, Mickael regretta d’avoir choisi ce restaurant et d’avoir demandé une table à l’écart. Mais surtout il se réalisa que la plus improbable des coïncidences s’était bel et bien réalisée.
« Qu’est ce qui se passe ? » s’impatienta Julie.
« Oh rien, rien, ma chérie, je.. j’ai juste pensé a un truc.. » dit-il en s’asseyant en face de Julie.
À ce moment, Mickael était bien content de son habitude à baisser le regard qui a fait en sorte que Julie n’a pas aperçu QUI l’avait mis dans un état pareil. Maintenant, un fois assis, il ne lui restait seulement qu’à faire en sorte que Julie ne se retourne pas. Tout irait bien. Il lui suffirait juste de ne pas regarder derrière elle durant la soirée. Mais sachant bien que c’est impossible, Mickael savait dès cet instant que la soirée s’annonce à devenir une immense épreuve.
À la table en face de Mickael et derrière Julie, c’était bel et bien Elle.
Samantha était accompagnée de son amie : une belle brunette aux cheveux longs. Elles discutaient et ne semblaient être dérangés le moins du monde par l’arrivée de Mickael et sa famille. Ne les avait-elle pas remarqués ? Samantha était assise dos contre Julie. Une sueur froide parcourait tout le corps de Mickael rien que de voir sa femme et sa dominatrice physiquement si proche l’une de l’autre. C’était comme voir une allumette bruler juste à côté d’un bac d’essence. Un seul contact finirait en explosion.
Mickael choisit vite fait ses plats et boissons, pendant s’efforçait en vain de réfléchir aux solutions qui s’offraient à lui. Partir du restaurant? Ce serait trop étrange, il ne saurait l’expliquer à Julie. Non, il devait rester là et assumer la situation. Mickael songea alors à proposer d’échanger de place avec Julie. Même si cela serait étrange aussi, il n’arrivait pas à supporter que sa femme et sa dominatrice étaient assises juste là, à quelques dizaines de centimètres l’une de l’autre. C’est comme si deux mondes qu’il voulait à tout prix garder distincts étaient sur le point d’entrer en collision. Et s’écrouler.
Il essaya alors tant bien que mal à reprendre son calme. Julie et Enzo semblaient adorer l’endroit. Tout se passait bien pour l’instant. Il savait qu’il pouvait compter sur Samantha de ne pas entrer dans sa vie privée. Même vu l’occasion, il avait une confiance absolue en Elle. Attentif comme toujours aux détails, il remarqua que les amies à la table voisine terminaient de manger leurs plats. Elles ne devraient pas tarder à finir et s’en aller. Tout se passerait bien. Le fait que Samantha soit assise dos à Julie, donnait l’avantage à Mickael de ne pas devoir supporter son regard. Il devait juste éviter de la regarder par-dessus de Julie, qui était assise juste devant lui.
Cet exercice lui demandait un grand effort de concentration, tellement Samantha était hypnotisante même vue de dos, mais il le réussissait plutôt bien.
Au bout de quelques minutes, le niveau d’angoisse chez Mickael baissa considérablement. Leurs plats étaient servis et il discutait tranquillement avec sa femme. Il se surprit même, une fois la peur passée, qu’il trouvait toute cette situation très excitante. Sa princesse et sa femme, ici, l’une près de l’autre, juste devant lui. Tout en discutant, il se félicitait de garder son calme et de garder sous contrôle son envie de tout le temps regarder sa Princesse. Il contemplait discrètement ses cheveux, mais il était quelque part heureux qu’il ne pouvait pas voir ni ses mains, ni ses pieds. Julie n’a jusque-là en aucun cas remarqué qu’il regardait quelque part ailleurs.
Lorsque Mickael vit que le serveur est venu récupérer les assiettes des deux amies à la table voisine, il sourit intérieurement de réconfort. Elles vont bientôt partir et sa torture serait terminée. Son espoir s’écrasa quand il entendit la belle voix de sa princesse demander la carte des desserts.
« Vous avez des madeleines ? » résonna sa voix, calme, mais légèrement plus fort qu’il s’attendait.
« Non » fit le serveur « mais je peux vous conseiller la tarte aux pommes du chef »
« Dommage… » fit-elle et comme s’adressant à son amie ajouta: « Je connais quelqu’un qui fait d’excellentes madeleines… » sa voix sonnait toujours juste un brin plus fort que nécessaire. « Je prendrais une dame blanche »
« Entendu, mademoiselle »
Mickael faillit s’étouffer de sa bouchée, alors que Julie lui sourit.
« C’est vrai qu’ils ne font pas souvent des gâteaux comme dessert. Ça me fait penser aux madeleines que tu as préparées l’autre weekend pour nous. Elles étaient délicieuses. Tu as passé beaucoup de temps à cuisiner ce jour »
Mickael s’arrêta net de manger, baissant son regard vers son assiette. Que vient-il de se passer ? Samantha l’aurait fait exprès d’évoquer les madeleines ? Julie l’a bel et bien entendu en tout cas. Et le fait qu’elle a repris cela dans leur conversation lui donnait des frissons étranges. S’il osait espérer que Samantha ne l’avait pas remarqué, Mickael était persuadé dès à présent qu’elle savait qu’il était là. Non seulement elle savait, elle lui a laissé délibérément le temps de se calmer avant de lui signaler sa présence. Elle avait la situation parfaitement en main. Et avec la passion et les capacités qu’elle avait de jouer avec ses émotions, Mickael savait qu’il devait s’attendre au pire. Elle venait juste d’indiquer sa présence en évoquant un dessert assez spécifique pour lui permettre de reconnaitre qu’elle lui parlait. Indirectement, elle l’annonçait qu’elle allait jouer.
Mickael était à présent tout aussi concentré sur ce qui se disait à l’autre table, qu’à la discussion avec sa femme sur les résultats scolaires d’Enzo. Il essayait alors suivre la conversation des deux amies tout en gardant son regard baissé dans son assiette.
« Je me demande si la dame blanche sera servie avec du vrai chocolat fondu ou juste une sauce au chocolat » fit Samantha
« D’habitude, tu ne prends jamais de glace toi » lui répondit son amie.
« Oui, c’est vrai que les glaces ce n’est pas trop mon truc mais parfois, je ne sais pas pourquoi, j’en ai envie. Ça te dérange pas qu’on reste un peu plus longtemps ? Je ne mange pas vite les glaces.. J’aime quand ça fond un peu..»
« Pas de problème » l’amie rigola. Elle connaissait que Samantha avait des façons de faire assez particulières, « J’ai rien de prévu pour soir, on peut rester ici à manger des desserts aussi longtemps que tu le veux »
« Oui tu sais bien que je suis parfois bizarre avec certaines sensations » Samantha rigola en retour « D’ailleurs ça te dérangerait de changer de place ? » demanda-t-elle si naturellement que évoquer une raison paraissait inutile.
« Oui, bien sûr » fit son amie en se levant « je vais laisser mon sac ici à côté, tu me le passera après »
« Oui, pas de problème. Merci ! »
Mickael contempla en silence le spectacle qui annonçait le début du jeu. Le début de sa torture. Les deux femmes échangèrent leurs places rapidement sans éveiller le moindre regard. Une fois assises à leurs nouvelles places elles continuèrent à papoter tranquillement.
Mickael n’osait relever le regard suite à ce changement. Il se sentait tel un pion dans le jeu malicieux de sa Princesse. Pourtant, la connaissant très maline et doté d’un don extraordinaire de jouer avec les gens, il aurait pu s’y attendre. Mais même sachant tout cela, chaque fois était comme la première et elle ne manquait de l’épater à maintes reprises par son intelligence. Elle n’allait jamais laisser passer une occasion pareille de le torturer !
Maintenant Samantha et Mickael étaient face-à-face, avec Julie et l’amie entre eux deux. A présent, si Mickael attardait trop son regard sur la table d’à côté, Julie se retournerait et croiserait le regard de Samantha à coup sûr. Et il tenait à tout prix d’éviter cela. Qui sait, il suffirait peut-être d’un seul regard pour ces deux femmes pour se comprendre. Les femmes ont toujours été bien connues pour avoir des pouvoirs surnaturels pour communiquer entre elles. Mickael sentit son cœur battre un peu plus fort.
Il n’osait toujours pas relever les yeux. S’il continue comme ça, sa femme pensera peut être qu’il n’est pas très heureux d’être là avec elle. Pourtant il adorait passer du temps avec sa famille. Il se devait, pour eux, de se contrôler, et de contrôler ses pulsions.
Il décida alors de relever le regard tout doucement. Il planifiait de commencer par le sol, pour après revenir vers la table et ensuite vers Julie et converser avec elle. Doucement il remonta le regard le long du plancher. Des escarpins noirs attirèrent instantanément son regard. Samantha a bien pris soin de se mettre tournée sur sa chaise en laissant ses pieds dépasser d’en dessous de la table offrant une jolie vue à son soumis. Instantanément, une vague de désir submergea le petit soumis.
Pris au dépourvu il parcourra hâtivement la pièce du regard, faisant mine de regarder un peu le décor de la salle. Grande erreur, car le regard hypnotisant de Samantha le magnétisait. Elle l’observait depuis un moment, droit dans les yeux. Même si le regard de Mickael a instantanément retrouvé le plancher, il ne pouvait plus l’ignorer. Il se sentait dévisagé comme jamais. Elle le dévorait du regard. Bien sûr, rien ne lui en empêchait : il n’y avait personne derrière Mickael pour voir le regard prédateur de la belle princesse. Mickael se savait son unique proie.
Il pouvait sentir physiquement le regard de sa Princesse fixé sur lui.
Lorsque le dessert fut servi aux deux amies, Mickael profita de quelques instants que l’attention de sa princesse était consacrée à sa dame blanche pour reprendre ses esprits et se concentrer sur le visage de sa femme qui, jusque-là semblait ne rien s’apercevoir.
Dégustant sa crème glacée, Samantha lui accordait quelques moments de répit. Mais elle savait que le moindre geste attirerait sans faille son attention. C’est là qu’elle décida de passer à l’acte et jouer un peu avec son toutou. C’était exquis pour elle de ressentir cette connexion invisible, cette attention qu’il portait au moindre mouvement. Avec un sourire radieux, Samantha croisa ses jambes l’une sur l’autre.
Ses genoux, dépassaient à présent clairement de la table et elle balançait doucement son pied. Elle pouvait voir que chaque balancement résonnait silencieusement dans les yeux de son soumis. Il ne pouvait s’empêcher d’admirer le spectacle mais celui-ci lui rendait la tâche de se tenir tranquille de plus en plus difficile.
Samantha portait une robe couleur émeraude et ce qu’il croyait être des collants, s’avéraient être des bas. Les jambes ainsi croisés, sa robe remontait un peu laissant apercevoir la partie haute de sa cuisse avec les décors en dentelle de la partie supérieure de ces bas en nylon. Portait-elle des jarretelles ? Mickael n’arrivait pas à répondre à cette question fort intrigante. Samantha profitait de balancer son pied de façon claire mais subtile. Parfois elle dessinait des petits cercles dans le vide avec la pointe de son pied, tantôt elle l’agitait de gauche à droite. Mickael avait déjà beaucoup de mal à se concentrer sur la conversation et dès qu’il parvenait, Samantha ne manquait de faire un mouvement plus prononcé de son pied pour ramener son attention vers elle. Elle l’observait donc plus qu’il ne le pensait.
Mickael implorait en silence la pitié de sa princesse. Il était pris au piège, entre sa femme et elle. Ne pouvant rien laisser paraitre mais brulant de désir de se jeter à ses pieds. La torture devenait insupportable. Mickael se sentait de plus en plus excité. Ce n’était vraiment pas le moment ! Alors il décida qu’aller faire un tour au toilettes lui permettra d’échapper à ce supplice sans fin et tenter de se calmer un peu.
La porte vers le couloir des toilettes se trouvait juste derrière la table de Samantha et son amie. Il lui faudrait donc au moins le courage pour pouvoir passer calmement devant elles et sans succomber. Annonçant à Julie qu’il revient dans un instant, priant pour qu’elle ne le suive pas du regard, il se leva et se dirigea vers la porte.
En passant devant sa Princesse, il sentit son merveilleux parfum qui lui donnait encore plus envie de se jeter à ses pieds. À son étonnement, elle l’a complètement ignoré durant son passage, ne lui lançant pas le moindre regard. Mickael réussit donc à atteindre la porte qui menait vers le petit couloir avec deux portes : une réservée aux hommes et l’autre aux dames.
Fermant la porte derrière lui, il s’arrêta devant le lavabo. Il avait enfin un bref moment de répit.
Il soupira en se regardant dans le miroir. Son visage ne semblait rien laisser paraitre, mais son cœur battait fort et il sentait la sueur froide dans son dos.
Il fit couler l’eau et se lava le visage à l’eau froide à plusieurs reprises.
Il devait se calmer, se ressaisir.
Même si les pieds de sa princesse étaient si désirables et attirants, il allait pouvoir se contrôler.
Pourtant, il n’avait qu’une envie, c’est de lâcher prise, succomber au charme indéniable de ses petits pieds et ramper au ras le sol pour les servir.
Analysant la situation, la pensée au plaisir qu’éprouvait sa princesse à le torturer ainsi le fit sourire.
Après tout, seul son plaisir compte et il savait qu’elle s’amusait à le voir si torturé.
Il reprit encore une grande respiration et décida sortir des toilettes pour rejoindre sa table.
Il fut figé de surprise, en ouvrant la porte, découvrant Samantha qui l’attendait dans le couloir.
Littéralement paralysé, il ne sut prononcer aucun mot ni faire le moindre geste.
« Je voulais juste te dire bonjour » dit-elle calmement. Sa voix était douce, gentille, et pourtant elle avait le pouvoir de intimider Mickael plus que tout et de le mettre dans tous ces états.
« B… bonjour ma Princesse… » il tremblait et baissa les yeux.
« Mets-toi à genoux » lui demanda-t-elle aussi simplement.
Sans réfléchir, il s’exécuta, pliant le genou au sol. Il savait que sa femme était juste là, pas loin derrière la porte qui séparait le petit couloir et la salle, assise à sa table en cet instant même, alors que Mickael était agenouillé devant une autre. Sans parler que n’importe qui d’autre pourrait rentrer à tout moment. Pourtant, il se sentait tellement envouté par sa princesse qu’il ne put faire autrement. Samantha mis sa main sur la joue de Mickael, se pencha et déposa un léger baiser sur le front de son soumis. Le contact de sa main et de ses lèvres sur son visage ainsi que son délicieux parfum, firent perdre la notion de la réalité à Mickael.
« Je ne laisserais jamais rien paraitre de notre relation en public » lui murmura-t-elle « tout ne dépends que de toi, et de ta capacité à te contrôler à la vue de mes magnifiques petits pieds »
Elle lui sourit encore. Puis, tournant les talons, quitta le petit couloir pour rejoindre son amie dans la salle. Tiré de son rêve par la réalité, Mickael sursauta et se remit debout. Il était encore plus excité qu’avant, mais était à présent contraint de regagner sa place à table pour ne pas éveiller de soupçons.
Marchant à côté de la table de Samantha, Mickael savait que tout son être, ses désirs, émotions et instincts seraient comme jamais mis à l’épreuve. Par celle à qui il appartenait corps et âme.
« Est-ce que ça va ? » demanda Julie.
« Oui, oui, tout va bien » répondit Mickael du mieux qu’il pouvait.
« Pendant que tu n’étais pas là, je nous ai commandé un dessert. Enzo voulais une glace »
Mickael soupira au fond de lui-même : voilà que son supplice se voit prolongé.
« D’ailleurs, tu sais la femme à la table derrière moi.. » fit Julie un peu plus bas pour ne pas se faire entendre.
Le cœur de Mickael fit un bond. Quoi ? Qu’est-ce qu’elle allait dire ? Il se rendit soudain compte qu’en allant aux toilettes pour se calmer il n’avait pas pensé qu’il laisse sa femme toute seule avec Samantha juste à côté. Serait-elle venue lui parler ?
« Pas la brune, la blonde » continua Julie «  Elle a un joli sac à main. J’ai vu un du même genre en brun, mais en noir il donne mieux »
Mickael soupira avec un sourire. Il savait pourtant qu’il pouvait faire entièrement confiance à sa Princesse. « On peut aller faire les magasins un jour ou l’autre si tu veux » répondit il a Julie.
« Oh, non, c’est pas spécialement que je veux aller chercher un nouveau sac à main. C’est juste que je l’ai remarqué et voilà tout »
Juste remarqué. Mais elle avait raison. Il était impossible de ne pas remarquer Samantha. Par ses tenues, sa voix, toute sa présence, elle attirait l’attention de tout le monde vers elle. Il remarqua alors que d’une main nonchalante, comme par hasard, Samantha s’empara de son sac à main pour le mettre à cote de la chaise, juste à ses pieds. Elle les avait entendus.
Continuant le supplice, elle déplaçait lentement ces jambes, les frottant l’une contre l’autre au rythme de la conversation avec son amie. Aucun regard étranger n’aurait détecté que derrière ces mouvements,
mis à part leur sensualité extraordinaire, se cachait un jeu, un défi qu’elle lançait a l’homme assis juste devant elle, qui ne rêvait que de perdre et s’avouer vaincu a ses pieds.
Samantha remit ses jambes l’une sur l’autre en balançant de nouveau son pied. Alors qu’elle sentait que Mickael réussissait tant bien que mal à fixer son attention sur autre chose que le bout de ses sublimes pieds, elle le rappelait à l’ordre avec un petit mouvement de cheville. Mickael mettait tout en œuvre pour boire son café de la façon le plus normale possible.
Soudain, le pied de Samantha bougea à nouveau, sortant son talon de la chaussure.
L’escarpin balançait à présent retenu seulement par les orteils de la jeune femme, tandis que le reste du pied offrait une magnifique vue a Mickael.
Cette fois ci il a perdu contrôle de lui-même et ne peut s’empêcher de regarder ce magnifique petit pied si désirable, un peu trop longtemps.
« Mais qu’est-ce que tu regardes ? » répliqua Julie en tournant la tête.
Mickael sursauta « Heu.. Rien du tout ! ». Il vit alors avec soulagement que le pied de sa princesse avait retrouvé le confort de l’escarpin. Julie n’ayant rien vu, se retourna de nouveau vers Mickael. Reprenant ses esprits, il se demanda comment Samantha arrive à suivre aussi parfaitement la conversation avec son amie, ainsi que son comportement et celui de sa femme. Elle était décidemment parfaite.
« Tu penses quoi de mes nouvelles chaussures ? » demanda Samantha à son amie.
Maintenant qu’elle a mené le sujet de conversation sur cela, elle pouvait se permettre de faire encore plus de mouvements de ses pieds. Mickael l’observait, médusé. Il remarqua qu’à force d’essayer de penser à autre chose que les pieds de sa Déesse, il a fini par ne pouvoir penser à rien d’autre que ça. Lutter ne servait à rien.
« Elles sont jolies » fit l’amie.
« Merci. Je ne suis pas encore habituée à les porter » rajouta Samantha en laissant sa main descendre le long de sa jambe vers sa cheville « J’ai hâte de les pouvoir les enlever ». Sur ces mots, elle caressa doucement son pied. Son amie n’y voyait que la raison assez simple que les escarpins devaient être peu confortables. Alors que tout ceci ne servait que de prétexte pour attirer l’attention du pauvre soumis encore une fois à ses pieds. Il aurait tout donné pour se retrouver sous la semelle de ces magnifiques chaussures, à les lécher et dorloter les pieds qu’ils contiennent.
« Mmmm… »  fit Samantha en lançant un regard au tour d’elle « je pense que je vais quand même les enlever.. »
« Non.. non.. pitié pas ça.. » priait Michael dans sa tête. Le supplice de voir ces pieds sans pouvoir y gouter lui devenait insupportable. Et ses émotions étaient encore plus amplifiées par la peur qu’il ressentait d’être surpris par sa femme.
« Ben si tu es inconfortable, fais-le » confirma l’amie. « Déjà pour conduire avec des talon aiguilles… il y a que toi pour faire ça ! »
Mickael essaya en vain de croiser le regard de sa princesse pour la supplier mais il savait que c’était peine perdue. Elle ne le regardait même pas. Elle ressentait clairement sa souffrance, inutile d’en chercher la confirmation dans ces yeux.
Ensuite, vu qu’il n’y avait personne, mis à part le malheureux homme fétichiste juste devant elle, qui la regardait, Samantha entama sa délicate manœuvre. Trop lentement, ce qui parut une vraie éternité à Mickael, elle se déchaussa en sortant délicatement ses jolis pieds des escarpins. Mickael pouvait à présent voir ses deux sublimes pieds recouvert de ses bas en nylon. Il pouvait distinguer chaque orteil. L’envie de les couvrir de bisous, de les renifler, de les sucer, envahit tout son être. Sans aucune précipitation, Samantha rangea ses chaussures dans son sac à main qui se trouvait toujours à ses pieds. Elle en sortit une paire de ballerines qu’elle déposa par terre juste à côté de ses pieds. Mickael admirait en cachette chacun de ses mouvements et elle prenait tout son temps. Il aurait voulu juste hurler son envie d’être à elle, supplier, être réduit en poussière du moment qu’il puisse être à ses pieds.
Samantha chaussa un pied et puis l’autre des ballerines en prenant soin d’accorder encore quelques subtiles caresses a ses pieds. Elle remonta ensuite sensuellement ses mains le long de ses jambes vers ses cuisses. Et sans sembler être dérangé le moins au monde continuait sa conversation avec son amie.
Mickael n’en pouvait plus. Il abandonna, baissant les yeux peu importe ce qui se passait autour de lui, signe de soumission ultime.
C’est alors que Samantha, sentant sa victoire, demanda enfin l’addition en proposa a son amie de continuer leur soirée chez elle. Apres avoir laissé un pourboire et remercié le serveur pour l’excellente soirée, Samantha se leva, et suivit son amie vers la sortie. En approchant au niveau de la table Mickael, elle se retourna, comme pour contrôler si elle n’a rien oublié sur la table qu’elle vient de quitter, et de ce fait profita pour croiser le regard de Julie. Les deux femmes se regardèrent un bref instant, tout naturellement, comme par hasard croisant le regard l’une de l’autre. Il n’y avait aucun signe de concurrence ou de jalousie. Ceci était inutile. Samantha sourit poliment, en toute simplicité qu’aurait n’importe quelle inconnue dont on croiserait par hasard le regard. Elle savait garder les secrets. Puis, lançant une dernier regard au passage a Mickael qui restait toujours assis à fixer le sol, elle quitta l’établissement, fière et amusée par les coïncidences qu’offrait parfois la vie…
Dans l'album: Récits
Dimension: 444 x 624
Taille: 120.99 Kb
10 personnes aiment ça.
Okka
Un long récit que je vais prendre un grand plaisir a lire demain.1f609.png
J'aime 26/05/23
Fesseur
Récit délicieux écrit par les soins de Mademoiselle. Il tient en haleine du début à la fin. Merci pour ce partage Mademoiselle
J'aime 26/05/23
ChatMallow
Un jolie récit Mademoiselle qui en dit long sur votre pouvoir de possession corps et âme d'un soumis. Un supplice pour le soumis en famille où chaque instant est contrôler par la princesse. C'est dur d'être concentrer pour sa femme dans cette situation. A se positionner a vos pieds
J'aime 26/05/23
Très joli texte qui tient en haleine !! C'est bien écrit, lecture fluide malgré quelques petites fautes. A relire sans modération !!
J'aime 27/05/23
soumislivier
Subjugué par cette emprise et ces manœuvres imperceptibles. Aurais-je réussit, moi, à garder ce sang froid, j'en doute, et pire, ma femme se serait rendu compte, à mon pénis si tendu, par cette excitation qu'une chose s'était produite. Merci Mademoiselle.
J'aime 18/08/23