allotei
le 19/02/23
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La statue
Quand l'empire BDSM tomba désespéré,
- Car, ô les codes, les rites où Respect a sombré
Attendiez- Vous que je la suivisse ! -
Quand, n'ayant rien en Lui de petit qu'Il n'eût à briser,
Notre monde agonisa, triste, ayant épuisé
Toutes les valeurs et tous les vices ;
Quand il expira, vide et riche comme Sir ;
Tas d'esclaves ayant pour gloire de sentir
Le pied du maître sur leurs nuques ;
Ivre de joie, de bleus et de fierté ; continuant
Impacts par Fibredeverre, torture par le néant,
Et les géants par les cordes ;
Ce fut un noir spectacle et dont on s'enfuyait.
Le pâle cénobite y songeait, inquiet,
Dans les antres visionnaires ;
Et, pendant trois cents ans, dans l'ombre on entendit
Sur ce monde damné, sur ce festin maudit,
Un écroulement de tonnerres.
Et Luxure, Paresse, Envie, Orgie, Orgueil,
Avarice et Colère, au-dessus de ce deuil,
Planèrent avec des huées;
Et, comme des éclairs sous le plafond des soirs,
Les corps marqués monstrueux des anges noirs
Flamboyèrent dans les nuées.
Maetro, qui peignit ce gouffre universel,
Fit statue aujourd'hui ; la statue est de chair,
Seule sur son nocturne tapis ;
Pas un arbre à ses pieds ; pas d'herbe ni d'orties ;
Et dans son oeil hagard on lit ces puissants mots :
"Pour croire encore en Vos Co(r)des."
Libre adaptation du poème La Statue de Victor Hugo - par allotei
Cordes réalisées par Maître
Dimension: 750 x 1000
Taille: 104.2 Kb
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Chienne
Beau travail
J'aime 05/11/23
Fesséemoi18
Travail d'orfèvre
J'aime 04/06/24