La Patience et le sérieux.Nous, les hommes, serions tenus à un devoir de prouver notre sérieux.Nous sommes donc suspects, à priori, de ne pas l'être. Ce qui est pour le moins irritant puisque nous sommes tout disposés au réel, à la rencontre, à l'engagement... Tout ce que nos interlocutrices semblent craindre, et repousser pour mieux se contenter de verbiages abstraits. Le sérieux, ce serait parler, encore et encore, multiplier les mots même les plus insignifiants... Discourir, parler de soi, se livrer à quelqu'un dont la réalité n'est même pas certaine. Investir du temps, de l'énergie, des émotions, en pure perte, dans un échange qui peut d'autant plus souvent ne rien donner qu'il reste virtuel. Se plier au soupçon, donc à l'examen, à l'épreuve, et accepter leur refus de la réciproque...Au nom de ce qui passe pour une forme de prudence (...), nous acceptons cette idée que la patience prouve le sérieux, nous sacrifions notre temps comme une offrande, nous sacrifions notre logique, nous acceptons l'inacceptable pour montrer pattes blanches et obtenir le respect, l'approbation, sinon l'affection et la confiance d'une femme à notre goût. Nous devenons des "souminateurs", des dominants qui ne dominent plus que par leur soumission aux femmes, à leurs émotions, au pouvoir des femmes. C'est ainsi que les hommes deviennent des menteurs, par peur du rejet. Ils apprennent l'hypocrisie par obligation d'échapper aux préjugés des femmes sur les hommes, leur sexualité, leurs désirs... Parce que quand ils osent formuler la vérité des désirs qui les habitent, sans inhibition, sans filtre, en toute transparence, ils subissent l'opprobre, ou la solitude. Il me suffit de constater l'accueil rencontré par mes publications. Si une femme les avait rédigées, elles n'auraient suscité que des réactions positives de soumis enthousiastes... Mais comme je suis un homme, je deviens l'exemple du méchant à ne pas suivre, montré du doigt, désigné à la vindicte.Ce "sérieux" m'apparait donc comme hypocrite.Car le sérieux, à mon sens, relève de la cohérence.Un homme, même réduit à une bite sur pattes, veut posséder sa femme, la marquer, l'imprégner. C'est animal.Ses désirs satisfaits, il sait qu'ils reviendront sous peu, il sait qu'il aura de nouveau besoin de les satisfaire. Pourquoi alors rejetterait-il une femme prête à le satisfaire à volonté, à lui appartenir, à lui obéir, à le libérer de cette tyrannie des instincts inassouvis ? Et comment cette satisfaction mutuelle ne pourrait-elle pas les lier durablement ? Et comment pourrait-il ne pas prendre soin d'elle et déborder de gratitude ? Il me semble que la plupart des femmes ne comprennent rien aux hommes... ou à la soumission. Une femme qui vient ici revendiquer le statut de soumise, de masochiste, mais se comporte à l'inverse de tout ce que cela suppose, est-ce sérieux ? Lorsqu'une telle femme refuse de donner des gages de son sérieux, ne rompt-elle pas toute possibilité de la croire, de lui faire confiance, donc de lui accorder du temps et de l'attention ? Sa peur qui lui sert à légitimer tout ses comportements contradictoires n'est-elle pas issue de son absence de volonté de se soumettre pour de bon ? De faire un choix entier, celui d'un engagement plein, total, absolu et donc sans réserve ? Cela me rappelle une anecdote. Une femme a refusé un rendez-vous avec un dominant par peur de se faire violer... Problème, si elle voulait authentiquement se soumettre à cet homme, lui obéir en toutes choses, il ne pouvait pas la violer. Il pouvait le vouloir, mais pas le faire, puisqu'elle voulait lui obéir. Bien sûr considérer qu'elle devrait vouloir se soumettre avant même leur première rencontre revient à brûler les étapes... Sauf que CES femmes brûlent bien plus sûrement les étapes en réclamant un engagement émotionnel et affectif avant toute rencontre et toute satisfaction... Au fait, qui a établit leurs émotions comme centre du monde et de toute relation possible ?Pourquoi devrions-nous les gérer à leur place ? (Je sais je me répète.) Il faut de plus noter que rien n'obligeait cette femme a ne pas demander une rencontre publique et/ou accompagnée... Cet homme l'aurait-il proposé que cela n'aurait rien changé, je le sais puisque je l'ai fait un certain nombre de fois. Allons-y franchement, quitte à forcer le trait.Il est de fait plus cohérent pour un homme de réclamer une soumission immédiate, que pour une femme de vouloir temporiser cette soumission. Pourquoi ? _Parce que la soumission suppose d'obéir, de servir, de satisfaire, avec humilité, déférence, abnégation... Donc pourquoi pas immédiatement ? Soit on est soumise, soit on ne l'est pas. (C'est comme un interrupteur à deux positions et non un variateur.) D'ailleurs être plus ou moins soumise selon ses émotions, revient à ne pas être soumise à un homme mais seulement à vos émotions..._Parce qu'hommes dominants et femmes soumises sont ici pour cette relation asymétrique de subordination. Une femme désireuse de se soumettre ne devrait donc pas prendre ombrage que l'on veuille la dominer, fusse sans la connaître... à moins de vouloir contrôler cette "domination", et d'une réaction orgueilleuse... _Parce que tout deux ont des désirs (complémentaires) à satisfaire, et rien à réclamer en échange de la satisfaction qu'ils recevront.Pourquoi alors ne pas commencer par cette satisfaction mutuelle qui seule créera un lien durable ? Je vois d'ici les reproches. Je manquerai de patience, de psychologie, de tendresse... etc Je serai un "bourrin", une bite sur pattes... Bah non. J'ai plusieurs années de recherches au compteur. J'ai vu l'impasse que représente cette soumission édulcorée qui fait croire aux femmes qu'elles ont tout les droits et nous tout les devoirs. Je suis très patient. (La preuve, je n'hésite pas à me répéter dans le vide, je fais du modélisme, je collectionne...) Mais je refuse de l'être en pure perte.Je refuse de consacrer du temps à quelqu'un qui ne m'apporte rien. C'est plutôt normal.De fait je suis un grand garçon, je n'attends pas de mon esclave qu'elle règle mes problèmes ou gère mes éventuels conflits internes, mieux je considère que cela ne la regarde pas. Je la veux dans ma vie pour être ma propriété, telle un animal de compagnie dont on prend soin, dont on tire du plaisir (compagnie, tendresse, etc), sans lui demander quoi que ce soit d'autre. Filons la métaphore. On adopte parfois un animal de compagnie sur des critères futiles, tels que son apparence. Est-ce que cela empêche de bien s'en occuper ? Non. De l'aimer ? Non plus. On fait un choix, responsable ou non. Même lorsque l'on attend de rencontrer un animal moins farouche, plus ouvert aux caresses, avec qui un échange est possible car il ne fuit pas au moindre geste, on ne discute pas de son adoption avec lui. Il nous suit, ou pas, c'est son choix. On le laisse faire, ou non, c'est notre choix.J'entends déjà les protestations. "Les soumises sont des femmes pas des animaux"Déjà je tiens les animaux en haute estime, et ensuite nous en sommes, que vous le vouliez ou non, et ce n'est qu'une métaphore.
Dans l'album: Les photos du mur perso de Vice Roi
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