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Hey bien je voulais aller voir ''Belle-Fille'' mais sa sortie a été repoussée. Et « Tada! » il semble que les cinémas vont fermer à nouveaux par chez nous. (s'ils ne le sont pas dès aujourd'hui...)

Bonsoir, vous avez tout à fait raison ! Soutenons l'égalité des femmes !

Madame bonsoir, en vous souhaitant une bonne séance malgré tout si le ciné est ouvert, et vous remerciant de vos hommages. Très respectueusement vôtre.

'Il faut, je crois, chercher l' égalité là où elle est productrice de beauté. Il ne sert à rien de vouloir tout ramener à une égalité supposée, non définie, mythifiée. Si l'égalité est créatrice de nouvelles valeurs qui ont un caractère universelle, alors oui à l'égalité. S'il suffit de raisonner à partir des statistiques et des identités fermées, pour ma part, je ne perçois pas de progrès en soi. Oui à un cinéma fait par des créatrices, des aventurières, des révoltées ! Non aux quotats et aux nouveaux marchés du capitalisme culturel féminisé pour des raisons stratégiques.

Je partage totalement votre opinion Lohengrin. J'espère que vous constatez bien que ces statistiques sont surtout là pour démontrer comment elles ne sont pas représentatives de l'aptitude des femmes à creer et participer à du matériel cinématographique de qualité. Il est vrai que dans les dernières années des films à grand budget ont commencé à utiliser d'une façon aussi dégoûtante que le ferait un restaurant en cuisinant un plat de renom avec des ingrédients et une méthode bâclée au nom du profit... La lutte féministe commence à être entendue et des productions en ont fait dégouliner de gras leur croûte sous le prétexte que c'est ce que le public demande. Ma lutte et ces chiffres sont là parce que le nombre de femmes disponibles à produire est égal aux nombres d'hommes, mais que la chance de percer et d'obtenir des budgets suffisants ne l'est pas. Et il n'est pas là le métier le plus marqué par cette inéquité: le métier de Chef-D'orchestre étant le plus élististe aux hommes. Certains métiers ont certes des raisons un peu plus logiques.

Madame Julie bonjour, pour rejoindre tout à fait votre analyse, la différence me semble-t-il entre l'égalité réelle et l'égalitarisme... Beau dimanche à vous ??

Je suis heureux que vous vous intéressez - un tant soit peu - à mes dits et écrits Mme Julie. J'avais lancé une seconde salve censé prolonger (dans la mesure de mes moyens, j'aurais voulu approfondir le sujet) mes considérations précédentes. Cependant, la fortune qui règne plus ou moins sur nos existences en a décidée autrement. Un geste inadéquat du pouce gauche réduit à néant les efforts impartis pour s'exprimer au plus proche de la chose que nous entendons à l'oreille. J'essayerai malgré tout de résumer à trop grands traits ma tentative d'analyse. Premier mouvement : je faisais remarquer que le sondage sur lequel repose le message me semble en partie fallacieux, en raison de la minuscule astérisque qui précise que le sondage se base sur un échantillon de 120 films auquel on attribue sans le définir l'attribut '' populaire ''. Je me demandais si ce qu'on nomme communément les blockbusters, puisqu'ils font venir une majorité des masses dans les salles rentreraient alors dans la nébuleuse du cinéma dit populaire. Si c'est le cas, je m'étonne que les militantes s'offusquent parfois que le cinéma des studios et des majors ne produisent pas réellement des films qui pourraient être qualifié sans forçage de féministes. Second mouvement : comment une machine à rêves contrôlés telle que celle qu'à mis en place Hollywood pourrait être une machine qui serait à l'avant-garde du combat féministe ? Bien-sûr, elle peut créer artificiellement une bulle (n'est-ce pas ce qui se crée actuellement notamment du côté de l'industrie florissante des séries) qui portera l'étiquette '' films indépendants '' ou '' queer movies'' ou autres catégories bien étanches sur elles-mêmes, dans laquelle des femmes pourront même être metteur en scène, scénariste, productrice, tant qu' elles ne dépasseront pas les bornes de ce que peut supporter de subversions internes l'industrie culturelle pour pouvoir se préserver. Conclusion : À ma connaissance, tous les films qui touchent à l'art réalisé par des femmes (il y en a une belle galaxie ! ) l'ont été d'une manière ou d'une autre dans les interstices, les marges, le dehors de l'industrie cinématographique. Pour la grande majorité de ces femmes, elles étaient leurs propres maîtres. Elles avaient compris qu'il ne servait à rien de vouloir s'intégrer à la grande machine pour la transformer de l'intérieure. Mais créer quelques îlots où peuvent s'ourdir des offensives et des formes-de-vie à même d'attaquer la vision du monde unifiante de la Grande Machine ! Pardonnez-moi, le pavé sans la mare. Je me suis blessé l'oeil, la justesse de ma parole s'en trouve quelque peu déviée de sa trajectoire. Cdt.

Les pourcentages augmentent lentement mais sûrement !