La toute première sortie.
C&C. Les Goûters du Divin Marquis. 16h.
Je le rejoins au métro Rome, chargée comme un mulet, pas sexy pour un clou : sac-à-dos et vieux jeans élimés. Je sors du travail, où j’ai pu négocier mon après-midi. Des amis organisent un goûter sur Paris, …
Je n’ai pas choisi ma tenue, par manque de temps, et je fais le tri dans mes affaires directement sur la place, au milieu de la foule, avant de ranger le surplus dans le coffre de sa voiture. C’est n’importe quoi, mais c’est tout à fait moi. Un peu provoc’, un peu bohème, un peu je-m’en-foutiste. (beaucoup exhib’).
Je sélectionne des bas noirs, une robe de vinyle bordée de tulle. Dans ma précipitation j’oublie de prendre une culotte. Dans un sac à main multicolore, mon petit matériel est déjà prêt : martinets, cordes de chanvre et de coton. Une canne en rotin enveloppée de crépon fuchsia à la main. Nous filons incognito à notre rendez-vous.
Lui est tout en noir, comme il se doit, costard ajusté et foulard bleu. Je le trouve d’une grande beauté. Je n’ai aucune crainte en allant nous mêler à l’assemblée des maîtres et soumises expérimentés. J’éprouve même une certaine fierté à m’afficher à ses pieds. Il se vit et se dit débutant et inquiet, un peu impressionné, moi je sens avec certitude l’homme de talent, le dominant contenu en lui au-delà de l’immense humanité, et je sais que je n’ai pas cerné l’ampleur de son sadisme, mais que ça va loin. Effroyablement loin.
C&C. Les Goûters du Divin Marquis. 16h.
Je le rejoins au métro Rome, chargée comme un mulet, pas sexy pour un clou : sac-à-dos et vieux jeans élimés. Je sors du travail, où j’ai pu négocier mon après-midi. Des amis organisent un goûter sur Paris, …
Je n’ai pas choisi ma tenue, par manque de temps, et je fais le tri dans mes affaires directement sur la place, au milieu de la foule, avant de ranger le surplus dans le coffre de sa voiture. C’est n’importe quoi, mais c’est tout à fait moi. Un peu provoc’, un peu bohème, un peu je-m’en-foutiste. (beaucoup exhib’).
Je sélectionne des bas noirs, une robe de vinyle bordée de tulle. Dans ma précipitation j’oublie de prendre une culotte. Dans un sac à main multicolore, mon petit matériel est déjà prêt : martinets, cordes de chanvre et de coton. Une canne en rotin enveloppée de crépon fuchsia à la main. Nous filons incognito à notre rendez-vous.
Lui est tout en noir, comme il se doit, costard ajusté et foulard bleu. Je le trouve d’une grande beauté. Je n’ai aucune crainte en allant nous mêler à l’assemblée des maîtres et soumises expérimentés. J’éprouve même une certaine fierté à m’afficher à ses pieds. Il se vit et se dit débutant et inquiet, un peu impressionné, moi je sens avec certitude l’homme de talent, le dominant contenu en lui au-delà de l’immense humanité, et je sais que je n’ai pas cerné l’ampleur de son sadisme, mais que ça va loin. Effroyablement loin.
Dans l'album: Soumission (perso)
Dimension:
3875 x 6016
Taille:
4.43 Mb
58 personnes aiment ça.
Voir les autres publications
14/33
Thutale
Photo : Jem Graouu Hologram <br />Modèles : fmr21 & Thutale<br />Evènement : C&C, à une autre occasion<br />2014
J'aime
1
25/01/16
Thutale
(suite)<br /><br />Nous n’avons pas déterminé si nous participerions ou non : Marc estime qu’il ne maîtrise pas l’aspect technique (maniement de la canne, du martinet) et il ne désire pas s’afficher à ce stade. Nous sommes donc avant tout là pour observer, ce que pour ma part je fais avec beaucoup d’avidité. Des dominas torturent des soumis, des doms punissent leurs soumises… pas de sexe… des fraises fraîches au buffet, des bougies douces, des projections érotiques sur les murs voûtés… l’ambiance est bien plus agréable qu’en soirée, ce me semble.<br />Deux hommes m’abordent d’entrée en me proposant un massage de pieds. Je suis d’une ingénuité crasse car je ne comprends pas tout de suite qu’ils me prennent pour une maîtresse. Mais mon complice veille et m’entraîne loin d’eux vers une scène qui retient bientôt toute son attention : une jeune soumise délicieusement ronde est attachée sur un cheval d’arçon, fesses frémissantes tournées vers nous. Son Maître, la belle quarantaine, s’apprête à la corriger. Sa mallette déborde d’instruments.<br />Marc me fait m’agenouiller à côté de lui, tandis qu’il reste debout. J’obéis avec complaisance et respect, ce n’est pas un cadre où le défier. Du tranchant de la main, il m’oblige à lever au maximum le menton, et s’absorbe dans le spectacle sans relâcher la pression. Je reste longtemps ainsi, sur le parquet dur, et je finis par avoir franchement mal aux genoux et au cou. Mais je ne bouge pas d’un millimètre. Etrange, cette mentalité d’esclave volontaire, qui pousse à supporter bien des choses pour honorer celui qui a pouvoir sur soi. <br />Quand je retrouve ma liberté de mouvement, des hommes viennent me parler : « Ah mais en fait c’est vous qui ...recevez » ?
J'aime
7
25/01/16
Thutale
(suite)<br /><br />Je rejoins Marc dans la salle principale et lui amène un rafraîchissement. Malgré mon attitude serviable, je ne peux m’empêcher de le narguer en lui racontant que de premier abord, plusieurs personnes n’avaient pas su déterminer qui de lui ou moi était soumis. J’en rajoute un peu, le poussant à la confrontation, en suggérant qu’il pourrait bien finir l’après-midi attaché à une croix ou sur un chevalet, et que s’il ne veut pas utiliser les martinets, moi je m’en sens capable. Après tout, qui sait s'il ne serait pas – switch ?
J'aime
5
25/01/16
Thutale
(suite)<br /><br />Je me demande si je ne l’ai pas blessé avec mes moqueries, car il reste un moment en retrait, le visage fermé.<br />Puis il se penche à nouveau vers moi. Je suis assise devant lui, à ses pieds, sur le petit tabouret qu’il m’a désigné quand il s’est installé dans l’un des fauteuils. Je le regarde comme nous en avons l’habitude, plus enjouée que d’autres fois. Peut-être ai-je besoin de flamber un peu pour me sentir à l’aise.<br /><br />Il me dévisage longuement sans rien dire, avec dans les yeux une autorité et une sévérité infinies. Pas un muscle de son visage ne bouge. Il me dévisage sans rien dire, et je finis par cesser de jouer, de défier, de minauder, je le regarde sérieusement. J’ai l’impression que le pouvoir coule de lui à moi.<br />Il me dévisage avec constance, et il ne me vient pas à l’idée de détourner le regard. Il me capte, il me domine juste par son regard. Je sens les traits de mon visage se modifier, passer par toutes sortes d’expressions, au fur et à mesure que les émotions me traversent et s’effacent les unes derrière les autres. Comment fait-il pour garder le visage impassible ? Il n’est ému, il n’est dévié, ni par mon trouble, ni par mon acceptation, ni par ma détresse. Au bout d’un moment, je ne peux m’empêcher de baisser les yeux, vaincue. C’est fou, cette impossibilité à lui faire face.
J'aime
8
25/01/16
Thutale
(suite et fin) <br /><br />– Regarde-moi.<br /><br />Hein ? Je retrouve ses yeux sévères, entravée par le besoin de me soumettre de manière animale, en courbant la tête. Je dois lutter contre moi-même pour m’exposer et lui dévoiler ce que je ressens ; les frissons de mon âme perceptibles dans mes yeux, la vérité de notre relation. Il me mate. A chaque fois que je baisse les yeux, par réflexe de soumission, il me force à le regarder à nouveau. Il me mate inconfortablement.<br /><br />..............<em>Les yeux sont le reflet de l’âme.</em>..............<br /><br /><br />L’attention s’est fixée sur nous, sur ce qui se joue entre nous à l’instant. Plus personne ne peut croire que je suis domina. <br /><br />– Ecarte les cuisses. Juste un murmure.<br /><br />J’ouvre très largement mes cuisses, il rabat les pans évasés de ma robe vers mon ventre, dévoilant à tout un chacun l’absence de sous-vêtement. Mon visage prend quelques degrés sous l'effet de la honte cuisante que je ressens. Je n'avais pas prévu cet usage de ma nudité. Néanmoins je me tiens aussi droite et digne que possible. Vaguement altière malgré la situation. Fière d’être soumise à lui, mais putain ô combien soumise. Bon, j’ai déjà une éducation. <br /><br />Il continue à m’obliger à fixer ses pupilles, ses iris, ...et tout ce qu'ils contiennent. Lorsque j’y arrive enfin, lorsque le chaos d’émotions se stabilise en moi, que mon regard redevient clair :<br /><br />– Baisse les yeux.<br /><br />Quoi ?! Rha c’est pas vrai ! C’était déjà si dur de les lever. A l'instant, j’étais fière d’y être parvenue, d'avoir pu assumer de lire la domination sur son visage, après m'être tant dérobée. A présent, je me sens privée de sa validation. En vrai, c’est difficile. J’aimerais me raccrocher à son regard – c'est aussi ce contact entre nous qu'il interdit –, sans lequel je me sens livrée à ceux des personnes qui nous entourent. <br /><br />Je fais face à un escalier. Chaque homme, chaque femme qui descend tombe sur le spectacle de mon sexe impudique, et de la maîtrise évidente que Marc exerce sur moi. J'ai l'impression de sentir leurs yeux s’attarder sur mon entrecuisse exposée, sur ma position plus basse que la sienne sur ce petit tabouret, sur mon regard inconfortablement baissé qu’il contrôle par la parole, sur lui...<br />...Sur lui que je perçois très calme, qui irradie d’autorité sur son fauteuil, dont on sent qu’il se mesure à moi et me dompte publiquement, là, tout de suite, maintenant,<br />...Sur le tableau qu’on offre : pas seulement nos poses, hein : ce qui se joue entre nous. Bouh…<br /><br />– Regarde-les.<br /><br />Ah ah. Euh nan, j’aimerais garder les yeux baissés, là, finalement. <br /><br />– Regarde-les.<br /><br />Mais comment on fait pour regarder quiconque en face lorsqu’on se ressent aussi profondément en état de soumission ?!! <br /><br />Je fais semblant ...car j’en suis en vérité incapable. Je perçois que des personnes cherchent à capter mon regard, mais je garde les yeux dans le flou. J’ai l’impression qu’une aura vibrante d’intensité nous entoure, presque magique. Le moment est incroyablement intense. <br /><br />– Tu penses qu’ils se demandent encore qui domine qui ?<br /><br />_ Non…<br /><br />_ Non quoi... ?<br /><br />_ Non Marc, personne ne peut avoir le moindre doute. Chacun peut voir que c’est toi qui me domines.
J'aime
10
25/01/16
Adélea
Merci pour ce partage , j'aime beaucoup <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime
1
25/01/16
Mister_zoreil
Superbe mini-récit ..... sans parler de ses goûters auxquels j'aimerai participer ! Très beau, merci à vous <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime
1
25/01/16
Thutale
@salomé : oui oui, Marc est le nom que je donne généralement à fmr21 dans mes récits.
J'aime
1
25/01/16
Thutale
@tous : merci pour vos très aimables retours. <img src="http://static.caradisiac.com/img_site/smileys/fleur.gif" alt="" class="parsed_image" />
J'aime
5
25/01/16
Thutale
L'avez-vous reconnu sur la photo ?
J'aime
1
25/01/16
Thutale
@Amroth60 : en effet, pour pouvoir assumer ses fragilités, ses doutes, ses erreurs, il faut une sacrée solidité.<br /><br />Les plus susceptibles sont les égos plus fragiles... <br /><br />et ce n'est pas grave ! nulle critique de ma part : chacun fait comme il peut avec les cartes présentes dans son jeu !).
J'aime
5
25/01/16
Thutale
erratum : "les plus* fragiles"
J'aime
25/01/16
Adélea
Le zizi dur ???? C'est du vocabulaire S et M @Dieu ?? Je dis ça , suis novice ... <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" />
J'aime
4
26/01/16
Adélea
ah ah ah Dieu écoute du Pierre Perret !!! <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" />.
J'aime
3
27/01/16