lady 117

J’ai lâché Votre main un instant. Juste un instant. Votre monde est si beau.
Courir vers toutes ces lumières que Vous projetez ! Me baigner dans les fleuves que Vous faites naitre, m’endormir à l’ombre de Vos soupirs et m’éveillé au premier battement de Votre cœur !
Je n’ai lâché Votre main qu’un seul instant et je me suis perdu… Des corps sont alors sortis des ombres de mes souvenirs. J’ai cherché à fuir mais ils parlaient la langue de mes frayeurs passées, m’attirant malgré moi dans l’exigence impérieuse d’être punis pour ce que je n’ai pas fait… je n’ai trouvé aucune issus. Incapable de saisir la main que Vous me tendiez au loin.
Ils m’ont pris…Lacéré de leurs insultes, crucifié sur l’autel de leurs vits, de leurs vices… Me plongeant dans l’acide de mes terreurs enfouies, salissant mon âme et l’esprit de mon corps.
Ils m’ont laissé faible et tremblant de peur.
C’est dans l’aurore de Votre regard que je me suis réfugié. Sali de leur ignoble perversion. Vous livrant mes hontes, incapable de les porter seul.
« Je sais mon Empire. Bientôt, c’est eux qui seront terrifié de croiser ton regard… Ils ne savent pas ce que moi je sais et que tu ignores encore… »
Je crois que j’ai pleuré… Parce qu’enfin je n’étais plus seul pour les affronter…
« Tu as confiance en moi ? »
« Oh oui ma Reine, j’ai confiance en Vous ».
Comment pourrait-il en être autrement après cent mille millions de preuve que Vous m’avez offerte ! Et tous les combats que Vous avez menez à mes côtés !
Vous prenez alors ma tête entre Vos mains… Vos lèvres se rapprochent des miennes et dans le plus merveilleux des baisers, Vous me murmurez :
« Je vais faire de toi un ange… Mon ange… Et plus rien ni personne ne pourra plus jamais t’atteindre. Plus jamais tu n’auras peur… Je vais t’aider à retrouver tes ailes, celles que tu as enfouies ils y a si longtemps sous trop de regards et trop de reproches. Elles sont là… Laisse toi faire… Laisse-moi faire… »
Alors que Vous Vous placez derrière moi, un miroir se pose devant nous et Votre reflet s’empare de mon regard :
« Plantes tes yeux dans les miens mon Empire. Ne les lâche pas. Pleur ! Crie ! Hurle autant que tu veux, mais ne le lâche pas ! »
Votre main gauche se lève et mes vêtements disparaissent dévoré par une flemme ardente qui Vous offre ma peau nue. Dans Votre main droite, la lame d’un poignard scintille.
Alors Votre main gauche me prend par l’épaule et se pose sur mon cœur, Votre reflet pose sa joue contre la mienne, je sens la chaleur de Vos seins, de Votre ventre contre mon flan… Mon regard s’accroche au Votre. Mon souffle s’accélère. Mes muscles se tendent…
« Je t’aime… »
Et la Lame se plante entre mes épaules, découpe un à un chaque mensonges que je n’ai jamais dit, chaque fautes que je n’ai jamais commise, chaque échec provoquez par d’autres.
Mon sang s’écoule dans toutes les failles de mes douleurs. Je hurle chaque larme que je n’avais eu le courage de pleurer sans lâcher Vos yeux qui me tiennent, à bout de corps, à bout de cœur…
Je hurle toutes les injustices et toutes les violences qui me tenaient enfermées. Je hurle du droit que Vous me donnez enfin d’hurler ! Jusqu'aux dernières ombres, jusqu'à les plus profondes douleurs. Puisant au-delà de mes forces dans les Vôtres.
Comme je sens que je vais m’effondrer, Vous me posez à genoux... Mes mains se posent dans mon sang qui recouvre le sol.
« C’est maintenant que tu renais mon Empire ! Puise en moi tout le courage dont tu as besoin et déploie tes ailes ! »

Juste nous…
Plus de sang, plus de larmes, plus de craintes, plus de culpabilité… Plus rien d’autre que la fabuleuse lumière que tout l’amour qui me lie à Vous…
Et deux ailes qui ornent mon dos… Et les premières notes de « Nothing else matter »….....