Offert...

Souvent je me plonge dans les clairières et les vallées que Vous m’avez permis de découvrir. Et tout ce chemin que j’ai parcouru protégé par Votre puissance.
Un mot, un regard de Vous, un simple geste et je m’offre, je m’expose.
Impudique ? Inconscient ?
Jamais, en aucune façon.
Mon corps, mon cœur et mon esprit forme un tout indestructible grâce à cette forteresse que Vous avez dressée autour de moi.
J’ai longtemps cru que Vous libériez l’animal en moi. Que c’était en me débarrassant du poids de ma conscience humaine que je parvenais à me libérer de toute honte, de toute pudeur.
Mais ces jours que nous venons de partager, l’intensité et la violence que Vous avez sublimées mon rempli d’une tout autre certitude : Vous faites de moi un Homme complet. Libéré de ses propres tabous. Enfin libre de hurler quand il jouit… Enfin libre de jouir pleinement de tout…
Me prendre moi-même, devant Vous, pour Vous. M’exposer ainsi en train de me dilater, de m’empaler de plus en plus gros et de me porter sans aucune honte ni pudeur au paroxysme de l’orgasme, le corps couvert de sueur, le visage déformé par la douleur et le plaisir extrême, agissant seul, pour Vous, sans avoir besoin que Vous agissiez pour moi. Conscient de tout. Et ressentir si pleinement ses ouragans de jouissance me submerger. Simplement protégé par Votre regard… Le seul qui importe, le seul qui ai une valeur à mes yeux…
Vous êtes parvenu à changer la honte profonde que provoquaient mes propres pulsions en une force immense. En partageant pleinement avec moi le poids du secret de ses pulsions et en me donnant la force de les vivres au grand jour.
Quand, au cœur de leur expression la plus brute, là où mes râles retentissent, où mon corps s’ouvre tout entier, où il Vous supplie de le prendre, Vos yeux posés sur moi me hurlent de toute leur force :
« J’aime tout ce que tu es et tout ce que tu me donnes mon Empire… Tout… y compris quand tu à tout lâcher, tout abandonner »
Et il n’y a rien de plus beau, de plus vrai, de plus précieux pour moi, que de lire dans le regard de la Femme que j’aime la certitude qu’elle m’accueille et qu’elle m’accueillera toujours au creux ses mains et de son cœur dans les fondements mêmes de ce que d’autres appels des vices… Mais que nous appelons simplement une vertigineuse passion…
Le voyage sera encore long… très long même puisqu’il n’a pas de fin.
Mais à chaque pas que je fais en Vous tenant la main : Je me grandi, je me renforce, je gagne en assurance, en puissance… En liberté…
Avant Vous, je regardais le monde de haut, l’air supérieur juste pour empêcher quiconque de découvrir mes failles…
Aujourd’hui, je peux juste le regarder dans les yeux et sourire…