Ecœurement

J’avais eu une panne. Ce genre de panne qu’on ne prévoit jamais. Mon avion s’était arrêté net, quelque part au milieu d’une grande ville sans nom, figée encore dans la brume de l’aube. Il n’y avait personne autour. Ni voitures, ni passants. Juste un vieux parvis de pierre, ouvert sur le ciel pâle. Je me suis posée là, sans trop réfléchir. Il fallait que je répare toute seule. C’était une question de vie ou de mort. Je n’avais ni mécanicien, ni outil à portée de main. Alors, je me suis installée sur le parvis, les mains pleines de graisse et d’inquiétude, penchée sur le cœur métallique de mon appareil. Et c’est là qu’elle est apparue. La voix était douce, presque timide. — S’il vous plaît… dessine-moi une âme Je sursautai. J’étais si loin du monde que j’avais oublié jusqu’à la possibilité d’une voix humaine. Je me suis tournée, et je l’ai vue. C’était une toute petite fille, droite comme un rayon de lune.

Coucou petite Princesse que fais tu là, tu es seule, as tu un nom. Alice.

Alice — Je ne suis pas vraiment seule. Mon amie est là. Elle m’attend, cachée de l’autre côté du mur.

Une amie, timide, tu m'emmènes la voir. Alice prend la main de l'inconnue, sautillant comme un lapin pour aller jusqu'au muret. Azilis est là, fit elle, en lui montrant le petit corps recroquevillé et éviscéré.

Je ne l'aime pas votre histoire

Ce n'est qu'une histoire, ne t'inquiète pas mes victimes je les aime vivantes, tu verras ma belle, quand on aime c'est long, très long, trop long.

je comprends AZ, je l'avais sciemment plantée dans le décor de cette histoire mais pas avec une telle l'âme

toujours l'âme de fond

Oui mais pas.... dans le fond