C est le printemps ! Et planter de décor

Elle était verte, littéralement. Elle n’avait plus son mot à dire, et moi, je n’avais plus de voix.Regardez là avec cette teinte maladive, moite, qui collait à sa peau, elle porte une sorte de voile de moisissure. Trop de vilains mots finissent par pourrir.Figée dans le coin de la pièce, sa bouche ses yeux, avalés par le silence.Elle a crié une fois de trop, et je voulais savourer un souffle contraint, étouffé. C est drole comme habillée de ce vert, les murs au fond semblaient suinter d une mémoire trouble, alors que mes murmures rampaient à ses oreilles comme des bruissements angoissant la nuit sous la porte de la chambre. Elle sentait mes pas, même quand je ne bougeais pas. Chaque tic-tac de l’horloge lui tordait les entrailles un peu plus. La frôler la toucher la déchirait de l intérieur.Elle m a raconté : Les fenêtres étaient bouchées, et j ai su qu’il faisait noir, dehors comme dedans. J’étais en colère c est tout et toi tu as fait de moi une plante verte, j etais celle qu’on oublie au sous-sol. Elle n a rien compris je sublimais sa nature et je la voyais grandir !