Atypik
le 12/04/25
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Ce soir-là, notre cocon s'est resserré encore autour de nous. Une étreinte apaisante, rassurante.
Nous nous le sommes dit, nous le sommes répété : "c'est toi et moi". Dans un souffle, entrecoupé de baisers. "Toi et moi".
Un soir pas comme les autres.
Après t'avoir écartelé , attaché, mettre les gants chirurgicaux. Noirs. Évidemment noirs.
Installer un à un mes instruments.
Commencer avec mes mains.
Je commence toujours avec mes mains.
Entendre ton souffle s'accélérer à chaque impact. Puis un autre, et encore.
Changer d'instrument. Puis changer a nouveau.
Le sifflement du martinet...
Le claquement de la cravache...
La cinglante badine...
La morsure de ma ceinture de cuir....
Ta voix monter en plainte, les plaintes devenir des râles.
Te voir résister.
Longtemps.
Puis entendre tes cris dérailler, devenir pleurs, sanglots, et voir ton esprit abandonner, lâcher, juste avant que ton corps ne suive.
Des larmes enfin.
Je suis concentré sur ton souffle, tes gémissements.
Je sais la responsabilité qui est la mienne. Je la sens diffuser son électricité partout dans mon corps.
Nous ne jouons pas à cet instant. Nous ne jouons plus. Nous qui sommes pourtant si joueurs.
Ton abandon est une supplique en ces heures. Et la confiance que tu m'accordes prend toute sa dimension.
Je n'ai jamais été aussi sérieux que ce soir.
"La vie ne nous a pas promis le bonheur". Tu le dis souvent.
"Il faut lui arracher. Avec les dents s'il le faut !".
Ça c'est moi qui le rajoute. Mon côté punk sans doute. Mon goût pour l'odaxelagnie, appliqué à la vie.
Elle nous fait des coups en vache la vie. Tant de choses, trop d'immaîtrisables.
Qu'importe ! Nous lui tiendrons tête ensemble.
Je suis le chef d'orchestre de ton abandon, le pourvoyeur de ton lâcher prise. Alors je veux t'offrir ça.
Tous les sens en éveil, je t'ai martyrisé. Avec tout mon amour.
Et te voilà apaisée, relâchée, les pieds encore entravés.
Ta magnifique vulnérabilité.
Ta force admirable.
Allongée au milieu des objets de ton supplice, ton souffle reprend son cour habituelle.
La crue n'a duré que quelques dizaines de minutes pourtant, mais elle a tout emporté.
Temporairement, nous le savons. Mais elle était nécessaire.
Puis la nuit a avancé et nous avons ri. Face à l'adversité c'est ce que nous faisons tout les deux.
Nous rions.
Nous sommes. L'un pour l'autre, l'un ET l'autre.
"C'est Toi et moi"
Oui. C'est toi et moi.
#photoperso
#Atypik_et_SweetJulie
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65 personnes aiment ça.
Eva
Ohhh alors là ! You made my day 😁 … très réussie cette photo Atypik qui reflète tant de choses…Mes respects à vous deux. SweetJulie, pourriez-vous me dire ce que vous ressentez quand vous vous regardez ainsi , posée aux yeux du mur ? Merci d’avance 😁 et belle
J'aime 12/04/25
Mrdevil94
c est plein de tendresse et de sérénité
J'aime 12/04/25
Chélicère
Et là on touche à la pureté, l'extraction la plus pure de qui nous sommes. Merci pour ce très beau texte.
J'aime 12/04/25
Luxurésens
C'est fort, c'est doux, c'est piquant mais tellement puissant .... Merci de ce magnifique partage à tous les deux 🌺
J'aime 12/04/25
Dame Éri
Magnifique, le texte, la photo. " toi et moi, envers et contre tous" une belle journée à V/vous deux 🪷
J'aime 12/04/25
SweetJulie
Ouvrir mon ordi et voir ce partage est magnifique. Tu as toujours les mots pour raconter nos vécus. Ton texte est tellement beau mon Dom…. C’est vrai que je n’étais pas bien ces derniers temps. Trop de stress, de decisions à prendre et à subir, de travail, d’angoisses. Tu savais que j’avais besoin d’une vraie séance d’impacts, de celle qui vous fait tout lâcher. Tu avais essayé la semaine dernière, mais j’avais pas réussi à passer au delà de la douleur, j’arrivais pas à m’abandonner. Là, mercredi soir, nous avons tous les deux su. Tu m’as regardé, tu m’as embrassé et...cette phrase que nous avons tous deux prononcés : “c’est Toi et Moi”… La suite n’est pas verbale. Au début les coups sont doux, agréables. Puis vient ces coups piquants où on veut tout arrêter,.,. J’ai mal, je me torts autant que je peux, mais mes mains et pieds sont attachés… je m’entends dire « Non, pas ça » raler…j’essaye presque de me détacher. Tu ne dis rien, me remets en position.. tu continues l’ascension de ma douleur. J’arrive à un moment où j’en peux plus. Je t’appelle par ton prénom, tu sais que j’essaye de tout arrêter, c’est le moment ultime de la douleur… Tu n’arrêtes pas et continues. J’en peux plus,.. je ressens la douleur, la colère... Puis...enfin Enfin, je lache… Pourquoi, comment, je ne sais pas… j’ai toujours mal, enfin je crois… mais c’est accessoire. J’ai l’impression qu’il n’y a plus rien. J’entends que.Bob Dylan qui chante en fond…. J’ai d’un seul coup le corps entier qui tremble, la tempête monte, les sanglots arrivent moi qui ne pleure jamais… je suis submergée par cet état.,. Tu arrêtes tout. Je sens maintenant tes mains qui se balladent le long de mon corps… Je continue de pleurer, j’arrive pas à m’arrêter.. Puis ton corps vient se caller contre moi le temps que je reprenne pied. Bob Dylan toujours en fond…. Il m’a fallu un petit temps de repos avant que la soirée puisse continuer. Tu sais, j’avais jamais connu ce genre de lâcher prise avant toi. Je ne savais même pas que ça existait. C’est contradictoire, peut être, mais tu m’as redonné de la force, un équilibre , un bien être ce mercredi soir. Je te le dis pas assez souvent, mais Merci mon Dom…tu es … tu es… tu sais ce que tu es pour moi...
J'aime 12/04/25 Edité
Yeonna
Bonjour, vos textes sont remplis de maints émotions, c'est même "vibratoire". 😉😊
J'aime 12/04/25
Ossaum
Descendre dans la douleur pour pouvoir remonter, respirer à nouveau Beaucoup de résonance pour Moi dans vos mots Merci pour votre magnifique partage à tous les deux
J'aime 12/04/25
Good Girl 佩玲
Je vais rejoindre Chélicère sur la pureté.. Au delà de la vulnérabilité de que vous sublimez dans la pureté, il y a également la pureté de vos sentiments à son égard que l'on lit, et pas qu'entre les lignes. Elle est un livre que vous seul savez ouvrir, et on le voit, chaque lecture est un moment de grâce après la beauté de l'orage. Merci à tous deux pour le partage.
J'aime 12/04/25
SweetJulie
@Eva, “ce que je ressens quand je me vois ainsi, posée aux yeux du mur? “ A vrai dire, je ne me vois pas. Je ne me reconnais pas forcément sur cette photo. Seuls les bleus sur mon corps me lient à cette photo.. Mais, par contre, ca me replonge dans les ressentis de cette nuit là… Tout ce qui me vient à la tête c’est ce sentiment d’être vue, entendue et surtout comprise par cet Homme, par mon Dom… Il comprend mes silences, mes phrases pas finies, mes Non…il sait quand il peut pousser ou pas… C’est extraordinaire d’être vue comme on est, réellement.
J'aime 12/04/25 Edité
Atypik
Ma SweetJulie , tu me dis portant merci bien souvent et de bien des façons. Les mots sont loin d'être seuls à pouvoir l'exprimer. Et tu connais bien des langages. Te permettre de faire sortir de toi ces larmes, expulser les angoisses des dernières semaines, même si c'est temporaire, on le sait, même si d'autres défis nous attendent encore. Voilà ma vocation, ma tâche. Nous avons relever le gant, souviens toi. Quand tu t'es mise a genoux devant moi, paume ouverte vers le ciel, pour la première fois. Cela fait des mois maintenant. Presque 2 ans en fait. Et cela fait presque deux ans que cette offrande m'honore. Tu t'es placé aux creux de mes mains. Nous avons tant a écrire ensemble encore. Une vie entière ! Et j'ai commencé sur ton cul 1f60f.png "How does it feel How does it feel To be on your own With no direction home Like a complete unknown Like a rolling stone?" https://youtu.be/IwOfCgkyEj0?si=qRvD2v0Mh8CzfBF_
J'aime 12/04/25 Edité
Atypik
Merci infiniment à toutes et tous pour vos commentaires. Je suis très touché si je vous ai touché.
J'aime 12/04/25
SweetJulie
Parfois, tout s'aligne, même la musique. J'ai l'image de moi, les yeux fermés, les larmes qui coulent sur mes mains, et de Bob Dylan qui chante: "How does it feel, How does it feel, To be on your own, With no direction home, Like a complete unknown, Like a rolling stone?". Tellement le bon timing pour ce refrain. Et oui, ces marques qui sont apparues quelques heures plus tard, moi qui ne marque généralement pas ou peu...Elles sont toujours là mais plus dans les violets maintenant 1f60f.png.
J'aime 12/04/25