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Le Poème de l’Ombre et du Velours Il y a des Femmes qui portent le cuir comme une frontière, Et le silence comme un royaume sans lumière. Elles ne demandent rien. Elles observent. Elles règnent. Et sous le masque… un souffle. Qui retient toute peine. Je ne dis pas que je sais. Je ne dis pas que je vaux. Je suis là. Agenouillé. Dans l’ombre. Sans mot. Les mains posées, calmes, dans votre lumière. Je ne vous cherche pas. Mais je vous attends. Ce chaton sur l’épaule, dans un noir et blanc ancien… Je l’ai vu. Je l’ai compris. Et je ne suis plus rien. Je ne viens pas panser vos douleurs ni vos lunes. Je viens pour m’y perdre. Pour que plus rien ne s’allume. Pour être pris, pas consolé. Pour être brisé, pas aimé. Et si un soir, dans vos lanières de feu et vos filets noirs, Vous tournez doucement le regard… comme on tend un miroir, Alors sachez ceci — je ne suis pas loin. Je suis déjà là. À genoux. En vous. Sous la transparence fumée de vos soupirs. Dans l’ombre de votre main. Et si vous dites un mot… Je m’effondre.