Pour situer le contexte, plaçons nous dans le cadre d'une recherche de relation Maître/soumise ou Maîtresse/soumis durable (ou, du moins, pas un coup d'un soir). Pour ne pas tout embrouiller, les aspects "hétéro" et "durable" sont importants, sinon le questionnement et les réponses sont assez différents (je pense).
Si l'on s'en tient à l'aspect factuel (en se posant en observateur) on constate que le meilleur prédicteur de "qui va faire la demande?" est le genre (H/F) et non le statut (Dom/soum). Je n'ai pas de statistiques, mais je pense que tout le monde ou presque sera d'accord là dessus, en se basant sur les demandes que chacun(e) envoie ou reçoit, sur ce qui se dit dans les discussions publiques, sur les témoignages, etc.
On peut éventuellement distinguer deux cas: la demande de premier contact (dite "demande d'amitié") et la demande plus formelle d'engagement dans une relation. Mais dans les deux cas, le meilleur prédicteur est le genre. Autrement dit, en majorité, les hommes font les demandes et les femmes attendent d'être sollicitées.
Maintenant, on peut se demander "Qui devrait faire la demande ?". Quand je dis "devrait", il ne s'agit pas de sortir un dogme de derrière les fagots, mais plutôt de voir ce qui serait le plus logique, compte-tenu de la nature de la relation envisagée. Et là, j'émets l'opinion (qui n'engage que moi - c'est toujours mieux de le préciser) que la logique voudrait que ce soit la personne soumise qui fasse la demande, peu importe son genre. Je pourrais éventuellement argumenter sur ce point, mais je ne veux pas écrire un pavé tout de suite.
Il se trouve que quand j'avais commencé ma recherche (pour éviter de crouler sous les demandes, je précise que je ne cherche plus) j'ai naïvement envoyé des demandes de contact à des Dominants dont le profil me semblait intéressant et j'ai pu constater que c'était parfois très mal vu (réponses assez fréquentes: refus avec même parfois message cassant déposé sur mon mur - même s'il y a eu des acceptations aussi). J'en ai déduit que l'idée selon laquelle une femme ne doit pas faire de demande (même si elle est soumise) est profondément ancrée. Il se peut aussi que le fait que des brouteurs se fassent passer pour des soumises explique certaines réactions violentes, mais je n'ai pas eu l'impression que ce soit l'explication principale.
Et vous, qu'en pensez-vous ? (il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse - je suis simplement curieuse des avis, car il me semble que c'est une question peu abordée - comme si les choses coulaient de source).
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Bonjour tout le monde !
Je poste ce message pour obtenir votre avis et éventuellement voir si d'autres personnes ont vécu ce qui m'arrive. Si jamais je dis quelque chose d'erroné ou même d'innaproprié, n'hésitez pas à me le signaler que je puisse corriger mon message !
Pour vous donner un peu de contexte, je suis fan de bondage en tant que gréeur / attacheur / rigger (c'est la même chose, mais vu qu'il y a plusieurs termes, je mets au cas où !).
Je participe à tous les munchs qui ont lieu dans ma ville, à la fois parce que ça me fait du bien de parler de choses que je garde habituellement secrètes et parce que la communauté est géniale : empathique, ouverte et pleine d'humour !
J'ai même eu la chance de prendre part à plusieurs jams centrées sur le shibari via l'association "Au fil des cordes", qui m'a vraiment fait grandir, et pas uniquement dans ma technique.
Toutefois, malgré le plaisir que m'apporte chacune de ces rencontres et l'anticipation de parler bondage, je ne peux m'empêcher de ressentir avant chaque évênement une sorte de crainte ou de sensation de malaise : j'ai compris plus tard que cette sensation venait du fait que ces rencontres me rappelaient systématiquement que je n'ai encore jamais pu faire de bondage qui soit "érotique/émotionnel" plutôt que "technique".
Chaque fois que j'entends d'autres personnes parler de leurs expériences, je ressens presque toujours de la jalousie et une sorte de perte d'espoir, une sorte de petite voix qui me tente avec toutes ces choses que j'aimerais essayer, et qui juste après me dirait "ça te fait envie? Et bien tu ne pourras jamais le vivre !".
Je me sens un peu perdu avec ces émotions contradictoires, quand l'idée du bondage m'apporte du plaisir en même temps qu'elle me fait mal. Et pas une douleur libératrice, plutôt une souffrance qui attise les angoisses.
J'essaie de relativiser un peu en me rappelant que mon handicap me donne l'impression de devoir faire un plus gros effort pour rencontrer d'autres personnes, prendre plus d'initiatives et sortir de ma zone de confort.
Le plus dur est que j'ai souvent l'impression d'être arrivé "trop tard" et que toutes les personnes que je rencontre ont l'air d'avoir déjà trouvé leur âme soeur.
Il y a un début de cercle vicieux, où j'ai besoin de voir du monde pour trouver cette âme soeur, et le fait que la souffrance que cette recherche provoque me dissuade de chercher.
Je le vois aussi dans mes difficultés à approcher les gens sur le site, d'autant qu'à cause de mon hypersensibilité, j'ai vu quelques réponses qui m'ont rendu triste.
Voilà, je ne sais pas si parmi vous il y en a qui ont vécu le même dilemme, et comment vous avez réussi à vivre avec ces sensations.
J'ai hésité aussi à écrire un message pour savoir combien d'autres personnes comme moi ont un handicap qui affecte leur vie sociale et/ou sentimentale, ainsi que leur approche de leur kink.
Dans tous les cas, j'espère le meilleur pour chacun d'entre vous et souhaite que vous puissiez franchir les obstacles qui sont sur votre route vers l'épanouissement.
Bonne journée !
Bonjour à tous! ✨
Je m'appelle Vanya (pas mon véritable nom évidemment), j'ai 19 ans et je m'intéresse énormément au monde du BDSM. Plus particulièrement à tout ce qui touche à la soumission et le bondage.
Je ne cherche pas necessaire un Maître/une Maîtresse, je souhaite avant tout pouvoir faire des rencontres pour en apprendre plus, à la fois sur moi même, mes envies, ce que je peux apporter ou non et sur des pratiques BDSM évidemment.
Je ne suis pas du tout intéressé par la domination (dans le sens où je ne me voit en aucun cas dominer quelqu'un).
En dehors du BDSM j'aime énormément discuter, lire et la musique (j'en joue pas mais j'aimerais énormément). Je fais aussi beaucoup de photos (pas forcément très réussis).
Au plaisir de vous rencontrer peut être !
Vanya ✨🐥