l'humiliation verbale
Mesdames Dominatrices, Messieurs Dominateurs :
Pourquoi et comment insultez-vous votre soumis(e) ?
Quelles insultes utilisez-vous ? - des exemples svp -
Quelles insultes n'utilisez-vous pas mais qui vous brûles les lèvres ? - des exemples svp -
Pourquoi cette retenue ?
etc.
Petites chiennes Soumises, petites lopettes de soumis ;
(je le fais avec humour, même si j'ai bien conscience que je n'en ai pas le droit)
Et vous ? Aimez-vous ça ou pas ?
Pourquoi ?
Quels mots vous transcendent ? Quels mots vous répugnent ?
Pourquoi ?
etc.
YKINMKBYKIOK
Les insultes ne me font pas vibrer, et peuvent facilement constituer un tue-l'amour.
Le mépris, le manque d'estime, tout comme Empire l'exprime plus haut, me sont insupportables.
Néanmoins, je ne me sens pas totalement à l'abri d'une relation qui se pervertirait à ce niveau-là : concrètement, ce serait en venir à accepter tout et n'importe quoi, du moins à retirer une jouissance de l'imaginer. Je ne souhaite pas prendre cette voie, définitivement hors SSC, mais je sens une faille en moi : une facilité d'érotisation de l'inacceptable.
Etrangement, et sans pleinement élucider pourquoi, j'ai souvent insulté mes fougueux amants (de "petite pute", notamment, généralement des mots féminins), mais il s'agit plutôt d'un compliment, en vérité, au sens de "sale petit sadique irrésistible et cruel, comment oses-tu te jouer ainsi de moi". J'exprime que je suis à la fois outrée et séduite, condamnant l'attitude (imbue, égoïste, calculée) et reconnaissant sa portée évidente (grr, je me fais avoir), admirative malgré que j'en aie. [Nb : comme habituellement chez moi, le fantasme vient se loger dans une zone de fort conflit intrapsychique.]
J'aime assez être dans le rôle de proie, face à un prédateur désirable : fascinée.
Je peux parfois accepter qu'on m'injurie (de manière très soft) si cela fait vibrer mon partenaire, et s'il sait le faire d'une manière qui, quoique cela ne me touche jamais, au moins ne me rebute pas. Car j'aime approcher ses obsessions, ce qui le met en transe, contempler cette "folie" l'envahir et dévoiler quelque chose de sous-jacent à la part consciente, lissée et contrôlée de la personnalité.
Contrairement à ce que tu as écrit au début de ton intervention, son ange, je crois qu'ici aussi, avec les insultes - pour ceux que ça transporte - , on se trouve dans le domaine du "fantasme", au sens de quelque chose qui n'est pas décidé, délibéré, ni élaboré, mais qui s'impose à soi et témoigne d'éléments peu intégrés, de nœuds dans le psychisme, si l'on peut dire, en particulier dans le rapport à soi et à l'autre, dans l'assimilation souvent conflictuelle et parfois impossible des interdits et des impératifs que porte une société, et qui couve profondément sous les masques.