Permettez-moi une confidence : parmi les désirs les plus rares et les moins avoués, ceux qui s’articulent autour des excréments occupent une place singulière. Ce n’est pas un sujet qui s’offre aisément à la conversation, et pourtant, je suis convaincu qu’une réflexion apaisée pourrait révéler à bien des esprits – et particulièrement aux femmes – une richesse insoupçonnée. Laissez-moi vous exposer ma vision, dans l’espoir d’éveiller, sinon votre adhésion, du moins une curiosité sincère.
Oublions d’emblée les caricatures triviales qui encombrent certains espaces en ligne – ces annonces maladroites, ces images dépourvues de finesse. La scatophilie, telle que je la conçois, transcende ces malentendus. Elle s’inscrit dans une quête d’hyper-intimité, un abandon radical où l’on offre à l’autre non seulement son corps, mais une part de soi que la société nous enjoint de taire. Imaginez un instant : se dévoiler dans une vulnérabilité absolue, sans masque ni artifice, et trouver dans le regard de l’autre une acceptation totale. N’est-ce pas là une confiance d’une profondeur rare ? Cet échange, aussi brut soit-il, tisse une connexion psychologique unique, un lien qui défie les conventions et s’ancre dans l’essence même de l’humain.
Car oui, il y a dans cette pratique une dimension éminemment mentale. Dépasser la honte initiale, cet interdit si profondément ancré, c’est ouvrir une porte vers une liberté intérieure. Partager un acte aussi marginal, aussi transgressif, devient une expérience qui appartient exclusivement aux deux âmes qui s’y risquent. Cette exclusivité renforce la complicité, élève l’intimité à un degré presque indicible. Après avoir franchi ce seuil ensemble, que reste-t-il à craindre ? La relation s’en trouve fortifiée, libérée des barrières ordinaires, comme si l’esprit, autant que le corps, s’était entièrement livré.
Et ne nous y trompons pas : cette exploration n’est pas dénuée de plaisir ni de légèreté. Elle offre un éventail de possibles, où la sensualité peut côtoyer l’audace, où l’imagination dicte des jeux variés – doux ou intenses, préparés avec soin ou improvisés dans l’élan. Mais au-delà de la diversité des sensations, c’est cette communion psychique qui m’interpelle. Partager un tel secret avec une partenaire, c’est s’autoriser à être pleinement soi, dans ses paradoxes et sa vérité. N’y a-t-il pas là une forme de beauté, une célébration de l’authenticité ?
Je ne vous exhorte pas à embrasser cette voie demain. Mais je vous invite à y songer, à vous demander ce qu’un tel abandon pourrait révéler de vous-même ou d’une relation. Et si cette pratique, loin d’être une simple excentricité, était une manière d’approfondir l’intimité jusqu’à ses confins ? De toucher, par-delà les tabous, une connexion plus vraie ? À vous de me dire : ce tableau vous intrigue-t-il, ne serait-ce qu’un instant ?
Au plaisir de lire vos réactions....
Julien