Je vous transmets ici le témoignage d'un switch passionné d'électro :
"En tant que Dom ou soumis, l'électro est mon type de jeu BDSM préféré. Je suis parfois surpris de constater que peu de mecs s'y intéressent ; j'ai même rencontré un dominateur qui trouve cela "ennuyeux". J'espère de ce fait pouvoir montrer à quel point cette technique est unique et excitante pour qu'elle puisse attirer plus de fans ! :-)
Je me suis vraiment mis au SM il y a cinq ans de cela. J'avais des envies irrépressibles de douleur (plutôt que de me faire dominer par une douleur "symbolique"), et même si je n'avais jamais essayé l'électro à ce moment-là, j'avais un besoin instinctif d'en faire l'expérience. Pour moi, l'un des avantages de l'électro est que ça ne provoque pas de lésions tissulaires; avec les fouets et les bâtons, j'ai peur de prendre des marques; avec le gut punch, j'ai peur des blessures internes (le fait d'avoir lu l'histoire de Harry Houdini, l'artiste de l'évasion mort à la suite d'un gut punch, n'a sûrement pas aidé) mais l'électro est propre, invisible et ne fait que provoquer la douleur. (Cela dit, j'ai appris que les méthodes plus avancées telles que les dynamos et les aiguillons électriques produisent de la chaleur et peuvent donner des brûlures légères, qui toutefois ne sont pas sérieuses et disparaîssent en quelques jours).
En tant que soumis, l'électro offre des variétés de sensations presque infinies. Les boîtes électro sont fantastiques car elles offrent un choix de programmes différents, et certains sont si bons qu'ils peuvent me faire jouir (les cages de chasteté électrisées ne me font rien du tout ! ) ). Surtout, les commandes permettent au dominateur d'augmenter l'intensité de manière graduelle avec une immense précision; les meilleurs modèles comme ET312 vont littéralement de 0 à 100 un par un. Sachant que rien ne peut se briser, je peux me laisser aller à ressentir pleinement la douleur, et lorsque celle-ci atteint des niveaux insoutenables, mon cerveau sécrète toutes ces merveilleuses hormones du bonheur dont le but est de m'aider à supporter cette situation. C'est très différent de la flagellation, où l'intensité des coups peut beaucoup varier; si le bout du fouet frappe par accident un point particulièrement sensible, le niveau de douleur peut facilement dépasser mes limites de tolérance à tel point que mon esprit n'y est plus, alors que d'autres coups peuvent être trop faibles pour provoquer une forte sensation. L'électro peut me faire planer très haut avec une précision presque chirurgicale, me permettant de briser des limites préétablies et de "voler" comme le décrit l'un de mes dominateurs. Ouaf !
Les dynamos et les aiguillons électriques sont bien entendu d'un niveau différent. Leur aspect fait peur : l'aiguillon électrique est particulièrement effrayant, avec sa longue tige et ses deux "cornes", comme un démon électrique. Le bruit des étincelles est comme un serpent qui ricane et vous fait trembler. Oui, si je parviens à me relaxer et à me laisser aller à la douleur sans résistance, celle-ci est étonnamment tolérable (j'ai déjà pris 500 chocs consécutifs !). Les dynamos fixes peuvent faire encore plus mal que les aiguillons : la douleur augmente avec la vitesse et la duration de rotation de la dynamo, et j'ai connu quelques sessions que je n'aimerais pas répéter. En même temps, ces moments sont ce qui permettent de se développer en tant que soumis – la capacité à se soumettre à ce niveau de douleur est une compétence bien pratique dans la vie ! Si je me retrouve dans une situation qui risque de me faire flipper, j'imagine un de mes dominateurs avec un aiguillon électrique ou une dynamo en face de moi, et je me calme automatiquement.
En tant que dominant, j'aime mes accessoires électro de la même manière. Premièrement, j'aime le fait d'avoir un contrôle très précis. Si tout est bien réglé, il n'y a aucun risque de blesser le soumis par accident, et je peux contrôler l'intensité de façon très précise pour m'adapter à la capacité du soumis, et aussi pour le pousser lentement au-delà de ses limites. Deuxièmement, comme la boîte électro fait tout le boulot, je peux focaliser mon attention sur le soumis, regarder son corps se tortiller de douleur. Il n'y a rien de meilleur que d'embrasser un soumis tenaillé par la souffrance. Avec un ET312 réglé en mode accélération, la douleur augmente de plus en plus et vous le sentez sombrer dans une soumission totale, pour trouver du réconfort dans vos caresses alors qu'il ressent des douleurs très fortes (bien sûr, dans des limites établies au préalable). Ouaf ouaf ouaf !
Vous pouvez également créer des dilemmes perverse en jouant avec les chocs électriques. Les situations sont basées sur des positions de bondage soignement élaborées dans lesquelles le soumis a des possibilités de mouvement restreintes, et diaboliquement, ces options de mouvement restreintes ne laissent au soumis que deux choix de positions différentes mais tout aussi douloureuses l'une que l'autre. Par exemple, si vous avez besoin de lever les jambes, vous commencez à y avoir mal après un moment, et vous finissez par vouloir les reposer sur le sol, mais baisser vos jambes met vos pieds en contact avec un élément en métal qui provoque un court circuit au niveau de boules, créant un choc électrique. Vous faites face à une décision difficile, et vous élevez vos jambes et les rebaissez jusqu'à ce que vous soyez épuisé. Excellent si vous êtes un pur masochiste ou sadique, mais véritable calvaire si vous n'êtes aucun des deux.
Finalement, l'électro satisfait mon côté inventif. Non seulement est-il possible d'acheter des tonnes d'électrodes différentes, mais vous pouvez aussi créer vos propres toys. J'ai réussi à mettre de l'électricité dans quelques-uns de mes jouets préférés, comme les pointes de métal d'un toy qui sert à écraser les boules, que l'on peut voir dans ma galerie CBT.
Je suis toujours à la recherche de jouets spéciaux et uniques, et je suis également très intéressé par les concours d'électro. J'aimerais savoir s'il y a d'autres membres sur Recon qui partagent mes intérêts !"
Intéressant à lire car l'électro fait pensé à la gégène en Algérie.
Olivier