Hello Hello tout le monde. Pour commencer, je suis bavarde, donc, je remercie cellezeceux qui liront mon pavé pour arriver à ma question, mes questions.
Donc, je livre ici mon point de vue et mon ressenti, et clairement, je cherche le vôtre, vos avis, vos astuces, vos partages d'expérience.
S'il y a un aspect du BDSM que je n'avais pas envisagé, c'est "l'addiction". Chose à laquelle Monsieur @Le Sombre a remédié en m'ouvrant les oeillères.
Les pratiques BDSM quelles qu'elles soient, incitent continuellement à une forme de dépassement de soi. Sans rentrer dans les différents rouages de chacun, type expiation, ou recherche du contrôle, sens de la compétition ou pour équilibrer certaines choses de sa vie perso.... les sensations, émotions ressenties peuvent vite devenir, à mon sens, addictives.
Si on ajoute à cela, une certaine recherche de performance, que ce soit mentale (se satisfaire), émotionnelle (rendre l'Autre fier), ou même sociale (à travers une forme d'addiction à l'exhibition qui passe autant par les mots que par les photos, et par certaines postures), on peut tomber dans un cercle très, trop proche de l'addiction.
Je vais préciser pourquoi je parle de certaines postures dans ce tourbillon d'addictologie : on pourrait, je pense, les appeler aussi des syndromes. Syndrome du CHevalier Blanc, syndrome de la Petite Chose Fragile (cette posture est traître car elle évolue en syndrome de la "chrysalide"), syndrome de l'Incompris et le pire à mes yeux, le syndrome de la Victime.... Ca, c'est pour le fun, on est pas obligé d'impliquer cette histoire d'image de soi dans la question de l'addictologie, je trouve juste qu'on aime se coller des images pour garder sa place à tout prix dans une communauté (j'adore par exemple mon image de "frâichement dévanillée" et je voudrais la garder ad vitam aeternam, sauf que mon Monsieur a d'autres plans 😭 )
Seigneur mon bavardage et les disgressions..... j'en peux plus de moi-même...
Monsieur @Le Sombre m'a donné en exemple l'image suivante : moi Good Girl, je viens de commencer l'ascension d'une montagne dans la découverte, lui a déjà fait le tour de ladite montagne en long en large en travers. Donc, il peut me mener au sommet, il connaît le chemin, mais forcément, il n'aura plus le même regard que moi, sur le paysage (oui je sais, il va juste s'émerveiller de mon émerveillement 🤣), et surtout, il a repéré un paquet de crevasses et de virages qui pourraient être dangereux, pas forcément pour les autres, mais pour moi.
Les questions que je me pose, du coup,
" Et après? Jusqu'où?" Comment trouve-t-on cet équilibre, ce rythme, quand le BDSM est, encore plus que tout, un marathon, mais trop foncent dedans comme un sprint, sans passer d'abord par une certaine "conscientisation", un cheminement de réflexion pour être d'acoord avec soi-même..
Et que se passe-t-il si le chemin est plus long que ce qu'on pensait? Que se passe-t-il si on arrive au sommet trop vite? Et si on a gravit une collinette au lieu de la montagne qu'on imaginait?
Comment avez-vous vécu la différence de rythme avec votre partenaire? Avez-vous déjà été mal à l'aise face à l'appétit de votre partenaire? Bien sûr, une relation saine rend chaque partie attentive aux besoins de l'autre, mais comment avez vous géré soit la nécessité de ralentir, soit le besoin d'accélerer?
Pour cellezeceux qui participeront à ce fil : gardons en tête que avant tout, chacun son BDSM, personne ne détient la vérité absolue, la somme des partages d'expérience restera un ensemble non exhaustif, mais aidera sans aucun doute au moins une personne^^.
Merci.
9 personnes aiment ça.
Ahhh j'adore la metaphore de la montagne, un des premiers textes qui m'a marqué :https://www.thebikets.fr/forum/viewtopic.php?t=2151Ca ne répond pas à tes questions mais j'y reviendrai ^^
2 personnes aiment ça.
Ah bah oui, la métaphore de la montagne, mais qui donc il y a une petite année me l'a fait découvrir alors même que je prenais ce chemin tortueux ....? ah oui (sourir)
Et pour répondre, en partie seulement, au questionnement je cite juste Claude Olievenstein: "La toxicomanie, c'est la rencontre d'un produit, d'une personnalité et d'un moment socio-culturel".
Pour moi c'est exactement ma rencontre, la dépendance est forte, très forte, et je n'ai absolument aucune envie d'imaginer le sommet.
J'avance au rythme du guide, à lui les initiatives puisque je suis novice, je ne prends garde qu'aux à-pic.
Et pour répondre, en partie seulement, au questionnement je cite juste Claude Olievenstein: "La toxicomanie, c'est la rencontre d'un produit, d'une personnalité et d'un moment socio-culturel".
Pour moi c'est exactement ma rencontre, la dépendance est forte, très forte, et je n'ai absolument aucune envie d'imaginer le sommet.
J'avance au rythme du guide, à lui les initiatives puisque je suis novice, je ne prends garde qu'aux à-pic.
Dernière modification le 08/03/2025 15:56:03 par CathyO.
1 personne aime(nt) ça.
Et chimiquement aussi...les endorphines libérées sont autant d'adorables que de vilaines petites choses... Dans le sport plus la séance est difficile plus la libération d'endorphines est importante plus tu t'y shootes. J'ai parfois eu l'impression en SM que mon shoot d'endorphines se faisait tardivement, sans identifier si c'était psychologique, simplement un ressenti, ou si c'était parce que mon physique c'était trop habitué et du coup il lui fallait un palier de plus. Je crois qu'il faut vraiment faire attention à ce genre de phénomène, je dis souvent que je suis droguée au masochisme, il y a bien une part addicitve dans mon rapport au bdsm, et pour autant parfois je fais quelques "sevrages" ou adaptations volontaires ou non. (Est-ce inconsciemment une forme de protection du coup, je ne sais pas...) Dans nos adaptations, nous nous sommes toujours refusé à l'escalade grimpante et à la "performance" (je le nomme ainsi moi.) [Et en même temps c'est tellement bon, ou valorisant plutôt, de péter une limite.] De ce fait, on peut très bien faire des "séances" softs (ou sans fouets, car avec le fouet il y'a forcément une part de moi qui veut plus, même quand je n'arrive pas à tenir...) pour justement ne pas être dans le " toujours plus ". Et ça généralement c'est lui qui le gère. Je n'ai pas bien répondu à toutes les questions je sais. Mais on n'a pas trop de décalages en fait dans nos pratiques nous et étant donné qu'il est plus expérimenté que moi en SM c'est lui qui gère le tempo et si je ne le suis pas ou si je le devance trop on en parle généralement directement avant/pendant la séance et parfois après. J'adore le sujet.
Dernière modification le 09/03/2025 11:04:08 par Azhara.
4 personnes aiment ça.
Quel sujet intéressant en effet !Je suis parfaitement d'accord avec le fait que c'est une addiction. Depuis notre rupture, je suis en manque et c'est terrible à vivre ! Manque physique et psychique.Et même pendant notre relation, combien de fois me suis-je arrêtée devant le miroir pour contempler Ses marques ? Et lorsque je n'en avais pas, j'étais assez déçue car elles sont le symbole physique de ce qui nous liait.La montagne que l'on gravit est aussi une très belle image : chacun avance à son rythme. Parfois on accélère par envie de voir ce qu'il y a plus loin, plus loin dans notre capacité à nous dépasser, et d'autres fois, c'est plus lent. Mais toujours très intense.
3 personnes aiment ça.
Sujet hautement intéressant.Je me prépare : j'ai un munch sur l'impact ce soir! Je repasse plus tard.
1 personne aime(nt) ça.
Sujet hautement intéressant. Je ne serais pas trop quoi répondre, je ne me suis jamais posée la question sous cet angle. A méditer et revenir quand j'aurais une réponse cohérente à donner. En attendant je vais suivre les retours
Soyez la première personne à aimer.
Ah et dans le " toujours plus " il y'a aussi le don de soi... ne pas décevoir... faire tout pour Lui... qui entrent en compte et peuvent devenir totalement addictif... Pour nos pratiques SM en fait c'est lui l'arbitre en quelques sortes et personnellement je crois que tout Dominant qui se respecte devrait avoir en tête que malgré la parole libérée de la personne en posture de soumission, malgré toute la confiance et toute l'honnêteté qu'elle a avec la personne dite Dominante, la personne soumise aura certainement du mal à dire quand c'est trop. Par fierté, par peur de décevoir, ou parce qu'elle est déjà droguée aux endorphines... oui je sais je donne un rôle sécuritaire énorme aux personnes Dominantes mais ça me paraît logique en fait aussi. Désolée je fais mûrir ma réflexion au fur et à mesure. J'aurais dû rédiger mon premier message en prenant plus de temps. :) (ca me paraît assez essentiel cette notion d'aller plus loin sans s'écouter réellement du côté soumis)
Dernière modification le 08/03/2025 21:09:39 par Azhara.
4 personnes aiment ça.
@Azhara, juste vite fait, oui je classe ça dans la recherche de performance "émotionnelle", ce serait un sujet à lui tout seul, presque...
2 personnes aiment ça.
La soumission passe par l'acceptation du rythme du dominant.On ne sait jamais ce qui se cache derrière la Colline et s'il n'y a pas une autre pente à gravir.Des fois les choses sont désynchronisees mais j'admets, et la communication fait le reste
1 personne aime(nt) ça.
Toute bonne émission à un instant pub, non?
https://www.bdsm.fr/blog/10609/Effets-du-BDSM-sur-le-Cerveau,-le-Système-Hormonal-et-les-Relations-Biopsychosociales/
Ceci est pour la partie biochimique de l'addiction.
Reste le coté psychologique... et là, je rejoins parfaitement Azhara, y compris dans le terme "exploît" ou "performance".
Sans compter le "calme après la tempête", l'aftercare, le coté recentrage et de plénitude...
Mais c'est aussi le travail du "Maître" de savoir réfréner sa soumise. Car certaines sont aussi dans un masochisme extrême, tant physique que morale et n'ont aucun amour propre.
Ce qui peut présenter un véritable danger si elles tombent sur un sadique sychopathe...
(et non, là, je ne terminerai pas par de la pub :D )
https://www.bdsm.fr/blog/10609/Effets-du-BDSM-sur-le-Cerveau,-le-Système-Hormonal-et-les-Relations-Biopsychosociales/
Ceci est pour la partie biochimique de l'addiction.
Reste le coté psychologique... et là, je rejoins parfaitement Azhara, y compris dans le terme "exploît" ou "performance".
Sans compter le "calme après la tempête", l'aftercare, le coté recentrage et de plénitude...
Mais c'est aussi le travail du "Maître" de savoir réfréner sa soumise. Car certaines sont aussi dans un masochisme extrême, tant physique que morale et n'ont aucun amour propre.
Ce qui peut présenter un véritable danger si elles tombent sur un sadique sychopathe...
(et non, là, je ne terminerai pas par de la pub :D )
1 personne aime(nt) ça.
Bien, Alors je suis du genre coureur de fond. J'aime prendre mon temps, apprendre, apprivoiser, connaitre l'autre sur le bout des doigts. J'aime juste par la respiration, le regard, la facon de bouger, les rales, savoir ou en est la ma "S" sans qu'elle es tbesoin de verbaliser. Cela demande du temps. Je suis parfois qualifié de trop soft, trop mou, mais je prefere l'etre, et y aller progressivement que cherche de suite la limite. J'estime en tant que "D" que ma fonction est de guider et d'accompagner. J'aime pas le mot "eduquer" car il est tres sous amener dans un sens unique. Hors je crois profondement que le "D" se decouvre autant que la "S" se decouvre également. C'est un jeu, une relation, un vécu que se forme, se créer, se construit à deux. Je part donc du principe que c'est à moi de m'adapter à la "S" à ses envies, à ses besoins, à son plaisir et à son rythme, meme si dans les faits c'est moi qui decide et impose. Je garde toujours ces notions à l'esprit. Je laisse toujours une place préponderante à la discussion pour affiner, adapter, corriger, comprendre et essayer du mieux possible d'anticiper ce qu'il plaira. Cela dit je suis "instinctif" je ne me pose jamais la question d'acceler ou de freiner, c'est sur le moment à l'instinct. Je ne pousse jamais au dépassement de soi si c'est pas voulu en amont. Je ne suis pas non plus dans le culte de la performence. Ca marche pas, ca marche pas. On recommencera differemment, une autre fois, d'une autre facon si le desirs est encore là. Est ce que la sensation et le plaisir parfois malsain de pouvoir, d'asservissement, de contrainde, et obliger est grisante? Totalement. Est ce que j'en suis addicte? Non je peux m'en passer. C'est bien ce qui rend chaque "jeu" puissant, le fait que je n'en ai pas besoin. Finalement chaque shoot d'adrénaline est toujours puissant meme si les pratiques restent parfois soft. Voila, j'espere ne pas etre hors sujet complet
Dernière modification le 08/03/2025 21:33:36 par Gappap.
2 personnes aiment ça.