Alors, oui. Mais.
Je me demande s'il n'y a pas deux phénomènes mis en tension là dedans : est-ce que c'est forcément un réflexe naturel d'être plus "délicats" avec une femme plutôt qu'un homme ou... ou est-ce que ça n'est pas la peur de mettre le doigt dans un engrenage ?
Je m'explique : vous constatez cette différence de traitement H/F, pas forcément en lien direct avec le type de traitement D/s, d'ailleurs. Le dit traitement se pace en place publique, dans un environnement qui a ses lois tacites... précisément celles-là : pas touche aux femmes, au risque de s'en prendre une en retour, une potentiellement plus dure que si c'était mal parler à un homme. Donc des lois tacites qui s'auto-alimentent. On appellerait ça comment ? une "entropie conservatrice" maybe.
Et puis il y a peut-être encore autre chose. Il y a les discours pas inspirants, voire médiocres, qu'on n'estime pourtant pas nuisibles et qu'on va juste ignorer. Et puis il y a des discours un peu plus touchy qu'on ne peut pas laisser passer, peut-être par orgueil, peut-être par postulat... Et ça, à mon sens, ça n'a pas de genre ni de rôle.
Quant à savoir si les hommes sont plus enclins à dire des trucs clivants : je botte en touche. (je vous vois venir : naaan, c'est pas une question de genre biologique, mais j'irais plutôt fouiller dans le grand sac socialo-éducatif-mon cul sur la commode de : est-ce que les femmes ont vraiment le droit de s'exprimer pleinement ou est-ce qu'elles n'ont pas assimilé ce droit ou cette liberté différemment des hommes ? est-ce que de ce fait ça rend les femmes identifiées comme "à ménager" et pas les hommes ? Est-ce qu'une femme a le droit d'être socialement transgressive ? Ou est-ce qu'elle peut perdre son statu de personne "intouchable" si elle franchit la limite invisible ? Liste de question non exhaustive)
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