Euphoria
#0

Bonjour, 

Je ne sais si cet endroit est le lieu le plus adéquat à ma réflexion mais je me lance...

Question : pensez-vous qu'on puisse devenir esclave ? Ou bien est-ce un désir profond inné ? 
Un cheminement progressif vers cet "état" est-il envisageable ou ce n'est pas concevable qu'on puisse le construire ? 
Peux t-on aussi être esclave et avoir en horreur l'humiliation ? 

Je serai vraiment curieuse d'avoir des retours d'esclaves ou de personnes qui ont cette sensibilité là...

Merci d'avoir pris le temps de me lire,

Euphoria 
 

 

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Derek
#1
Mon humble avis c'est que les choses progresse quand tu trouves un homme à qui te peut faire confiance. J'ai déjà vu ça. La personne part sur une soumission basique et peu à peu aime l'idée d'être esclave complètement. Car tout dépend de l'univers du Dom, de la confiance et sans doute tout un tas d'autres critères.
Pour l'aspect humiliation. Ce n'est pas une obligation. J'ai vu des dominas par exemple complètement basé sur une soumission très forte mais sans le côté rabaissement. C'est tout à fait possible. Cela donne une tonalité douce et care à la domination.
Après pour l'inné ou l'acquis. Je suis presque sûr qu'il y a très peu d'inné ou de lié au destin. C'est en vertu de ta personnalité un peu, et surtout lié à l'expérience de vie. L'inné est souvent juste un acquis très tôt en réalité, dans nos premières années. Donc on peut complètement devenir esclave et comme je dis souvent, il y a plus de différence entre vanille et soumise, que soumise et esclave.
Dernier point, y'a quand même ce petit truc à avoir, d'aimer lâcher prise complètement, mais ça, c'est le même sujet que pour une soumise simple, en plus avancé. Quelqu'un de vanille qui est trop résistant à cette idée ne pourra jamais franchir le pas, ça existe aussi. Il faut accepter de donner beaucoup de pouvoir, sensuellement, mentalement et sexuellement, à quelqu'un d'autre, et de lui confier son sort.
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MENTAL
#2
Beucoup passent devant  une  pâtisserie, salivent devant  la  vitrine, certains rentrent  dans cette pâtisserie  et en  ressortent  avec  un  gâteau.
Quelques uns  deviendront  pâtissiers,  d'autres épouseront  une  pâtissière, ainsi  va  la  vie.😀
 
Dernière modification le 30/01/2025 15:29:29 par MENTAL.
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Euphoria
#3
Monsieur Derek, je vous remercie pour votre partage d'avis. J'aime à imaginer aussi que les choses peuvent évoluer selon la volonté de chacun et des facteurs divers vers cela...mais ce genre de relation me semble plus intense et profonde. Plus autoritaire de l'idée que je m'en fais. Et donc davantage "imposée" avec des bâtisses strictes dès le départ...mais je me trompe peut être ... et je trouve ça difficile d'offrir une abnégation totale à in fine un être humain sans connaissance de cause préalable. D'où mon interrogation de est ce possible ? Faisable que cela soit constructif ?
  Pour ce qui est de l'humiliation. En effet une soumise peut disposer de limites et donc peut "decider" de tracer celle ci. Mais qu'en est il d'une esclave ? N'est elle pas censée se donner entièrement sans freins au bon vouloir de son Maître. Par innée, j'entends une nature, une voix interne, comme un appel. Et personnellement je crois en cette prédisposition bien qu'elle soit évidemment façonnée au fur et à mesure par nos rencontres, expériences, etc Confier son sort ..Je vous rejoins là dessus. 
Soyez la première personne à aimer.
Euphoria
#4
Monsieur Mental, par ces lignes je lis : kinder surprise ...
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MENTAL
#5
Bonsoir Euphoria, ou Tinder  surprise...🤩
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Bonsoir et bienvenue,

Je crois raisonnable de dire qu'il y a autant d'interprétations que de pratiquant(e)s et que les seules règles qui prévalent sont celles qui trouveront écho en vous et Celui/Celle.
Les mots ont un poids, un sens, une force et chacun, selon sa propre morale, son propre chemin, en a une compréhension particulière. Ce qui est vrai pour vous ne l'est peut-être pas pour tout le monde. Question de référentiel.
"Que l'on soit" ou "que l'on devienne" n'a pas de sens particulier.
Ce qu'on est à 20 ans ne prédispose pas de ce qu'on sera 5,10 ou 30 ans plus tard. L'humain est multiforme, évolutif et c'est très bien ainsi. C'est en parti ce qu'on nomme l'expérience et cette expérience vous fait emprunter des chemins de vie. On décide ensuite de les suivre ou non.
Ce qui est important, c'est ce qu'on met derrière le mot "esclave". C'est un peu comme l'acronyme BDSM. Ce qui est BDSM pour l'un ne l'est pas pour l'autre.
On m'opposera les sacro-saints rituels, la philosophie de vie, les fameuses règles liées à ce monde et les protocoles. Ce sont des curseurs,à l'évidence, mais ils n'ont de sens que parce que vous avez décidé de les placer à tel ou tel endroit avec la personne qui vous accompagne.
Les règles ma foi, il y en a tout autant que d'histoires et avant toute autre chose, la relation D/s reste une relation humaine qui ne peut pas être unilatérale. Quand bien même cela reste une relation basée sur un déséquilibre du rapport de force.
Elles se construisent à deux, ni plus ni moins.
La Domination et l'état de soumission ou d'esclave ne sont pas des dus. Cela se gagne. Et ce n'est que comme ça que l'on peut arriver à cet état de lacher prise que nécessite le lien BDSM. Lorsqu'on a construit avec l'autre un rapport humain qui fait sens et qui nous pousse à explorer les contours de nos zones de confort.
Mettez-y les noms que vous souhaitez : soumission, esclave, D/s....cela reste une forme de littérature car la seule grande différence - et quelle différence - c'est votre libre arbitre.
Le pouvoir de la soumise est de pouvoir choisir qui, quand, comment, tout autant que celui de partir.
L'esclave, dans sa version la plus littérale, c'est la perte de son libre arbitre. Et pas juste le temps d'une séance. C'est un renoncement de vie.

Entre ses deux extrêmes, il y a autant de paliers qu'on puisse imaginer. Tout le monde nes les nommera pas de la même manière, mais il n'y a que vous qui puissiez savoir vers quel(s) palier(s) vous souhaitez aller. Celui ou Celle qui vous accompagnera, du moment qu'il agisse avec toute la bieveillance nécessaire, n'est qu'un guide, une sorte de rail de sécurité. Il ou Elle vous montrera des portes, mais vous serez la seule à choisir de les pousser ou non.
C'est à ce moment qu'on commence à comprendre et à se questionner sur ses besoins, ses désirs, et ses fantasmes.

Mais ça, c'est une autre hisoire ! :) 



 
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MariusFs
#7
Salut Euphoria,
Dis toi bien que beaucoup se donnent une image trop directe de ce qu’est réellement l’esclavage. Lorsque l’on entend parler de relation M/e (Maître/esclave), on va tout de suite chercher la première image qui se trouve dans notre esprit, autrement dit bien souvent celle de l’esclave que l’on voit au cinéma. Cette esclave docile 24/7, la plupart du temps silencieuse, se faisant traiter comme une moins que rien et souvent même humiliée publiquement tel un déchet.

Mais comme je le dis toujours, le Bdsm n’a rien de défini en soi et peut varier selon chacune des différentes relations qu’il peut y avoir, toujours selon les goûts, les envies et les limites des Doms et des Subs. Bien que l’on imagine plus facilement l’esclavage comme étant une extrémité de la soumission, elle ne déroge pourtant pas à cette « règle ».

Par conséquent, il n’est pas rare de voir apparaître de nouvelles relations M/e totalement différentes de ce que l’on imagine de prime abord. Une esclave peut ainsi être docile, mais aussi souvent Brat, silencieuse ou non, elle peut désirer être humiliée mais pas obligatoirement. On y voit aussi souvent des relations 24/7, mais ce n’est pas toujours le cas non plus.

Bref tout dépend toujours des uns et des autres, de l’image qu’ils ont développé et de la variante qui leur correspond le plus.
_______________

Alors certes, il n’y a pas de « norme établie » mais il peut toujours y avoir des « idées générales / régulières » qui selon les différentes régions, les différentes communautés peuvent être perçues comme une norme définie et universelle. Parfois néfastes, ces communautés viendront affirmer que c’est ainsi que fonctionnent les relations D/s et pas autrement. Il existe même certains Munchs par exemple où les Subs n’ont le droit à rien, dénués de toute liberté, ils ou elles sont traités comme des objets ou des animaux et sont souvent même partagés, échangés ou achetés entre eux et cela contre leur volonté !

Alors oui, tu peux avoir cette visualisation comme quoi l’esclavage dans le Bdsm est plus autoritaire, avec un protocole strict d’entrée de jeu, peut être même que l’esclave aura moins la possibilité de s’exprimer et qu’il devra se laisser porter quoi qu’il arrive. C’est là, la séparation que tu fais dans ton esprit pour différencier les deux, ta propre perception / définition des choses.
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Pour répondre à tes questions :
Pensez-vous qu'on puisse devenir esclave ? Ou bien est-ce un désir profond inné ?
- Oui bien sûr cela existe, tout est toujours possible mais ne perd jamais de vue que la perception de l’esclavage dans le Bdsm peut toujours varier d’une personne à l’autre. Ainsi, il est toujours vivement conseillé de beaucoup discuter sur le sujet pour être certain de l’éventuelle compatibilité qu’il peut y avoir entre tes désirs et les siens.

Un cheminement progressif vers cet "état" est-il envisageable ou ce n'est pas concevable qu'on puisse le construire ? 
- Encore une fois, oui tout naturellement. On prendra même plus souvent un cheminement progressif plutôt que d’entrer dans le vif du sujet brutalement. Cela dit, certains Subs peuvent toujours souhaiter un mode davantage « bourrin » ou direct, simplement par désir de pouvoir l’expérimenter de cette façon.

Peux t-on aussi être esclave et avoir en horreur l'humiliation ?
- Et oui, toujours oui. L’esclavage Bdsm et l’humiliation ne sont absolument pas indissociable l’un de l’autre. De plus, l’humiliation peut prendre énormément de formes et peut tout aussi bien se pratiquer en public qu’en privé, on peut l’inclure dans la plupart des rôles mais elle n’est pas associée à l’un d’entre eux en particulier.

Un esclave n’est pas spécialement un soumis que l’on humilie, on peut le voir simplement comme une personne désirant un lâcher prise poussé à l’extrême ou plus proche. Peut être un peu plus stric selon certains points de vue mais pas forcément en lien avec du Sadomasochisme, une relation M/e peut être très douce tout en étant strict mais sans pour autant être dans la douleur (physique ou émotionnelle).

On peut aussi voir l’esclave comme sujet d’expérience à des fins artistiques ou de découverte des différentes sources de plaisirs. Parfois même vers un état d’esprit un peu plus théâtral, peut être avec une certaine dose de rébellion en mode Non Consentement Consentis (CNC). Bref, une multitude de possibilités. Ce sera surtout à toi de voir ce à quoi tu aspires pour que tu puisses trouve le Maître ou le Dom qui te convient le plus.


Est-ce réellement possible de construire ce genre de relation, de nous diriger dans cette direction de façon saine et safe.
-
Fort heureusement, oui. Mais ce n'est pas le genre de relation qui se fait en un jour, la confiance est essentielle à toutes bonnes relations, je dirais qu'elle est encore plus importante pour une relation M/e. Prend toujours bien le temps de connaitre la personne et de réellement savoir ce qu'elle veut, ce qu'elle imagine vivre dans une relation avec une esclave et réfléchis bien à ce qui pourrait être compatible avec ta vision des choses. Ne lui donne pas toutes les réponses et s'il commence à se montrer pressant ou oppressant, ce n'est simplement pas la personne qu'il te faut.

Mais qu'en est il d'une esclave ? N'est elle pas censée se donner entièrement sans freins au bon vouloir de son Maître ?
-
Censée se donner entièrement... Oui et non, cela dépend à qui elle veut se donner, la base de ce choix lui revient toujours. Si par exemple toi tu penses que ton Maître est fait pour toi, qu'il a toute ta confiance et qu'il pourra prendre soin de toi, peut être même bien plus que tu n'arrives à le faire. Si ta confiance en lui est telle que tu te sens prête à te donner à lui car tu penses fermement qu'il t'apporteras tout ce que tu recherches. Alors oui, vous pouvez mettre en place un protocole où tu lui laisses toute liberté à te mener, conduire, guider pour vivre toutes les expériences que tu souhaites pouvoir essayer !

Mais si au contraire, tu aurais plutôt une certaine intuition comme quoi il se fait trop pressant et qu'il aura tendance à te laisser un certain malaise lors de vos discussions par rapport à toute cette histoire. Que tu ais l'impression qu'il te pousse vers un rôle d'esclave qui ne te convient pas, qu'il est trop axé sur l'humiliation et que tu crains que tout ceci aille trop vite. Dans ce cas, il serait peut être bon d'en parler directement avec lui, lui exprimer tes angoisses et tes craintes. À partir de là, s'il sait les entendre c'est une bonne chose, sinon c'est là une relation qu'il vaut peut être mieux freiner.
Dernière modification le 31/01/2025 01:52:02 par MariusFs.
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Onemoon
#8
Post très intéressant et éclairage de chacun tout autant. il est toujours difficile (inutile) de codifier des positons dans une relation SM par rapport une autre  je trouve : entre le déclaratif le performatif le déclare le fantasmé et puis finalement celui que l'on vit qui nous équilibre au quotidien, sans mettre en précarité une éventuelle vie vanille familiale professionnelle. L'interessant et le subtil sont la prégnance de la présence de l'autre, son contrôle, sans avoir à l'incanter ou l'invoquer. Lorsqu'une voix, une main qui serrent la gorge qui provoquent des contractions des écoulements alors même qu'on pensait son esprit sous contrôle, lorsqu'on les image sans les sentir et qu'elles provoquent le même emoi, dans leur absence, sans avoir à parler ou justifier de sentiments, qu'on se réserve pour lui dans sa vie vanille en espérant le subir au plus vite, alors là oui la nuance entre esclave et soumise est tenue,  n'a pour moi pas plus d'importance pour lui pour elle.
Cette addition animale qui brise les règles de la bienséance, qui contient sa violence , qui pour chaque humiliation obtient son abandon pudique. voala, surtout sans leçon c'est un ressenti 
Dernière modification le 31/01/2025 09:46:17 par Onemoon.
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VraiEsclavagiste
#9
@ Euphoria,

Post très intéressant qui a  certainement plus sa place sur le forum que sur le Murgé...
Il est regrettable cependant qu'il n'y ait  pas plus (ou encore de réactions) de la part d''esclave surtout de sexe féminin...
Cependant, quand bien même étant un homme, je vais tenter d'y apporter un autre point de vue qui va peut-être t'aider dans ta réflexion...

L'esclavage est souvent mal compris, y compris par beaucoup de pratiquants BDSM y voyant de l'extrême.
De même, et point important, il s'agit là d'un esclavage choisi et NON subit. Ceci est plus qu'important, essentiel même !
Alors... est-il inné? où le devient-on?
Les deux mon capitaine ! les deux !

Je m'explique:
L'esprit humain est plus que complexe.
Certaines ont ce fantasme ancré en elles depuis la découverte de leurs sexualités.
D'autres, découvrent qu'elles sont esclaves au fond d'elle tardivement et s'imaginaient loin de cela, surtout que notre société actuelle va à l'opposé de  cette vision, valorisant la femme libre, indépendante, voir parlant du patriarcat toxique ou de la destruction de la masculinité.
C'est avant tout à un homme qu'elle se donne comme esclave.
Bien sûr, il y a certaines qui n'ont aucune estime d'elle même, avec un fort masochisme prononcé et étant dans l'auto-destruction qui choisiront un sadique, pervers manipulateur, y compris au premier venu.
Mais, étant un esclavage volontaire, c'est à un homme avant tout qu'elles se donnent.
Une de mes amies esclave parle souvent de son câblage du cerveau différent des autres femmes. Elle a découvert sur le tard qu'elle était esclave et était loin de se douter qu'elle deviendrait esclave.
Mais il est certain qu'elle en avait des dispositions, sans même savoir y mettre des mots dessus.
Il faut un certain état d'esprit: aimer les choses carrés, claires, aimer obéir, prendre son plaisir psychologique dans celui de l'autre, y compris dans la douleur, l'humiliation.
Être esclave est loin de signifier devenir un paillasson, une ville serpillère sans caractère !
Je dirai même plus... il faut avoir du caractère pour accepter ce que certains qualifieraient d'inacceptable !
Mais elles ne sont l'esclave que d'un seul homme : leur propriétaire.
Elles l'ont choisi, et ce, d'où l'importance de la discussion en amont. De bien connaître l'état d'esprit de celui-ci. De connaître ce qu'il attend de son esclave, de sa vision de la dynamique de la relation...
Quant au propriétaire, et je ne le répéterai jamais assez, il prend avant tout des responsabilités! Il n'est pas exempt, loin s'en faut de devoirs et doit savoir tirer profit de son esclave, lui amener un équilibre, la découverte d'elle même et non pas lui couper les ailes, mais au contraire lui faire déployer ses ailes, et ce, ne serait-ce pour pouvoir tirer au mieux partie de son esclave, mais aussi sa loyauté...
L'esclavage est donc quelque chose d'inné, sans que l'on en est forcément conscience, mais, qui, avec la bonne personne peut se construire et dans laquelle l'esclave se découvre ce coté sans même l'avoir soupçonné...
Mon amie esclave, avant d'avoir son propriétaire actuel, en a eu un autre. Celui-ci n'a pas su respecter son rythme dans l'esclavage et à voulu lui imposer de dépasser ses limites trop tôt. Conclusion: fin du contrat.
Mais cela lui a permis de comprendre qu'elle était décidément faite pour l'esclavage. Et, elle ferait absolument tout pour son propriétaire actuel qui a su, au contraire, en tirer parti... y compris lui faire faire ce qui avait amené la rupture du contrat avec son premier...
Cependant, toutes celles qui sont devenues esclaves y trouvent leur bonheur, et, là où certains y voient une privation de liberté, elles y voient la liberté. La liberté d'être réellement ce qu'elles sont au fond d'elle même, mais aussi, de la même manière qu'après la virgule, il y a une infinité de chiffres entre 0 et 1 mm.
Et pour l'instant, je n'ai pas encore rencontré d'esclave, qui, une fois entré en esclavage, abandonne d'elle même cet état dans lequel elle se réalise...
Tout pied à sa chaussure, encore faut-il savoir trouver la bonne.... une femme dans un magasin de chaussure en sait quelque chose...

Quant à l'humiliation... qu'entends tu exactement par là. Il en existe de différentes sortes...
Et différente façon de la concevoir.
Tu ("tu" général et non particulier) peut détester cela mais l'accepter de ton propriétaire sachant que cela lui fait plaisir, mais aussi dans le fait de te dépasser et y trouver une certaine joie, ou encore, le prendre comme une leçon sur la vie: après les humiliations que ton propriétaire te fait subir, plus aucune humiliations de la vie quotidienne ne te toucheront autant, ayant vécu pire...
Quant au propriétaire, faire vivre à son esclave des humiliations sont un moyen de tester l'obéissance de son esclave, de la faire se dépasser et voir où elle en est de son esclavage....

Je m'arrête là, mais il est certain qu'il manque sur ce fil de discussions d'avis d'esclave, et plus particulièrement féminin...
Dernière modification le 31/01/2025 16:57:02 par VraiEsclavagiste.
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Louvia
#10
Bien le bonjour :)

J’ai personnellement longtemps voyagé entre le chemin de la soumission et celui de l’esclavage. Ma réponse sera donc peut-être à côté de la plaque… mais pas tant que ça. ^^ Ma première interrogation en lisant votre post est que vous ne clarifiez pas votre vision de ce qu’est une esclave, ce qui me semble problématique. Puisque ce n’est qu’un mot, chacun peut y mettre sa propre définition. Au fil de mon parcours dans le BDSM, j’ai rencontré des personnes se revendiquant esclaves qui, selon moi, n’en étaient pas, et des soumises qui en avaient finalement bien plus la posture. Difficile donc de donner un avis éclairé…

->Si vous n’avez pas de limites sexuelles, sur le papier, rien ne vous empêcherait d’être une esclave... sexuelle par exemple :)

Quant à l’esclave qui abandonne sa vie entière aux décisions du Maître, je pense que « Vrai Esclavagiste » a tout à fait raison de dire que c’est autant inné qu’une forme de progression dans la relation. Certaines (et certains) ont une prédisposition naturelle à la servitude, au don, à l’abnégation. Il y a une forme d’évidence dans le fait de s’offrir à un Élu, à lui vouer sa vie.

Mais ce n’est pas qu’une question d’inné. Il y a aussi un travail à faire, des aptitudes à développer, avoir une certaine force de caractère, et notamment la capacité à renoncer, à abandonner ses limites. Et puisque, par définition, l’esclave n’a pas de limites (ou du moins adopte celles de son Maître), je pense que cela n’est pas toujours réalisable... En tout cas, pas avec n’importe qui.
J’ai une amie esclave qui, face à mes incertitudes et mes incapacités à dépasser certaines limites, avait tranché la question très simplement : "Si tu partages les limites de ton Maître, alors rien ne t’empêche d’être esclave." (J’entends par limites : les tabous.) et je crois qu'elle a tout à fait raison.

Nous ne sommes pas tous en capacité d’offrir Tout. Et dans ce « Tout », il y a la vie professionnelle, la vie privée, la santé, l’aspect financier, les loisirs, le quotidien... tout, en fait. Et dans ce tout, tout ce que le Maître souhaite contrôler. Car il y a aussi un axe très intéressant qui mérite d’être mis en lumière : se soumettre et tout donner ne veut pas forcément dire que le Maître a envie de tout contrôler.

Je me suis personnellement longtemps interrogée, regrettant ces limites qui m’empêchaient d’accéder à ce statut. Je voyais l’esclavage comme une sorte de Graal, l’aboutissement, la consécration d’une vie dédiée à l’Autre. Mais aujourd’hui, ma vision a évolué. Ce qui importe avant tout, bien plus qu’un statut, c’est l’envie de satisfaire l’Autre. Ma quête est tournée vers le Maître. Dépasser mes limites pour moi-même ne me stimule absolument pas. Je n’en tire aucune fierté, je crois que je n'ai rien à me prouver...
Mais le faire pour lui, pour le rendre fier et surtout libre… c’est une toute autre histoire. ^^   En réponse plus directe à vos questions : Devenir esclave et s’épanouir dans cet état, ça se construit ! Comme pour la soumise, renoncer à certaines libertés, accepter de nouvelles contraintes demande du temps. C’est un peu comme si, petit à petit, on s’approprie une nouvelle vie, façonnée par un Autre. Ça demande forcément du temps et une forme de progression. C’est un apprentissage qui, selon moi, doit être progressif. Sinon, on fonce droit vers le clash et la rupture.

Renoncer n'est pas toujours évident. Accepter non plus. Il faut aussi ( et surtout) un bon Maître, vigilant et bienveillant, qui sache nous motiver,et qui petit à petit, dessine et balise le chemin de cette nouvelle vie. ;)

Quant à l’humiliation… encore une fois, c’est un sujet trop vague. Ce qui est humiliant pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. Et tout dépend de la forme d'humiliation. C’est un sujet épineux, et je ne vais pas m’étaler dessus à l’aveugle... Mais si l’on considère que l’humiliation c'est ce qui vient toucher l’ego et recentre l’esclave/soumise sur le Maître, alors parfois ça peut avoir du bon, et ça peut même aider à progresser. Mais je ne pense pas que ce soit obligatoire. Et selon comment elle est administrée, l’humiliation peut être aussi salvatrice que destructrice. Là, on est vraiment sur du cas par cas!

Avoir en horreur l'humiliation est une chose... être prète à l'accepter en est une autre. la réponse, se trouve à mon avis plus dans le choix du Maître. Mais selon moi, ce n'est pas forcément en contradiction. Encore une fois, si vous trouvez un Dom qui n'aime pas ça... ce n'est plus un "problème". 

je suis désolée de m'être éparpillée en tout sens, comme à mon habitude.. En souhaitant tout de même que cette contribution pourra vous apporter quelques éléments de réponses, ou d'autres questions ;) 
Dernière modification le 31/01/2025 15:41:01 par Louvia.
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Silla
#11
Voilà un sujet très intéressant, vaste et subjectif sur lequel je ne saurais faire de généralités donc vais partager ma propre expérience.
Mon maître a commencé à évoquer une évolution de mon statut vers celui d'esclave il y a deux ans. Cela m'a tout d'abord complètement bloquée, ayant la vision de l'esclave bdsm qui n'a aucune autonomie, pas de travail, pas de vie hors son maître, ne fait que subir sans aucune prise de décision etc etc. Loin de moi cette idée, nous ne vivons pas ensemble, élevons chacun nos enfants séparément... absolument pas compatible avec le rôle d'esclave.
Mais il insistait le bougre, m'expliquant petit à petit SA vision de qui je serais MOI en tant que SON esclave. Mon évolution, pas une généralité, correspondant à ses envies et besoins à lui. Car il ne veut pas une carpette. Au contraire, une esclave proactive (ce qui me challenge énormément, bloquée par mes limites psychologiques). Et comme il n'aime que peu l'humiliation, donc je ne la subis que rarement et de manière plutôt soft.
Alors je suis toujours mal à l'aise quand il m'appelle sa petite esclave en devenir, mais j'ai aussi rejeté le mot soumise pour me définir.
Alors ma conclusion rejoins certains propos ci-dessus : au final ce qui compte c'est ce que les 2 protagonistes mettent derrière le mot esclave qui compte et la complicité, l'harmonie. Je ne saurais apprendre à devenir l'esclave d'un autre, ne serai jamais UNE esclave mais fais en sorte d'apprendre ce qu'il m'enseigne pour devenir SON esclave pour le servir lui uniquement.
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Boldly
#12
La construction de l'abnégation de soi jusqu’à devenir esclave de l’autre, résulte d'une interaction complexe entre des prédispositions innées et une construction de soi. S’abandonner à quelqu’un d’autre peux, effectivement, être libérateur et source de plaisir. Le BDSM à cela de puissant en questionnant nos limites et la satisfaction de soi. C’est ainsi qu’il est multiple et choc les normes établies. Par la diversité, il n’existe pas vraiment un type de relation universel. De plus, rien n’est figé et toute personne ou relations tend à évoluer. Pour certaines personnes, il y a sans doute une part de prédisposition à la soumission, ou un trait de caractère ressentit plus ou moins tôt dans la vie. Cependant, pour moi, il doit y avoir une construction progressive à travers les relations que l’on entretien avec son/sa partenaire.
Je note plusieurs mécanisme à la soumission.
    • L’accompagnement et le renforcement : Un dominant guide et structure l’expérience du soumis, ce qui renforce son abandon.
    • Le cadre relationnel et la communication : Les discussions et « négociations » permettent au soumis de se sentir en sécurité dans sa posture et d’explorer ses désirs de manière encadrée. Cela rejoint les théories de l’apprentissage conditionné (Pavlov, Skinner), où des renforcements progressifs (positifs ou négatifs) qui solidifient un comportement ou une attitude. Dans le BDSM, le renforcement peut venir d’un regard, d’un mot, d’une punition ou d’une récompense, ce qui alimente la relation de soumission et d’abandon. Concernant l’esclavagisme a proprement parlé dans les relations BDSM ; il s’agit plutôt d’une réappropriation du terme. En effet, il faux souligné la différence entre l’esclavage aux sens juridique et ce qui est nommé « esclavagisme » dans le BDSM :
    • L’esclavage réel est une privation de droits et une exploitation non consentie de tout ou partie d’un individu. C’est un crime et « il représente l’une des atteintes les plus graves à la dignité et à l’égalité humaine ».
    • L’esclavage dans le BDSM est un choix, un contrat moral ou formel entre adultes consentants. Il est davantage à relié à l’idée d’abandon de soi, par une forme de servitude, envers un Maître. Il y a dans l'esclavage la servitude mais comme dans le BDSM il y aussi, parfois, la pose d'un collier ou encore le marquage au fer rouge. C’est alors, que les désirs doivent être fort et approuvé ! Et cela ne passe pas sans connaissance de l’autre ni consentement ! Pour ma part, le BDSM peut être vue comme une sublimation des relations humaines. Une comparaison intéressante peux être effectué entre les relations dites « vanilles » et les relations BDSM :
    • Amour vs. Adoration : Là où certains expriment leur amour de façon « classique », d’autres le traduisent par une forme d’adoration envers le partenaire dominant.
    • Petites attentions vs. Soumission : Ce qui pourrait être un simple geste affectueux (ex. servir un café à son partenaire) devient, dans une relation BDSM, un acte structuré par un état de servitude consentie et ritualisée. Cela rejoint la notion d’amour sacrificiel et de don de soi, qui existe aussi dans certaines relations non BDSM mais qui, dans ce cadre, est « exacerbée » voir ritualisée. Cependant, ce sacrifice n’est pas sans échange ni écoute. Ainsi, si tu ne veux pas être humilier, ton maître doit respecter ce choix. Reste à savoir ce que l’on entend pas humiliation ? Sachant que toute relation est singulière et sachant aussi que chacun divergent, plus ou moins, par ses préférences individuelles et expériences, il en viens à vous, Euphoria, d’explorer et de confronter vos envies à la réalité ou à l’exercice de vos pensées. Bon continuation à tous.  
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Bonjour
L'essentiel est d'être au clair avec vos envies mais surtout avec votre "Moi", vous seule avez la réponse et surtout votre libre-arbitre, expérimentez, revenez en arrière, vous avez le droit de vous tromper.
Bon dimanche
 
Soyez la première personne à aimer.
Euphoria
#14
Tout d’abord, je tiens à remercier chacun d’entre vous pour vos avis. Cela m’a éclairé. Vous avez su également m’apporter une certaine réassurance et m’amener à une réflexion plus profonde. Donc merci …
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Euphoria
#15
@ Monsieur Hephaistos,
Propre à chacun, je pense que c’est ce que je retiens de votre partage. Il n’y a pas de règle universelle et le poids des mots ont la signification qu’on leur apporte.
Bien que cela paraisse évident, j’avais besoin de le lire et le lire de plusieurs dominants/Maîtres et soumises/esclaves je pense donc je vous en remercie…
Certes rien n’est figé, mais pour autant à mes yeux il y’a certains traits de caractères qu’on peut retrouver chez une soumise/esclave qui était en elle avec une expression différente au fil de l’eau, sans forcément qu’elle n’en est elle même conscience.
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Euphoria
#16
@ Monsieur MariusFs,
En effet, c’est l’image qui me vient à l’esprit de prime abord quand j’imagine une esclave. Une chose sans volonté, fragile, à la merci de son Maître abusif…Rien de bien séduisant. Cela me faisait donc naitre un sentiment d’anomalie à l’idée que je puisse malgré tout y avoir un attrait. Mais je comprends à présent qu’il n’y a pas de norme absolue. Qu’il me convient de rectifier mon image. Je peux et ai le droit de lui donner la forme et les couleurs qui me correspondent.
« Des munchs où la volonté fait défaut » …Si tel est le cas, ça peut devenir destructeur et illégal. D’où l’importance je pense de clarifier le consent non consent mais cela me semble être sur le fil du rasoir. Mais j’imagine qu’avec la confiance, le temps tout se construit et se réinvente.
J’apprécie l’attention que vous avez eu à répondre à chacune de mes interrogations et vos conseils. Je tâcherai de faire preuve de communication, de prudence mais surtout de revoir en profondeur mes aspirations et désirs.
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Euphoria
#17
@ Monsieur Onemoon,
Je vous rejoins sur la pertinence des posts de chacun. Chaque relation est unique et subtile. J’ai tendance à vouloir (beaucoup) rationaliser mais je comprends qu’il faut aussi laisser place à l’instinct de s’exprimer et s’autoriser à ressentir.
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Euphoria
#18
@ Monsieur VraiEsclavagiste,
N’est-ce pas posté sur le forum et non le mur général ? Je dois dire que c’est la première fois que j’ose m’aventurer là de cette manière.
Les avis féminins ont suivi le vôtre… J’avoue que j’étais très curieuse de connaitre le ressenti de soumises sensibles à cela.
Il est vrai que j’y vois davantage de l’extrême dans le fait d’être esclave que soumise. Un lâcher prise plus intense, plus incisif … à revoir mais peut être est-ce aussi mon désir ? Milles questions. Tant que cela est non subit et progressif. Deux points que vous avez soulignés et qui sont plus que véridiques et à ne pas perdre en tête.
Un troisième également tout aussi important : le choix de son propriétaire.
Etre esclave à son Maître ne signifie pas l’être à tous. J’avais besoin de ce rappel car autre que l’humiliation, j’ai en horreur le sentiment de faiblesse. Mais choisir Celui à qui l’on offre cela peut avoir une saveur différente.
L’état d’esprit que vous avez décrit sur les dispositions d’une esclave donne des clés et réassure.
Merci pour celle ci : « il faut avoir du caractère pour accepter ce que certains qualifieraient d'inacceptable ! »
Je dois commencer à apprendre à taire mes craintes vis à vis d’un esclavagisme imposé, noir, qui tire vers le bas et nourrir une image plus libératrice aux pieds de Celui qui s’en montrera digne.
Lire vos partages de vécues d’esclaves donne un nouveau souffle et ne rend plus ce chemin si inaccessible, froid et néfaste.
Quant à l’humiliation, hum c’est assez intime pour m’épancher là dessus…Mais je comprends à présent ce que cela pourrait apporter au Maître de faire vivre cela à son esclave. Un preuve d’obéissance, d’abandon, d’adoration …
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Euphoria
#19
Louvia et Silla,
Merci merci !! Je suis heureuse de vous avoir lu !! Vos contributions me font un grand bien !
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Euphoria
#20
@Louvia,
Vous avez raison, en effet je n’ai pas partagé ma vision sur mon post. Mais une chose est certaine à présent: je peux la définir à ma convenance même en tant que « soumise ou esclave » et trouver Celui à qui cela fera écho. Celui qui accepterait ses responsabilités et se montrera suffisamment patient pour construire la relation car en soit le Tout requière des efforts constants.
Beaucoup de sagesse transparait dans vos mots avec une adoration certaine pour votre Maitre ce qui est beau à lire.
Je vous rejoins sur le sentiment de Graal, de dévotion, de don de soi pour l’Autre auquel on a envie de tendre… Je ne suis donc pas l’erreur de penser à ces deux aspects : l’inné et le constructif. Cela commence à s’ancrer enfin dans mon esprit sans que ma lutte interne ne les dissocie. « Renoncer n'est pas toujours évident. Accepter non plus. » Clairement …Mais si le chemin est éclairé par un bon guide, l’impossible peut peut-être alors devenir possible.
L’exemple que vous donnez quant à l’humiliation serait dans ce sens positif et je n’y serais pas réticente.
Du tout, sourire c’était parfaitement clair et on ne peut plus juste ! Merci
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Euphoria
#21
@ Silla,
Je vous remercie pour votre partage d’expérience. Beaucoup de chaleur, de respect et un cheminement progressif s’en dévoile. J’ai trouvé cela adorable à lire et met l’accent sur être une esclave ou une esclave à un Etre unique.
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Euphoria
#22
@ Monsieur Boldly,
Les mécanismes à la soumission que vous détaillez soulignent d’autres points pertinents notamment un regard nouveau vers les deux derniers qui se prêtent à des analogies en effet similaires aux relations dites « vanilles » mais plus décuplés, ritualisés et sacralisés… Cela prend sens à mes yeux.
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Euphoria
#23
@ Monsieur DIRIGISTE75 Le droit à l’erreur, faire sa propre expérience…vous avez raison. Je vous souhaite un bon dimanche également. (Concernant les cordes, je pense qu’il est préférable de trouver la réponse auprès d’attacheurs expérimentés. Leur longueur varie j’imagine selon la corpulence de l’encordée, la figure désirée, position au sol ou suspension etc …. Monsieur EricShore saura bien davantage vous éclairer et ce justement contrairement à moi)
Dernière modification le 02/02/2025 21:37:17 par Euphoria.
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@ Euphoria

Si si..le sujet à bien été posté sur le forum et non sur le MurGé.. d'où ma reflexion qu'il a plus sa place sur le forum que sur le MurGé en réponse à ta présentation quand tu as lancé le sujet :"Je ne sais si cet endroit est le lieu le plus adéquat à ma réflexion mais je me lance..."
Mais j'avoue que ma façon d'y avoir répondu pouvait porter à confusion...
 
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MENTAL
#25
Ce que la soumission féminine fait aux hommes
https://www.youtube.com/watch?v=eLMkkTUINP4&t=25s
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#26
Bonsoir Euphoria, bonsoir tout le monde !

a. Trouver la motivation de se motiver

Votre question m'en suggère une autre en retour : pourquoi désirerait-on devenir esclave si on ne le désire pas ? Autrement dit, pourquoi désirerait-ton désirer le devenir ? Si vous me suivez… Si on désire le devenir, c'est très bien ainsi. Et si on ne le désire pas, c'est très bien aussi. À quiconque ne vibre pas déjà à la perspective de l'esclavage j'aurais tendance à suggérer de ne pas se forcer.

b. Inné ou acquis ?

La part entre les deux est toujours complexe à définir.

Personnellement, mes désirs remontent à tout jeune. Aussi loi que je puisse m'en souvenir, mon attirance envers le sexe opposé est lié à une aspiration d'asservissement. Cela ne signifie caractérise pas pour autant le caractère inné de la tendance. À supposer qu'elle ait été formée, au moins pour certaines personnes, dès leur naissance et indépendamment des influences extérieures de leur vie, cela restera de toutes façons pour toujours indémontrable.

Que l'aspiration à la servitude soit d'origine innée ou acquise plus ou moins tôt dans la vie me semble secondaire. L'essentiel réside en la question : "nous fait-elle vibrer" ? Et si oui, dans quel contexte ? Et au fond, pourquoi ?

Car aspirer à la servitude, quelle que soit son intensité, ne signifie pas pour autant que tout le caractère s'articule autour d'une nature soumise. On peut être "soumis inné" dans la sphère intime et pas du tout dans la sphère sociale comme on peut être très soumis socialement mais pas du tout dans l'alcôve.

Notre nature entre en résonance avec nos pratiques BDSM qui ciblent des points très sensibles de nos personnalités. Mais les vibrations provoquées sont attachées au contexte de la relation affective. Une même stimulation ressentie très jouissivement dans une relation BDSM peut rester neutre ou au contraire provoquer une vibration complètement opposée et très désagréable dans la vie courante.

L'aspiration à l'esclavage dans le BDSM reste contextuelle et le cadre reste souverainement défini par l'assentiment de tous les partenaires, dominants et esclaves parfaitement égaux.

Quant à la raison, elle est universelle pour le maître comme pour l'esclave : trouver son plaisir en donnant du plaisir à son partenaire au moyen de rôles qui émoustillent les appétits de chacun. Entre les deux, seul le déguisement varie. Sous l'apparence, la recherche est la même.

c. Esclavage et humiliation

Il y a les goûts et les couleurs, naturellement, et les mots n'évoquent pas à tout le monde les mêmes images ni des saveurs mentales identiques. J'aime beaucoup le terme d'esclave qui stimule immédiatement mon mental… et par mon mental, mon désir. Et la puissance de cette stimulation m'apparaît au moins partiellement liée à la sémantique très particulière de ce mot qui m'évoque à la fois une extrême subordination et une profonde humiliation. Y a-t-il rang plus humble que celui d'esclave ? On attend de lui qu'il anticipe et comprenne comme un humain, mais sans aucun droit. Il n'a pas l'excuse de l'animal pour couvrir sa désobéissance. Et on peut disposer de lui comme un objet ou un jouet mais eux ne souffrent si ne ressentent de désir ou d'envie à assouvir.

(rires) Terrible, n'est-ce pas ? Et pourtant tellement attirant… Pour moi, le terme évoque naturellement l'humiliation. Peut-être ne l'évoque-t-il pas pour vous et cela sera sans doute très bien ainsi si vous aspirez habiter ce rôle. Mais s'il vous évoque aussi l'humiliation et que l'humiliation ne fait pas partie de votre recherche, c'est sans doute que le terme d'esclave ne vous convient pas. J'aurais tendance à vous conseiller de ne pas vous forcer. N'oublions pas que l'objectif est avant tout de se sentir bien dans les pratiques, les images, les symboles du BDSM dont la finalité reste de flatter nos sens et notre mental.

d. Des mots

Quoi qu'il en soit, soumis ou esclave restent des mots pour désigner un rôle valide dans un contexte donné. Ce contexte, il vous appartiendra toujours, soumise ou esclave, de le co-définir de manière raisonnable et co-responsable avec vos partenaires. Esclave, vous resterez maîtresse de vos limites et votre dom ne pourra que s'y soumettre. Cela fait partie des délicieux paradoxes en miroirs du BDSM.

Bonne soirée.    
Dernière modification le 03/02/2025 20:48:20 par Menu.
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@ Monsieur Hephaistos, Propre à chacun, je pense que c’est ce que je retiens de votre partage. Il n’y a pas de règle universelle et le poids des mots ont la signification qu’on leur apporte. Bien que cela paraisse évident, j’avais besoin de le lire et le lire de plusieurs dominants/Maîtres et soumises/esclaves je pense donc je vous en remercie… Certes rien n’est figé, mais pour autant à mes yeux il y’a certains traits de caractères qu’on peut retrouver chez une soumise/esclave qui était en elle avec une expression différente au fil de l’eau, sans forcément qu’elle n’en est elle même conscience.


A l'évidence. C'est justement tout l'intérêt d'une relation que d'aider l'autre à trouver l'épanouissement qu'il recherche. Et c'est valable pour n'importe quelle relation humaine.
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Yelyms
#28
Monsieur Mental, par ces lignes je lis : kinder surprise ...

Je parlerais plutôt de roulette russe, pour ma part...
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MENTAL
#29
Manon Garcia : "On ne naît pas soumise, on le devient"
https://www.youtube.com/watch?v=HoUykaPB9Bo
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Eric
#30
Que de reponses...:) (interessantes je precise) Il est difficile de répondre à ce genre de questions, car il faut à tout prix éviter d’entrer dans les clichés, et de mettre les gens dans des cases… Ces émotions, bdsm, esclave, sont des émotions et des envies très particulières, propre à chacun, et qui plus est, changeant suivant la période de sa vie. Je pense que la soumise doit avoir une base de soumission au fond d’elle, mais cette envie de vivre cela va se manifester à un certain miment de sa vie, dans certaines conditions ; La notion d’esclave, aussi simple qu’elle puise paraitre est très complexe. On peut avoir envie d’être esclave sur certaines choses et pas d’autres. J’ai connu une soumise, qui au fil de notre relation, a pris conscience de son envie de vivre esclave. Alors oui bien sur on peut parler de l’aspect sexuel des choses, mais cela va au delà, c’est-à-dire qu’elle avait envie, et besoin, que je gère sa vie, ses décisions, car évidemment elle savait au fond d’elle que je cherchais le meilleur pour elle. Mais son envie d’être esclave, n’était pas visible lors de sa jeunesse, ni à nos débuts. C’est un mélange d’envie, de confiance qui a fait ressortir cela. Donc je dirai que l’on ne devient pas esclave, mais quelqu’un a un moment donné, vous offre la chance de vivre ce dont vous rêvez. Elle m’a dit un jour, je suis ton esclave, et je me sens lire et heureuse. Car oui on peut être esclave et se sentir libre, libre des contraintes parfois pesantes de devoir gérer sa vie.
Dernière modification le 04/02/2025 15:24:16 par Eric.
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#31
J'étais un male, un vrai, viril, sportif... Jusqu'à ce qu'une femme me "drague" sans qu'il n'y ait rien de BDSM dans la démarche. Nous avons vécu ensemble jusqu'à ce qu'elle se montre de plus en plus dominante et autoritaire. Je suis lentement devenu son esclave et elle m'a dit qu'elle avait toujours su depuis le début de notre relation que je finirais par lui appartenir et c'est ce qu'il s'est passé... Elle est malheureusement décédée en 2017 et depuis, je me rends compte que je ne sais plus vivre libre et seul...
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@Mental : Manon Garcia est une essayiste militante : sa lecture de ce qui se joue est totalement biaisée par son idéologie qui fait bien plus de mal que de bien au féminisme. Elle considère la soumission uniquement sous l’angle d’une contrainte, d’un conditionnement subi par le "vilain patriarcat", niant ainsi la possibilité d’un choix libre et assumé qui puisse être épanouissant. Pire : elle s'applique à culpabiliser les femmes soumises qui seraient en fait des "traitresses à la solde du patriarcat".

Contrairement à ce que postule cette femme dont la connaissance du monde se résume à l'université occidentale et aux CSP+, qui voit dans toute forme de soumission féminine l’empreinte d’un conditionnement patriarcal, l’épanouissement d'un individu, homme ou femme, passe par des chemins variés. Certaines femmes trouvent dans la soumission une manière d’exprimer leur féminité, leur nature, leur besoin de structure, leur philosophie personnelle. L'aveuglement idéologique de Garcia, qui n'a probablement jamais pris la peine de chercher à discuter avec des soumises, lui fait ignorer que la soumission est le résultat d’une introspection profonde. Bien loin de subir passivement une domination imposée, les soumises revendiquent un lâcher-prise libérateur, sans pour autant perdre leur dignité ni leur autonomie intellectuelle. Ce lâcher-prise est source de sérénité, de recentrage et d’intensité émotionnelle. Et cette soumission volontaire une réponse épanouissante à un besoin profond, sans qu’il soit nécessaire d’y voir une forme d’aliénation ou d’asservissement.

Garcia réduit la liberté à la seule capacité d’aller à l’encontre des normes imposées par la société : ce propos est d'une désespérante banalité. Car la véritable liberté est de pouvoir choisir ce qui nous convient, même si cela ne correspond pas aux standards progressistes ou prétendument émancipateurs que s'efforce d'imposer une bien pensance à la mode, mais totalement éloignée des merveilleuses réalités que nombre d'entre nous vivent ici.
Dernière modification le 04/02/2025 16:55:39 par Subtil-IT.
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MENTAL
#33
Subtil-IT
J
e suis  d'accord  sur  la  phrase  :  " la véritable liberté est de pouvoir choisir ce qui nous convient, même si cela ne correspond pas aux standards progressistes ou prétendument émancipateurs que s'efforce d'imposer une bien pensance à la mode, "

Par contre  "ces merveilleuses réalités que nombre d'entre nous vivent ici." sont  loin  d'être  une  généralité.
Les nombbreux témoignages  de  personnes soumises victimes de personnes abusives et  manipulatrices  nous instruisent  fréquemment  sur  le  côté  obscur  du BDSM.

Le  nombre de  personnes se  revendiquant soumises  par choix est quand  même  limité  par  rapport  à celles qui  le  sont  par contrainte. Le  monde de fonctionnement  n'est  vraiment pas comparable 

Concernant  le militantisme féministe versus  le " vilain patriarcat ", je citerai par exemple l'égalité salariale  homme/femme, à temps de travail et poste comparables, qui  reste encore  un  bastion  à conquérir par les femmes.
Dernière modification le 04/02/2025 21:12:25 par MENTAL.
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Louvia
#34
Mental,
J’ai une petite question pour vous: quel est le rapport entre ce post et ces édifiants podcasts ?
J’ai pris la peine de les écouter, et, malgré tous mes efforts, je ne vois toujours pas le lien.

D’un côté, une femme libre, qui revendique sa soumission par choix et s’interroge sur son potentiel d’esclave.
De l’autre, un podcast qui critique et culpabilise la Femme sur sa prétendue posture soumise. Avec une forme de manipulation qui me semble assez évidente.

Où est la cohérence ?
Dernière modification le 04/02/2025 19:31:38 par Louvia.
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MENTAL
#35
Louvia
La  cohérence est  juste celle d'une  mise en  garde, pour  une soumission librement choisie et un consentement éclairé.
De plus  il est  ici question de devenir  esclave, ce qui conduit à  une désocialisation certaine sur du  long  terme.
Donc  le  gentil esclavagiste  va  t il  gérer la sécurité sociale et  les trimestres  pour la retraite de sa  bienheureuse esclave ?
Dernière modification le 04/02/2025 20:33:29 par MENTAL.
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Louvia
#36
Ravie d'apprendre que les esclaves sont désociabilisées! 
Je dois avoir des amies qui n'en sont pas vraiment du coup . 

Vous avez une bien piêtre opinion de ce statut, je suppose par méconnaissance. Vous feriez bien de vous renseigner, auprès d'esclaves bien sur. ;)
 
Dernière modification le 04/02/2025 21:32:32 par Louvia.
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MENTAL
#37
Louvia

merci  pour vos encouragements.
Merci de  m'accueillir  dans  votre  monde d'esclaves sociabilisées.😃
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@ Mental : vous procédez de la même façon que Manon Garcia, à savoir :

- le postulat : "Le  nombre de  personnes se  revendiquant soumises  par choix est quand  même  limité  par  rapport  à celles qui  le  sont  par contrainte". Rien ne vient étayer ce propos, et sur ce forum - je parlais de ce qui se vit "ici" - je doute que vous ayez raison.

- la fake news : L'idée à la vie dure, mais l'écart des rémunérations entre hommes et femmes "à temps de travail et profession comparable" n'est plus un "bastion à prendre". Certains féministes entretiennent habillement une confusion : statistiquement, le salaire moyen des femmes est 24% inférieur à celui des hommes... car les femmes sont davantage en temps partiel ou avec des interruptions. Pour le dire autrement, on ne compare pas ce qui est comparable.

Mais à poste comparable et temps de travail comparable, il n'est plus que de 4%. C'est encore trop, il y a des disparités selon les secteurs économiques. Mais la progression est significative : dans les années 80, à poste et temps de travail comparable, l'écart était de 30%.

Vous avez les données consolidées ici : https://fr.statista.com/statistiques/982007/inegalites-salaires-opinion-france/
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MENTAL
#39
Subtil-IT Employer des  mots  et leur attribuer un autre  sens est  un problème.
Pour  ce qui est  de  l'écart de salaire,  les sources  que  vous  citez  sont celles de l'INSEE et  datent  de 2022,  bravo !😃  
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Vous avez raison : depuis 2 ans, la situation s'est encore améliorée ; )
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slvsoumi
#41
moi je suis persuadé que l'on né esclave , depuis mon enfance cela a toujours été en moi ce qui a facilité la prise en main par les dominants 
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Petite Souris
#42
Né soumis oui... Pour ma part. 
Esclave, non. Devenu ? Oui...
Étrange quand j'ai rencontré ma dominae, je n'avais aucun désir de faire les tâches ménagères. Elle s'y est essayé et a vu que ça m'ennuyais. Donc... Ça a été mis au rebus. Sauf que trois ans plus tard, et comme je suis un peu plus maniaque qu'elle, j'avais besoin de netoyer la barraque qu'on avait un peu négligé en week end en amoureux a profité (a notre façon) l'un de l'autre, elle m'a demandé (hors jeu, mais ça a fini en jeu) de m'habiller en soubrette pour ranger et nettoyer. Ça l'a bien excitée et ça a fini en sodomie contre le canapé. 
Finalement esclave oui, je le suis devenu. Parce que :
1) ça l'aide même hors jeu, donc la rend plus disponible pour pratiquer 
2) ça l'excite et forcément j'ai une stimulation a le faire.
3) après 3 ans c'est venu un peu aussi satisfaire mon besoin de lui faire plaisir.
Bilan, même quand on a les enfants, j'ai quelques tâches a faire obligatoirement sinon : punition (elle note et on en "reparle" au soir) (par exemple, je suis parti en déplacement ce week end, j'ai lancé une lessive mais pas eu le temps de la mettre a sécher. Je risque de prendre la fessée a mon retour)
Il y a eu d'autres kink aussi qui sont arrivés depuis... Aucune attirance pour les pieds. Mais avec elle, c'est léchage a fond de balles et je kiff. En revanche, être l'esclave d'un(e) autre ou lui lécher les pieds : non merci. Il n'y a que la dom qui a ce privilège.
Je crois que ça dépend surtout du feeling. 
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Neilerio
#43
Vu qu'il est marqué esclave on est dans le contexte culturel BDSM c'est acquis.
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Neilerio
#44
moi je suis persuadé que l'on né esclave , depuis mon enfance cela a toujours été en moi ce qui a facilité la prise en main par les dominants 
Comment tu différencies esclave de soumis ?
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