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Théory
#17
"On façonne le vase que l’on souhaite dans l’argile humide. Il ne s’agit absolument pas d’une allégorie sexuelle."

Donc nous avons couché le premier soir.
Mon premier rapport vanille depuis longtemps. (les aventures précédentes sont disponibles dans toutes les bonnes crèmeries et sur le forum. Qui n’est pas une crèmerie. A moins que tout le monde se mette à écrire en gras, ce qui n’est pas très bon pour la santé mais bon, qu’est-ce qui l’est de nos jours #c’étaitmieuxavant,maisavantquoi?)

Ce fut assez compliqué pour deux raisons.
La première, une peur irraisonnée de ne pas être capable d’assurer. Est-ce que cela m’exciterait encore, sans ce manque d’intensité. C’est con à dire mais j’en étais arrivé à classer le sexe bdsm au-dessus du sexe vanille dans un élan d’élitisme malvenu.
La deuxième, où mettre le curseur ? Je commençais à avoir mes habitudes en tant que vieux briscard de la D (je m’auto-suce ou m’auto-vanne, la décision au lecteur), comment ne pas aller trop loin et la faire fuir dès la première nuit. La pauvre, en PLS dans sa voiture, bravant l’interdit social d’être dehors pour rentrer chez elle suite à la découverte horrifiante de mes goûts anormaux (tous ensemble, BOUUUUUUUH).  

Il s’avéra cependant que comme le vélo, le sexe ne s’oublie pas. Puis pour de vrai, la majorité de mes incartades sexuelles ont été vanille. Et de loin !  

Après cette nuit mémorable (ou pas), nous commençâmes à nous fréquenter (les nuits de sexe ont cette tendance je crois).

Je ne sais pas comment s’est passée votre période COVID mais de mon côté ce fut plutôt agréable.
Je vivais dans un petit village, un compte en banque bien rempli et une relative insouciance voir défiance envers tout ce qu’on préconisait contre le vilain virus.
Je partais en forêt escalader en falaise seul, la nuit j’allais me faire un basket seul, et en journée je jouais à la console ou allais voir ma mère à la campagne.
Nous avons donc commencé notre relation comme cela.
Elle me rejoignait chez moi pour le week-end, et nous passions notre temps à manger et à baiser.  

J’ai toujours aimé manipuler. Pas méchament bien sûr. C’est pour ça que je suis bon dans mon métier. Mais je reste du bon côté de la force. Dans mon métier, je dois accompagner des gens qui n’y connaissent rien mais qui sont persuadés du contraire dans un processus transactionnel.
Une longue phrase pour dire que je vends des maisons.
Le français moyen fait 3 transactions dans sa vie. Moi, j’en fais 3 par mois. Forcément, j’acquiers des connaissances et des compétences qu’il n’aura jamais.
Mais quand ce français moyen te prend de haut, sait tout mieux que toi et t’impose sa façon de faire et que cela va le mener droit au mur. Parce que ce n’est ni la première, ni la dernière fois que tu vois ça.
Et bien tu as deux choix, soit tu t’assoies et tu sors les pop-corn (j’ai d’ailleurs appris à faire mon propre caramel au beurre salé pour aller avec. Très bon.), soit tu le manipules juste ce qu’il faut pour courber sa trajectoire et pour arriver au but voulu malgrès lui.
Et ce processus, qui reste de la manipulation, est tellement plus jouissif que les 20 ou 30k de com' que l’on sortira de la vente.
C’est addictif, ça devient un jeu. Décrypter la personne, placer des mots, des attitudes, feindre…

Dans ma vie personnelle, par contre, je ne le fais jamais. Je n’ai pas de but précis dans la vie donc pourquoi influer sur les autres si je ne recherche rien de particulier.
Voilà pourquoi, comme je le disais plus haut, je n’aime pas draguer.  

Mais… (bein oui, faut pas déconner non plus) avec elle, j’avais envie de tester quelque chose. Je ne voulais pas tirer un trait sur le BDSM. Elle avait de l’expérience dans le sexe et les idées larges. Elle était art-thérapeute et avait vu tellement de choses que rien ne l’étonnait trop.
Je lui ai donc parlé ouvertement de mes expériences passées, de ce qui m’avait amené là-dedans (je résume pas, hein, vous irez lire).

Parce que oui, des fois, la plus grande des manipulations c’est juste de dire la vérité.  
Maintenant qu’elle était au courant et qu’elle n’était pas partie en courant en hurlant à la perversion, je me permis quelques tests.

Ce qui revient toujours chez moi, après avoir essayer moult choses, mes fondamentaux dirais-je, c’est, l’étranglement, la morsure et les fessées. Je pense être assez basique comme gars. Je suis un fils de paysans, je viens de la campagne et j’ai été influencé par la philosophie chinoise. J’aime donc les choses simples de la vie. Si je peux te couper le souffle (ou sens littéral) jusqu’à voir tes yeux s’écarquiller et tes mains venir chercher la mienne par réflexe, si je peux voir la trace des mes dents sur ta peau plusieurs jours après, si je peux sentir le feu sous ta peau après une séance de claques, je suis le plus heureux des hommes.  

Bien sûr, entre la satisfaction totale et l’expérimentation il y a un gouffre, un cheminement tout aussi appréciable.
Dernière modification le 30/01/2025 17:38:28 par Théory.
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