"De ton corps, jamais aucun accès tu ne me refuseras. " et autres formulations similaires de ce principe que l'on retrouve régulièrement sur les forums et blogs et tchats, mentionnant les "12 règles de la soumise" ou les "contrats de soumission" : cela constitue sans doute l'un des "fondements" inaltérables des relations D/S chez beaucoup de pratiquants !
Et pourtant...
Un jugement de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l'Homme) vient de condamner la France dans une affaire récente, en rappelant que « tout acte sexuel non consenti est constitutif d’une forme de violence sexuelle ».
Dans cette affaire, un mari avait obtenu le divorce aux torts exclusifs de sa femme âgée de 69 ans (sic !) devant la cour d'appel de Versailles au motif qu'elle lui refusait des relations sexuelles depuis plusieurs années.
La CEDH a invalidé ce jugement en expliquant que « tout acte sexuel non consenti est constitutif d’une forme de violence sexuelle ». « La Cour ne saurait admettre, comme le suggère le gouvernement français, que le consentement au mariage emporte un consentement aux relations sexuelles futures. Une telle justification serait de nature à ôter au viol conjugal son caractère répréhensible »
Bref, faut-il encore rappeler en l'an 2025 que le "devoir conjugal" est un relent du droit patriarcal ancien aujourd'hui aboli, et que le BDSM est un "jeu" (je sais, ce terme va encore faire hurler les puristes dogmatiques ! ah ha ha... disons, sinon, une pratique) basé sur le consentement mutuel, que ce consentement peut être révoqué à tout moment (même nue et ligotée !), et que même avec un contrat de soumission signé en bonne et dûe forme, "non" signifie "non" !