ZarathoustraDom
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"De ton corps, jamais aucun accès tu ne me refuseras. " et autres formulations similaires de ce principe que l'on retrouve régulièrement sur les forums et blogs et tchats, mentionnant les "12 règles de la soumise" ou les "contrats de soumission" : cela constitue sans doute l'un des "fondements" inaltérables des relations D/S chez beaucoup de pratiquants !

Et pourtant...

Un jugement de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l'Homme) vient de condamner la France dans une affaire récente, en rappelant que « tout acte sexuel non consenti est constitutif d’une forme de violence sexuelle ».

Dans cette affaire, un mari avait obtenu le divorce aux torts exclusifs de sa femme âgée de 69 ans (sic !) devant la cour d'appel de Versailles au motif qu'elle lui refusait des relations sexuelles depuis plusieurs années.

La CEDH a invalidé ce jugement en expliquant que « tout acte sexuel non consenti est constitutif d’une forme de violence sexuelle ». « La Cour ne saurait admettre, comme le suggère le gouvernement français, que le consentement au mariage emporte un consentement aux relations sexuelles futures. Une telle justification serait de nature à ôter au viol conjugal son caractère répréhensible »

Bref, faut-il encore rappeler en l'an 2025 que le "devoir conjugal" est un relent du droit patriarcal ancien aujourd'hui aboli, et que le BDSM est un "jeu" (je sais, ce terme va encore faire hurler les puristes dogmatiques ! ah ha ha... disons, sinon, une pratique) basé sur le consentement mutuel, que ce consentement peut être révoqué à tout moment (même nue et ligotée !), et que même avec un contrat de soumission signé en bonne et dûe forme, "non" signifie "non" !

 

 

Dernière modification le 23/01/2025 15:59:45 par ZarathoustraDom.
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Oui. C'est évident. De fait, je ne comprends pas trop. Par ailleurs, le couple ici n'était pas lié dans un cadre BDSM, la défense aurait peut-être été différente.
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ZarathoustraDom
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@Intime Photographie En effet, il ne s'agissait pas d'une relation BDSM, mais d'un couple marié de façon classique. Mais je pense que s'il y avait eu un lien BDSM, même formalisé par écrit, cela n'aurait rien changé, car dans tous les cas le droit civil et le droit pénal restent supérieurs à tout contrat privé, dont les clauses seraient alors considérées comme abusives par rapport du droit. Ce qui est en question ici, c'est la violence conjugale, le consentement, et la conception patriarcale du "devoir conjugal" !  
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