lyssandre
#0

Hier,

Lors d'un munch, j'en suis arrivé à défendre le point de vue que j'ai, intuitivement qu'il existe une Domination masculine différente d'une Domination féminine.

Or n'ayant pas fait d'étude sociologique sur la question, j'en suis venu à abdiquer.

Néanmoins la question me taraude.

Selon mon intuition donc, en prenant pour postulat de départ qu'il existe une psychologie que l'on peut qualifier de féminine et une psychologie plus masculine, il ne serait pas déconnant de penser qu'il existe une Domination masculine ainsi qu'une Domination féminine différentes de nature...

Et Vous, vous en pensez quoi? 

Merci de m'aider à faire avancer cette question qui me turlupine... 

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Derek
#1
Il y a des différences. Les rapports hommes et femmes étant différents, il y a forcément de façon de faire, d'être, d'incarner qui sont différentes. Maintenant l'aspect stricte de la notion de domination, va être que tu soumets une personne, sensuellement, sexuellement ça c'est commun.
La variante est donc dans l'esthétique, les points de passage du désir. De même que les hommes ne se soumettent pas de la même manière que les femmes. Je le vois fréquemment sur ce forum, avec des soumis qui se livrent sans commune mesure. Tu ne vois jamais ça chez les femmes. Qui en général, se livre plus difficilement. On pourrait expliquer pourquoi, mais pas le temps.
Rien que le fait qu'une femme soit perçue comme plus passive en générale, fait d'elle plus facilement quelque chose à aller "gagner", son coeur, son corps. Cette dynamique a forcément une conséquence en domination. Et aussi la manière dont on inverse ce parti prix basique, d'ailleurs plutôt dans un deuxième temps de la relation. Dans un premier temps, je pense que le Dom doit faire ses preuves, inspirer confiance et démontrer des choses, même lui qui est sensé avoir le "contrôle".
Est-ce qu'uttérieurement ça se tasse ? Un peu, sans doute, mais il reste des différences à mon humble avis. Dans les pratiques, certains kinks, la façon d'approcher les choses, les types de personnalités rencontrées chez les dominantes et les dominant. Evidemment très dur de faire de la science la dessus, mais c'est ce qu'on voit un peu en discutant.
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Madame Athena
#2
https://youtu.be/WY7wBrB8D_Y?si=vLt7TkicPmP0u71Z
Voici un podcast très étayé sur les stéréotypes de genre et le cerveau. Je vous mets le liens du teaser ci joint. Si vous voulez avancer dans votre réflexion, il ouvre des pistes. 
Bonne écoute (ou pas ) 
Cordialement
Madame Athena 🌹
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lyssandre
#3
Oui, Derek, en plus de l'aspect physiologique entre pensée masculine et féminine (à prouver)... il y a un déterminisme social qui n'est pas le même chez les hommes que chez les femmes.
Et je tend à penser (personnellement) que ce déterminisme s'exprime par des pulsions de Domination différentes en fonction du genre.
Evidemment ; il y a toujours les exceptions à la règle.
Mais globalement... 
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lyssandre
#4
je vais écouter, merci Madame Athéna... de quoi étayer ma pensée. 
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lyssandre
#5
https://www.youtube.com/watch?v=3YIRpoCKSqM
voici mes pensées, posées là, à partir de votre lien, @Madame Athéna ...
sur la psychologie évolutionniste, au cours de notre évolution, notre psychologie a évolué dans le but de la perpétutation de l'espèce. pressions de sélections différentes entre homme et femme créant une nature différente fonction du genre (hypothétique, seulement hypothétique).
autre piste de réflexion:   les différences hormonales sur le psychisme (exemple: la testostérone comme "excuse" pour les hommes d'être agresssifs, idée reçue)
l'ocytocine n'est pas l'hormone de l'amour (autre idée reçue), ni l'hormone de l'attachement de la mère etc 
parallèle instinct maternel/ocytocine : y a t'il un lien? ce n'est pas prouvé... 
34 ème minute: rien n'est prouvé coté physiologique qui expliquerait le déterminisme homme/femme
36ème minute: méfiance du biais de confirmation dans les études scientifiques 
ce qui est prouvé (40ème minute): il n'y a pas deux cerveaux masculin et féminin
il n'y a pas de facteur physiologique permettant de comprendre le comportement différent homme/femme
Par contre sur chromosome X, mutations qui influent sur la physiologie (vu que les femmes on deux chromosomes X et les hommes un seul)
Mais au delà, pas de différences communes
Donc s'il y a des différences, les chercher plus dans l'aspect déterminisme social que physiologique.
 
 
 
 
 
 
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Hochomoto
#6
Il en va de la socialisation. Les hommes ne se soumettent pas de la même façon que les femmes car la société envisage les deux rôles différemment. 
Beaucoup (pour ne pas dire la majorité) de soumis qui cherchent à me contacter veulent être féminisés ou sont carrément sissy. Pour ma part la féminité n'est pas humiliante et ne m'attire pas, donc je n'ai aucune compatibilité avec ces soumis là. Je doute que les femmes soumises réclament de se masculiniser à leur tour. 
Pas mal de soumis aussi sont en recherche de l'archétype de la Domina en cuir latex (et panoplie) issue de l'imaginaire pornographe. Pour ma part ma domination puise sa source dans mon égoïsme (et mon éducation), ainsi je me moque de répondre à la figure d'un fantasme. Je ne dois aucun esthétisme aux soumis, car je me rapproche plus de la figure du conjoint négligeant que de Christian Grey. Avec moi les soumis font la vaisselle, nettoient le sol et me masse puis lèche l'anus en récompense, sans demander leur reste.
Je ne sais pas à quel degré les soumises sont en recherche d'esthétisme. 
Dernière modification le 19/01/2025 16:21:13 par Hochomoto.
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lyssandre
#7
Je pense comme vous, hochomoto...
Dans le sens que les recherches des soumis et soumises sont différents (bien que n'ayant jamais été soumise)
A la différence que personnellement, je conçois tout à fait de me travestir en femme , par jeu, déguisé en soubrette, par provocation pour la société aussi qui voit les hommes virils et dominants par nature.
Je ne suis pas soumise pour répondre à votre dernière question, mais je peux subodorer qu'elles sont aussi à la recherche d'esthétisme... mais pas le même que pour un mâle, je pense.
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Marie
#8
Pour avoir eu un système hormonal masculin et féminin, je peux affirmer qu'il existe une Domination masculine et féminine. J'ai pu l'expérimenter avec tous les genres possibles (D comme s)
Schématiquement (et c'est une généralité, y'a forcément des exceptions....), je dirais que la Domination masculine est plus axée sur le sexe, sur un plaisir plutôt individuel et physique.
La Domination féminine me semble plus axée sur une certaine cérébralité et beaucoup de perversion. Beaucoup de "vers l'autre".
Mais bon, ce n'est que mon ressenti et pas une vérité universelle !
En tout cas, jolie thématique....
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lyssandre
#9
Merci Marie,
c'était aussi mon ressenti de hier... sans avoir réussi à poser les mots dessus.
Toutefois, il doit bien y avoir une différence, parce que, personnellement, je suis attiré sexuellement ou en soumission par le genre féminin et non le genre masculin...
Pourquoi, je ne sais pas... mais il doit bien y avoir de même une différence de nature entre Domination masculine et Domination féminine, sinon, je serais attiré indifféremment par les deux... 
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Marie
#10
Tout à fait Lysandre!
Il y a autant une différence pour les D comme les s mais aussi une différence sur l'attirance...
Et encore, on ne parle pas des nombreuses personnes non-binaires dans le bdsm et là, c'est fascinant !
Mon seul regret est que beaucoup trop d'hommes recherchent une certaine féminité dans la soumission comme si femme=soumission (patriarcat???).
Je ne parle pas des sissy qui ont une vraie dynamique de genre.
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Maître SADE
#11
je pense que ce n'est pas aussi simple que cela ! D'une part, il fut déja differencier entre les doms entre eux et les dominas entre elles, on voit bien dans nos echanges et rencontres qu'il y a X typicités dans les 2 catégories. En ce qui me concerne, je vois 2 grandes typicités : les doms qui vivent le BDSM dans la philosophie "véhiculée" ici et les doms ou pseudos doms qui ne pratiquent que le play. Et au dela, on peut encore décomposer "presque à l'infini" la première catégorie. D'autre part, je ne suis pas persuader que la philosophie soit tres differente entre doms et dominas, par contre c'est certainement la mise en oeuvre qui nous séparent... la specificité masculine et féminine... 
 
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lyssandre
#12
c'est aussi mon ressenti, Séléné Polaire... sans fondement non plus... 
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Maître SADE
#13
Attention aussi aux clichés qui peuvent sortir de certains munchs ! Certains sont softs et d autres hards, ... et puis certains doms aiment  "forcer le trait" dans le cote démonstratif .. tout en sachant que les soumises donnent le change !... Quoiqu il en soit il y a un aspect démonstratif et spectacle... Maintenant le sexe est au centre de la DS chez les doms ... 
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lyssandre
#14
Oui Maître Sade, ne nous dupons pas par rapport aux apparences 🙂 
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Or n'ayant pas fait d'étude sociologique sur la question, j'en suis venu à abdiquer. 
C'est pourtant un point primordial. La plupart des études de sociologie étant du parasitisme éloignant le plus possible la nature et le bon sens, n'en avoir pas fait devrait vous permettre d'arriver plus facilement à une réponse cohérente et à l'épreuve de la réalité.   Dans tout ce que je peux lire ici, je réfute massivement le fait qu'on agit différemment "de par les attentes de la société" uniquement. Homme et femme agissons de manière distincte, parce que nos évolutions respectives datent de dizaine de milliers d'années -et continuent-, l'évolution étant un phénomène continue.   Dire. Marteler. Répéter 1000 fois ces sottises en fait un dogme, pas une vérité.  
Pour avoir eu un système hormonal masculin et féminin, je peux affirmer qu'il existe une Domination masculine et féminine. J'ai pu l'expérimenter avec tous les genres possibles (D comme s) Schématiquement (et c'est une généralité, y'a forcément des exceptions....), je dirais que la Domination masculine est plus axée sur le sexe, sur un plaisir plutôt individuel et physique. La Domination féminine me semble plus axée sur une certaine cérébralité et beaucoup de perversion.
Bien que je ne pense pas qu'on puisse "avoir un système hormonal masculine et féminin", car au mieux no ne fait que singer l'un ou l'autre chimiquement, dans un cadre largement verrouillé biologiquement, j'apporte un soutien aux propos d'après. Cela est, pour moi, largement lié à l'anisogamie, au coût différent de la cellule reproductrice humaine (rare pour la femme, très nombreuses pour les hommes) et de l'un des ensembles comportementales qui en découle : pour l'homme il est urgent de se reproduire, pour la femme il est urgent de créer un lien, un attachement, et de s'assurer de celui-ci.
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Pour avoir tenté plusieurs fois, d'échanger et jouer avec un homme, et jamais le même !
j 'ai toujours été déçu, manque crucial de psychologie, et de sensualité
mon esprit, mon corps ne réagit qu'a travers une femme, que cela soit cérébral , ou plus physique...
il n'y a qu'avec une femme que je m'offre en intégralité, sans retenue !
voilà,mon ressenti
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lyssandre
#17
C'est également le mien, 21-298. Mon experience personnelle de hier fait que j'ai été fessé par des hommes ou par des femmes. Je préfère le tact féminin même s'il est parfois aussi douloureux. 🙂
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MENTAL
#18
Ce que la soumission féminine fait aux hommes
https://www.youtube.com/watch?v=eLMkkTUINP4&t=25s
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Laquaisdesbrumes
#19
Merci à Lyssandre, Madame Athena et Mental pour vos liens très intéressants.
Manon Garcia toujours excellente qui aborde les paradoxes et les impasses de nos comportements h comme f. J'apprécie aussi qu'elle a conscience d'évoluer dans un milieu universitaire donc très intellectuel. Le contexte social se modifie avec de plus en plus de célibataires et de familles monoparentales, ainsi qu'une plus grande acceptation de l'homosexualité, encore imparfaite, et ce plus dans les métropoles que dans les petites villes ou les zones rurales. 

Je rajouterai 2 liens> L'un de A. Moukheiber:     https://youtu.be/bu4vQSR4ge4 ;   spécialiste en neurosciences qui déconstruit en expert les conclusions hâtives des neurosciences appliquées à tout par les médias grand public  et celle d'une endocrinologue qui montre qq différences des cerveaux h et f.>     https://youtu.be/LXqcojrLSUg
La psychanalyse ( qui s'intéresse à l'histoire unique d'un individu), la psychologie, la sociologie, la philosophie, la biologie,l'anthropologie,... toutes ces sciences  cherchent chacune à avoir barre sur les autres.
On retombe sur le problème des étiquettes que, sur ce site,  Méridienne d'un soir a abordé dans certains de ces articles( étiquettes que les Américains adorent .C'est une société communautariste là où la France est individualiste, ce qui pose d'autres pb.)

Quant à la question forum soulevée. Le plaisir ressenti découle déjà du genre de la personne dominante : pour moi, je ne me vois pas prendre du plaisir à recevoir une gifle d'un dominant alors que j'en garde un souvenir cuisant mais délicieux de par une f. Le fouet par un h m'a nettement moins excité... 
Quant  à la manière: dire que la f serait plus raffinée, plus vicieuse, plus perverse, ....plus cérébrale...Est-ce parce que c'est ce que nous voulons voir cela chez une f et que nous regardons avec ces filtres ( avec ces "biais cognitifs " !) une séance avec une domina? Ou est-ce la réalité? OU est-ce notre choix inconscient de telle maîtresse qui va plus correspondre à cela ?
J'ai tendance  à penser quau-delà des biais cognitifs , les f sont plus cérébrales et perverses...Elles sont aussi plus demandeuses de retour d'expériences en discussions ou en écrits.

Inversement, un h dominant avec sa réputation de force physique plus grande, de brutalité plus appuyée, de moins de psychologisme et de langage procède-t-il des mêmes réflexions ci-dessus que pour une dominatrice?

Je pense que le soumis, si tant est qu'il est bi, ne va pas aller chercher les mêmes choses consciemment et inconsciemment avec un dom ou avec une dom. Les stéréotypes de genres fonctionnent certainement à fond, mais pour les intégrer, les stéréotypes de genre sont travaillés par notre personnalité ...sans qu'on y puisse rien. Très difficile de faire la part des choses .

A propos de la féminisation, le porno véhicule identifie très souvent cette pratique à une humiliation. Donc, être une f serait humiliant :Consternant !. Mais on peut y voir aussi un désir d'essayer de ressentir ( un peu vainement et très partiellement ) ce qu'est d'être une f. Je pense là au déguisement de carnaval qui n'est pas choisi par hasard, aux inversions de genre dans le théâtre et au cinéma ( Théâtre Nô, The danish girl,"Certains l'aiment chaud", etc etc..), dans la BD avec " mauvais genre"  partir d'un fait réel , je pense aussi au déguisement en animal lors de rites de"sociétés primitives" ( parfois avec drogues et transes ) pour communiquer avec leurs esprits.
Un peu comme une approche de ce que c'est d'être  une f , le plaisir sexuel et plus précisément la jouissance de l'autre genre restant un mystère ( Je parle du ressenti intime de son expérience et non de son processus théorique physiologique et psychologique... ) .
La plupart des f veulent dominer des h virils et avoir une emprise sur eux. Dominer un h faible ne les intéresse pas. Les brats procèdent de ce refus de la passivité du soumis ou de la soumise.Pour un dompteur, ou une dompteuse !, dresser des mules offre moins d'intérêt et de piquant que de dresser des fauves...


 


celibat et famille monoprantale
Dernière modification le 21/02/2025 14:10:34 par Laquaisdesbrumes.
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