lyssandre
#0

Bonjour, hier un post sur Facebook m'a interpellé. L'auteur en est Muriel Salmona, psychiatre. La réflexion est la suivante : 

Il faut complètement modifier cette vision de la sexualité violente et prédatrice.

Les violences sexuelles ne sont ni du désir ni une pulsion sexuelle : c'est une volonté de détruire, de nuire et de dominer une personne, en la réduisant à une chose. J'aimerais soumettre cette pensée à la communauté et recueillir vos avis sur le sujet. À très bientôt. Lyssandre

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maitreleon
#1
Lisez ses livres , ca vaut le coup ! Les violences recherchées par deux partenaires sont des anomalies de fonctionnement mais elles sont (en général) librement recherchées pour maintenir un schéma traumatique connu chez les deux partenaires de jeu. Personne ici (jéspère) ne veut détruire qui que ce soit. C'est effectivement un traumatisme que nous revivons faute de trouver le moyen d'y échapper par manque de portes de sorties, les psychiatre sont insuffisants en nombre et en disponibilité (rarement dans les quartiers défavorisés), leurs tarifs prohibitifs ou bien les informations permettant la prise de conscience de nos anomalies manquent. Comme le prouve Muriel Salmon, le cerveau est parfois atteint de manière irreversible, faut il euthanasier ces gens ou leur laisser un espace de décompresion ? On est tous boiteux de quelque chose, a la recherche d'un boiteux de l'autre pied pour s'appuyer et marcher droit.
 
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lyssandre
#2
👍 A qui le dites vous, Maître Léon. Je suis moi-même boiteux, au sens figuré mais surtout au sens propre. Et évidemment, je suis de tout cœur avec votre réaction 🙂 
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léo
#3
J'aimerais soumettre cette pensée à la communauté
N'est-on pas dans un rapport d'une soumission violente non consentit ?
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lyssandre
#4
Léo, Vous faites allusion à la question que j'ai posée ici et la compareriez à une tentative de soumination? Peut-être avez-vous raison... mais la question mérite néanmoins d'être posée, je trouve. On gagne chacuns et chacunes à s'interroger sur les ressorts, les tenants et aboutissants de nos tendances qui nous poussent à rechercher tel ou tel acte, à provoquer telle ou telle réaction chez notre DOM... etc etc tellement de questions.... 
Dernière modification le 11/12/2024 11:09:28 par lyssandre.
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MariusFs
#5
Beaucoup de gens ont tendance à croire qu'un "Expert" de la psychologie aura toutes les réponses, mais en réalité il ne donne que son avis sur la question, un avis qui n'est pas forcément juste et qui s'est surtout construit sur base de quelques exemples et qui ne sont pas spécialement représentatifs de tous les autres. Des exemples de patients qui sont venus à son cabinet car ils auront vécu de mauvaises expériences dans leurs relations. Car malheureusement, tu as beaucoup de Pseudo-dom qui profiteront de la personne soumise mais sans se préocuper de leurs états émotionnel et psychologique.

D'une certaine façon oui, il faut modifier cette vision de la sexualité violente, mais cette violence prend différentes formes.
La question c'est de quelle violence parlons nous exactement ?

Il y a celle que l'on retrouve dans le Bdsm, celle qui est safe et où le/la Dom.me reste parfaitement consciencieux et réfléchi des différents états psychologiques de son/sa soumis.e ou alors la violence qui se magnifeste par ces Pseudo-doms bourrins. Donc oui, cette dernière vision il faut pouvoir la changer. Il y a aussi la violence pornographique qui donne une très mauvaise image de ce qu'est réellement la sexualité et cela impact de façon très négative beaucoup de vie de couples. Les violences de perversités narsissiciques, les violences de sexismes et de partriarcats.

Il y a beaucoup de violences différentes qui donnent une mauvaise image de la sexualité et de l'amour qu'il peut y avoir entre deux personnes. Je ne sais pas si les propos de cette psy sont directement tournés vers toutes les violences qui existent, mais ça reste une personne parmis d'autres, elle n'a pas forcément raison et c'est difficile de vraiment savoir ce qu'elle a en tête avec une ou deux phrases.

L'idéal serait d'engager le débat directement avec elle. Et quand bien même si elle campe sur ses positions, ce n'est qu'une personne parmi d'autres qui a peut être elle même vécue de mauvaises expériences en rapport. Comprenons d'abord ses réelles pensées et leurs contextes avant de tirer des conclusions.

Petit complément d'informations sur le sujet :
https://www.lefigaro.fr/assets/50nuances/
Dernière modification le 11/12/2024 11:22:30 par MariusFs.
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lyssandre
#6
Merci Marius Fs pour avoir fait avancer le sujet 🙏. J'avais entendu , je ne sais plus où, une Domina pro dire que le BDSM vaut 10 séances de psychanalyse. Toutefois entre DOMs bourrins ou pire et cette approche là, BDSM thérapeutique, il y a un gouffre, gouffre dans lequel se débattent, il me semble beaucoup de pratiquants... 
Dernière modification le 11/12/2024 11:32:57 par lyssandre.
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lyssandre
#7
Tout est paradoxe, Monsieur 😶 .... parfois... 
Dernière modification le 11/12/2024 15:09:01 par lyssandre.
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Duncan
#8
Bonjour,
Les violences sexuelles ne sont ni du désir ni une pulsion sexuelle : c'est une volonté de détruire, de nuire et de dominer une personne, en la réduisant à une chose
Faut à mon avis remettre dans le contexte, entre violence voulue et non voulue. et bien comprendre de quoi cette psy parle.  
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lyssandre
#9
Sans aucun doute, Duncan, contextualiser, toujours Et vive le BDSM libre!! ✊ 
Dernière modification le 11/12/2024 16:02:35 par lyssandre.
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sylvie35
#10
Bonsoir,
Je suis allée voir la fiche Wikipédia de Muriel Salmona (je sais que Wikipédia est une source à la fiabilité douteuse, mais quand il n'y a pas d'enjeu idéologique ou politico-financier ce n'est pas trop manipulé en général). Il y est question de traumatismes et de violences sexuelles (viols, incestes, ...), de conséquences à long terme de traumatismes, ... En conséquence, je ne vois pas quel est le rapport avec le bdsm et je ne comprends pas la question posée. Est-ce qu'une subtilité m'a échappée? A-t-elle fait un lien avec le bdsm, bien que cela ne soit pas mentionné dans la fiche?
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lyssandre
#11
Oui, Sylvie. Je trouvais simplement judicieux de faire une extrapolation afin d'alimenter cette réflexion sous un angle BDSM et ainsi y apporter un autre éclairage qui m'a permis d'alimenter ma propre réflexion. 🙏 
Dernière modification le 11/12/2024 19:58:45 par lyssandre.
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Je ne peux être que d'accord !
Surtout pour ce qui est de Wikipédia.... dont j'ai la même approche et les mêmes réticences !
Je ne connaissais pas cette dame, mais google est ton meilleur ami, n'est-ce pas ?

Mais en répondant je vais aller plus loin en reportant ma réponse à lyssandre
Soyons franc !
Il y a des femmes battues (et oui, même pour moi c'est révolatant !)
Mais le BDSM ne peut se réduire à un problème spychanalitique....
Nous ne sommes pas tous victimes de traumatismes !
Et une femme soumise, esclave n'est pas un putching ball existant pour faire passer la frustration de son Maître !
Quand bien même, internet à quelque part démocratisé cette vision, et dérive que de "vieux pratiquants" (oui, je sais ! cela fait "vieux combattants et vieux cons" ) que ceux qui ont connus le BDSM avant internet et les romans "50 nuances de..." regrettent !
Tout ne peut se résumer à la question de "trauma" enfantin !
J'ai aussi le choix, de par l'éducation, de par la vision sociétale (ect), de ne pas rentrer dans le BDSM....
J'aurai même plus de raisons pour le fuir !
J'ai eu une enfance merveilleuse (que je souhaite à tous enfants !), pas de traumatismes sexuels...
Mais c'est une chose qui est en moi, qui révéle aussi ma faiblesse car je ne peux y resister...
Je n'ai aucune, mais ABSOLUMENT, aucune raison d'en vouloir à la gente féminine... je suis même féministe, mais pas un néo-féministe à la Sardine Ruisseau qui a une géométrie variable sur cette question)...
Alors oui...
OUI ma sexualité, car étant une partie de moi, fait que j'aime diriger, contrôler, punir une femelle....
Oui, je la fais souffrir et aime voir dans ses yeux ce mélange de douleur/plaisirs dans ses yeux..
Oui, j'aime voir son cul rougir sous mes coups et l'envoyer au coin pour jouir de cette vision, de savoir que j'ai ce pouvoir sur elle....
MAIS !
Car il y a un grand MAIS !
Je ne le ferai pas sur une femme qui n'a pas ce besoin !
Je ne le ferai pas sur une femme pour qui c'est une déviance....
Mais, tout comme j'ai cette folie, je sais que certaines, sans avoir vécu de trauma dans l'enfance, ont aussi ce besoin....
Parce qu'elles aiment qu'on leur résiste et non leur céde à tout leurs caprices....
Parce qu'elles trouvent leurs bonheurs dans le fait d'obéir, de rendre heureux l'homme qu'elles en trouvent digne...
Et ce, quand bien même celui-ci jouie de les faire souffrir....
Elles n'ont pas non plus besoin d'avoir eu un trauma dans leurs enfances !

Où alors, si nous prenons tout sous le prisme de la spychanalise, nous n'agissons plus...
J'aime la psychologie, annalyser l'être humain...
Mais les spychologues, les psychiatres, sont souvent les plus fous...
Pour se guérir de ses propres traumas? la questions peut se poser....
Mais il reste avant tout une essence de son être, quelque choses faisant partie de sa personnalité...
Par le coté de choquer? peut-être... mais là, cela demande une spychanalyse et nous n'en finissons pas...

Je vais m'arrêter là, car j'en ai pour des heures....
Mais je le répète: une femme soumise, une esclave, n'est pas un putching ball et n'a rien à voir avec une femme battue !
Et un Maître prend avant tout des responsabilités !
Mais.. quand on y pense bien... la soumise n'est-elle pas la véritable maîtresse de cette relation?
De part son obéissance par exemple....

Reste à savoir si elle y recherche à guérir d'un trauma, ou si, c'est parce qu'elle a ça dans le sang...

Mais il faut savoir aussi faire la différence entre BDSM "sadien" et "masochien", SM et Ds, Détruire pour détruire ou prendre son plaisir dans le plaisir de l'autre, y compris dans la douleur...

 
Dernière modification le 11/12/2024 23:52:05 par VraiEsclavagiste.
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lyssandre
#13
Alors, Vraiesclavagiste, Vous avez ici exposé votre vérité, et je vous en sais gré. 🙏 rien à redire je la considère pour ce qu'elle est: une démarche sincère, telle que je la conçois vu d'ici, pour vous comme pour vos soumises. Vous avez alimenté ma réflexion à partir de votre propre éclairage et merci pour cela. 
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Derek
#14
J'ai pas été vérifier le degré de généralité qu'elle met dans sa phrase mais si prise comme telle, c'est une ânnerie. La violence et la prédation sont des outils extrêmement intéressants, soit basiquement pour l'exutoire et le plaisir, soit pour guérir.
On vit dans une société d'inversion du pourquoi du comment. On préfère ettoufer les gens avec des médocs et autres anti-dépresseurs plutôt que comprendre. Les gens sont dépassés quand ils ne comprennent pas ces pulsions sauvages et ne savent pas les dompter. Car le genre de pensée de ces pseudos experts nous amène à réfuter notre nature profonde et en avoir de drôle de surprise avec de violents rejaillissement non contrôlés. Donc plus tu ignores, plus tu essayes d'enfouir, plus ça revient en boomerang. La violence se combat par la saine expulsion de ce venin, de cet épuisement, qu'il passe par le sport ou la baise. etc etc. La prédation se canalise comme une glaise pour la ressortir en masterclass au bon moment, de la bonne façon.
Dernière modification le 11/12/2024 23:07:04 par Derek.
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lyssandre
#15
Bonjour Derek. Peut-être, l'auteure a son point de vue , tiré de son expérience professionnelle et du soin qu'elle apporte aux gens. Pour ce qui est de la prise de médocs, j'en prends aussi depuis longtemps et il faut reconnaître que ça m'aide à vivre, personnellement. Et enfin, c'est grâce au soutien de mon psychiatre que j'en suis arrivé, intellectuellement où j'en suis aujourd'hui. Je suis aujourd'hui reconnaissant envers lui. Ne pas mettre tous les gens dans le même panier... et reconnaître que le métier de psy est très épuisant, nerveusement 🙂. Après, au sujet de l'explosion de la violence. Je suis d'accord pour la méthode à la Dynamite , mais toujours avec calme, discernement et les doses appropriées. Sinon cela revient un peu à jouer un jeu dangereux, je trouve. A fortiori quand de l'humain est en jeu. Donc pour résumer:  Le métier de psy est le métier de psy.  Le BDSM est un exutoire à nos pulsions avec ses codes et usages qui permettent de protéger les partenaires et la vie est belle, non? 🙂
Dernière modification le 12/12/2024 04:18:55 par lyssandre.
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Game
#16
Les violences sexuelles ne désignent pas la sexualité violente. L'idée que les violences sexuelles sont un acte de destruction et d'anéantissement de l'autre, est liée au viol, à la pedophilie et à l'inceste. Cela ne parle pas d'autre chose.
Dans le bdsm, on peut s'amuser à jouer ce jeux mais il n'y a pas de réalité dedans. C'est une simulation possible, parmi plein d'autres possibles, mais c'est juste une simulation.
  Ce que dit la psy, c'est que prendre le corps de quelqu'un spécifiquement contre sa volonté ne serait pas un acte sexuel, mais un acte de destruction.

Dans le livre "Triste tigre" l'autrice aborde ce sujet, lorsqu'elle parle d'une organisation pedophile qui diffuse des vidéos et qui s'appelle "Destroyed for Life" par exemple. C'est bien dans l'idée que le but est l'anéantissement de l'autre. C'est de ça dont parle cette psychologue. Les phrases des violeurs qui responsabilisent leur victimes, comme "si tu ne voulais pas te faire violer tu n'aurais pas pris quelqu'un en stop", "tu es vraiment une salope", tendent aussi vers ça. Même si le lien est moins immédiat.
    Apres pourquoi on aime le BDSM ? C'est vraiment super intéressant comme question. Il y a sur le site un sondage, ou les participants disent s'ils ont subi ou non des violences étant enfant. 
Dernière modification le 16/12/2024 20:57:43 par Game.
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lyssandre
#17
Bonjour Nanny, je ne sais pas si votre post attendait une réponse. Si tel était le cas, je vous prie de m'excuser de la réponse tardive. Je pense, comme vous que le jeu peut prendre une dimension prépondérante dans une relation BDSM. la notion de consentement aussi a aussi ses lettres de noblesse. D'un contour plus ou moins flou, certes d'où la question que je me suis/ vous ai posée. Après, question de traumas infantiles ou pas, pour moi, cela n'a pas beaucoup de sens... l'essentiel n'est il pas en BDSM comme ailleurs de se dépasser soi-même? 
 
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Madame Athena
#18
J'ai vraiment du mal de voir deux choses que tout oppose mises en parallèle et même dangereux car je trouve que cela pourrait prêter à confusion pour les personnes ne connaissant pas le bdsm.
Il me semble qu'il y a quand même quelque chose de fondamental dans le BDSM qu'on ne retrouve pas dans les agression sexuelle c'est la notion de consentement et de partenariat. Consentement éclairé, spontané et révocable à tout moment qui n'existe pas dans les agressions sexuelles (raison pour laquelle ces actes sont qualifiés comme tels et punissables par la loi).
De plus dans le BDSM on parle de construction d'une relation avec un partenaire afin d'évoluer ensemble; dans le cadre de l'agression sexuelle, il y a un agresseur avec une volonté de destruction, de prise de pouvoir pour anéantir une victime.
Je connais un peu Salmona pour ces travaux que je trouve d'ailleurs fort intéressants, cependant je trouve le parallèle inadéquat avec les pratiques bdsm. Comme dit plus haut une sexualité violente consentie par tous les participants n'a rien à voir avec une agression sexuelle, un viol ou de l'inceste. 
Alors, il y a très certainement des personnes ayant subi ce genre de traumatismes qui pratiquent le bdsm, mais ne dit-on pas que le BDSM est une voie d'évolution qui permet de se connaître et de se dépasser. Et si certaines de ces personnes arrivent par cette voie à panser leurs plaies et mieux vivre leurs traumas, je dirais tant mieux. Certaines font du sport, une thérapie, militent, de l'art, écrivent,...  et d'autres pratiquent le bdsm. Je crois que ce qui est important c'est de savoir pourquoi on choisit une voie plutôt qu'une autre et d'être en accord avec soi-même. 
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lyssandre
#19
Merci pour votre retour Madame Athéna.
Comme vous aurez pu le subodorer, la question que j'ai posée était ouverte.
Merci de votre éclairage sur le sujet. 
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lyssandre
#20
🤣🤣 voilà une réponse dépourvue de toute ambiguïté. Merci pour votre franchise Me ascepios. Belle journée 😆 
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Maître Devil
#21
Je ne vois pas l'interêt, à part le plaisir de se masturber inutilement le cerveau, de faire un parallèle entre ce domaine de violences sexuelles et le BDSM dont la base, ce qui n'est malheureusement pas évident pour certains, est le consentement. Mon expérience de la vie me pousse à évacuer au maximum toutes les questions inutiles et à ne plus jamais essayer de comprendre le pourquoi de certaines choses. Me demander pourquoi j' aime le BDSM ou pourquoi l'autre l'apprécie également changerait-il ce fait ? pas du tout ! ça ne ferait que rajouter des questions dans un cerveau déjà bien rempli par les réalités quotidiennes. J'aime les frites, j'aime le BDSM, j'aime la nature, j'aime les chats , pourquoi? Je m'en fout !!!  Ceci dit, je trouve inquiétant pour la vision que vous semblez avoir de ce monde du BDSM que vous fassiez le parallèle entre le lien D/s qui pour la plupart d'entre nous à pour but d'évoluer ensemble vers le meilleur, non de détruire le partenaire, et cette définition, tout à fait juste par ailleurs, d'une violence dont le but est d'écraser l'autre. Finalement le seul rapport entre les deux c'est le mot " domination"  . Pour terminer je rejoins entièrement le propos de Me Asclepios concernant la psychatrie, d'autant plus la psychatrie médiatique dont une des sommités française a longtemps été le fameux Gérard Miller  !!! Voilà qui nous ramène au sujet des violences sexuelles ! Bonne journée à tous
Dernière modification le 29/01/2025 11:33:23 par Maître Devil.
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Marie
#22
Coucou.
J'ajoute ma petite pierre au débat:
Ayant de multiples partenaires et aimant jouer, entre autres, avec le sang, je prends la Prep' et me fais dépister tous les 3 mois dans un cegidd (Centre Gratuit d’information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par le vih, des hépatites virales et des IST).
Il m'arrive donc d'évoquer mes activités BDSM avec le médecin/l'infirmière lors d'un entretien de santé sexuelle.
Et à chaque fois que j'évoque le mot BDSM, mon interlocutrice me demande immédiatement si je subis des violences sexuelles et/ou physiques, si mon consentement est respecté.
J'explique que tout se passe bien (confiance, plaisir, ouverture vers l'autre, toussa toussa) et je demande pourquoi cette question que je trouve stigmatisante pour la communauté.
Réponse : ce sont les consignes des autorités de santé. BDSM = suspicion de dérives donc questionnement de la personne.
Bref, y'a du taf pour faire évoluer les mentalités.
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lyssandre
#23
Bonjour Marie. En même temps des indélicats avec leurs épouses qui se cachent derrière l'argument BDSM, il doit y en avoir... d'où aussi l'objet initial de mon questionnement . En fait tout est là : le consentement 🙂 
Soyez la première personne à aimer.
CathyO
#24
186328
La psychiatrie c'est le bac à sable merdeux de la médecine, comme les études en droit ou histoire/géo de la plupart de nos 120 % de bacheliers inaptes voyant cette discipline comme une planche de salut à leur médiocrité.
le Freudisme mère de toutes les batailles psychiatriques n'a en tout et pour tout que deux sources, que vous ayez un trauma sexuel, eu un accident de voiture, vu un suicide, mal aux dents ou des hémorroïdes, ça sera toujours de la faute de votre mère ou un problème avec votre sexe.
La psychiatrie réparatrice est utile après un drame par exemple, sinon elle ne fait que créer des problèmes artificiels.
Bonne journée

Avec ce regard si aigu sur la psychiatrie je suis curieuse de savoir comment vous définissez "un drame"?
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Maître SADE
#25
  Me Asclepios...On peut aimer ou pas la psychiatrie ... mais vous ne pouvez pas la ramener au bac a sable merdeux, elle a toute son utilité, entre autre d'en arriver au drame ! Pensons aux individus qui ne sont plus en capacité de vivre "normalement" et socialement et autant que possible d'eviter ce drame !!!.  Revenons au sujet. Ca me fait repenser à un sujet evoqué hier ou avant hier sur le masochisme ici, "devenons nous masochiste"....?, nous étions nombreux de dire que le masochisme n'est ni lié aux gènes, ni une envie spontanée... il a des origines dans le vécu, en présence de traumas (ca peut aller de la petite claque, fessée au grave trauma.... Pour la majorité des individus c'est enfoui au plus profond de leur esprit pour toujours, d'autres n'arrivent plus à vivre normalement (ca peut se traduire de la dépression, la violence, suicidaire, predateurs....) ils relevent de la psychiatrie...qui a pour but , au dela de la medication de travailler sur l'inconscient et lui donner les moyens de comprendre et sortir de cette maladie ! D'autres prennent conscience de ce besoin et veulent en sortir avec l'aide de la psychologie... Et enfin les derniers, prennent conscience de ce besoin dans une situation particulière... en l'occurence en ce qui nous concerne : l'entrée en soumission !                                         Pour résumé, la psychiatrie et la psychologie ont pour but de "sortir" les individus de ce "tunnel dans la compréhension" .... alors que le BDSM fait vivre le masochisme issu des traumas, pour le plus grand bonheur.... Le parallele s'arrete la ! Le BDSM n'a pas pour vocation de faire des thérapies, néanmoins, nous constatons chaque jour, que soumis(ses) masochistes (du soft au hard) s'epanouissent dans cette forme de violence consentie, sexuelle ou physique. Pour clore ce "débat", la reflexion de la psychiatre n'a de sens qu'en dehors du BDSM, dans une violence imposée hors consentement.   NB : n'y voyez pas un cours magistral, ce n'est qu'une interprétation personnelle simplifiée....                                                                                           
Dernière modification le 29/01/2025 22:12:51 par Maître SADE.
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kalina
#26
Bonsoir Lyssandre

Il y a bien des années, lors d'une émission, Muriel Salomon était présente, le sujet était le viol il me semble
Des réminiscences d'un passé pour moi sont venues, ont trouvé un écho...

Ma perte de poids en 2019 a été le déclencheur de mon masochisme, pourquoi telles pratiques BDSM qui marquent/cinglent ma peau/corps j'aime. En fait, je m'étais voilée la face, je pense ; bien que depuis xxxxx années toujours cette fascination pour le fouet, les révoltés du Bounty, film divers avec des fouets, les esclaves fouettés, pourquoi cette attirance.

Je me rappelle à mes débuts, un dom a qui j'avais confié certaines bribes de ma petite enfance. Sa réponse a été, je ferais pire que ton père...Non merci. Je ne suis pas un sac de frappe, gamine j'ai subi, j'ai grandi depuis. Je sais ce que je veux et ne désire pas voir plus dans ma soumission et vie.  

Est ce que les traumas se guérissent, ils restent ancrés dans notre cerveau bien à l'abri puis sans crier gare ressurgissent par des flash back, boomerang comme écrit Derek. 
A ce jour, mes peurs récurrentes et phobies concernant ma sexualité sont toujours présentes, je vais avoir 71 ans quand même.

Lyssandre, les médicaments ça aide, dans certains traumas également dans des maladies,douloureuses ou pas, handicaps, accidents, etc
Un besoin pour être mieux, un soutien psy est important, faut que cela vienne de soi, en faire la demande ou être conseillé pour une aide.

Surtout, surtout trouver la Personne qui saura vous entendre sans vous faire culpabiliser, Ado, en pension, j'ai été consulté un psychologue incompétent qui m'a fait culpabiliser, comme si une gamine de six ans, moi en l'occurence, j'avais fait des avances à mon père, on marche sur la tête. Faut avoir le diable en soi, aucune idée.
Celui là il m'a vu qu'une fois, insolente j'ai été. Les bonnes soeurs c'est bon, j'ai obéi, suis tombée sur un abruti. Donc après, je me suis tue pendant des années. J'ai tout enfoui, alors que je voulais savoir pourquoi ce blanc dans ma mémoire, pourquoi ce sang sur moi, pourquoi cette masse...

En 1999, à ma demande j'ai fait une thérapie, enfin un psychiatre qui m'a écouté, entendu sans me faire culpabiliser, combien de bloites de kleneex, il m'a tendu cet homme.
Je n'ai pas pu me confier rapidement, il me fallait avoir confiance, puis je me suis livrée petit à petit. Certains actes m'ont été trop difficiles à sortir de ma bouche trop de larmes, envie de fuir.
Il m'a conseillé de les écrire, j'ai couché mes maux sur le papier. Sa déchiqueteuse a été la bienvenue aussi.

Me Asclepios, comme partout il y a des médécins, dentistes, chirurgiens etc qui sont professionnels et d'autres qui s'en battent la rate, le profit avant tout au détriment de la Personne.  

Mince, j'ai subi des traumas, ce n'est pas la faute de ma mère. Elle m'a abandonné deux mois après ma naissance, mon père nous a toujours dit à ma soeur et moi qu'elle était morte, Pour découvir à mes 37 ans qu'elle était en vie...  

Un drame parce que cela en a été un. Accident de Millas collision le train contre le bus scolaire le 14 décembre 2017, 6 petits anges sont partis. Une fille de nos amis de plus de 45 ans, a perdu son fils ce jour là...
Aux obséques 5 cercueils blancs, ça marque comme une impressionnante quantité de fleurs blanches. 5 personnes se sont trouvés mal, jeunes moins jeunes un peu plus agés
Une aide avait été prévu pour cette cérémonie avec un psy, et autres Personnes. Un malaise est arrivé pour moi. J'ai consulté ce psy et j'ai du un suivi d'un mois.  

J'ai eu besoin d'un psy lors des effets indésirables d'un traitement (maladie silencieuse détectée au stade 3) avec des pensées suicidaires.. Qui aurait cru que.
Le 5 ème traitement a eu gain de cause, ouf. Mon foie en a pris un coup, tous les six mois, un suivi par le Professeur qui me suit à Montpellier depuis 15 ans. Irm de contôle et prise de sang

Toutes les Personnes du milieu médical ne sont pas des charlatans, des profiteurs pour faire x argent. Des Personnes compétentes, bienveillantes, professionnels. 

C'est grâce aux personnels médical présents lors de mes accouchements que j'ai eu la vie sauve, hémorragie importante de la délivrance, trois EMI, dont deux, en donnant la vie, j'ai fallit la perdre. x culots de sang, j'ai eu. Souci des années après avec ces transfusions mais c'est une autre histoire.

C'est comme partout dans la vie, il ne faut pas généraliser.
Dernière modification le 29/01/2025 23:48:03 par kalina.
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genderbender
#27
186328
La psychiatrie c'est le bac à sable merdeux de la médecine (...)
La psychiatrie réparatrice est utile après un drame par exemple, sinon elle ne fait que créer des problèmes artificiels.
Bonne journée
... merci de m'expliquer ce qu'est la psychiatrie "non réparatrice", c'est à dire pour vous, j'imagine, une psychiatrie "de confort". La psychiatrie, comme toute discipline médicale (merdeuse ou pas) s'adresse à de spatients qui souffrent de quelque chose. A part votre jugement de haut vol, qu'est-ce qui peut autoriser à nier la souffrance des patients ? Vous faites quoi dans la vie pour planer à une telle distance de la réalité de l'état de santé mental de notre merveilleux pays ?
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lyssandre
#28
Merci Kalina, de la confiance que vous nous faites en livrant vos mots ici. 
Je suis bien d'accord avec vous, au sujet de la Médecine, et notamment de la psychiatrie.
Comme partout, il y a à prendre et à laisser, certes, mais on a de la chance en France d'avoir un système médical fort, par rapport au reste du monde, même s'il est perfectible, même s'il se dégrade.
Je ne tirerai pas sur mon psy avec qui nous entretenons une relation de confiance depuis 15 ans: c'est quelqu'un de compétent, intelligent, humain.
Bonne journée à tous 
Soyez la première personne à aimer.
lyssandre
#29
On a tous nos traumas, Me Ascepios, qui nous donnent envie de crier notre désespoir.
D'où, pour certains, le besoin de se confier àun spécialiste compétent de la santé mentale, et il en existe...
Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, jamais.
quand on a la chance de pouvoir prendre du recul par rapport à nos expériences passées, nos ressentis, on peut comprendre l'importance et la chance que l'on a d'être tombé sur un psychiatre compétent, et j'ai cette chance.
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Vivace
#30
Mon BDSM n'a jamais été violent, JAMAIS.
Même en finissant bleue, violette, noire, jaune, verte, mais avec des coupures, des griffures, sanguinolentes, même en perdant consciences quelques secondes, il n'y a jamais eu de violence dans mes pratiques BDSM. Mais j'ai connu la violence dans une relation de couple tout à fait normale et classique. Ce qui différenciait les deux états ? le consentement, l'envie, la communication et l'accord que je donnais ou non à recevoir certains traitements.    La violence intervient en l'absence de consentement. S'il est présent, ce qu'il se passe entre deux partenaires n'est pas de la violence. Même si cela peut apparaitre violent  des néophytes.  La différence est dans la vision et le ressenti des protagonistes.
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lyssandre
#31
je suis pleinement en accord avec votre vision des choses, Vivace ... la différence entre violence et BDSM, c'est le consentement éclairé, limpide et dépourvu d'ambiguité. :-) belle journée.
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genderbender
#32
186328
 
Ce qui est important, un drame, que je définis comme la fraturation d'une ou plusieurs vies par un événement d'une rare violence, m'a touché, voilà tout.
Bonne journée à vous tous
  et vous pensez que ça vous donne le droit d'être le juge impartial de ce qu'est un "drame" ? au moins, vous reconnaissez que vos mots ont dépassé votre pensée, c'est déjà ça. Pour le reste, tout ne me semble être que mauvaise foi et écrans de fumée (ce que vous faites dans la vie n'a absolument pas aucune importance par rapport à ce que vous vous sentez en mesure d'affirmer ici)... peut-être que quelques réparations supplémentaires à votre esprit sont encore nécessaires pour vous débarrasser de ça, mais je vais vous dire une chose : si j'étais une personne de nature soumise, j'aurais bien du mal à vous accorder ma confiance avec de tels propos et une telle attitude      pour ce que mon avis peut bien valoir....
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genderbender
#33
Je ne vois pas en quoi dire que ce que vous faites dans la vie n'a pas d'importance est franc. 
je vous concède toutefois deux choses : je n'ai pas assez salué votre mea culpa (c'est quelque chose de rare et précieux) ; et oui, j'ai du mal à freiner mon côté agressif quand je lis des jugements / leçons lancées à la va-vite par des gens qui n'y connaissent manifestement pas grand-chose alors que je maitrise un minimum le sujet sur le plan personnel et professionnel 
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lyssandre
#34
Bon les gens , paix amour liberté et fleurs ^^ https://youtu.be/NX5xIRUcPyI?si=x40jdwVWewBtj6gS ;
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genderbender
#35
OK, merci, à vous aussi Me Asclepios. On n'est que des humains avec nos limites, les reconnaître au moins a minima est déjà pas mal
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lyssandre
#36
Pardonnez-moi Delf2B, d'être un dangereux idéaliste, mais je persiste à croire qu'on peut dire bien des choses... en respectant la forme, à l'abri des sarcasmes.
l'essentiel n'est il pas de chercher à trouver les mots adéquats pour le dire? 
Bien à Vous, et sans ambiguité aucune.
Merci.
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genderbender
#37
186866
C'est donc ça, pouvoir donner son opinion dans le monde merveilleux et tolérant du SM, merci pour cette démonstration de bien-pensance, magnifique.
 
  bon, je vais avoir du mal à garder le silence à la lecture de votre sarcasme... d'abord, je précise que quand je souhaite une bonne journée à votre maître (si j'ai bien compris), ce n'est en rien un sarcasme. ensuite, quand je lis votre joli mot fourre-tout "bien-pensance", mon sang commence à bouillonner (et c'est certainement votre intention). c'est quoi votre prochain argument : "on peut plus rien dire", tout fout le camp", "c'était mieux avant", "tous pourris", "débarrassons-nous du virus woke" ? je m'arrête là, mais si pour vous, prendre en considération la souffrance de tout individu, sans distinction et sans jugement à priori, relève de la "bien-pensance" ou du "politiquement correct" ou encore du "wokisme", alors il me semble que vous pouvez garder vos sarcasmes pour vous et les membres de vitre tribu, car effectivement nous n'aurons pas de mots contstructifs à échanger. et je ne reviens même pas sur le fond du sujet, parceque je pense que votre maître regrette déjà sa sortie sur la psychiatrie réparatrice opposée à la psychiatrie de confort...
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lyssandre
#38
Je crois genderbender, que Del 2B regrette son post car elle l'a effacé...
droit à l'oubli.
en attendant, petit intermède musical: https://youtu.be/gPDtY8tFIw4?si=mwyOnzYDQ76CL2wy ;
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lyssandre
#39
Alors, plus de sujet "psychiatre bonne ou mauvaise" .
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lyssandre
#40
Me Ascepios, j'ai bien compris le sujet est polémique.
Il est tombé dans un débat que je ne souhaitais pas: le jugement de la psychiatrie.
c'en était pas l'objet.
 
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genderbender
#41
186328

Les petits Guets-Apens de lyssandre, merci pour le moment.
  franchement, on dirait un gamin qui boude (mais qui assume je ne sais quoi tout en prétendant être allé trop loin). Cette réaction ne vous honore pas monsieur. Accuser Lyssandre, l'hôte de cette discussion, d'être responsable de votre sortie de route, c'est assez petit...
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Bonjour à toutes et tous,
Je n'interviens pas sur le fond ni sur la forme du sujet, mais plutôt sur le côté polémique qu'il a pris.
Je connais un tout petit peu Me Asclepios ; il traverse une période très difficile et je pense qu'il en veut un peu au monde entier comme je le ferais à sa place. Il n’a pas besoin de moi pour le défendre et ce n'est pas non plus mon propos. Simplement je sais qu'il compte  sur la psychiatrie pour soigner des proches et comme il l'a dit lui-même, ses propos ont dépassé sa pensée.
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A un moment, il faut arrêter de jeter des pierres (c'est valable pour tout le monde.), car à force, c'est s'astiquer l'égo.

Alors, en espérant que mon cerveau fonctionne un peu et que je ne sois pas hors sujet, je pense, Lyssandre, et si je reprends votre publication de départ, qu'on ne peut être manichéen ni coller des étiquettes.

Le postulat de base est que les violences sexuelles de type viol, agression, coercition, abus etc, c'est niet, c'est illégal et y a pas à tortiller du cul, c'est NON. C'est pas sexy, c'est pas glamour, c'est pas bandant, c'est pas mouillant.

La véritable question se pose surtout dans le référentiel que l'actualité nous donne et que les jeunes, surtout les jeunes ont, et je ne parle pas que des films pornos : les nouveaux bouquins dits de "dark romance" par exemple, où les MMC (Main Male Character) baignent dans un univers de violence glamourisé (bah non, c'est pas sexy d'être un chef de gang avec du sang sur les mains....). Si vous faites un tour sur les réseaux sociaux, je peux vous assurer que 50 nuances de Grey, c'est déjà dépassé et de bien loin... Si vous avez des enfants ados ou même jeunes adultes, si ce sont des filles, je vous invite sincèrement à faire un tour dans leurs bibliothéques^^. Et ça va vite aujourd'hui : on ne va pas multiplier les sujets sur l'IA, mais on pond des dark romance à tour de bras d'une part, et de l'autre, de nos jours, on a pas besoin d'avoir un éditeur, il suffir d'un compte sur les réseaux sociaux. 

Maintenant que ce truc est posé, je suis d'accord avec qui a dit qu'au bout d'un moment, la masturbation intellectuelle a également des limites : il faut des nuances, il faut prendre de la hauteur et on ne peut coller d'étiquettes. On ne peut pas non plus tout psychanalyser ni faire des rapprochements avec la religion, comme on l'a tant fait sur ce forum. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, et qui ne doivent pas s'expliquer, ni ne le peuvent. Et ce n'est pas parce qu'on peut qu'on le doit.

Il y a des nuances non etiquetables et non psychanalysables donc. La ménagère "plus-vanille-tu-meurs" qui a un petit fantasme de se faire surprendre par un inconnu, à la pratique du CNC, à ceux qui kiffent les scénari de viols... Faut-il chercher absolument une origine traumatique dedans? Vais-je demander à mon Monsieur de rejouer tous mes traumas pour que je puisse les clôturer? OMFG, nope! Depuis que je livre quelques écrits ici et que je passe mon temps à dire que je kiffe que mon Monsieur me "force", j'espère bien que ceux qui ont lu ont compris qu'il s'agit de l'aspect disons "primal" et "CNC" de notre relation. J'espère aussi que mes copines ne se disent pas que j'aie absolument besoin d'un psy pour ce kink!

Donc, quand y a besoin, oui, consultons, demandons de l'aide! La santé mentale est sacrée et il y a des professionnels sérieux qui savent accompagner. Ensuite, il y a bien une différence entre la/les violences sexuelles et les pratiques mêmes limites du BDSM, et tout le monde le dit : CONSENTEMENT.  
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lyssandre
#44
y a pas de sujet, alors, je ne tire pas sur les ambulances. 
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Un peu quand même. Le bdsm procède de  violences consenties !!! La douleur psychologique et physique est convoquée, certes concertée, contractualisée, consentie ( N'idéalisons pas trop, ça dérape aussi parfois ...).
Merci Lyssandre de m'avoir fait découvrir cette personne et son travail.

Concernant Muriel Salmona. Avec une expertise psychiatrique, et plus de 40 ans de travail sur la question de la violence et plus spécifiquement sur les violences sexuelles, et ayant été elle-m^me une victime  dans son enfance, ce n'est pas moi qui n'a aucun bagage en psy quelque chose, qui n'a jamais été une victime sexuelle ( J'ai bien été chez les frères mais aucun abus à signaler ) ni un bourreau sur qui que ce soit, qui ne s'est jamais vraiment penché sur la question qu'en dehors de qq articles, je ne suis pas une femme ( sexuellement parlant ! et en définition de genre tout antant . Je fais gaffe aux wokistes qui traînent . On ne sait jamais )... Il faudrait que je sois sacrément présomptueux (et con !) pour objecter ou critiquer son travail.
J'ai lu un de ses articles sur la sidération suite au viol ou à des violences extrêmes, c'st passionnant et documenté.

Madame Athéna a déjà répondu pour le parallèle que certains seraient tentés de faire entre bdsm et la violence dont parle Muriel Salmona. Les violences, qui peuvent aller loin chez certains, ne sont jamais appelées à dépasser le supportable  et l'acceptable , le safeword en est le garde-fou. 
La violence est soit le fait du sadique qui s'en régale  et ne veut surtout pas de consentement ...ni de masochisme.C'est d'imposer sa violence qu'il s'agit ...
soit le fait d'une autre figure du violent qui est celui, ou plus rarement celle, qui  s'emporte et qui frappe ( Je ne savais plus ce que je faisais !).Et je ne prétends aucunement être exhaustif.
La perte de conscience et l'inertie du corps de la victime provoque souvent l'arrêt des violences ( pas toujours !...). 
Le bdsm échappe à ces 2 profils. Il me semble ...

Le bdsm est un jeu... un jeu sérieux mais un jeu comme on joue au théâtre avec un engagement physique et sexuel, un lien humain fort.
Comme le choix des rôles est de notre fait, on joue avec ce qui nous travaille intérieurement.
Loin de moi l'idée de sombrer dans de la psychanalyse de comptoir mais, comme au Carnaval ou à une soirée costumée, le choix de nos masques et de nos déguisements participe du plaisir de paraître untel ou unetelle. L'habit ne fait pas le moine mais par exemple, le fait de se féminiser ( humiliant pour certains et l'impression d'être autre pour d'autres !  autre sujet ), d'être épilé, d'être harnaché, colliérisé, participe de notre excitation et de rapports autres qu'en sexualité vanille.
Et  les jeux d'impacts, les jeux sur les frustrations, sur de nouvelles sensations, sur la douleur ,  jouent avec la violence et nos limites .
Qu'est-ce que ça fait ? Qu'est-ce que ça fait du mal et donc du bien !... mais tout est dosé et arrêtable à tout moment. 
Un jeu ! du simili... une petite idée de... Et surtout une relation et de la communication avant et après !

A contrario de la violence dont parle mme Salmona qui n'est en rien un jeu. Elle nie toute communication et transaction,Elle sidère et paralyse par son irruption et sa force et sa douleur .
Ce que je ne comprend pas dans ses conclusions, c'est qu'elle rejette et nie tout désir et pulsion sexuelle dans la violence sexuelle qui cherche à chosifier. A moi de la lire et de me renseigner. 
Il est intéressant de remarque que suite au viol et à l'assassinat du bois de Boulogne il y a qq mois, le violeur s'était attaqué à une autre femme plusieurs mois auparavant. Et cette femme a expliqué qu'elle avait réussi à surmonter sa sidération aussitôt après le viol et à entrer en communication avec le violeur en lui parlant. On pense que c'est ce qui lui a sauvé la vie.
On voit bien ici que la vraie violence se passe de la communication . Elle n'en veut pas. Et si la communication , le langage,  fait irruption; il vient perturber la vraie violence.

En bdsm, je vois mal comment une relation d/s ou sm se ferait sans discussion préalable et sans un retour . C'est une relation avant tout.
La vraie violence est une absence de relation, un rejet de celle-ci. De mon point de vue de simple personne, et d'ex soumis maso, sans aucune autre prétention...
 
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