Neilerio
#0
La cérébralité dans le BDSM pour vous c'est quoi et en quoi le BDSM est plus cérébral que la sexualité "vanille" ?
Je vous livre mon point de vue surement très à contre courant pour moi les pratiquants ne sont pas plus cérébraux que les "vanilles" nous sommes plus libre nous vivons en accord avec nos envies/besoin mais nous ne sont pas plus cérébraux. Pour moi personnellement la cérébralité est un concept que je traduis par aimer les ambiances les jeux de roles les petits détails mais je sais que tout le monde à sa définition de la chose.
Dernière modification le 18/11/2024 12:59:18 par Neilerio.
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Bonjour Neilerio
 
Si je comprends ton interrogation, elle porte essentisellement sur ce qu'est la cérébralité dans une relation.
Peut on être cérébral et vanille ? Qu'est ce qu'être cérabral et BDSM, et tout simplement, qu'est ce qu'être cérébral ?
Si, au delà des "standards", chacun porte sa conception du BDSM, ou pour ce qui me concerne plus personnellement, de la D/s, il me semble difficile de définir de façon différente la notion de "cérébralité" car elle l'est déjàa parfaitement. Il s'agit simplement de prioriser la pensée et la place de l'intelligence sur le reste des activités.
Ce que tu exprimes par cérébralité (jeux de rôles, détails...), je le vois comme ton moyen d'expression de ton caractère cérébral. Et ce moyen d'expression est propre à chacun
Personnellement, c'est en me rendant compte que j'éprouvais un plaisir immense à observer, analyser, guider,  à conduire ma partenaire de jeux jusqu'aux frontières définies entre nous, et souvent au-delà, que je me suis rendu compte de mon aspect D/s. Mon cerveau prend plus de plaisir s'il peut diriger, accompagner et permettre l'émergence de l'intégralité des désirs enfouis de ma soumise; de lui faire conscientiser la globalité de tout son être et dans toute son intensité. Je le définis comme mon principal organse sexuel. Et c'est délicieux. Le moment animal ne peut venir que dans un deuxième temps et il sera d'autant plus intense.
 
Alors oui il est ans doute possible d'être vanille et cérébral, mais à mes yeux, cela comporte déjà une part de D/s. Car pour moi le BDSM est une intellectualisation objective de nos desirs, de nos besoins,  de nous même.  En tout cas je suis d'accord sur une chose. Les personnes qui pratiquent le BDSM sont plus cérébrales dans le sens ou elles ont compris que le vrai plaisir né du cerveau en assumant leurs désirs profonds et leur permettant de s'exprimer
 
 
 
 
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Neilerio
#2
"si je comprends ton interrogation, elle porte essentisellement sur ce qu'est la cérébralité dans une relation.Peut on être cérébral et vanille ? Qu'est ce qu'être cérabral et BDSM, et tout simplement, qu'est ce qu'être cérébral ?" oui après je croise beaucoup de pratiquant se disant cérébral ou dire que les pratiquants sont plus cérébraux que les vanilles alors je viens voir si cette idée et répandu partout ou que dans un microcosme. Je vois que c'est le cas.
Rationaliser, intellectualiser ses besoins ses désirs pourquoi ça passerait par du D/s ? Les libertins le font par exemple ils ne sont pas dans le BDSM pour autant.
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Carl
#3
Tout dépend des liens qu'il y a dans la relation moi je suis très amoureux donc suis je  cérébrale ? Oui c'est certain à tel point que je ne jouis jamais en elle j'aime la voir jouir celà me suffit c'est ma façon d'aimer je passe toujours après (y compris mes besoins) et dans notre relation rien est affiché elle me domine sans vraiment le vouloir... C'est une relation vanille fusionnel je ne pourrais pas être soumis autrement d'ailleurs je sais pas faire semblant  si y a pas de sentiments pour moi y a rien... Désolé si je suis pas trop clair 🙁
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Une relation construite et basée sur le consentement est, à mon sens, forcément cérébrale. Vanille, D/s, SM, avec ou sans sexe la relation peut être "animale" mais le respect et le consentement impliquent un minimum de cérébralité.
Je suis incapable de me donner et du prendre du plaisir sans cérébralité, cela n'est pas envahissant et fait partie de moi. Mon lâcher-prise est cérébral également tout comme l'établissement d'une relation de confiance. https://www.lepoint.fr/societe/sexualite-et-le-cerveau-dans-tout-ca-16-09-2018-2251616_23.php  
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Neilerio
#5
Une relation construite et basée sur le consentement est, à mon sens, forcément cérébrale. Vanille, D/s, SM, avec ou sans sexe la relation peut être "animale" mais le respect et le consentement impliquent un minimum de cérébralité.
Je suis incapable de me donner et du prendre du plaisir sans cérébralité, cela n'est pas envahissant et fait partie de moi. Mon lâcher-prise est cérébral également tout comme l'établissement d'une relation de confiance. https://www.lepoint.fr/societe/sexualite-et-le-cerveau-dans-tout-ca-16-09-2018-2251616_23.php  
Oui la sexualité humaine est cérébral la cutlure et l'éducation, les expériences de vie vont coder ce qui peut être excitant. 
Dernière modification le 18/11/2024 21:16:48 par Neilerio.
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Subtil-IT
#6
Bonsoir,

Ce sujet est délicat à aborder sans tomber dans le jugement, car il est facile de confondre ce qui est présenté comme "plus cérébral" avec ce qui serait intrinsèquement "meilleur" ou "plus intelligent". Je vous propose une autre perspective : si les relations BDSM semblent plus cérébrales, c’est parce qu’elles intègrent des éléments souvent absents ou marginaux dans les relations conventionnelles ou libertines.

La différence principale réside dans la dynamique de pouvoir. Là où les relations classiques peuvent aborder cette dimension comme un jeu éphémère ou implicite, le BDSM en fait un pilier central. Dominants et soumis définissent et acceptent des rôles clairs et durables, impliquant une exploration profonde des motivations psychologiques de chacun. Ce processus ne se limite pas à un divertissement ponctuel, "jouer au dom ou au soumis" : il pousse à une introspection rare. Pourquoi une personne ressent-elle le besoin de céder le contrôle ou, au contraire, de l’exercer pleinement et perpétuellement ?

Cette réflexion dépasse le simple cadre du jeu et touche à des questions personnelles et émotionnelles fondamentales. Cela conduit à une autre caractéristique unique : la construction d’un consentement éclairé, rigoureux et explicite. Dans le BDSM, le cadre est soigneusement posé. Les partenaires discutent en détail des pratiques à explorer, des limites à ne pas franchir et des moyens d'interrompre une séquence si nécessaire. Cette formalisation va bien au-delà des relations libertines ou conventionnelles, où le consentement, bien que présent, reste souvent implicite ou superficiellement abordé. Pour une raison simple : les pratiques BDSM peuvent avoir des conséquences physiques et émotionnelles bien plus significatives. Elles exigent donc une réflexion préalable bien plus poussée sur les risques et une anticipation des besoins de chacun.

Beaucoup pratiquent un BDSM autour de scénarios ou mises en scène ponctuelles de fantasmes, ce qui est en effet assez proche des pratiques libertines. Mais ceci ne fait qu'effleurer l’essence même de ces relations. Ce n’est pas qu’une question de jeux ou de satisfaction épisodique : c’est une exploration et une expression personnelle et relationnelle bien plus profonde, qui permet de révéler et d’épanouir une part complexe de soi.

Le BDSM dépasse le cadre des désirs ou des pratiques sexuelles : il est un engagement profond, un choix de vie où les participants s’investissent pleinement, tant mentalement qu’émotionnellement.

Ainsi, les relations BDSM ne sont peut-être pas intrinsèquement "plus cérébrales", mais elles sont indéniablement plus réfléchies et intentionnelles. Elles exigent une prise de conscience et une profondeur de réflexion qui en font une expérience singulière, somme toute très différente des relations conventionnelles ou libertines.
Dernière modification le 18/11/2024 21:58:15 par Subtil-IT.
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Maître SADE
#7
DeepInside Personnellement, c'est en me rendant compte que j'éprouvais un plaisir immense à observer, analyser, guider,  à conduire ma partenaire de jeux jusqu'aux frontières définies entre nous, et souvent au-delà, que je me suis rendu compte de mon aspect D/s. Mon cerveau prend plus de plaisir s'il peut diriger, accompagner et permettre l'émergence de l'intégralité des désirs enfouis de ma soumise; de lui faire conscientiser la globalité de tout son être et dans toute son intensité. Je le définis comme mon principal organse sexuel. Et c'est délicieux. Le moment animal ne peut venir que dans un deuxième temps et il sera d'autant plus intense.  Subtil-IT... "Dominants et soumis définissent et acceptent des rôles clairs et durables, impliquant une exploration profonde des motivations psychologiques de chacun. Ce processus ne se limite pas à un divertissement ponctuel, "jouer au dom ou au soumis" : il pousse à une introspection rare. Pourquoi une personne ressent-elle le besoin de céder le contrôle ou, au contraire, de l’exercer pleinement et perpétuellement ?"
".....Cette formalisation va bien au-delà des relations libertines ou conventionnelles, où le consentement, bien que présent, reste souvent implicite ou superficiellement abordé. Pour une raison simple : les pratiques BDSM peuvent avoir des conséquences physiques et émotionnelles bien plus significatives. Elles exigent donc une réflexion préalable bien plus poussée sur les risques et une anticipation des besoins de chacun.La différence principale réside dans la dynamique de pouvoir........... Pourquoi une personne ressent-elle le besoin de céder le contrôle ou, au contraire, de l’exercer pleinement et perpétuellement ?"
Je partage tout a fait ces 2 points de vue, auquels j'ajoute la notion d'appartenance qui n'apparait pas ailleurs  ! En ce qui me concerne, le BDSM n'existe pas sans cette aspect cérébral, faute de quoi ce n'est que du play...une expression purement physique.
 
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Merci  Subtil-IT pour ce long message dont je partage largement la teneur.
La lecture des messages - très instructifs- des uns et des autres m'a fait revenir à la source,  à la définition de ce qu'est "être cérébral."
Donner la primauté au fait d'intellectualiser une relation constitue je crois un marqueur nécessaire pour définir une relation BDSM
Alors oui, s'il peut exister aussi dans l'univers vanille, il existe nécessairement dans l'univers BDSM.
 
Donc oui, ni mieux, ni moins bien...juste différent.
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Sacha
#9
Les désirs sadiques et masochistes sont cérébraux par nature puisque les situations recherchées apportent, non pas plaisir physique, équité et intégrité mais au contraire douleur, privilèges et humiliation. Les relations BDSM répondent à des besoins de contrôle et d'emprise pour le dominant et d'abandon et de dévotion pour le soumis, qui sont des besoins purement intellectuels pouvant permettre aux partenaires de trouver satisfaction dans des situations dénuées de sexe. Je pense que cela rend les relations vanille bien moins cérébrales.
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Derek
#10
Je dirais qur par principe il ne devrait pas avoir de variation. Pourtant, le BDSM permet plus de liberté, d'excentricité. Et personnellement, c'est ça qui me fait vibrer. Une idée différente. Je bande bien plus dur avec une idée et des choses suggérées ou que je sugère à quelqu'un. Raison pour laquelle j'ai cherché à l'origine, car je rompichais en vanille. Cela représentait un carcan. Le BDSM m'a permis d'imposer un univers latent de créativité.
Donc un cérébral, c'est quelqu'un qui a elevé le mot comme kink et comme élaboration complexe de la sexualité. Et chose incroyable, tout comme l'adage dit que le voyage est plus important que l'arrivée, le cheminement, les préliminaire au sens BDSM du terme, m'intéresse limite plus, que la relation sexuelle en elle-même. Le sexe ne peut passer que par ce canal. L'inverse n'est pas vrai.
Et chut, il ne faut pas le dire, mais tous les dom cérébraux ont quasiment tous une grande part de F, car le fait que le contexte tienne autant de place est généralement associé au féminin. Cela ne veut pas dire que c'est plus de 50 % de F, mais sans doute plus que la moyenne des hommes pour la plupart.
Dernière modification le 19/11/2024 00:02:24 par Derek.
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MISEX
#11
Bonour, à mon avis , la vraie Vanille n' acceptera qu'un soupçon de soumision. Avec des limites. le sentiment simple d'Amour célébral lui suffit. Si elle fait une petite tentative c'est juste pour faire plaisir. Une Vanille reste célébrée en Vanille. 
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Maître SADE, "Pour une raison simple : les pratiques BDSM peuvent avoir des conséquences physiques et émotionnelles bien plus significatives. Elles exigent donc une réflexion préalable bien plus poussée sur les risques et une anticipation des besoins de chacun.La différence principale réside dans la dynamique de pouvoir..........." ; je ne suis pas forcément d'accord avec  votre première partie de phrase pour avoir été dupée, trompée et violée par le père de mes enfants, je vous assure que certaines conséquences physiques et émotionnelles peuvent être tout aussi impactantes. 
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Neilerio
#13
Les désirs sadiques et masochistes sont cérébraux par nature puisque les situations recherchées apportent, non pas plaisir physique, équité et intégrité mais au contraire douleur, privilèges et humiliation. Les relations BDSM répondent à des besoins de contrôle et d'emprise pour le dominant et d'abandon et de dévotion pour le soumis, qui sont des besoins purement intellectuels pouvant permettre aux partenaires de trouver satisfaction dans des situations dénuées de sexe. Je pense que cela rend les relations vanille bien moins cérébrales.
Tout ce qui sort de la sexualité reproductive est cérébral.
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Tindalos
#14
Je crois que mon approche de la question rejoint un peu celle de SubtilIT.
Le BDSM n'est pas plus cérébral, per se, mais il demande d'avantage de communication, d'introspection, d'analyse et de préparation, parce que nous jouons à des jeux dangereux, tant pour le corps que pour l'esprit, qui nécessitent une certaine forme d'intellectualisation pour s'assurer de la sécurité de chacun.
Finalement, ce que j'aime, c'est pouvoir justement déconnecter mon cerveau, ne plus avoir besoin de réfléchir à la morale, aux convenances, et faire ce qui me plaît. Justement, mon domspace est tout, sauf cérébral, même si je pense ne pas être le dernier à essayer de mettre de l'intellect dans tout ça. Malgré tout, je suis de toutes façons assez détaché de mes émotions, et j'ai sûrement un soucis d'empathie, donc je construis d'avantage mes liens relationnels autour du cerveau que du corps et du cœur.
Maintenant, se targuer de cérébralité en opposition à ces libertins baiseurs et ces vanilles planplans, j'ai toujours trouvé ça limite. Certes, je me ferais (et je me suis fait) chier dans une relation traditionnelle, c'est pas pour moi, mais ça ne veut pas dire que ça me donne le droit à un élitisme de bon aloi. Chacun sa vie sexuelle, même si je reste par contre persuadé que beaucoup de personnes n'osent pas assumer certaines parts de leur sexualité, et c'est bien dommage.
C'est la même chose que de cracher à longueur de temps sur 50 Nuances et ceux qui s'en inspirent. Si ça les excite, pourquoi pas. L'ironie étant que certaines personnes qui se permettent de juger en se cachant derrière une supposée cérébralité se réclamant d'un BDSM "authentique" ne font que décalquer des préceptes, des positions, des règles sans aucune forme de créativité. Je ne prétends pas à l'originalité totale et à une inventivité débridée, mais j'essaie d'avoir ma petite touche et mon style personnel quand je le peux.
Quant à la cérébralité comme argument de vente, c'est devenu tellement dévoyé que ça en devient un peu risible. Un jour je vous parlerai de ma haine pour "l'épanouissement de le soumise"...😅😂😁
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Tindalos
#15
Tout ce qui sort de la sexualité reproductive est cérébral.
Faut espérer que le passage à la sexualité reproductive a été un peu réfléchi en amont, quand-même.😁
"-Chérie, ce soir je te fais un gosse !
-Mais t'es sûr, Jean-Pierre ? On en a déjà dix-neuf quand-même !"
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icietmaintenant
#16
Tout est relatif donc de mon point de vue et ne concernant que ma personne, cérébralité n'est pas connoté condescendant genre intelligence supérieure, et c'est sur un autre spectre que le BDSM. Pour moi, à grands traits, cérébralité = aimer réfléchir. Ceci dit ça peut se retranscrire dans le BDSM sous plusieurs fétiches, mindfuck primal prey/predator, etc.
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Carl
#17
"Bonour, à mon avis , la vraie Vanille n' acceptera qu'un soupçon de soumision. Avec des limites. le sentiment simple d'Amour célébral lui suffit. Si elle fait une petite tentative c'est juste pour faire plaisir. Une Vanille reste célébrée en Vanille."
A bon Misex ? 
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mael
#18
Le cérébral,.... j'aime bien essayer les pratiques de cybersexualite.  La réalité augmentée  Tout est purement cérébral, les stimulis sont générés artificiellement mais pourtant sont de plus en plus réalistes et sophistiqués. 
C'est un jeu, c'est cérébral, c'est un support pour notre imagination, c'est une autre réalité avec d'autres possibles.
Dernière modification le 19/11/2024 13:19:34 par mael.
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Neilerio
#19
Le cérébral,.... j'aime bien essayer les pratiques de cybersexualite.  La réalité augmentée  Tout est purement cérébral, les stimulis sont générés artificiellement mais pourtant sont de plus en plus réalistes et sophistiqués.  C'est un jeu, c'est cérébral, c'est un support pour notre imagination, c'est une autre réalité avec d'autres possibles.
Si on se limite à la première définition de cérébral pas besoin de virtuel le corps est un véhcule bardé de capteurs qui envoi des signaux au cerveau qui lui les traites c'est déja de la data pas besoin de rajouter une couche à tout ça.
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