Un fou rire SM ou BDSM !

Je m'en viens vous raconter une histoire, jeune et innocente, un peu pathétique certes, mais pleine de ces erreurs qui nous apprennent tant.Je précise que si je romance un peu, il ne s'agit pas d'une fiction et que rien n'est inventé.Fraîchement bachelier,  je quittais ma campagne pour débuter mes études en ville. Un nouveau monde s'ouvrait à moi et en même temps les premières explorations de mon intérêt pour le BDSM.Pas grand chose à se mettre sous la dent d'ailleurs niveau événementiel, dans cette ville perdue au centre de la France. Et il faut dire que je n'avais jamais osé aborder le sujet durant mes aventures lycéennes, et ma sexualité était restée très vanille en dehors du contenu internet et d'apprentissage sur moi même de techniques de contrainte. Dans un parc je faisais la connaissance d'une fille d'un an plus âgée que moi. Son style, gothique victorien, sa nonchalance, son regard vif et espiègle qui semblait dissimuler une personne colorée et vitaliste, avaient attiré mon regard, un magnifique clair-obscur.Peu à peu nous nous découvrons des intérêts communs et discutons pendant quelques semaines en nous rapprochant de plus en plus.Autour d'une bière dans un bar (excellente ambrée bretonne au demeurant), elle m'annonce : "avant d'envisager d'aller plus loin, je dois te dire, je suis dominatrice et je veux forcément avoir des relations SM dans mon couple".J'étais encore traversé par de nombreuses interrogations sur mes préférences sexuelles et mes fétichismes, mais j'étais déjà à peu près certain de mon statut de switch et j'accueillais donc très positivement cette déclaration.Mais si elle se présentait comme expérimentée, et moi inexpérimenté, les choses ne se sont pas déroulées comme prévues.Un soir chez elle, j'acceptais de me soumettre. Nous avions convenu plusieurs pratiques et déterminé un safe word.Tout semblait donc avoir été fait dans les règles et la soirée s'annonçait prometteuse.Je me suis donc dénudé et me suis retrouvé rapidement pieds et poings liés à même le sol.Et c'est là que je me suis aperçu que si elle semblait éprouver beaucoup de satisfaction à me voir ainsi, elle ne savait pas vraiment que faire ni dire. Et qu'elle n'avait en fait de toute évidence probablement jamais vraiment pratiqué. Elle avait l'air d'aimer cela tout en étant mal à l'aise.Elle prit une cravache large, qui trônait sur son mur (donnant une esthétique du plus bel effet à la pièce avec la lumière tamisée et les cordes et chaînes pendues) et commença à me frapper le dos, les fesses, et la plante des pieds.Sa cravache était bien plus bruyante que douloureuse, cela s'apparentait pour moi davantage à des chatouilles qu'à une forme de correction (à sa décharge, je suis très masochiste quand je suis soumis).S'est ainsi déroulé un moment un peu long et malaisant, où elle semblait perdue et où je tentais de donner le change pour lui laisser le temps d'être à l'aise. J'ai tenté de l'aider en jouant mon rôle, en l'encourageant tout en restant à ma place (ce qui n'est pas une posture aisée il faut le dire).Alors qu'elle se plaçait devant moi, j'ai commencé à lui lécher les pieds (pratique qu'elle m'avait dit fortement désirer). Mais elle s'est mise à rigoler tout en se disant gênée de "m'infliger celà" (mais bordel, ça me plaisait bien moi ! Et elle m'avait dit le souhaiter durant nos discussions) et s'est reculée. Ensuite elle me retourne sur le dos, et débute une fellation, mais s'arrête au bout de 30 secondes car "je me sens plus vraiment dominante comme ça". Ok, je n'avais rien réclamé pour ma part, je voyais plus cela comme une façon de faire de moi un objet à disposition de son plaisir et sous son contrôle et n'y voyais donc aucune contradiction, mais dont acte. La suite n'en a été que pire. Elle demande à passer à l'anal en me montrant un genre de bouteille de gel douche (et avec un bouchon amovible !) et sans lubrifiant (au secours!).Ce fut trop pour moi, déjà que nous n'avions même pas prévu cette pratique dans nos discussions préalables, et que je n'avais absolument jamais expérimenté cela et j'étais alors un grand débutant.Nous avons rapidement mis fin à ce douloureux (mais pas dans le meilleur sens) moment et le reste de la soirée a été plutôt long et silencieux. Au fond cela ressemble à beaucoup de premières fois: rarement réussies. Je pense aussi qu'il y avait eu un manque de communication et de préparation en amont, et qu'elle n'aurait pas dû se présenter comme plus expérimentée qu'elle ne l'était réellement. Malheureusement, beaucoup semblent rechigner à exposer leur manque d'expérience, trop souvent perçu de l'extérieur comme un risque (moment décevant, personne seulement fantasmeuse, ou trop réticente aux pratiques non vanilles, ...). De notre côté, il aurait fallu prendre notre temps, découvrir les pratiques progressivement en s'écoutant, plutôt que de chercher directement à faire comme dans les vidéos pornos qu'elle regardait. J'aurais dû moi aussi être plus vigilant en amont. Surtout que je n'aurais pas jugé son inexpérience et aurais aimé que nous fassions l'apprentissage ensemble. Au fond, nous étions deux gosses inexpérimentés et sommes tombés dans les mêmes écueils que beaucoup d'autres.Avec le recul j'en rigole, je crois que c'est aussi son cas. Mais cela nous aura appris beaucoup à tous les deux.