Vivace
#0

Bonjour à tous

J'ai écrit ce texte il y a 2 ans, publié sur un autre site, pour présenter l'autisme. 
Et visiblement, au vu de certaines réactions, je me dis qu'il sera utile ici également.

 

"Sur mon profil, je ne cache pas être NAT. Sans plus de précision.
Naïve, je pensais que cela occasionnerait des interrogations, de chouettes discussions, de superbes échanges riches, profonds, sincères...

Fin, naïve quoi...

La réalité, c'est que la très grande majorité s'en branle comme de leur premier popo, et que la grande majorité de cette très grande majorité coupe court à la discussion dès lors que je leur explique la signification du sigle (donc dans la première réponse que je leur fais)
NAT = NauroATypique. Dans mon cas, cela nous amène sur le TSA (Trouble du Spectre de l'Autisme) anciennement Autisme d'Asperger.

Je n'ai pas trop de difficultés à imaginer ce qu'ils se représentent d'un coup devant ce "gros mot" qu'est l'autisme. Si c'est cool d'en rigoler entre potes en parlant "du petit côté autiste qu'on a tous" (mais bien sur Charlie...), ça le devient vachement moins lorsque la personne en face l'est réellement, faudrait pas qu'elle se mette d'un coup à se taper la tête contre les murs sans raison (en plus elle est maso, alors bon...), à répéter inlassablement la même phrase à répétition, ou encore à se balancer sans interruption dans le lit en pleine partie de baise hein... (quoique, ça peut être cool si elle garde le bon rythme...)
Mais bref, le gros mot est lâché, et j'en vois bon nombre se débiner d'un coup. C'est là que je me regarde dans le miroir, et non, j'ai bien toujours toutes mes dents, deux yeux vert, un nez, deux lèvres, deux pommettes, un front intelligent (laissez moi me lancer des fleurs ok ?!), une magnifique chevelure... Et la silhouette, même si elle n'est plus celle de mes 20 ans, reste tout de même plutôt intéressante (on a dit qu'on me laissait m'auto complimenter !!!). Donc ce n'est pas le physique.
Alors l'image populaire de l'autisme, véhiculé par Rain Man (sérieusement les gens, vous voulez arrêter de me sortir ce cliché en comparaison pratiquement à chaque fois ?), Big Bang Théory (non, nous ne sommes pas tous des génies, mais j'aimerais bien^^) et tant d'autres... Ça commence légèrement à me gonfler les chouquettes que je n'ai pas... (façon caustique et absurde de souligner l'intensité du niveau d'exaspération)

Donc, puisqu'il faut éduquer la foule (j'aime bien la pédagogie, même si je ne figure pas sur le podium dans cette discipline... ), je me fends d'un petit billet. Avec l'espoir (vain ?) qu'il soit lu et pris en compte par tous les MPistes (petit surnom des personnes envoyant des mp à tout va) me contactant, ce qui leur permettra, au choix, de ne pas perdre de temps à m'écrire, ou bien de le faire de façon diantrement plus adaptée qu'à l'heure actuelle.

Être autiste, qu'est ce donc ?

ce n'est pas une maladie

Et non... L'autisme ne se soigne pas, on ne peut en guérir, parce que l'autisme, pour faire court, n'est qu'une construction différente de nos petits neurones et de notre cerveau. L'autisme, c'est un syndrôme. On nait avec, on vit avec, on meurt avec. Ça ne se déclenche pas à l’adolescence, ou à la suite d'un grand choc, ou je ne sais trop quoi d'autre. Nos mamans ne sont pas non plus responsables pour nous avoir trop couvés ('fin, ça dépend, ma maman non, mais celle de ma fille (donc moi) oui, le facteur héréditaire...), et il n'y a pas de médicaments pour en juguler les effets, puisque ce n'est PAS une maladie.
Et moi, personnellement, je kiffe être autiste (ce qui n'est pas le cas de tous les autistes, et certains peuvent très mal vivre le fait qu'on leur balance tranquillement qu'être autiste, c'est trop cool, donc allez y mollo au départ avec d'autres)
Je kiffe ce que je suis parce que clairement, les avantages que j'ai compensent largement, à mes yeux, les inconvénients.

En terme d'inconvénients, vous trouverez en toute première ligne une conception et une compréhension des rapports sociaux et interactions sociales plutôt nulles. Avant, je faisais des taaaaaas d'efforts monstrueux, pour être acceptée de partout, pour répondre aux attentes de la majorité, pour sourire en toutes occasions, pour singer des émotions que je trouvais absurdes, pour comprendre des concepts me semblant ineptes... Mais l'effort était unilatéral, et jamais suffisant aux yeux de la société.
Donc un jour, j'ai dit stop. Je ne fais plus d'efforts. Enfin, si, forcément encore un peu, mais je choisis les domaines, les personnes, les raisons pour lesquelles je suis prête à prendre sur moi. Pour le reste, je passe à côté sans plus essayer de faire semblant d'être autre chose qu'une putain d'autiste qu'en a rien à branler de ce qui se passe autour. (je schématise et grossis le trait exagérément et volontairement)

Et c'est ici qu'arrive la raison de ce billet. (je ne parlerais que de l'aspect relationnel. Si je devais me montrer exhaustive, je devrais plutôt écrire un bouquin) Je ne fais plus d’efforts avec les messages arrivant dans ma boite à mp, je ne tente plus de maintenir la conversation à tout prix avec des inconnus par politesse, j'ose la pédagogie, et imposer partiellement mon fonctionnement à autrui en le lui expliquant et en lui demandant d'en tenir compte. Il est libre de le faire ou non, et donc de continuer l'échange ou non, mais ce n'est plus à moi seule de m'adapter, j'exige la réciproque.
Ainsi :

  • exit les banalités d'usage, les conversations vides de sens Les questions du genre "comment ça va" alors que l'on ne se connait pas, ou à peine, et que l'autre n'en a strictement rien à foutre de savoir que je me sens seule ou que je suis triste pour X ou Y raisons... Je ne les veux plus, je n'y réponds plus, et j'explique pourquoi. Je ne pose moi même pas la question, sauf si j'attends une véritable réponse, et que je suis prête à donner de mon temps et mon oreille pour une écoute active. Parce que j'ai besoin de profondeur et de sincérité dans l'échange, et bon sang de bois, de contenu
  • Exit la délivrance d'information purement informatives n'attendant, de façon factuelle et pragmatique, aucune réponse. J'ai besoin de questions ouvertes pour pouvoir rebondir sur une conversation tenue avec un inconnu. Si ce dernier me raconte sa dernière séance d'impact, et s'arrête là dans son propos, je n'irais pas lui raconter la mienne. Pour diverses raisons. Déjà, je n'y pense pas, car je n'en comprends pas l'intérêt sans questions posées sur le sujet. Et si jamais je venais à y penser, comment être certaine que cela l’intéresse réellement ? De temps en temps, j'essaie avec certaines personnes de délivrer des informations sur ma journée, le retour en est souvent absent ou n'aboutit à rien d'autres qu'à des banalités d'un ennui certain. Ce qui me conforte dans l'idée que cet exercice est inintéressant pour autrui. Donc... ?
  • Exit la conversation quotidienne que l'on s'impose pour "maintenir un lien" tout en n'ayant strictement rien à se dire. La personne n'a pas le temps, n'est pas disponible, est trop fatiguée ? On reporte. Et on peut reporter dans plusieurs semaines ou mois si elle n'a pas le temps ou l'envie avant, peu importe. Mais un échange doit avoir du contenu. Du vrai contenu. Et un véritable but. Me raconter sa dernière séance d'impact... euh ok.... Pourquoi ? Me la raconter, et ensuite m'expliquer pourquoi cela a été mal vécu, ou au contraire considéré comme une avancée majeure, ou bien me demander des conseils pour une fois prochaine : OUI !!! Là oui, j'adhère totalement. L’échange peut être tellement chouette, intéressant et enivrant. Le descriptif seulement, non. L'analyse en sus, oui.

Je ne sais pas rebondir sur une absence de but, et la simple démonstration du "je pense à toi c'est pour ça que je t'écris pour ne rien te dire" est un concept totalement vide de sens pour moi. Je m'y suis forcée durant des années, je me suis fait des noeuds au cerveau à m'en rendre malade de stress pour ne pas paraitre stupide dans mes réponses, et donner l'illusion d'être comme tout le monde, je me suis imposée des conversations dont le but, le sens, l'essence, la raison n'avait aucune logique à mes yeux, je me suis fait régulièrement violence pour ne pas réagir face à une approximation que je voulais rectifier, face à une problématique m'apparaissant clairement et qui aurait put être source d'un partage et d'une découverte de l'autre éblouissante. Je me suis chaque fois retenue pour ne pas que l'on me dise encore que j'étais prétentieuse, arrogante, hautaine ou que sais je.
Ben finalement, maintenant, je m'en branle d'apparaitre prétentieuse si je pense pouvoir réellement apporter quelque chose à la discussion. Je me fiche de sembler arrogante si je peux être utile auprès de ne serait ce qu'une seule personne pour lui éviter une expérience malheureuse avec des conseils et des remarques judicieuses et adaptées à son contexte. Je me moque d'être l'emmerdeuse qui va tout détailler et chipoter sur le moindre détail si cela permet à d'autres de prendre conscience d'un sujet dans sa globalité et non sous un seul prisme.
Je ne cache plus qui je suis pour éviter d'égratigner l'égo d'autres personnes, mon bien être mental passe désormais avant tout. Et mon bien être réside dans le fait de vivre et d'interagir en adéquation avec moi même. Pas en fonction des autres et de leurs attentes. (et en fait, finalement... J'ai tout de même globalement de chouettes retours depuis que j'ai pris cette décision. Et découvert d'autant chouettes personnes)

Alors certes, j'ai parfois la délicatesse d'un mammouth ivre dans un atelier de tourneur sur verre... ma diplomatie est purement factuelle, rarement émotionnelle (du coup, on m'affirme que je n'en ai pas, alors que je suis persuadée de l'inverse)... et mon tact est une idée perfectionnable à foison sans que je n'ai aucune foutue idée de comment je serais supposée faire (ne cherchez pas à m'expliquer hein... j'ai compris les grosses lignes, mais comprendre et être en capacité d'appliquer... c'est un peu comme le paraplégique qui connait la théorie de la marche mais qui ne sortira pourtant jamais de son fauteuil...)
Pourtant, j'essaie, parce que je ne suis pas un monstre (sauf pour Halloween), et que je n'aime pas faire du mal aux gens malgré moi. Mais parfois, j'ai quand même l'impression qu'ils s'en font tout seuls, en trouvant des interprétations à mes paroles complètement hasardeuses. (genre si je te dis que je n'aime pas le trip "Daddy/Little", je ne suis pas en train de te dire que je ne t'aime pas parce que t'es l'un ou l'autre, et je ne juge pas ton kink non plus. Juste, j'aime pas ça, tu ne m’emmèneras pas là dedans, pis c'est tout.). Ou si je commence ma phrase par "je suis d'accord avec vous, je pense cependant important de nuancer ou de rappeler que...", ça veut dire que je suis d'accord avec vous, ET que j'estime nécessaire d'approfondir. Certainement pas que je tente de vous "la mettre à l'envers" avec une illusion d'accord en tentant de vous prendre pour un abruti derrière.
J'aime parler aux gens pour de vrais, les découvrir, les comprendre, partager avec eux, partager réellement. Mais je n'aime pas le faire n'importe comment, selon des manières me paraissant absurdes et ubuesques. Je ne supporte pas la superficialité de l'échange, rester à la surface de la discussion plutôt qu'aller en profondeur.
Si vous me demandez cela... alors il n'y aura pas de discussion, ou celle ci prendra fin très rapidement.
Et on me trouve intrusive pour cela, parce que quelque soit le sujet, j'aime approfondir et aller au bout des choses. Je n'ai pas de tabous dans les sujets, je peux autant parler argent et finance que sentiments et relations compliquées, et chaque fois, pour chaque sujet, je chercherais à approfondir. Je sais que certains sujets sont tabous, soit pour la société en général, soit pour les personnes en particuliers, mais je ne sais pas me réfréner (fin si, je sais, mais si je dois le faire, alors la relation véritable n'est pas possible, et c'est dommage), et j'approfondis. Parfois, je me rends compte du malaise en face, je me stoppe, frustrée. D'autres fois, je ne le comprends absolument pas, ou trop tard. Mais s'il n'y a pas cette profondeur, il n'y a pas de relation possible. Elle ne sera que superficielle, et ne pourra pas durer.

Et c'est justement dans cette profondeur de la relation et des échanges que je vois l'avantage à l'autisme. Et c'est justement pour cette raison que je kiffe être autiste. Parce que lorsque je tombe sur des personnes réellement ouvertes, intéressées, intéressantes, prêtes à aller au fond des choses, ça vaut 100 fois tous les shoots d'héro du monde.

Mais qu'en est il de l'image de l'autiste en train de se taper la tête contre les murs, de celui qui se balance sur lui même en déconnectant de la réalité autour de lui ? Ben il existe. Comme existe l'autiste qui ne fait rien de tout ça.

Parce qu'il y autant de façon d'exprimer le syndrome autistique qu'il y a d'autistes en fait.

En vrai, il m'est arrivé de me balancer d'avant en arrière en oubliant tout de moi même et de l’extérieur, plongée dans un vide absolu d'inexistence totale. Mais chaque fois, cela a été une réaction brutale à un choc encore plus brutal. Une agression ressentie comme une violence inouïe qui m'a fait me déconnecter et ne plus exister. Genre, pour imager, l'unité centrale de l'ordinateur qui grille d'un coup, et seul le ventilateur continue de tourner et ronfler comme un con pour tenter de sauver ce qu'il peut alors que plus rien ne réagit là dedans. Faut rebooter la machine pour qu'elle se relance.
Donc rassurez vous les gens : je ne vais pas me mettre en mode ventilateur sur un coup de martinet un peu trop fort, ou parce que je n'aurais pas compris votre fabuleux second degré...^^ Vous n'avez pas ce pouvoir^^ :-D

Non, chez moi, l'autisme me confère une capacité à emmerder profondément les gens avec mon sens du détail ultra pointu qu'il faut toujours que je ramène si les choses n'ont pas été assez approfondies à mon gout. En plus, je me permets d'être ultra exigeante, et de ne pas accepter les "à peu près", ou alors à condition que la personne accepte l'apport supplémentaire pour combler les lacunes présentes. Et j'attends la même chose en retour à mon égard. Si je vous emmerde avec mes réflexions, je vous en prie, je vous en supplie même, rendez moi la pareille !!!
Être confronté à soi même reste la meilleure façon d'avancer. Même si ça ne fait pas toujours plaisir (parce qu'en plus, ouais, je suis susceptible... connasse d'autiste : exigeante et susceptible... tout pour plaire hein^^ lol)

Bon, entendons nous bien, je ne le fais pas avec tous. Si j'ai l'impression que mes efforts seraient vains parce que j'ai, en face de moi, un hominidé n'ayant pas encore dépassé le stade de Cro Magnon, je ne cherche pas à aller plus loin, j'ai fini par comprendre que curiosité et réflexion ne s'inventent pas.... Tu l'as, ou tu l'as pas.
Et on en revient à tous ces MPistes me contactant par wagon pour me "féliciter sur mes textes, sur mon humour, sur mes photos, ne cherchant que la discussion" mais fuyant ventre à terre dès que je précise être autiste ET refuser d'emblée de baiser avec eux. Curiosité absente. Réflexion... chercherais je à les insulter avec ce terme ?

Je cherche des échanges humains, je ne trouve que des queues...
Ben là, ouais, j'ai pas envie de faire d'effort.

De la même façon que pleine de gouaille, enthousiaste, fébrile, impatiente, ravie de la nouvelle rencontre que je vais faire, que l'on m'a annoncé comme trop chouette, trop géniale, de qualité, etc, je me retrouve en fait confrontée à un grand froid du genre polaire, avec une personne absolument pas à l'aise avec mon impétuosité et mon enthousiasme du départ. Il aurait fallu que je sois plus posée, plus calme, plus raisonnable. Mais je ne sais pas feindre ce que je ne ressens pas. J'étais enthousiaste. Il déborde. Et l'autre se sent agressé.
C'est ce que j’appelle les rencontres loupées. Un regret parmi d'autre. Mais là encore, je n'ai que peu de prise dessus, car le premier contact est souvent celui qui régira la relation derrière (sauf en de rares exceptions). J'ai pris un grand vent glaciale dans la tronche, l'autre s'est senti oppressé et agressé. Je sais analyser la situation, je la comprends. Mais je ne sais pas l'inverser. Savoir n'est pas pouvoir.
Mon amour propre en prend un coup, mais il s'en remet, comme toujours.
J'essaierais de faire mieux la prochaine fois... avec une autre personne...

Voilà ce qu'est l’autisme pour moi .
Je le rappelle, il y a autant d'expression différentes de l'autisme qu'il y a d'autiste. J'en suis une particulièrement sociable, ayant surmonté la phobie sociale que l'on arrive majoritairement à développer durant nos premières années tant le gouffre entre les "gens dans la norme" et nous même est grand. Moi, je le vis bien. D'autres souffrent énormément de ces incompréhensions à la chaine, et du rejet qu'il occasionne.
Il faut toutefois relativiser le terme "sociable" me concernant hein^^ !
Certes, j'aime les gens en globalité, c'est foutrement plus compliqué dans l'individualité.
Certes, j'aime les discussion et les échanges.
Mais il n'empêche que ça reste extrêmement compliqué pour moi de lancer une discussion, d'aller à la rencontre d'une personne inconnue en réel, d'aller à une soirée ou un évenement dans lequel je ne connais personne. Et pour peu que je sois fatiguée par ailleurs, je suis tout à fait capable d'annuler la rencontre, de la reporter, ou de ne pas me montrer des plus loquaces et sympathiques à mon corps défendant.

Je rajouterais juste une dernière chose à l'intention des psychologues de comptoir : je me connais suffisamment pour ne pas avoir à accepter une quelconque condescendance à mon égard. Vos avis personnels sur ma façon de gérer mon syndrome et de le rattacher ou non à des traits de ma personnalité, je m'en branle. Si vraiment vous souhaitez en faire quelque chose, je vous invite à aller vous torcher avec.
Inutile de me sortir donc, d'un ton docte à la bienveillance douteuse et à l'odeur rance, que "tout ce que je dis de mon comportement est normal, tout le monde agit ainsi, il n'y a pas besoin d'être autiste pour ça".
L'affirmation concernant ma sexualité et mes sensations est également à dégager de votre discours, lorsque je vous dis que ma sexualité est totalement impactée par l'autisme, c'est chose affirmée après 38 ans d'analyse de mon comportement et de mes réactions, après 38 ans de comparaison à l'égard des autres. C'est même confirmé par les psys et de nombreux travaux d'études autrement plus poussés que votre gamberge personnelle. Donc vos 5mn de réflexion pour me sortir que "la sexualité est personnelle, toute femme réagit différemment de l'autre, il suffit de dépasser les traumas, cela n'a rien à voir avec un TSA", vous pouvez vous les garder. Opposer 5mn de petit vélo grinçant et brinquebalant de votre cervelle liquéfiée contre 38 ans d'analyse et de dissection personnelle intense, c'est au mieux déplacé, au pire insultant et gerbant.

Peut être beaucoup de personnes ont elles l'impression de se reconnaitre dans certaines parties de mon descriptif. Mais n'allez pas prétendre être "un peu" autiste parce que parfois, vous n'avez pas envie de parler. Que parfois, vous êtes trop fatigué et annulez des soirées. Que parfois vous ne vous comprenez pas avec un interlocuteur quelconque. Que parfois, vous aimez débattre. Ou que parfois vous aimez être seul.
L'autisme, c'est intense, c'est constant, c'est permanent.
Ce n'est pas parfois.
Alors merci d'éviter de banaliser et de généraliser le truc.
Et étrangement, ceux qui banalisent sont les premiers à me reprocher de réagir de façon différente... Amusant n'est ce pas ???

Et d'ailleurs, dans mon cas, si je suis arrivée au bdsm, c'est, j'en suis convaincue, parce que j'ai besoin de pouvoir déconnecter parfois ce foutu cerveau, cesser de réfléchir un moment, juste profiter et lâcher prise. C'est également parce que ma sensorialité personnelle a diantrement besoin d'intensité physique pour parvenir a ressentir quoique ce soit. Si on me laisse réfléchir en étant tout doux et gentillet en même temps... je vous garantie que je ressors de ce moment en ayant planifié mes futurs travaux pour faire disparaitre toutes les foutues fissures du plafond de ma chambre...
J'aime la peinture, mais j'aime pas m’ennuyer, vraiment pas... :-D"

Thèmes: tsa, autisme, nat
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Neilerio
#1
Il y a "beaucoup" de NAT ( je prefere le terme neurodiv ) dans le BDSM.
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Vivace
#2
Etant TSA ET TDAH ET HPI, tous les termes me conviennent ou presque je crois :-D
Mais c'est surtout le TSA qui me pose problème dans ma relation à l'autre (enfin, qui pose problème à l'autre je crois bien), donc c'est surtout lui que je mets en avant.
Pour l'exemple, dernièrement, j'ai eu droit à un dominant qui a voulu exiger quelque hose de moi au bout de 4h d'échanges... Oui mais non en fait. Il parait que je n'ai pas compris son intention pleine de bienveillance, et qu'il ne fallait pas que je me braque autant sur l'emploi du terme "exiger" dans ce contexte... Admettons... J'ai mis fin à la discussion, les mots ont un sens, que j'apprécie voir employer correctement, simplement pour me permettre de comprendre l'autre. Les sous entendus etc... Pas avec moi.
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léo
#3
Quand le gauchisme américain à ouvert la boîte de Pandore, toutes les calamités qu'elle contenait se sont rependues sur terre. Fort heureusement, dès la dernière sortie, il y restera quelque chose de précieux à venir.
L'espoir. (...)
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Bonsoir,
Pour moi, quand on souhaite réellement connaître une personne , on la prend telle qu'elle est.
Si une relation, qu'elle qu'en soit la nature, se tisse c'est qu'elle est basée sur le respect de qui est la personne dans son intégralité (ses particularités, ses qualités, ses défauts...).
C'est ainsi que j'ai toujours fonctionné. Je comprends votre publication mais je ne vous résume pas à votre TSA.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte (pour des raisons personnelles de syndrome ...) et j'espère que vous serez entendue à votre juste valeur 
"il suffit de dépasser les traumas" ah je souris cette pharse ni chic ni choc  j'ai particulièrement apprécié  "j'ai parfois la délicatesse d'un mammouth ivre dans un atelier de tourneur sur verre... ma diplomatie est purement factuelle, rarement émotionnelle (du coup, on m'affirme que je n'en ai pas, alors que je suis persuadée de l'inverse)... et mon tact est une idée perfectionnable à foison sans que je n'ai aucune foutue idée de comment je serais supposée faire (ne cherchez pas à m'expliquer hein... j'ai compris les grosses lignes, mais comprendre et être en capacité d'appliquer... c'est un peu comme le paraplégique qui connait la théorie de la marche mais qui ne sortira pourtant jamais de son fauteuil...)" 
Et je me hérisse chaque fois que j'entends à mon égard l"adjectif "différente" , j'ai chois de ne pas être différente, je suis Unique 
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Vivace
#6
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte (pour des raisons personnelles de syndrome ...) et j'espère que vous serez entendue à votre juste valeur 
"il suffit de dépasser les traumas" ah je souris cette pharse ni chic ni choc  j'ai particulièrement apprécié  "j'ai parfois la délicatesse d'un mammouth ivre dans un atelier de tourneur sur verre... ma diplomatie est purement factuelle, rarement émotionnelle (du coup, on m'affirme que je n'en ai pas, alors que je suis persuadée de l'inverse)... et mon tact est une idée perfectionnable à foison sans que je n'ai aucune foutue idée de comment je serais supposée faire (ne cherchez pas à m'expliquer hein... j'ai compris les grosses lignes, mais comprendre et être en capacité d'appliquer... c'est un peu comme le paraplégique qui connait la théorie de la marche mais qui ne sortira pourtant jamais de son fauteuil...)" 
Et je me hérisse chaque fois que j'entends à mon égard l"adjectif "différente" , j'ai chois de ne pas être différente, je suis Unique 

  Être entendue, je ne le serais pas par les personnes pour lesquelles ce texte a été écrit à la base. Et je m'en fous en fait. Je suis autiste, j'en suis fière. J'espère juste pour elles qu'elles sont toutes aussi fieres d'être NT, dans le cas contraire, je les plaindrais presque en fait... 
Mais en commentaires ou en MP, ici et ailleurs, j'ai eu de nombreux retours, de personnes s'étant reconnues comme vous, de personnes ayant reconnues un proche, de personnes s'interrogeant... Et même si ce n'était pas le but initial de ce texte, il a trouvé son public, il a prouvé son intérêt...  Ca me suffit :-)    Personnellement, je me sens différente, depuis toujours, alors ce terme ne me hérisse pas le poil (mais je comprends que ce puisse être le cas pour vous). Mais je suis unique tout de même :-D  Comme tout un chacun finalement.
En vrai, être différente, je m'en moque. Mais cela impacte réellement ma relation aux autres, différence de communication, différence d'appréhension... D'ou le fait que j'éprouve le besoin de le signaler du départ, pour ne pas les prendre en traitre en ce qui concerne mes différences de traitement de communication, et pour leur permettre éventuellement de faire un minimum d'effort (et je ne me leurre pas, ils atteindront rarement mon niveaue en terme d'effort et d'adaptation). 
Dernière modification le 06/11/2024 20:15:11 par Vivace.
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Fuwamat
#7
Superbe texte qui explique bien comment vous êtes en tant que neuroatypique, qui montre que vous vous conaissez bien et vous acceptez vous même. C'était plaisant à lire même si la longueur rend les choses fatigantes pour moi, je suis content de vous avoir lu.
J'avoue me retrouver sur certains points, sans être autiste.
Je suis nul pour ce qui est social et j'ai envie de vous demander conseil pour faire de bonnes rencontres, comme quoi vos efforts ont visiblement porté leurs fruits !   Edit : j'ai lu votre profil entre temps, je regrette de ne pas être dominateur, je vous trouve intéressante !
Dernière modification le 06/11/2024 21:28:29 par Fuwamat.
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Victoire
#8
Quand le gauchisme américain à ouvert la boîte de Pandore, toutes les calamités qu'elle contenait se sont rependues sur terre. Fort heureusement, dès la dernière sortie, il y restera quelque chose de précieux à venir.
L'espoir. (...)
Mais...Quel est le rapport avec le texte?
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Ossaum
#9
Est ce que tu pourrais développer les côtés positifs de ce neuro atypisme ? 
Soyez la première personne à aimer.
Vivace
#10
Est ce que tu pourrais développer les côtés positifs de ce neuro atypisme ? 
  Personnellement, je trouve que :
- cela me rend plus analytique, et m'offre une compréhension du monde et des choses comme des gens plus riches
- j'en suis également plus minutieuse, allant au fond des choses, et cherchant toujours à faire mieux (contrairement à la majorité des gens, se satisfaisant de l'à peu près)
- le fait de ne pas être régie par mes émotions et sentiments (que je perçois peu ou pas, et ne parviens généralement à déterminer qu'après une profonde introspection) me permet de rester détacher de beaucoup de sitaution, et d'y réagir avec plus de froideur et de calme que la majorité. (il m'arrive de réagir de façon irrationnelle car émotionnelle, mais à une échelle largement inférieur que la majorité)
- je peux être totalement dans ma bulle, et ne vivre plus que pour elle, le temps nécessaire, en oubliant tout le reste (bon, c'est autant un défaut qu'une qualité... La dernière fois que j'ai cru pouvoir me l'autoriser, j'ai oublié mon très vieux chat dehors, qui en a perdu un oeil.... Donc à faire avec parcimonie (beaucoup !!))
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Vivace
#11
Est ce que tu pourrais développer les côtés positifs de ce neuro atypisme ? 
Mais vraiment, ce que je préfère, c'est la vision du monde, des choses, des gens.... complètement différente, et lorsque les autres m'expliquent leur façon de le voir, beh je préfère la mienne^^
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Bonjour
 Désolé si j'emprunte ces mots plutôt que d'écrire moi-même sur le sujet (ça serait trop long de toute façon et je me dis souvent "À quoi bon au final ?" 
Mais j'aime beaucoup ce que dit ce quatrième de couverture sur le sujet ! 
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Lorana
#13
Ce fut un réel plaisir de lire ce post très intéressant ainsi que vos réaction, je pense aussi malheureusement que les destinataire principaux n'entamerons pas de réflexion sur le sujet et continuerons à nous agacer... Il y a quelques décennies je trouvait déjà les rapports sociaux compliqués, que dire de nos jours où l'on se retrouvent avec une telle mixitée idéologique forgé par la facilitée d'information et le communautarisme virtuelle bien que réelle ? Une vraie richesse soit mais qui multiplie le nombre de rapport désobligent... J'espère vous lire à propos de d'autres sujet, persuadé que le texte sera enrichissant !
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Vivace
#14

Bonjour
 Désolé si j'emprunte ces mots plutôt que d'écrire moi-même sur le sujet (ça serait trop long de toute façon et je me dis souvent "À quoi bon au final ?" 
Mais j'aime beaucoup ce que dit ce quatrième de couverture sur le sujet ! 
  Ah oui... l'immaturité... et l'absence d'empathie... 
Alors que justement, nous sommes bien plus mature que nos chers compatriotes à l'adolescence, et même avant. Mais ne supportant, pas ne tolérant pas l'injustice... Nos réactions sont prises pour de la faiblesse et/ou de l'immaturité. 
Quant à l'empathie.... J'estime réellemet en avoir bien plus que nombre de personnes, car la mienne est analytique, et non émotionnelle. Je n'ai pas besoin "d'être l'autre" pour comprendre son mécanisme. 
Merci pour ce partage.
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MENTAL
#15
Bonjour Vivace, à mon avis, quel que soit  le  trouble et au delà de  la soumission, je  pense que le  véritable  enjeu est de se rendre  vulnérable  puis d'offrir  sa vulnérabilité.
 
Dernière modification le 07/11/2024 13:48:19 par MENTAL.
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Vivace
#16
Bonjour Vivace, à mon avis, quel que soit  le  trouble et au delà de  la soumission, je  pense que le  véritable  enjeu est de se rendre  vulnérable  puis d'offrir  sa vulnérabilité.
 
  Bonjour J'avoue ne pas comprendre ce que vous voulez dire.
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#17
Bonjour, 
Sujet très intéressant, merci. Je serais particulièrement curieuse d'approfondir la partie sur les rapports entre sexualité et autisme. Vous dites que des recherches ont été effectuées, auriez vous des liens ? Sinon de votre propre expérience qu'est ce que vous avez constaté comme différences avec les non autistes ? 
Merci
Soyez la première personne à aimer.
MENTAL
#18
@Vivace
et que comprenez  vous ?
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Vivace
#19
@Vivace
et que comprenez  vous ?
Rien.
Je ne vois pas le rapport entre mon écrit et cette histoire de vulnérabilité.
Ni ce que vous voulez dire par "au delà du trouble et de la soumission".
 
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MENTAL
#20
je  parlais  du  trouble Asperger, et se soumettre  c'est  offrir  sa vulnérabilité.
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Vivace
#21
je  parlais  du  trouble Asperger, et se soumettre  c'est  offrir  sa vulnérabilité.
  J'avais compri que le trouble était le TSA, cela n'empêche que je ne vois pas ce que vous cherchez à dire et faire comprendre.
Ni ce que la notion de vulnérabilité vient faire ici, car personnellement, si je devais me sentir vulnérable en me mettant en position de soumission, je fuirais immédiatement.
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Ossaum
#22
je  parlais  du  trouble Asperger, et se soumettre  c'est  offrir  sa vulnérabilité.
Vous avez écrit "se rendre vulnérable"....ce que j'ai bien du mal à comprendre...
Dernière modification le 07/11/2024 19:47:05 par Ossaum.
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MENTAL
#23
@Ossaum On se rend  vulnérable émotionellement en se dévoilant  d'abord  psychologiquement,  puis  physiquement.
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Vivace
#24
@Ossaum On se rend  vulnérable émotionellement en se dévoilant  d'abord  psychologiquement,  puis  physiquement.
Alors c'est votre vérité, pas la mienne. 
Se dévoiler n'est pas une vulnérabilté, c'est l'impact que l'on accorde au regard d'autrui qui peut l'être.
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MENTAL
#25
@Vivace
Peut-être que vous  vous  mettez  en état de  vulnérabilité émotionnelle  " à  l'insu de votre  plein  gré "🙂 !
Dernière modification le 07/11/2024 20:17:53 par MENTAL.
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Vivace
#26
@Vivace
Peut-être que vous  vous  mettez  en état de  vulnérabilité émotionnelle  " à  l'insu de votre  plein  gré "🙂 !
Ou peut être que vous faites des suggestions érronées parce que vous même ne parvenez pas à imaginer que l'on puisse fonctionner différemment de vous ? 
La psychanalyse et l'autisme, on a prouvé depuis longtemps que c'était équivalent à de la maltraitance (vouloir expliquer notre comportement avec l'étude du comportement des non autistes), amenant à de véritables drames humains. 
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MENTAL
#27
je  ne comprends  pas votre  phrase  : La psychanalyse et l'autisme, on a prouvé depuis longtemps que c'était équivalent à de la maltraitance
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Ossaum
#28
@Ossaum On se rend  vulnérable émotionellement en se dévoilant  d'abord  psychologiquement,  puis  physiquement.
moi me dévoiler me renforce
Dernière modification le 07/11/2024 23:38:06 par Ossaum.
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Vivace
#29
moi je me dévoiler me renforce
Idem
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Vivace
#30
je  ne comprends  pas votre  phrase  : La psychanalyse et l'autisme, on a prouvé depuis longtemps que c'était équivalent à de la maltraitance
Votre réponse étant une tentative de compréhension analytique se rapprochant furieusement de la psychanalyse, je vous informe juste que l'on ne peut travailler en psychologie avec un autiste en utilisant la psychanalyse.
Car la psychanalyse, c'est l'étude du comportement des gens de la norme, de ceux qui ne sont pas autistes. Donc ça ne peut juste pas coller. Ce qui explique que votre intervention soit complètement en décalage avec notre réalité. Et qu'elle nous paraisse totalement absurde et sans aucun sens. C'est comme si l'on tentait de soigner les problèmes digestifs d'une vache en la traitant comme un cheval... 4 estomacs chez la vache, 1 chez le cheval, ça ne peut pas coller non plus. Pourtant, en apparence, ça mange la même chose, on peut donc penser que ça digère pareil. Eh bennon. Et c'est pareil pour le fonctionnement entre les autistes et les autres.
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MENTAL
#31
se rendre vulnérable n'est pas une faiblesse  quand cet état est consenti, c'est  un outil émotionnel pour  le  fameux  lâcher prise.
 
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MENTAL
#32
Mes  propos sur  la  vulnérabilité liée au bdsm n'ont rien  à  voir  avec  la  psychanalyse, autisme  ou  pas !
 
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Vivace
#33
Mes  propos sur  la  vulnérabilité liée au bdsm n'ont rien  à  voir  avec  la  psychanalyse, autisme  ou  pas !  
Vous ne voulez visiblement pas comprendre que cela ne nous parle pas car cela ne nous correspond pas.... 
 
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Vivace
#34
se rendre vulnérable n'est pas une faiblesse  quand cet état est consenti, c'est  un outil émotionnel pour  le  fameux  lâcher prise.  
Et encore une fois, c'est VOTRE vérité. Je ne me suis jamais sentie vulnérable, à aucun moment, alors que j'ai vécu des subspaces exceptionnels, donc niveau lacher prise, je ne crois pas être en reste.
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MENTAL
#35
 je comprends que votre ressenti soit différent, mais encore  une fois  la  psychanalyse  n'a rien  à voir avec  ce que  j'ai écrit.
 
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Vivace
#36
 je comprends que votre ressenti soit différent, mais encore  une fois  la  psychanalyse  n'a rien  à voir avec  ce que  j'ai écrit.  
Comme votre réponse initiale et mon sujet alors ;-) 
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MENTAL
#37
dans votre cas, se rendre disponible  serait  peut être l'expression  la  + adaptée ?
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#38
Bonjour,  Sujet très intéressant, merci. Je serais particulièrement curieuse d'approfondir la partie sur les rapports entre sexualité et autisme. Vous dites que des recherches ont été effectuées, auriez vous des liens ? Sinon de votre propre expérience qu'est ce que vous avez constaté comme différences avec les non autistes ?  Merci
Je relance ma question vu qu'on s'est un peu éloigné du sujet initial 😉
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Vivace
#39
Bonjour,  Sujet très intéressant, merci. Je serais particulièrement curieuse d'approfondir la partie sur les rapports entre sexualité et autisme. Vous dites que des recherches ont été effectuées, auriez vous des liens ? Sinon de votre propre expérience qu'est ce que vous avez constaté comme différences avec les non autistes ?  Merci
Bonjour
Alors pour les liens, désolée... mais non. J'ai écrit ce texte il y a 2 ans, et je serais incapable de vous ressortir mes sources. Je sais qu'elles sont plurielles, mais où... :-/   
  Pour ma propre experience, c'est surtout une histoire de sensibilité, hypo ou hyper. Je suis pour ma part de type plutôt hypo, il me faut de l'intensité dans le contact pour ressentir quelque chose. Ainsi, une pénétration banale en mode vanille, avec petites caresses langoureuses, etc, est juste d'un ennui terrible pour moi car je ne ressens physiquement.... rien. J'ai besoin de "violence" pour ressentir les sensations de mon corps (d'où le masochisme). 
A contrario, j'ai une amie qui est elle de type hyper niveau sensibilité, et pour qui les rapports sexuelles sont très difficiles car elle ressent trop tout avec énormément d'intensité au point que le moindre rapport, même extrêmement tendre et doux, en est presque trop violent pour elle. 

Ce qui joue également est notre incapacité à comprendre les codes et implicites sociaux. Exit la place de la femme qui doit être gentille, douce, avenante, et surtout pas trop sexuelle, je l'ai compris j'avais dépassé la trentaine, et ne collais absolument pas au cliché, en n'ayant aucun problème à faire mes avances aux personnes me plaisant, à proposer frontalement une partie de cul si l'autre me plaisait, et à refuser tout aussi frontalement... Bref, j'avais parait il un comportement masculin. Et c'est l'ignorance des codes sociaux qui m'a permis d'oser le faire, donc l'autisme. Je ne connais aucune femme non autiste qui s'autorise à être aussi libre que je l'étais et le suis sans des années de déconstruction ou un grave trauma (donc pas à 20 ans lorsque j'ai commencé).
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Vivace
#40
dans votre cas, se rendre disponible  serait  peut être l'expression  la  + adaptée ?
Non plus. Perso, je suis égoiste en tout premier lieu. Et c'est bien pour ça d'ailleurs que je ne me soumets en réalité qu'à un homme dont je sois amoureuse. Autrement, ma soumission n'est pas en rapport à l'autre, mais en rapport à ce qu'il peut m'apporter de frissons, de jouissances, de plaisirs, etc. 
C'est d'ailleurs bien ce que j'explique dans mon profil : je suis masochiste en tout premier lieu, on ne gagne que la maso au départ. Donc une relation de play partner, de SM, mais pas de D/s, parce que me dévoiler, me rendre disponible, ou quelque soit le terme que vous voudrez y coller... à une personne avec laquelle je n'aurais pas ce lien particulier, qui ne serait pas mon Tout, et dont je ne serais pas La sienne... Ca ne représente juste strictement aucun intérêt à mes yeux. J'ai déjà essayé, hein, il ne faut pas mourir ignorant. J'ai vite mis fin à la blague tant c'était vide de sens et rempli de vide. 
Et c'est vraiment une question d'intérêt, et non de capacité.
Il faut croire que ce qui pour moi fut une véritable pantomine devait être convaincante pour les autres, car l'un d'eux est revenu ces derniers temps, et cherche à me convaincre de tenter "quelque chose de plus sérieux et plus abouti" selon son expression. Mais c'est un non sens complet pour moi, donc c'est non. 

Pour résumer, je suis moi même avec tous, égale, identique. Je ne change pas. 
Ce qui change, c'est l'autre en face, et ce que j'ai envie de faire avec lui pour ce qu'il dégage et donne comme envie.
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#41
Bonjour
Alors pour les liens, désolée... mais non. J'ai écrit ce texte il y a 2 ans, et je serais incapable de vous ressortir mes sources. Je sais qu'elles sont plurielles, mais où... :-/   
  Pour ma propre experience, c'est surtout une histoire de sensibilité, hypo ou hyper. Je suis pour ma part de type plutôt hypo, il me faut de l'intensité dans le contact pour ressentir quelque chose. Ainsi, une pénétration banale en mode vanille, avec petites caresses langoureuses, etc, est juste d'un ennui terrible pour moi car je ne ressens physiquement.... rien. J'ai besoin de "violence" pour ressentir les sensations de mon corps (d'où le masochisme). 
A contrario, j'ai une amie qui est elle de type hyper niveau sensibilité, et pour qui les rapports sexuelles sont très difficiles car elle ressent trop tout avec énormément d'intensité au point que le moindre rapport, même extrêmement tendre et doux, en est presque trop violent pour elle. 

Ce qui joue également est notre incapacité à comprendre les codes et implicites sociaux. Exit la place de la femme qui doit être gentille, douce, avenante, et surtout pas trop sexuelle, je l'ai compris j'avais dépassé la trentaine, et ne collais absolument pas au cliché, en n'ayant aucun problème à faire mes avances aux personnes me plaisant, à proposer frontalement une partie de cul si l'autre me plaisait, et à refuser tout aussi frontalement... Bref, j'avais parait il un comportement masculin. Et c'est l'ignorance des codes sociaux qui m'a permis d'oser le faire, donc l'autisme. Je ne connais aucune femme non autiste qui s'autorise à être aussi libre que je l'étais et le suis sans des années de déconstruction ou un grave trauma (donc pas à 20 ans lorsque j'ai commencé).
  Je me retrouve complètement dans vos mots, on me trouve exubérante et n'étant pas autiste je mets ça plutôt sur le compte de ma personnalité mais sachez que ça existe. Je vous rejoins sur le fait que c'est certainement peu fréquent car non admis par les codes (je ne les ai compris que vers 18 ans et ils ne m'arrangeaient pas donc je ne les ai pas suivis heureusement). La sensibilité physique je trouve cela fluctuant au cours de la vie et des expériences, je n'ai jamais apprécié les caresses du boit des doigts mais il y a eu des périodes plus douces que d'autres, est-ce aussi votre cas ? Comment recevez-vous la tendresse affectueuse ?
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MENTAL
#42
En  fait  on est  d'accord😀.
Sans  lien fort  pas  d'abandon SM  ou DS.
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mael
#43
Autisme, psychose, schizoides,  paranoides, bi polaires et j'en passe tant il existe de cas uniques et différents, c'est d'abord à un psychiatre de faire les bons diagnostics.
En France ils sont excellents et c'est pris en charge à condition de passer sabord par son médecin traitant.
Ce n'est pas les psychanalystes qui sont compétents.
Le diagnostic psychiatrique, seul fiable peut préciser bien des points question vulnérabilité et protéger la personne. C'est le point de départ incontournable. Le reste c'est souvent du blabla et souvent même des grosses conneries. 
 Et chaque cas est unique même s'il existe des catégories bien spécifiques.  
Ce sont souvent aussi des handicaps lourds reconnus par les Mdph.  Les pratiques bdsm sont fortement déconseillées voire même à proscrire totalement. 
L'expertise psychiatrique est une protection. 
Dernière modification le 07/11/2024 23:55:24 par mael.
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Vivace
#44
  Je me retrouve complètement dans vos mots, on me trouve exubérante et n'étant pas autiste je mets ça plutôt sur le compte de ma personnalité mais sachez que ça existe. Je vous rejoins sur le fait que c'est certainement peu fréquent car non admis par les codes (je ne les ai compris que vers 18 ans et ils ne m'arrangeaient pas donc je ne les ai pas suivis heureusement). La sensibilité physique je trouve cela fluctuant au cours de la vie et des expériences, je n'ai jamais apprécié les caresses du boit des doigts mais il y a eu des périodes plus douces que d'autres, est-ce aussi votre cas ? Comment recevez-vous la tendresse affectueuse ?
  Pour information, j'ai été diagnostquée à 36 ans, avant... je m'adaptais inconsciemment, tout le temps, mes difficultés n'étaient connues que de moi même, lorsque j'en avais conscience. 
Les femmes autistes sont souvent diagnostiquées tard à cause de cette capacité au camouflage... On passe partout. De véritables caméléons, jusqu'au jour où le vernis craque...
C'est aussi mon cas oui, car l'autisme est évolutif, ses symptomes seront plus ou moins marqués et marquants selon les périodes. Selon la fatigue. Ou le stresse...  Qu'appelez vous "tendresse affectueuse" ? Les calins sans but sexuel .
Je ne suis pas super fan. Seuls mon amoureux et mon enfant peuvent m'en faire à foison sans que je ne sois gênée, et je vais même hautement apprécier. Mais venant d'autres personnes, familles, amis, etc, je n'apprécie pas. 
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Vivace
#45
Autisme, psychose, schizoides,  paranoides, bi polaires et j'en passe tant il existe de cas uniques et différents, c'est d'abord à un psychiatre de faire les bons diagnostics. En France ils sont excellents et c'est pris en charge à condition de passer sabord par son médecin traitant. Ce n'est pas les psychanalystes qui sont compétents. Le diagnostic psychiatrique, seul fiable peut préciser bien des points question vulnérabilité et protéger la personne. C'est le point de départ incontournable. Le reste c'est souvent du blabla et souvent même des grosses conneries.   Et chaque cas est unique même s'il existe des catégories bien spécifiques.   Ce sont souvent aussi des handicaps lourd reconnus par les Mdph.  
  En France ils sont excellents ? 30 ans de retard en psychiatrie au niveau français, mais les psychiatres sont excellents.... pour trouver un psy réellement compétent pour diagnostiquer une femme adulte, j'ai galéré un moment. La plupart ne savent même pas que ça existe, sont ignorants des derniers travaux pourtant reconnus au niveau internationnal sur le sujet... Donc la compétence des psys français... On repassera hein. (quand certains psys ne réfutent pas simplement l'existence de l'autisme pour les femmes...  mdr)

Quand à la MDPH, qu'appelez vous "handicap lourd" ? Si c'est version grand public, autiste qui se tape la tête contre les murs sans être capable du moindre échange, oui, ça existe, mais grace au ciel, ils ne sont pas les seuls à avoir droit à un minimum d'intérêt de la part des MDPH. Etant dans l'incapacité de travailler à temps plein, cause trop grande fatiguabilité cognitive entre autre, je suis bien contente d'avoir droit à la RQTH, l'AAH, et à un service d'accompagnement pour autiste indépendant niveau administratif (grosse phobie).

Mais je viens de voir votre âge, 72 ans, la vieille génération de psy niant l'existence du TSA dans sa globalité, voilà la cause des 30 ans de retard de la psychiatrie française... 
Dernière modification le 08/11/2024 00:02:14 par Vivace.
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Vivace
#46
En  fait  on est  d'accord😀.
Sans  lien fort  pas  d'abandon SM  ou DS.
  Non, nous ne sommes pas d'accord du coup, je n'ai absolument pas besoin d'avoir de liens vraiment forts avec l'autre en SM. Uniquement en D/s. Le SM, c'est comme faire du cheval en ce qui me concerne. J'ai une relation avec la monture, c'est certain, mais elle n'a pas besoin d'être MA monture pour que la balade soit intéressante et agréable.
Dernière modification le 08/11/2024 00:09:36 par Vivace.
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MENTAL
#47
  Non, nous ne sommes pas d'accord du coup, je n'ai absolument pas besoin d'avoir de liens vraiment forts avec l'autre en SM. Uniquement en D/s. Le SM, c'est comme faire du cheval en ce qui me concerne. J'ai une relation avec la monture, c'est certain, mais elle n'a pas besoin d'être MA monture pour que la balade soit intéressante et agréable.


Avis aux amateurs éclairés !😀
Soyez la première personne à aimer.
mael
#48
@vivace, la psychiatrie française est une des meilleures au monde.
Vous ne pouvez pas avoir eu les aides de la Mdph sans ses diagnostics et son aide.
Donc inutile de délirer sur son retard de 30 ans
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Vivace
#49
@vivace, la psychiatrie française est une des meilleures au monde. Vous ne pouvez pas avoir eu les aides de la Mdph sans ses diagnostics et son aide. Donc inutile de délirer sur son retard de 30 ans
 
Mon psychiatre de 50 ans n'était pas d'accord avec vous, au point d'être allé se former au Canada sur le sujet de l'autisme pour pouvoir réellement prétendre à une connaissance du sujet (et de me présenter ses excuses concernant le comportement et les propos de certains de ces confrères...). Et tous les intervenants et professionnels croisés un minimum sensibilisés réellement au sujet m'en ont fait le même retour, sans parler de l'experience personnelle d'un nombre conséquent de personnes... Les diagnostics changent en fontction des psys consultés sans que les "malades" ne s'y reconnaissent, etc, mais ma foi, si pour vous, tout va bien, je ne voudrais pas vous ouvrir les yeux trop brutalement... ;-) 
La conversation prend fin ici pour moi me concernant, rien n'est pire que le sourd refusant d'entendre.
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Vivace
#50


Avis aux amateurs éclairés !😀
Pardon ? Quelle est votre intention précisément avec cette remarque ?
Soyez la première personne à aimer.
#51
A mon avis il pense que vous allez vous livrer au premier venu pour des actes sm 🙄
Soyez la première personne à aimer.
MENTAL
#52
A mon avis il pense que vous allez vous livrer au premier venu pour des actes sm 🙄

Vivace  n'arrête  pas d'écrire  le contraire ! C'est elle qui choisit.
Et  je  n'ai  pas d'intention avec  cette remarque.😁
Dernière modification le 08/11/2024 08:46:18 par MENTAL.
Soyez la première personne à aimer.
Vivace
#53

Vivace  n'arrête  pas d'écrire  le contraire ! C'est elle qui choisit.
Et  je  n'ai  pas d'intention avec  cette remarque.😁
Votre remarque est juste déplacée en fait, je suis assez grande pour choisir moi même sans que vous n'ayez besoin de rameuter la foule, me faisant passer ainsi au statut de vulgaire bout de viande. Alors intentions ou pas, c'est ainsi que moi (et d'autres visiblement) le comprenont.
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MENTAL
#54
Votre remarque est juste déplacée en fait, je suis assez grande pour choisir moi même sans que vous n'ayez besoin de rameuter la foule, me faisant passer ainsi au statut de vulgaire bout de viande. Alors intentions ou pas, c'est ainsi que moi (et d'autres visiblement) le comprenont.
 
Je vous souhaite de  belles rencontres.🙂
Soyez la première personne à aimer.
Lady Spencer
#55
Bon.
J'ai lu, presque tout . Parce que certains comms ne m'ont pas intéressé.
Déjà merci d'avoir expliqué votre parcours et vos modes de fonctionnement autistique.
Difficile à lire pour moi, car vous écrivez comme un volcan jaillissant, au rythme émotionnel des détails et d'une traite : sans paragraphes vraiment.
Comme vous l'avez mentionné, vous demandez à ce que l'on vous rentre dedans (au figuré, hein !) sur certains détails : alors, je vous prends au mot et.....nom de Zeus, ouvrez plus vos écrits, pour mes petits yeux persos, aérez, aérez vos textes sivouplé, pour que je ne rate pas certaines explications.
C'est tellement dense que j'ai vraiment du m'accrocher et ma vision diurne en a pris un coup ce matin !🙃
Encore une fois, merci d'expliquer vos sensibilités aux mots, aux intentions de maux, à cette recherche des détails, à cette autre forme de sapiosexualité, à ce 1er degré que l'on peut vous attribuer alors que votre discours sera tout autre, merci d'avoir pris le temps de fournir votre mode d'emploi.
Une question svp : si vous deviez ré écrire ce texte, changeriez vous certains passages ?
🤓
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Munartis
#56
Pareil que Lady Spencer, j'ai presque tout lu! (alors que je devrais être en train de bosser 😇). J'ai savouré, avec un brin de fatigue quand même, le magistral échange d'incompréhensions avec MENTAL, qui illustre très bien le propos.
Tout ça permet de mieux comprendre votre réaction épidermique (et à mon avis, tout à fait excessive) au post de présentation de RoughM... Laquelle, tel que je le perçois, était justement bien plus "émotionnelle" que "analytique". Mon humble opinion sur la question étant que plus on ignore les émotions, plus elles nous gouvernent. Et aussi, au passage, que l'aspect pointu de l'esprit d'analyse est souvent un paravent pour s'autoriser à ignorer les enjeux réels des relations entre humains: prise de pouvoir, évitement, etc. Mais là j'avoue que je parle depuis ma propre expérience, je suis prêt à entendre que ça fonctionne différemment quand on n'a pas le même cerveau. Et j'imagine facilement que vous fassiez peu de cas (en restant poli) de mon humble opinion.
Ce que vous expliquez éclaire aussi votre invocation fréquente de la notion de "majorité": il semble important pour vous de vous accepter en tant que personne différente, ce qui vous met en opposition à "la majorité". Personnellement, je constate quotidiennement à quel point tous les gens sont différents, si bien que je ne sais pas trop à quoi ressemble "la majorité", mais j'envisage bien que ça puisse avoir une utilité de construire et utiliser cette notion.
J'ai trouvé un peu raide que vous ne fassiez pas l'effort d'aller chercher les références scientifiques aux travaux dont vous mentionnez l'existence. En tant que scientifique, c'est toujours terriblement frustrant quand quelqu'un dit "j'ai lu ça quelque part, je ne sais plus trop où, mais crois-moi sur parole!": c'est justement ce qui rend la science tellement intéressante et puissante, qu'on n'affirme rien qu'on ne puisse relier au corpus déjà existant... Et, sauf votre respect, je trouve que ça ne cadre pas très bien avec votre "sens du détail ultra pointu" et votre incapacité à " accepter les "à peu près""...
En tout cas, merci pour votre long post: j'ai appris des choses sur l'autisme, et j'ai bien rigolé aussi à certaines de vos formulations, très justement relevées par gitane sans filtre.
 
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Ossaum
#57
Lady Spencer votre propos est plein de bienveillance (sic) mais j'ai du mal à entendre que vous puissiez reprocher la forme à ce texte.
Oui il dense, oui il est difficile à suivre. Il nécessite effectivement plusieurs lectures, relectures...mais bon dieu, c'est tellement écrit avec les tripes...Ça fait du bien de lire des témoignages aussi sincères, aussi authentiques !!  Et sans faute !  
Ce volcan c'est le reflet du cerveau des neuro atypiques : un joyeu bordel...on est d'accord. Mais c'est notre bordel, notre quotidien. 
Si vous êtes curieuse de la personne, faites l'effort de vous concentrer. Sinon....passez juste votre chemin..
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L'article concerne les HP et la sexualité mais on peut y trouver pas mal d'éléments de réponse (malgré quelques généralités par-ci par-là assez grossières) 
Sachant que la "comorbidité" est très fréquente dès qu'il s'agit de HP, TSA et TDAH  https://cerhes.org/hauts-potentiels-adultes-amour-et-sexualite/amp/
Faudrait regarder sur le site CAIRN.INFO éventuellement 
Dernière modification le 08/11/2024 15:09:51 par Monsieur K.
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Ossaum
#59
Merci pour ce partage 
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Munartis
#60
Merci Monsieur K, article que j'ai trouvé intéressant, j'ai appris des choses sur ma compagne! 😅 Elle n'a jamais été diagnostiquée, mais à la lecture de cet article, son hypersensibilité et la manière singulière avec laquelle elle envisage la relation amoureuse et la sexualité me semblent assez typiques des "Zèbres"...
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#61
Bonsoir. 
    Je vous ai lue et j'ai été diagnostiquée autiste il y a des années de cela. 
Durant ma modeste vie, je n'avais encore jamais réfléchi à comment ma neuroatypie avait pu jouer dans ma façon de vivre le BDSM. Ça me fera un bon sujet d'insomnie pour cette nuit. 
 
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Yelyms
#62
En tant qu'aspi, je peux dire que ce milieu est loin d'être aussi respectueux des différences et ouvert d'esprit qu'il ne le revendique. Personnellement, j'en ai croisé plus que je ne saurais en compter à prétendre en connaitre beaucoup, voire travailler dans le domaine... Mais dans les faits, rien que les réponses m'ont chaque fois suffit à voir qu'il n'en était rien. Au mieux, on passe pour une créature étrange, au pire pour celui qui pourrait faire une crise et chercher à planter tout ce traine dans le périmètre, d'une seconde à l'autre. Je n'aborderai pas les fois où je n'étais qu'un simple moyen d'atteindre un objectif personnel, à jeter après usage. Je vous laisse imaginer l'image qu'on finit par avoir de soi-même après une trentaine d'années à passer dans ces conditions.
Cette manière réductrice et très répandue de me regarder a fini par m'épuiser mentalement. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à totalement abandonner l'idée de trouver quelqu'un. Pour ne rien arranger, ce qui a changé ces 20 dernières années, c'est qu'on est passé d'une méthode de recherche consistant à se chercher des points communs avec les autres à une méthode reposant sur les critères éliminatoires. En ce sens, les gens chercheront dans le profils des autres le ou les détails pour pouvoir se dire "Lui, pas la peine".
Il y a bien évidemment la dématérialisation du net, également. Beaucoup partent du principe qu'on existe pas vraiment puisqu'on n'est guère plus que ces quelques pixels sur un écran. A ce titre, les piques et remarques déplacées n'ont jamais eu de retenue. C'est vrai au fond, on peut blesser tant qu'on veut puisque quelques pixels n'ont aucune importance, ça n'aura pas la moindre conséquence tant qu'on ne les voit pas, planqué derrière un clavier. Cette manière de penser est de plus en plus répandue. Et puis, il y a mes "préférés", ceux qui s'empresseront de dire "Mais si tu as abandonné, pourquoi tu viens encore ici ?" que j'aurais tendance à interprêté comme "Bah casse-toi, tu gâches les illusions qu'on essaie de projeter". Et puis, il y a le bon vieux "Va voir un spy"... Une manière de me "recaser" ailleurs tout en se donnant l'impression de faire sa BA du jour. J'ai bien conscience qu'on me verra comme celui qui voit tout en noir, mais ce milieu a son coté sombre et je fais simplement parti de ceux qui sont maintenu bien au fond de ce dernier, pour ne pas faire tâche dans le décor. Je me suis simplement fait à l'idée que je n'aurai jamais l'occasion de voir le reste, parce qu'on ne peut vivre une relation tout en étant seul.
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#63
  Pour information, j'ai été diagnostquée à 36 ans, avant... je m'adaptais inconsciemment, tout le temps, mes difficultés n'étaient connues que de moi même, lorsque j'en avais conscience. 
Les femmes autistes sont souvent diagnostiquées tard à cause de cette capacité au camouflage... On passe partout. De véritables caméléons, jusqu'au jour où le vernis craque... 
Pourquoi et comment votre vernis a-t-il craqué ? Si ma question est trop personnelle n'hésitez pas à me répondre en mp ou ne pas me répondre d'ailleurs je comprendrais.
Soyez la première personne à aimer.
#64
@Yelyms, qu'est-ce qui vous as attiré au départ vers la soumission ? 
Soyez la première personne à aimer.
Yelyms : essayez donc un exercice que je pratique depuis quelques années devant le constat assez lucide que vous faites... Quand quelqu'un ou quelque chose ne vous convient pas...tendre le doigt bien haut (on peut même le faire mentalement, ça marche aussi !😂)  Vous avez droit à vivre ce que vous voulez, comme vous le voulez et avec qui vous voulez...encore faut-il ne jamais baisser les bras, vous ruinez toutes possibilités de contacts. 
Si je suis domina et que je lis votre profil, j'apprends que vous ne recherchez rien, je n'insisterais pas plus en respectant vos souhaits 😉
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Anaconde
#66
Bonjour, Je suis surprise et ravie de trouver un post sur les relations autismes/bdsm ^^
En plein diu autisme, je réfléchis à un sujet de mémoire sur le sujet, et j'hésitais entre un sujet bateau et étudier le rapport bdsm/autisme qui me semble intéressant et peu étudié vu le nombre d'articles scientifiques sur pubmed 😑

Je sens plutôt le côté bondage dans lequel l'enserrement des cordes procure un réel plaisir et un lâcher prise secure, avec le côté artistique. Également le côté masochisme, quand on est peu sensible dans son corps, on a besoin de stimulations très très fortes pour ressentir et sortir de sa tête. 
  Si ça se précise, je poserai un questionnaire sur le sujet !
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Terisoum
#67
J'ai moi même été diagnostiqué autisme asperger vers 19 ans.
Dans la vie de tout les jours ça n'a pas vraiment aidé à la rencontre de partenaires (j'ai aussi essayé les munch), ce qui est pourquoi j'ai tendance à faire basiquement la totalité de mes rencontres via le net.
C'est surement pour ça que la majorité de mes rencontres étaient avec des mecs, comme rencontrer des femmes sur le net avec l'autisme, même pas la peine d'y penser lol.
Je reçois moi même souvent des messages un peu random où je ne sais pas trop quoi répondre, que ce soit ces personnes qui essaient de se tapper une discussion genre "salut, tu fais quoi" ou "tu aimes quoi" et ce genre de trucs/
Je me dis souvent "allez juste au but" comme c'est juste vraiment ennuyeux comme type de discussion qui se répète tout le temps sans but. Beaucoup de gens semblent aimer tourner autour du pot.
Dernière modification le 17/11/2024 12:01:47 par Terisoum.
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Fuwamat
#68
J'ai moi même été diagnostiqué autisme asperger vers 19 ans. Dans la vie de tout les jours ça n'a pas vraiment aidé à la rencontre de partenaires (j'ai aussi essayé les munch), ce qui est pourquoi j'ai tendance à faire basiquement la totalité de mes rencontres via le net. C'est surement pour ça que la majorité de mes rencontres étaient avec des mecs, comme rencontrer des femmes sur le net avec l'autisme, même pas la peine d'y penser lol. Je reçois moi même souvent des messages un peu random où je ne sais pas trop quoi répondre, que ce soit ces personnes qui essaient de se tapper une discussion genre "salut, tu fais quoi" ou "tu aimes quoi" et ce genre de trucs/ Je me dis souvent "allez juste au but" comme c'est juste vraiment ennuyeux comme type de discussion qui se répète tout le temps sans but. Beaucoup de gens semblent aimer tourner autour du pot.


En tant que timide, je dirai que ce genre de questions aide à commencer la conversation sans avoir trop peurde dire une chose qui pourrait vexer ou blesser l'interlocuteur et de trouver un peu de confiance de pouvoir parler franchement sans avoir peur que l'autre mette fin à la conversation. Selon les réponses ça peu aussi lancer une conversation. Mais je comprend votre point de vue de considérer que c'est chiant (et au fond vous avez surement raison).
La solution qui me parait logique, ce serai de préciser ce point de votre autisme (quitte à faire un message copier-coller) dès qu'on vous pause ce genre de questions (en mode "ce que j'aime c'est quand les conversations vont droit au but") pour que la personne en face comprenne et passe la seconde (sinon elle se tire mais ça fait le tri ; et si elle pige rien c'est vous qui faites le tri).
J'espère mon intervention constructive.
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Derek
#69
Je me suis toujours dit que les autistes étaient avant tout des hyper cérébraux. Certes c'est une construction neuronale.
Là où je me pose quand même des questions, c'est la plasticité du cerveau. Elle existe. Donc même si combler l'écart peut-être difficile, je pense qu'il faut aller chercher le max possible.
J'ai par exemple du mal à entendre qu'on délaisse le social car "conversation pas intéressante". Ca c'est pas un argument. J'étais un peu comme ça étant jeune, ça se travail. Passer par 2-3 banalités voir 4 ou 5 ne me fait pas spécialement plaisir, mais je drive là où j'ai envie d'aller. Il ne faut pas que l'autisme, qu'il ait une préséance définitive ou non, soit une excuse au fait de ne plus aller vers l'autre. D'autant plus que si rien ne peut être amélioré, tu ne donnes pas à voir de l'espoir pour les autres. Les partenaires accepterons cela bien mieux si vous êtes en capacité de faire des efforts comme la plupart des gens.
De plus, c'est un concept vicieux car je suis autisme --> Donc je m'isole --> Je suis isolé, donc je suis autiste. Cela n'a pas de fin, dans un monde déjà de plus en plus numérique.
Dernière modification le 17/11/2024 12:51:33 par Derek.
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#70
@Derek : ce n'est pas juste un ecart à combler où la plasticité du cerveau pourrait aider à...
C'est avant tout et surtout un TROUBLE dans le sens psy du terme. 
On parle en même temps de "SPECTRE" qui suppose un large éventail et des degrés très divers. 
Ce qui est valable pour l'un ne tient pas la route pour un autre. 
Faut juste déjà arriver à comprendre que c'est tout sauf un choix au départ : on ne choisit pas de "délaisser le social" comme vous dites, on ne le comprend pas toujours, voire même pas du tout pour certains. C'est ainsi et faut surtout pas oublier que c'est souvent UNE SOUFFRANCE. 
"Faire des efforts comme la plupart des gens" ça résume parfaitement l'incompréhension et la méconnaissance du vécu par les personnes concernées. 😉
  Pour vous donner un exemple :  Je peux très bien faire l'effort d'aller à un apéro avec des collègues. Je vais m'adapter et me suradapter comme je le fais depuis des années. Maintenant si ces mêmes collègues proposent de faire la même chose tous les vendredis soirs ou tous les 15 jours, je n'arriverai pas à suivre, j'atteindrai très vite mes limites. 
Je sors souvent boire une bière à la brasserie du coin, mon casque sur les oreilles... Ca ne m'empêche pas de rencontrer et discuter avec beaucoup de monde. Me suffit d'ôter mon casque pour me rendre disponible. Le groupe de potes, amis ou autres à côté rencontrent moins de personnes, enfermés qu'ils sont dans leur petit groupe.
Moi j'ai ma bulle, je ne sais pas faire autrement, mais c'est la MIENNE et je la gère comme je veux, en fonction de ce que je ressens d'une personne, de son regard, de ce qui se dégage...
Dernière modification le 17/11/2024 14:56:15 par Monsieur K.
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Derek
#71
Ce que je veux dire c'est que tout ce qui est décrit ici pourrait être rattaché à quelqu'un de non-autiste. Et que si l'effort est fait une fois, il peut être fait deux fois. C'est peut-être plus compliqué mais c'est la croix à porter des autistes. Ce que j'essayais de dire, c'est qu'il devient très dur de distinguer ce qui est impossible de ce qui est de l'ordre du lacher prise.
Car j'imagine que l'autiste est un humain qui a aussi ses coups de moins bien, de perte de confiance et autre. Et donc, parfois il va être plus en jambe que d'autres. Je dis juste que perdre espoir rajoute EN PLUS cette surcouche. Et que cela me paraît regrettable. Et que si cette surcouche est négociable, elle ne doit pas être une excuse. Je précise aussi que même les gens non-autiste ont parfois des problèmes quasi indépassables, non moins importants. Il devient alors très important de voir qu'est-ce qui est de l'ordre de l'indépassable et ce qui est de l'ordre du possible.
Et qui dit possible, rejoins ce que j'ai dis un peu avant. J'ai entendu pas mal d'histoires où l'autiste a fait des progrès incroyables et fait quasi illusion. Donc il y a une marge dans l'autorégulation émotionnelle, les interractions sociales et la communication (C'est la science qui le dit).
Dernière modification le 17/11/2024 15:16:38 par Derek.
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