Epicure
#0

bonjour à  tous, apres avoir  cherché je n'ai pas trouvè que le sujet  de la pitié ait déja ètè traité pas plus ici que dans les sondages  .. 

et pour mieux preciser  mon interrogation  je vais expliquer mon  cas  : 

cela fait la 2eme fois en 13 mois, que je coupe court à un  debut  de relation D/s avec une personne qui se trouve être en situation  de précarité sociale,  et même  aussi (pour le second cas) avec problemes psychologiques... 

Face à cela je me  bloque .. et ayant tenté de savoir pourquoi,   j'ai trouvé que la pitié que je pouvais éprouver pour ces personnes, faisait que  je ne pouvais plus être en situation  de les dominer... Alors que jusqu'à présent j'avais toujours eu  affaire à  des personnes en situation de vie normale, bien dans leur tête, leurs corps et sans soucis materiels)

Il me semble que dans la sphére de la domination bdsm (dans laquelle je suis depuis 25 années) les  personnes qui sont potentiellement soumises doivent être au moins mes égales, ou quasi sans problémes :  sinon je deviens incapable de me poser en  Maître, même quand elles sont très demandeuses ou hyper coopératives...

Alors que dans ma vie vanille d'avant ,  le probléme n'a jamais affleurè, sans  doute  tenu à distance par l'amour (?)  ma  1ere  compagne  etait bipolaire avec phase dépressive et pourtant je l'aimais... 

Conclusion pour moi : avec les soumis/es, empathie oui (nécessaire même) ,  mais pitiè non !!  

Et pour  vous comment  c'est ?? 

NB : les soumis/es peuvent evidemment aussi  faire part de leur ressentis

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Merci Epicure pour cette question originale et intelligente.
Switch je partage avec vous la certitude que Dom.e et soum.e sont d'essences égales , qu'il n'existe entre eux qu'une hiérarchie -choisie, volontaire- de statut. Si je défend l'empathie, la pitié m'exaspère. La raison en est toute simple : elle ne fonctionne que sur un sentiment de supériorité. Puis-je avoir une relation avec plus pauvre financièrement ou de santé que moi ? Puis avoir une relation avec plus riche ? Existe il des intouchables ? A qui le suis-je ? J'espère que votre question aura des réponses, j'ai hâte de les lire.
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Marie
#2
--- Merci pour les personnes de posture soumise de les autoriser à avoir voix au chapitre...---  N'y a-t-il pas une dissonance à associer la personne dans sa vie sociale et cette personne dans sa posture BDSM ?
 
Quand je Domine mes partenaires, je ne m'occupe pas de leur statut social ni de leur compte en banque. Je crée une bulle dans laquelle justement tout cela ne compte pas. C'est juste une personne de posture soumise. Point. C'est son état d'esprit qui va importer, sa philosophie vis-à-vis du BDSM.  Ancienne comme vous dans le milieu, j'ai eu la chance d'avoir de multiples partenaires. Des plus fortuné-es aux plus modestes. Ça n'a jamais changé ni ma posture ni la leur. Et mes relations n'ont pas été de celles d'un soir... Le BDSM est un des rares endroits encore vraiment inclusif où les différences sociales arrivent -à peu près- à s'effacer. Si vous éprouvez de la pitié pour vos partenaires, il conviendrait peut-être de vous remettre en question ? Non ? Car visiblement, ce n'est pas à la personne soumise à laquelle vous pensez en éprouvant cette pitié... Vous la ramenez à sa réalité sociale. Réalité que justement le BDSM peut contribuer à adoucir. (désolée pour la mise en page : ca bugue)
 
Dernière modification le 13/10/2024 15:25:46 par Marie.
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Bonjour,
C'est quoi pour vous la précarité sociale ?
Je suis maman solo, financièrement toujours sur la corde raide bien que je travaille à plein temps et que je ne fasse pas d'excès et j'ai traversé un épisode dépressif important il y a peu de temps.
Je ne suis pas spécialement fragile psychologiquement mais je suis hypersensible et ma charge mentale quotidienne est importante.
J'ai failli me retrouver SDF avec mes deux enfants à cause d'un propriétaire qui ne respectait pas la loi mais j'ai rebondi parce que j'ai mobilisé mes forces et je me suis battue.
Je vous fais pitié ?
Dans notre bulle avec mon Maître, tout s'efface, il n'est pas mon thérapeute et je pense qu'il ne ressent pas de pitié envers moi. À la fin du mois nous fêterons mes trois ans d'appartenance à mon Maître.    
Dernière modification le 13/10/2024 16:09:05 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Marie
#4
On pourrait d'ailleurs se poser la question dans l'autre sens : Une personne soumise doit-elle socialement envier une personne Dominante ?
Je suis une personne trans et l'isolement professionnel, je connais. Ma soumise a des fonctions plus qu'honorables au sein de la Défense et palpe facilement 4 fois plus que moi au bas mot.
Le met-elle en avant ? Non. Ce n'est d'ailleurs jamais évoqué.
Est-elle soumise comme pour s'excuser de son statut social ? Non. Elle n'a pas à s'excuser d'avoir bossé, de se lever chaque matin avec tout un tas de responsabilités.
Est-elle soumise comme pour justement échapper à ses responsabilités? Ne plus proposer des choses ? Non plus. Elle est suffisamment impliquée dans notre lien pour que ça la fasse au moins autant turbiner que moi.
Elle se réjouit de sa posture soumise, d'être à mon service. C'est sa nature et ça la rend vivante, épanouie.
Une soirée BDSM? On partage les frais naturellement.
Elle ne me couvre pas de cadeaux BDSM non plus : c'est mon matos que je m'offre moi-même. Par contre, son collier entièrement personnalisé et son cilice sont des cadeaux de ma part...
Elle n'est pas non plus dans la surenchère en termes de tenues et autres choses affriolantes alors qu'elle le pourrait.
Bref, la différence "sociale" (ou plutôt financière d'ailleurs...) est assez grande et pourtant, elle est juste ma soumise et je suis juste sa Maîtresse.
D'une façon plus générale, toutes mes connaissances BDSM sont plutôt aisées et pourtant personne ne m'a jamais dit qu'il/elle était mal à l'aise face à une Dom' qui galère professionnellement.
J'ai plusieurs playpartners tout aussi aisé-es...
C'est sans doute qu'ils/elles s'attardent sur ma personne et non sur ma bourse...
Dernière modification le 13/10/2024 21:48:18 par Marie.
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Delena
#5
Je ne comprends pas vraiment votre interrogation... personnellement le statut social de mon partenaire m'importe peu....lorsque je vis quelque chose de bien  avec un homme je me fous bien qu'il ait du fric ou pas....ce n'est pas ce qui m'intéresse...ce qui m'intéresse c'est sa sincérité, son engagement, et le plaisir....la seule question que je me pose c'est: suis-je bien, est ce que j'ai envie, est ce que ça me tourmente (dans le bon sens)...
En revanche je ne pourrais pas vivre une relation sereine avec quelqu'un qui a de graves problèmes psychologiques, le BDSM n'est pas une thérapie et je ne suis pas psy....
La frénésie, l'envie ne se jaugent pas au salaire et ça j'en suis bien sûre....et la vie est faite de tant de rebondissements que l'on ne sait jamais ce que l'on sera demain....moi, tant qu'on m'apporte du bonheur c'est ce qui m'importe, le reste....pfff ...
 
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Delena
#6
Et désolée d'y revenir... mais je ne pense pas qu'on est soumise parceque qu'on a pas un super train de vie, sinon cela s'appelle de la prostitution....je n'ai rien contre ça mais on le retrouve souvent dans le BDSM....chacun son truc et surtout aucun jugement de ma part...
Mais juger une femme ou un homme sur son niveau de vie c'est un peu du racisme social non?
Personnellement la combativité m'impressionne beaucoup plus.....
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Good Girl 佩玲
#7
Pfiouuu............. Puisque nous avons le droit de nous exprimer hein, voici mes grains de sels dominicaux...
Hello tout le monde!
Je suis dans la même situation de StellaMaris de Ngu59fr, à savoir, maman solo, finances à gérer au centime près, charge mentale complexe et continuelle, et avec une personnalité pleine de paradoxes que je n'ai même pas fini de comprendre moi-même.
Je commencerais par vous féliciter de faire le distingo entre empathie et pitié, qui ne sont pas les mêmes dynamiques. On a tous besoin d'être empathiques pour pouvoir interagir avec le monde extérieur. Je pense qu'on peut être sans pitié et très empathique, et être plein de pitié et sans empathie.
Ma première réaction est d'interroger votre posture qui serait si fragile qu'elle ne supporterait pas une différence de "caste" sociale. J'imagine que les interactions sont plus simples avec quelqu'un qui vient du même milieu, qui a le même genre de profil, le même type d'éducation, ainsi qu'une culture globablement semblable. Pour ma part, étant en plus d'origine étrangère, avec un système de culture, traditions, croyances, éducation complètement différent de mes camarades "caucasiens" , j'ai compris que j'aurais toujours à faire 3 pas de plus à chaque fois pour les rejoindre dans une zone commune où nous pouvions développer des affinités, des atomes crochus et plus si affinité. La condition pour que cela puisse fonctionner, c'est que la personne en face doit avoir envie de voir ma personne comme une somme de ma personnalité, mes qualités et défaut, avec les saveurs que la différence peut ajouter.
Je note aussi que vous dites que "le probléme n'a jamais affleurè, sans  doute  tenu à distance par l'amour (?)" dans votre vie vanille.  Chacun son fonctionnement, mais au final, quels sont les filtres que vous avez? Votre pitié est-elle juste un filtre pour faire un "tri social"? Votre empathie ne peut-elle être pleine que dans une certaine zone de confort , c'est à dire face à quelqu'un qui vous "ressemble"? Votre regard amoureux, au final, est-il réaliste et sincère?
Quelle valeur accordez-vous à ceux qui doivent faire ces 3 pas de + pour venir dans votre zone de confort? Leur valeur est-elle au final moindre par rapport à ceux qui au final, gravitent dans votre "caste"?
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sylvie35
#8
Bonjour Epicure,

La question associe deux choses, problèmes psychologiques et situation sociale, qui à mon sens appellent des réponses différentes.

Problèmes psychologiques: c'est une ligne rouge qu'à mon avis aucun(e) Dominant(e) ne devrait franchir. Comme l'a écrit Delena, un(e) Dominant(e) n'est pas un psy. Et qu'en est-t-il du consentement d'une personne dont le discernement est altéré? La personne Dominante se met elle-même en danger juridique face à quelqu'un qui risque de réécrire l'histoire du jour au lendemain.

Situation sociale précaire: je ne vois pas en quoi cela serait un obstacle à une relation bdsm, à moins que cette situation sociale soit la conséquence d'un problème psy et dans ce cas, c'est le problème psy, pas la situation sociale, qui fait obstacle. Il y a plein de raisons qui peuvent amener à une situation précaire et personne n'est à l'abri.

Si ce qui est sous-entendu par situation sociale c'est en réalité la culture, l'intelligence, la manière de penser de la personne, il vaudrait mieux l'exprimer ainsi car le lien avec la situation sociale est loin d'être strict. L'incompétence et la bêtise crasse de certains politiciens (et politiciennes 😂) est de notoriété publique et pourtant on a là affaire à ce qui est quasiment considéré comme le top niveau du statut social.
 
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Madame Athena
#9
Bonsoir, 
Quand je ai lu le titre j'ai cru que le sujet serait la pitié dans le BDSM : "pitié Maîtresse, je vous implore Maîtresse,... " Oups ce n'est pas cela qu'on parle 😅
Concernant "votre pitié" , Je suis plutôt d'accord avec ce qui a été dit dans les commentaires précédents d'autant que je suis aussi mère célibataire avec son lot d'emmerdements. Et croyez-moi il y en a, mais cela n'entache ou n'empêche en rien ma domination et je suis sûre que je n'inspire pas là pitié pour autant.
Je lis précarité sociale ? Peut-être pourriez-vous préciser ce que vous mettez derrière ces termes. Peut-être parlez d'isolement social ? Parce que cela est différent de la précarité financière, bien que les deux soient intimement liées. La seconde impactant très fort la première entraînant ainsi un cercle vicieux. 
Quant à la pitié, je ne sais quoi en dire, cela partirait du postulat qu'un être humain serait supérieur à un autre? J'ai un peu de mal avec cette idée je dois l'avouer.
Personnellement j'ai beaucoup de compassion pour les personnes en difficultés (quelles qu'elles soient) et d'empathie. Et comme les personnes qui se sont exprimées jusqu'ici je ne comprends pas trop les liens établis entre bdsm et pitié: à part " pitié Maîtresse, je ne le ferai plus 😂"
Peut-être craignez- vous de créer une relation de dépendance affective plutôt que D/s dues aux difficultés psychologiques de ces personnes que vous avez rencontrées. Attention, Je n'ai pas dis que les personnes précarisées développaient forcément des relations de dépendances affectives mais il y a quand même un terreau fertile. Je suis actrice sociale et je peux dire qu'il y a un lien entre les deux mais que ce n'est absolument pas une fatalité et encore moins une généralité. Vous avez d'ailleurs eu dans les commentaires de réponses qui témoignent de situations sociales et financières difficiles et qui sont très équilibrées. 
Madame Athena 
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LE DEMON 83
#10
Beaucoup a ete dit ! Pitié et precarité sociale ne sont pas obligatoirement "associables" et a fortiori ici. Il est tout a fait normal que vous refusiez une relation avec une partenaire dont sa  personnalité ne lui permette plus d'avoir la pleine conscience et le discernement, peu importe sa situation sociale.  Ne s'agit il pas pour vous  plutot d'une aversion de dominer une partenaire "faible" ou passive !
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Lady Spencer
#11
Le sentiment de pitié me gène dans la mesure où il englobe un sentiment de pouvoir sur l'autre.
On juge et on détermine que l'autre est nécessiteux quels que soient les besoins, et on se place alors en quasi supériorité dans une différence entre l'autre et soi.
Il est rare d'avoir pitié d'une personne admirée.
Donc, cette différence de jugement ne me plaît pas.
L'empathie se ressent entre deux personnes dont l'une comprend la souffrance de l'autre.
Je ne ressens pas de pitié en BDSM, au sens intellectuel.
Au sens pratique non plus d'ailleurs 😈
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Tout d'abord, je rejoins les autres sur l'originalité de la question, bravo, merci.
Je déplore, par contre, ce que je comprends comme des jugements dans un certain nombre de réponses. Peut-être est-ce lié au fait de penser que ce jugement répond à un jugement initial ? C'est dommage, car je trouvais justement le post initial clair et sans jugement. Juste un point de vue personnel.
Ensuite, au risque de remonter le courant, je suis assez d'accord avec vous : je crois que j'aurai du mal mais avec une différence toutefois. Je pense que ça dépendrait, non pas de la situation de la personne, mais de la manière dont elle se voit.
Une dépressive avec une mauvaise image d'elle, qu'elle soit cheffe d'entreprise ou en situation précaire, ça me bloquerait. Peut-être que si je vois, je ressens, que ça l'aiderait, ça irait. Mais j'aurai le sentiment, quelque part, d'abuser d'elle (ce qui peut par ailleurs être un fantasme, mais ma morale le réprouve). J'aurai le sentiment qu'elle est en état modifié de conscience, et donc par définition non consentante.
A l'inverse, quelqu'un en situation précaire, mais claire dans son esprit, pas de problème.
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Gallifrey
#13
La pitié est un sentiment dont je saisis mal le sens. Je ne suis même pas certain de l'avoir déjà éprouvé. Je peux éprouver de l'empathie, de la compassion.  Face à une personne qui est dans une situation difficile et qui se bat pour s'en sortir, j'éprouverais de l'admiration, pas de la pitié.

Les problèmes psychologiques c'est non. Pas question de démarrer une relation de domination-soumission avec une femme qui n'est pas bien dans sa tête. Je ne parle pas de fragilités psychologiques qui sont notre lot à tous, mais de vrais problèmes pathologiques.  Ce serait malsain et dangereux.

Je n'ai pas compris le lien entre relation bdsm et situation sociale. Cela mériterait des éclaircissements.  S'il s'agit de l'intellect de la personne, comme l'a suggéré Sylvie: qu'il s'agisse d'une relation bdsm ou pas, si l'on ne partage aucun centre d'intérêt, si l'on n'a aucun sujet de discussion, si l'on a du mal à se comprendre, cette relation n'a aucun sens. Je ne suis ni élitiste, ni prétentieux, mais je ne trouverais aucun intérêt à dominer une soumise complètement idiote, avec laquelle je ne pourrai pas discuter. Remarquez que la situation opposée peut se présenter, et je parle en connaissance de cause: que faites-vous si vous avez l'opportunité de démarrer une relation bdsm avec une soumise qui vous impressionne à plus d'un titre ?

Je pense qu'apporter des précisions sur le questionnement et le sens des mots utilisés ne serait pas superflu, car visiblement je ne suis pas le seul à devoir faire des hypothèses pour répondre.
Dernière modification le 14/10/2024 13:46:29 par Gallifrey.
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Lady Spencer
#14
Que faites-vous si vous avez l'opportunité de démarrer une relation bdsm avec une soumise qui vous impressionne à plus d'un titre ? 
Hmmmmm, mais très cher Gallifrey, les soumis nous impressionnent toujours, sinon nous ne les dominerions pas ...🤓😈
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Epicure
#15
  Je pense qu'apporter des précisions sur le questionnement et le sens des mots utilisés ne serait pas superflu......
Pour ce qui est de la pitié : il faut simplement s'en tenir à la définition officielle (Petit Robert , etc..) : 
sensibilité aux souffrances d'autrui. (Qui fait pitié)   et  avec ces synonymes : commisération, compassion –
cela devrait être plus explicite (et ne laisser aucune place au sentiment de supériorité, qui induit un jugement…mon dieu quelle horreur !!)
Du coup la question  initiale pourrait être formulée autrement  : peut-on dominer ou être soumis/e avec  ces sortes de sentiments?? sans, pour  un/e Dom/e, que sa maîtrise  en pâtisse, (garder le contrôle) ou sans les soumis/es se sentent mal à l'aise?... surtout si les bases de la  relation n’ont pas été clairement définies  initialement :
Pourquoi on se soumet ? Pourquoi  on domine ??  Est- ce qu’on souhaite juste des jeux bdsm, des pratiques, du physique ??  Est-ce qu’on veut construire une relation  cérébrale, être appartenance, instaurer une  emprise…
Et la question subsidiaire (qui retourne à l’initiale ;-) : Où met-on la limite entre la vie vanille  et la vie  bdsm ?  (ex : zéro sentiments, aucune considérations sociales = ça très facile si le bdsm n’est qu’un jeu, des pratiques en séances, alors peu importe le/la partenaire ; en revanche dans une  relation D/s avec un lien qui se va se  créer  forcément, il sera beaucoup, difficile de gérer ses sentiments , genre : « je tiens à toi mais je te laisse dans ta mouise sociale, et je vais  en être mal à l’aise… et si je te viens en aide c’est toi qui risque de l’être, et notre relation  va tourner vinai… vanille »
Il a été clairement écrit « je ne suis pas psy, le bdsm n’est pas une thérapie » et j’ai envie de dire qu’il n’est pas non  plus le Samu social.
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Gallifrey
#16
@Epicure: je vous remercie pour vos précisions qui clarifient le questionnement.

J'avais une compréhension différente du sentiment de pitié, que j'associais à une attitude quelque peu méprisante de la part de celui qui éprouve de la pitié. Mais la définition que vous donnez est effectivement celle qui vient en premier. Par exemple, sur Wikipédia, on trouve "La pitié est un sentiment qui rend sensible aux souffrances, au malheur d'autrui. La pitié peut également se présenter sous la forme d'un mépris apitoyé, voire dédaigneux et hautain.".

Suite à vos précisions, je peux répondre au second volet de votre questionnement: non, pour moi le statut social n'est pas un problème. Au contraire, si j'apprécie une personne, je serai très heureux de pouvoir l'aider. Sauf si c'est une personne qui est dans une situation difficile parce qu'elle se laisse aller, qu'elle attend d'être assistée et cherche à profiter de la gentillesse des autres. Mais dans ce cas, je n'apprécierais pas particulièrement cette personne. Donc, on en revient toujours au même point: ce n'est pas le statut social qui est un problème, mais le comportement de la personne.
 
Dernière modification le 14/10/2024 18:02:06 par Gallifrey.
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Gallifrey
#17
Hmmmmm, mais très cher Gallifrey, les soumis nous impressionnent toujours, sinon nous ne les dominerions pas ...🤓😈


Voilà des mots emplis de vérité, Lady Spencer.  Je ne peux qu'y souscrire.
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bonsoir,
personnellement je pense qu'il n'y a pas débat....    =   une relation S/M sous entend confiance et respect mutuel pour avancer sur ce chemin complice
il ne peut y avoir de "pitié" dans cette relation qui est en fait d'égal à égal , chacun dans son role et envie , mais conscient de ce partage et des devoirs qui sont necessaires de part et autre
c'est en tout cas la façon dont j'ai touloiurs agi ....
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sylvie35
#19
cette relation qui est en fait d'égal à égal ....


Il y a une différence flagrante entre ce qui s'écrit dans le domaine public et ce que l'on constate en messagerie privée. Dans le souvenir que j'en ai, j'avais l'impression qu'une part significative des dominants me prenaient vraiment pour une cruche. Probablement que dans leur imaginaire, femme+soumise = idiote, et cela correspond à ce qu'ils recherchent.  Bien sûr, ces dominants ne s'expriment pas sur le forum, mais je vous garantis qu'ils sont nombreux (à moins que ça ait changé depuis, mais j'en doute).

Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je précise que ma remarque ne s'adresse bien sûr pas à vous personnellement, même si je rebondis sur votre commentaire. J'en profite simplement car je crois utile de dire qu'il y a un gros écart entre le paysage que l'on voit en privé quand on est en recherche et ce que l'on peut lire dans le domaine public.

Cela m'incite à penser que, contrairement à ce que l'on pourra lire publiquement, beaucoup d'hommes dominants préfèrent quand même une soumise qu'ils considèrent a priori comme inférieure. Il faudrait faire un sondage anonyme sur cette question pour avoir confirmation (anonyme, car sinon on n'aura pas les vraies réponses).
Dernière modification le 14/10/2024 20:17:23 par sylvie35.
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d'égal à égal , oui dans un chemin de D/S ....un vrai...  à condition, bien entendu , qu'une complicité entre maitre et soumise s'est établie auparavant, grace à échanges suivis précédant toute réalité....   ce qui permet à mon sens de sentir de part et d'autre si les atomes sont vraiement "crochus" , si le cheminement dont on partage l'envie est possible
je serais plus optimiste sylvie35 en espérant et meme étant persuadé qu'on est plus nombreux à penser que tu ne crois ,  que femme+soumise = courage d'assumer son masochisme a celui qu'elle a choisi et que ce maitre ne peut que la respecter et meme admirer son "offrande" ....
 
 
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Lady Spencer
#21
Effectivement, @sylvie, cette infériorité supposée est recherchée chez certains hommes doms ( ou supposés l'être...!)
Sans doute pour répondre au fantasme "cromagnonnesque "  de tirer sa soumise par les cheveux et de lui faire "tout ça qu'il veut, lui ". Et pour vivre ça, faut éviter les icelles qui pensent, réfléchissent, les diseuses de non, bref....les femmes quoi !!!!!
Si sondage il y avait, je me demande si ce jugement de pseudo supériorité ne viendrait pas en tête chez les Dominae toisant le monde du haut des 12 CMS de talons ! 
 
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Munartis
#22
Allez, j'ai envie d'essayer de faire rebondir ce sujet, dans une direction qui me semble (un peu) pertinente...
En effet, je serais tenté de balayer d'un revers de main le questionnement initial d'Epicure: si on est en relation avec quelqu'un qui a besoin d'aide (matérielle, psychologique...), alors on a un choix assez simple à faire: soit on l'aide, soit on ne l'aide pas (waouh, qu'elle finesse d'analyse!). Et la réponse à cette question dépend de pas mal de paramètres, le type d'aide demandé, la manière dont elle est sollicitée, sa propre capacité à fournir de l'aide ou non, la perception d'un éventuel comportement "profiteur", etc. Mais ça semble s'appliquer à tout type de relation, et je ne vois pas trop ce que le BDSM vient faire là-dedans.
Si j'essaie donc d'explorer une autre dimension du sujet, j'aimerais m'attarder un peu sur la dimension "empathie, compassion" dans le BDSM, en évacuant l'aspect méprisant de la pitié, ou les situations de déséquilibre flagrant dans la relation. Et pour être plus précis et partir d'un témoignage personnel: ma compagne supporte et apprécie parfois, à petite dose, de se soumettre à moi, mais elle a assez clairement plutôt une "nature" dominante, que j'essaie de lui faire révéler et développer. Or, si elle me tient à sa merci et commence à vouloir en profiter, se mêlent en elle le plaisir qui peut être associé à cette situation, et un sentiment d'empathie, de pitié qui l'amène à avoir très peur que je me sente mal, que j'aie mal, que ce soit inconfortable pour moi. Au moment où elle domine, et bien que je lui aie indiqué que tout va bien pour moi et que dans le cas contraire je le lui dirais, elle est envahie par un désir, un besoin, (une habitude?) de me protéger, me rassurer, me préserver - qui se combine assez mal, on l'imagine, avec une posture dominante.
Alors c'est ma question, surtout aux personnes Doms : comment gérez-vous ça, particulièrement vis-à-vis de quelqu'un avec qui vous êtes en relation suivie, profonde?  Est-ce que le fait de voir cette personne dans l'inconfort voire la souffrance n'éveille pas en vous un sentiment de pitié, d'empathie lié à l'amour que vous éprouvez, et qui viendrait faire "mollir" votre bras ou votre détermination ?
J'ai l'impression que d'écrire ça m'éclaire un peu sur ce qu'Epicure essayait d'exprimer: quelqu'un qui est dans la dèche, en difficulté, on peut avoir le réflexe de "ne pas en rajouter" en imposant une couche supplémentaire de domination BDSM sur toutes les dominations que cette personne subit (économique, sociale, de genre, raciale, etc.)? Et du coup ça devient difficile de se mettre en posture dominante vis-à-vis d'une personne déjà "dominée par la vie "?
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Epicure
#23
Allez, j'ai envie d'essayer de faire rebondir ce sujet, dans une direction qui me semble (un peu) pertinente... En effet, je serais tenté de balayer d'un revers de main le questionnement initial d'Epicure: si on est en relation avec quelqu'un qui a besoin d'aide (matérielle, psychologique...), alors on a un choix assez simple à faire: soit on l'aide, soit on ne l'aide pas (waouh, qu'elle finesse d'analyse!). Et la réponse à cette question dépend de pas mal de paramètres, le type d'aide demandé, la manière dont elle est sollicitée, sa propre capacité à fournir de l'aide ou non, la perception d'un éventuel comportement "profiteur", etc. Mais ça semble s'appliquer à tout type de relation, et je ne vois pas trop ce que le BDSM vient faire là-dedans.
Ok mais tout à fait!! "Soit on aide ou  soit on n'aide" et comment le Dom (pour ce qui me concerne) va se sentir, est-ce que cela sera nuisible à  sa "maitrise" ou  pas ?  - tel est bien le sens du post  initial 
 J'ai l'impression que d'écrire ça m'éclaire un peu sur ce qu'Epicure essayait d'exprimer: quelqu'un qui est dans la dèche, en difficulté, on peut avoir le réflexe de "ne pas en rajouter" en imposant une couche supplémentaire de domination BDSM sur toutes les dominations que cette personne subit (économique, sociale, de genre, raciale, etc.)? Et du coup ça devient difficile de se mettre en posture dominante vis-à-vis d'une personne déjà "dominée par la vie "?
  
Hé oui !!! Aller on va faire trivial  en élargissant le sujet, parce qu’avec les mots empathie, compassion... on tourne autour  du  pot, et alors :   "quelle est la place de l'amour dans  le BDSM"  compatible ou pas???  
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SœurClo
#24
Aller on va faire trivial  en élargissant le sujet, parce qu’avec les mots empathie, compassion... on tourne autour  du  pot, et alors :   "quelle est la place de l'amour dans  le BDSM"  compatible ou pas???  
 
Je pense qu'il a toute sa place, l'amour ou l'affection profondes pour une personne...
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Tindalos
#25
  Je pense qu'il a toute sa place, l'amour ou l'affection profondes pour une personne...
Et je pense que prêcher le BDSM "pas de sentiments" dans une relation qui dure depuis des années, c'est se voiler la face.
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SœurClo
#26
Et je pense que prêcher le BDSM "pas de sentiments" dans une relation qui dure depuis des années, c'est se voiler la face.
C'est clair Tindalos!! Dans un one shot évidement mais pas dans une relation longue durée... 
Soyez la première personne à aimer.
sylvie35
#27
  "quelle est la place de l'amour dans  le BDSM"  compatible ou pas???  


Non seulement compatible, mais absolument indispensable pour moi. Je ne pourrais pas être soumise à un homme pour qui je n'éprouverais rien et/ou qui n'éprouverait rien pour moi. Cette relation n'aurait aucun sens à mes yeux.  Après, tout dépend de ce que l'on met derrière les mots: "amour" ce n'est pas forcément le truc gnangnan à l'eau de rose 🙂
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sylvie35
#28
Sans doute pour répondre au fantasme "cromagnonnesque "  de tirer sa soumise par les cheveux et de lui faire "tout ça qu'il veut, lui "  


Tirée par les cheveux, passe encore, mais les coups de massue sur la tête, aïe!
Dernière modification le 27/10/2024 21:25:53 par sylvie35.
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