Mhhhh...
Ça fait un petit moment que je tourne autour de ce sujet...
Si je suis pleinement d'accord avec les avis précédents sur le fait que le bdsm ne devrait pas être une addiction, je pense que pour certaines personnes plus facilement touchées par les conduites addictives, il peut s'en approcher un peu oui.
Pour moi, nous ne sommes pas tous égaux concernant les conduites addictives. Certaines personnes y sont plus sensibles, et sans dédouaner la part de culpabilité pour autant, je crois franchement à une génétique défavorable favorisant ce type de comportements. (Psychologie de comptoir bonjour !)
Il est intéressant de relever que la dépendance au sport par exemple est considérée comme une addiction positive (y compris par les médecins), or elle n'est pas sans danger.
Un tabacologue m'expliquait par exemple que le danger de me sevrer de la cigarette était de me réconforter dans une autre addiction et étant plutôt sportive de nature (et sujette aux comportements addictifs) il n'a pas hésité à me conseiller de m'orienter vers ce type de dépendance qui était plus saine...
Si je le comprends en soit, il y'a un truc qui me dérange dans le fait de déplacer le problème ailleurs en fait.
Dans une autre mesure, le bdsm m'a permis de canaliser certains comportements auto-destructeurs de ma part... J'avais une sorte de dépendance à l'auto-destruction et la souffrance assez inconsciemment. C'est un psy qui m'en a fait prendre pleinement conscience et quand lors d'une séance (psy la séance hein^^) je me suis mise à me confier sur mon masochisme conscient dans le bdsm, il n'a jamais cherché à me faire cesser ces activités, or il cherchait bien à ce que je cesse mes comportements destructeurs du passé. (re-déplacement de problème ou vision cathartique ?)
Je ne considère pas le bdsm comme une thérapie ni comme une conduite addictive mais me concernant il participe quand même à canaliser certaines choses pas jolies jolies chez moi :). Et il y'a bien des jours où je pense à mon shoot d'adrénaline et d'endorphine que me procure le masochisme.
Votre question est intéressante et il me semble avoir lu que vous étiez accompagné médicalement, pour moi il me semble nécessaire d'échanger avec un professionnel sur ce point :)