###BANNI###DrZ
#0

Bonjour à toutes et à tous,

 

Je souhaitais lancer une discussion autour de ce que j’appelle « la zone de bestialité ». Avant d’aller plus loin dans les explications et questionnements, je précise que je n’ai rien lu à ce jour à ce sujet, ce qui pourrait m’être reproché, mais je préfère toujours aborder une problématique en prenant le temps de me poser les questions d’abord (se ruer à la pêche aux informations sans avoir vraiment réfléchi à ce que l’on cherche me semble être une perte de temps et une source de confusion).

Ceci étant dit, je nomme « zone de bestialité » une chose qui est peut-être appelée autrement dans la « littérature » spécialisée. Il s’agit pour moi d’un état mental de conscience altéré, dans lequel l’excitation sexuelle agit comme un inhibiteur extrêmement puissant de toute forme (ou presque) de pensée structurée, voire même d’émotion proprement identifiable. En tant qu’homme, je pourrais dire schématiquement et de façon imagée, que l’ensemble de ma personne se retrouve aspiré dans mon pénis, dans l’attente déconnectée du temps de jaillir hors de mon propre corps.

Je ne suis pas certain d’avoir réussi à formuler ça de façon assez nette pour être compris des hommes (et probablement encore moins des femmes), mais en gros, je me vois comme un animal en chaleur qui grogne et qui baise sans plus trop se soucier de grand chose. Je précise qu’historiquement, j’ai découvert cet état à l’occasion de rapports sexuels à deux (pénétration du vagin de madame) et que j’ai retrouvé cet état à l’occasion de séances de masturbation solitaire plus récemment. J’ai l’impression, paradoxalement, qu’il est nettement plus facile d’atteindre cette zone de bestialité en solitaire, car il faut pouvoir sentir sa partenaire suffisamment à l’aise pour « encaisser » (dans tous les sens du terme) cette bestialité.

 

 

Plusieurs questions me viennent : suis-je une rare anomalie de la nature en tant qu’homme (je suis à peu près certain que non) ? Les femmes (ou certaines d’entre elles) ont elle également accès à cette « zone de bestialité », et si oui (ce qui est probable), comment le vivent elle à l’intérieur et à l’extérieur ?

Ensuite, je vois ça comme un graal sexuel, mais n’est-ce pas au fond une réaction animale primitive qui pourrait finalement conduire à altérer la qualité du lien intime au sein du couple, et a fortiori nuire à l’établissement d’un rapport D/s (par perte de perception des signaux émis par la partenaire dominée) ?

 

Merci de m’avoir lu, encore plus d’alimenter la discussion.

Bonne journée à toutes et à tous

1 personne aime(nt) ça.
Marie
#1
C'est pas juste ce qu'on appelle prendre son pied ?
Ca marche en mode vanille comme en mode BDSM.
Après, le sexe n'est qu'une composante du BDSM à mon sens. Un moyen comme un autre. Pas une finalité.
Ps : rassurez-vous, une femme comprend largement ce que vous exprimez...
Dernière modification le 09/10/2024 19:15:01 par Marie.
5 personnes aiment ça.
###BANNI###DrZ
#2
je vais essaye de réorienter le sujet : je pense que l'épanouissement en tant qu'individu repose sur une reconnexion avec sa partie féminine (si on est un homme et inversement) et aussi une reconnexion avec sa nature animale (en complément de notre partie civilisée que l'on ne doit quand même jamais oublier). qu'en pensez-vous, comment avez vous reconnecté avec ces parties oublié, comment vivez vous cette double dualité ?
Dernière modification le 10/10/2024 08:57:01 par DrZ.
Soyez la première personne à aimer.
Votre descrption me fait penser à deux aspects complémentaires : ce qu'on appelle le subspace pour les notions de dépassement et d'inhibition de la pensée strcuturée (et il existe un équivalent pour les dom)...   et ce que la littérature appelle en anglais "Primal Prey" ou "Primal prédator" .. .
Soyez la première personne à aimer.
Marie
#4
Me reconnecter avec ma partie féminine? En tant que femme trans, ça va! Je le vis très très bien! ;) 
Pour la partie animale, je suis une Domina qui aime chasser sa proie...
Cependant, je n'arrive pas à comprendre cette réorientation du sujet sur la dualité h/f ?
 
1 personne aime(nt) ça.
###BANNI###DrZ
#5
Votre descrption me fait penser à deux aspects complémentaires : ce qu'on appelle le subspace pour les notions de dépassement et d'inhibition de la pensée strcuturée (et il existe un équivalent pour les dom)...   et ce que la littérature appelle en anglais "Primal Prey" ou "Primal prédator" .. .
 
intéressant. je vois à quoi pourrait correspondre cet équivalent dom du "subspace".
mais pour ce primal prey, je ne vois pas bien à quoi il peut correspondre... 
pour tout dire, ce côté desinhibé et animal me fait un peu peur (risque de blesser physiquement ou affectivement une partenaire pas préparée à ça). pour l'instant, je régule en contrôlant ce côté desinhibé, mais je sens que pour être vraiment épanoui, il faudrait plutôt le laisser tranquille, dans les limites d'un espace dédié (et donc expliquer ça à madame pour recueillir son consentement. 
mais je fais peut-être fausse route...
Soyez la première personne à aimer.
###BANNI###DrZ
#6
Me reconnecter avec ma partie féminine? En tant que femme trans, ça va! Je le vis très très bien! ;)  Pour la partie animale, je suis une Domina qui aime chasser sa proie... Cependant, je n'arrive pas à comprendre cette réorientation du sujet sur la dualité h/f ?  
 
c'est juste que le fait d'accueillir une partie réprimée de moi-même (à savoir la partie animale) me fait penser au processus que j'ai vécu quand j'ai accepté la part féminine en moi qui n'avait pas la place de s'exprimer. j'avais vécu ça comme une révélation à l'époque, je ressens un peu la même chose maintenant, sauf que j'ai un peu peur de mon moi animal (ce n'était pas le cas avec le moi féminin)
Soyez la première personne à aimer.
CathyO
#7
Pour moi ma zone de bestalité n'a rien à voir avec ma sexualité, en revanche avec celui qui a su la faire naître et l'élever oui bien sûr.

Quand à me reconnecter avec avec part masculine ... bah je ne me suis jamais posé la question
2 personnes aiment ça.
Marie
#8
Finalement cette zone de bestialité est ce que ce n'est pas réinventer l'eau chaude?
Je m'explique :
Il me semble que vous théoriser un truc vieux comme le monde : baiser salement, baiser crûment. Ce que j'appelle le "Ne me respecte pas". Et j'aime ca.
On peut faire un parallèle avec le BDSM: certaines pratiques sont bestiales, hard, dangereuses, etc...pourtant, la personne Dominante fait attention à préserver l'intégrité physique et psychique de la personne s, consentante. Personne -normalement- n'est traumatisé.
Suffit juste de trouver le/la partenaire qui est raccord avec du sexe sulfureux finalement.
Rien de nouveau sous le soleil?
1 personne aime(nt) ça.
###BANNI###DrZ
#9
Finalement cette zone de bestialité est ce que ce n'est pas réinventer l'eau chaude? Je m'explique : Il me semble que vous théoriser un truc vieux comme le monde : baiser salement, baiser crûment. Ce que j'appelle le "Ne me respecte pas". Et j'aime ca. On peut faire un parallèle avec le BDSM: certaines pratiques sont bestiales, hard, dangereuses, etc...pourtant, la personne Dominante fait attention à préserver l'intégrité physique et psychique de la personne s, consentante. Personne -normalement- n'est traumatisé. Suffit juste de trouver le/la partenaire qui est raccord avec du sexe sulfureux finalement. Rien de nouveau sous le soleil?
 
1/ je n'ai pas vocation à inventer / ré-inventer quoi que ce soit, mais à mieux comprendre, et surtout ME comprendre. donc non, rien de nouveau sous le soleil, et je m'en tape !
2/ ça vous parait peut-être évident de sentir le moment où vous pouvez vous permettre de "baiser salement" votre partenaire, et le moment où vous devez vous arrêter, mais pour moi ni l'un ni l'autre n'est évident
Soyez la première personne à aimer.
###BANNI###DrZ
#10
 

Quand à me reconnecter avec avec part masculine ... bah je ne me suis jamais posé la question
  c'est marrant, je pensais que les femmes exploraient plus facilement leur masculinité que les hommes leur féminité ! faut croire que j'ai pas tout bien compris aux femmes alors... merci en tout cas pour votre témoignage    
Soyez la première personne à aimer.
CathyO
#11
  c'est marrant, je pensais que les femmes exploraient plus facilement leur masculinité que les hommes leur féminité ! faut croire que j'ai pas tout bien compris aux femmes alors... merci en tout cas pour votre témoignage    
Compte tenu du peu de réponses il parait difficile de tirer une conclusion et par ailleurs il me semble nécessaire de définir un peu plus précisemment ce que vous appelez "explorer sa masculinité ou sa féminité"
2 personnes aiment ça.
  c'est marrant, je pensais que les femmes exploraient plus facilement leur masculinité que les hommes leur féminité ! faut croire que j'ai pas tout bien compris aux femmes alors... merci en tout cas pour votre témoignage    
 
.... c'est typiquement le genre de phrase qui peut faire un énorme flop, ne pas donner envie de débattre, ou au contraire, engager les mauvais débats. 
Pour ma part, etre une femme aujourd'hui, ne me donne pas envie d'"explorer" quelle part de masculinité que ce soit, parce que j'y suis confrontée tous les jours que l'univers nous laisse à vivre. Je compose avec le patriarcat pour me faire ma place, je comprends la masculinité de ceux qui font du "mansplaining", je saisis les piques diverses et variées du sexisme ordinaire et quotidien, je navigue avec ma vision du feminisme qui n'a rien à voir avec le wokisme et l'anti-masculinisme, je rends à chacun une place d'humain car cela n'avance à rien de faire des bourreaux des monstres ou des gamins.
Si pour vous, explorer une part de "masculinité" sous-entend que l'on doive être plus féroce, plus agressive, plus combatives.. Non, je le suis car sinon je ne survis pas, j'ai appris à l'être, et je n'ai pas eu ni le choix, ni le luxe de ne pas choisir cela.
Pour en revenir à votre question, je pense sincèrement que vous vous posez un peu trop de questions. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'en poser. Mais parfois, trop intellectualiser certaines choses vous empechera de la ressentir pleinement. Souvent, c'est avec un ressenti total et plein que certaines choses prennent naturellement leurs places.
 
2 personnes aiment ça.
###BANNI###DrZ
#13
  .... c'est typiquement le genre de phrase qui peut faire un énorme flop, ne pas donner envie de débattre, ou au contraire, engager les mauvais débats.  
 
c'est bien possible. peu importe, je survivrai à ça. merci en tout cas pour votre partage et oui, concernant la dernière partie de votre message, je sais bien qu'intellectualiser trop de choses nous déconnecte de celles-ci au final. mais en même temps, cet espace est propice à l'intellectualisation, et ce n'est pas parce que l'on intellectualise ici que l'on passe son temps à le faire dans "la vraie vie"
 
 
Soyez la première personne à aimer.
ZarathoustraDom
#14
Je vois 3 réponses possibles à vos questions :
- la sensation d'abandon, de lâcher-prise (qui n'est pas nécessairement d'ordre BDSM), jusqu'au subspace (qui est BDSM) ;
- les jeux d'animalisation dénommés "petplay" in english : chien.ne, chat.tte, pony... (mais je pense comprendre que ce n'est pas de cela qu'il s'agit dans votre questionnement) ;
- d'une façon plus générale (et hors du champ sexuel ou BDSM), ce que l'on dénomme parfois sous le vocable "d'instinctivisme", qui cherche à retrouver les instincts animaux ancestraux (par exemple, renifler sa nourriture avant de la manger).
Dans les trois cas, il s'agit, d'une certaine façon, de "débrancher" la tour de contrôle du Surmoi freudien, de déconnecter ses neurones, de quitter les oripeaux de la civilisation et de l'odre social humain (avec ses religions, ses tabous, ses interdits sociaux, ses préjugés...) afin de retrouver ses instincts reptiliens et primaires les plus enfouis et les plus profonds...
1 personne aime(nt) ça.
Onemoon
#15
Zone de bestialité est un concept intéressant, Cette part de nous qui ressort, presque incontrôlable mais à contrôler dès lors qu'elle est acceptée, partagée. Pas forcément genrée, bien au contraire, une alchimie complexe de sens exacerbés entre souffles pris, odeurs et flux ressentis, derme supplantant le derme, une conduite addictives des textures de peau. Quand le regard va au delà de la simple vision 😈
1 personne aime(nt) ça.
sylvie35
#16
Bonjour,

J'essaie d'interpréter ces notions de bestialité et de part de masculinité/féminité qui, n'étant pas définies, rendent le questionnement assez ambigu. Interprétation personnelle évidemment.

Ce qui caractérise l'humain, c'est la coexistence de plusieurs couches cérébrales (depuis le cerveau reptilien, siège des réflexes primaires, jusqu'aux couches supérieures, siège de la réflexion et de l'abstraction) avec, de surcroît, une forte pression sociétale. La plupart des paradoxes naît de cette coexistence de plusieurs couches pas totalement cohérentes entre elles.

Mon Maître dit qu'avoir un pénis, c'est comme être enchaîné avec un fou. C'est une manière imagée d'exprimer le fait que les instincts primaires sont puissants, irrationnels (donc entrant parfois en contradiction avec les couches supérieures), et pas toujours faciles à contrôler.

Mais on ne peut échapper totalement à ces incohérences, de par notre structure cérébrale et physique, et de par notre qualité "d'être social".

Pour ma part, je pense que l'on a besoin de repères (que l'on se crée soi-même ou qui nous sont donnés). La condition humaine est confuse, de par les incohérences issues de la coexistence de ces différentes couches. La solution n'est pas d'ajouter de la confusion à la confusion en disant que l'on va concilier tout et son contraire. Il est préférable de comprendre comment l'on fonctionne, accepter que c'est ainsi, ne pas renier cette spécificité, mais sans pour autant supprimer tout repère et renoncer à s'auto-contrôler.

Concernant la bestialité (instincts primaires), si on sait pourquoi ça existe et comment cela fonctionne, on peut décider jusqu'à quel niveau on la laisse s'exprimer, en fonction des circonstances - car elle peut procurer du plaisir, mais aussi des catastrophes.

Concernant la part de masculinité et de féminité, je suppose que cela fait référence aux normes sociales. On peut décider jusqu'à quel seuil on s'y plie et dans quelle mesure on dissimule pour ne pas être rejeté par un groupe. Par exemple, si je m'intéresse à des sujets techniques, je ne vais pas la ramener dans un milieu exclusivement féminin dans lequel je voudrais m’intégrer - je vais faire profil bas pour ne pas être rejetée, faire semblant de m'intéresser aux centres d'intérêt du groupe (en supposant que ce groupe fonctionne selon les stéréotypes, ce qui n'est pas toujours le cas non plus). Inversement, un homme qui s'intéresse à des sujets typiquement féminins (selon les stéréotypes) aura probablement intérêt à dissimuler dans un milieu très macho (pour prendre des cas extrêmes et presque caricaturaux, mais c'est pour expliquer l'idée).

Donc, je ne pense pas qu'il y ait à se réconcilier avec sa part de ceci ou de cela. Ces parts existent naturellement. Il s'agit plutôt d'apprendre à naviguer en terrain incohérent, avec des balises que l'on pose ou qui nous sont offertes (les repères), et de préférence avec intelligence grâce à la compréhension (dans les grandes lignes) de la manière dont cela fonctionne.

C'est marrant, quand je relis ma réponse elle me semble confuse, et pourtant dans ma tête c'est clair 😂
Dernière modification le 11/10/2024 16:21:18 par sylvie35.
3 personnes aiment ça.
###BANNI###DrZ
#17
 

C'est marrant, quand je relis ma réponse elle me semble confuse, et pourtant dans ma tête c'est clair 😂
  bonjour, votre réponse me parle. il me semble que quand je dis se réconcilier, ça signifie accepter cette part qu'on préfère culturellement ne pas écouter (en ce qui me concerne : certains traits de personnalité - dont empathie, écoute active et attentive, capacité à se remettre en question, tendance à prendre soin des autres, facilité d'expression des ses propres émotions - qualifiés de féminins puisque (ou donc ?) mal vus par les communautés "macho" + la part animal qui conduit schématiquement à l'anarchie et au chaos, du point de vue culture sociétale). et je crois que c'est vraiment libérateur de prendre conscience de ça, et faire un pas vers l'émancipation de ce qui existe en nous, mais que l'on préfèrais ne pas voir à un moment de sa vie. merci pour votre contribution et à bientôt !
1 personne aime(nt) ça.
CathyO
#18


C'est marrant, quand je relis ma réponse elle me semble confuse, et pourtant dans ma tête c'est clair 😂


Soyez rassurée c'est très clair 👌 

(j'arrive mieux à suivre Sigmund que Albert 😊)
1 personne aime(nt) ça.
LE DEMON 83
#19
bonsoir,                                                                                                                                                                                                                                                          La bestialité est aussi bien presente dans la sexualité vanille que BDSM, probablement à des niveaux differents. Par contre, elle trouve toute sa place dans la sexualité contrainte et dominée du BDSM... et ce avec une gestion de tous les instants et des limites. Pour ma part, la bestialité ne trouve pas sa place dans les autres pratiques du BDSM ou bon nombre de pratiques exigent un self controle permanent .... le couple sadique/bestial peut devenir rapidement incontrôlable.                                                                                                                                                                                                                           
Dernière modification le 11/10/2024 21:23:50 par LE DEMON 83.
2 personnes aiment ça.
  intéressant. je vois à quoi pourrait correspondre cet équivalent dom du "subspace". mais pour ce primal prey, je ne vois pas bien à quoi il peut correspondre...  pour tout dire, ce côté desinhibé et animal me fait un peu peur (risque de blesser physiquement ou affectivement une partenaire pas préparée à ça). pour l'instant, je régule en contrôlant ce côté desinhibé, mais je sens que pour être vraiment épanoui, il faudrait plutôt le laisser tranquille, dans les limites d'un espace dédié (et donc expliquer ça à madame pour recueillir son consentement.  mais je fais peut-être fausse route...
Dans le côté primal, je pensais justement a un comportement uniquement guidé par les emotions, les pulsions, sans que la raison tempère les choses... A reflechir aussi sur les aspects de CNC ( consensual non consent) qui me semblent transparaître dans votre reflexion.. 
Dernière modification le 11/10/2024 23:17:22 par escapade33.
1 personne aime(nt) ça.
###BANNI###DrZ
#21
bonsoir,                                                                                                                                                                                                                                                          La bestialité est aussi bien presente dans la sexualité vanille que BDSM, probablement à des niveaux differents. Par contre, elle trouve toute sa place dans la sexualité contrainte et dominée du BDSM... et ce avec une gestion de tous les instants et des limites. Pour ma part, la bestialité ne trouve pas sa place dans les autres pratiques du BDSM ou bon nombre de pratiques exigent un self controle permanent .... le couple sadique/bestial peut devenir rapidement incontrôlable.                                                                                                                                                                                                                           
c'était un peu mon sentiment, concernant le self-control
Soyez la première personne à aimer.
Chélicère
#22
J'aime bien ce terme de "zone de bestialité"... 
Il peut y avoir des choses qui émergent lors de pratiques, quand le cortex déconnecte, qu'on se sent mu par une énergie instinctive, animale, et c'est puissant à vivre.

Il faut, de mon point de vue, que le couple navigue à l'intérieur d'un espace "cocon", quelque chose de solide et d'enveloppant, au sein duquel les possibles peuvent s'explorer, et des possibles pas forcément verbalisés ni même pensés avant. Je ne parle volontairement pas de limites, parce que justement la notion est non adaptée ici, pas plus que le CNC, c'est autre chose : une ouverture/une acceptation de principe à ce qui émerge en zone de bestialité, parce qu'on sait que la nature de chacun est bienveillante ( A contrario, si on doute de sa nature, il faut garder le contrôle. Et conséquence 2 :  quand le cortex revient aux manettes, il faut assumer le regard qu'on porte sur soi et le regard que l'autre porte sur soi, d'où la bienveillance croisée nécessaire).

 
3 personnes aiment ça.
###BANNI###DrZ
#23
parce qu'on sait que la nature de chacun est bienveillante 

 
  c'est une excellente façon d'alimenter ce délicieux lâcher prise : de la confiance (en soi-même, en l'autre), tout simplement... un grand merci à vous
Soyez la première personne à aimer.
Luxurésens
#24
Cette part d'animalité est pour moi naturelle, à un moment donné on bascule dans l'instinctif, le primaire. Ça n'est pas à mon sens sale mais plutôt naturel, bestial, animal, on lâche prise sur tout ce que l'on nous a inculqué, sur ce que l'on a jugé sain, normal. Dans notre société on nous apprend à nous maîtriser, normalement à respecter l'autre et surtout à rester civilisé, basculer donc dans cet état primaire est déstabilisant voir peut faire peur. 
 
C'est évident que le D tout comme la S doivent garder une toute petite part de contrôle, celle qui permet de prononcer le safeword au cas où et celle qui permet de l'entendre. Après c'est juste une histoire de consensus. Il faut être sûr que l'autre accepte de découvrir et partager cette part animale et de délimiter le champ d'action. 
 
Donner un cadre même à cette partie libérée est important, je pense qu'inconsciemment on le garde à l'esprit. Personnellement si mon partenaire n'aime pas que je le morde par exemple même dans cet état je ne le ferai pas, instinctivement je sais que je ne dois pas le faire. 
 
Vous avez peur et c'est normal, parce que ça n'est pas un état civilisé et qu'on vous a appris à vous méfier de tout ce que vous ne contrôlez pas. Mais avec beaucoup de discussions, des essais crescendo vous verrez que l'on peut y trouver du plaisir dans une grande sécurité et que vous saurez ne pas dépasser les limites ...... Sinon au pire Madame garde à côté un tazeur 😝😝
7 personnes aiment ça.
###BANNI###DrZ
#25
Sinon au pire Madame garde à côté un tazeur 😝😝
 
merci pour votre réponse précise et pleine de bon sens. Malheureusement pour moi, à ce stade, je crois qu'elle utiliserait son taser contre moi à chaque fois que j'ai une erection...
je fais fausse-route je crois, car penser à élargir les possibles sexuels quand la libido de base fait défaut chez un des partenaires, ça revient un peu à se lancer pieds nus dans un marathon...
Soyez la première personne à aimer.
Luxurésens
#26
S'il y a une absence de libido il y a forcément des raisons qu'il serait intéressant de découvrir et comprendre. Pour cela vous pouvez trouver de l'aide et y aller à deux. 
Savoir qu'il existe un problème ne suffit pas à le solutionner, vous devez soit accepter de vivre avec et l'assumer pleinement soit vous battre et tout faire pour que ça rentre dans l'ordre. 
Mais ça n'est pas ici que vous trouverez vos solutions, nous ne connaissons pas Madame, votre vie, votre histoire et nous ne sommes pas thérapeutes. Vous êtes ici pour nourrir vos fantasmes mais malheureusement ça ne vous aidera pas dans votre couple. 
Courage en tout cas. 
4 personnes aiment ça.
###BANNI###DrZ
#27
S'il y a une absence de libido il y a forcément des raisons qu'il serait intéressant de découvrir et comprendre. Pour cela vous pouvez trouver de l'aide et y aller à deux.  Savoir qu'il existe un problème ne suffit pas à le solutionner, vous devez soit accepter de vivre avec et l'assumer pleinement soit vous battre et tout faire pour que ça rentre dans l'ordre.  Mais ça n'est pas ici que vous trouverez vos solutions, nous ne connaissons pas Madame, votre vie, votre histoire et nous ne sommes pas thérapeutes. Vous êtes ici pour nourrir vos fantasmes mais malheureusement ça ne vous aidera pas dans votre couple.  Courage en tout cas. 
 
oui, merci, je sais tout ça. Je crois que cet espace propice aux fantasmes m'a offert une petite bulle d'oxygène, mais tôt ou tard, il faut revenir à la réalité... quant aux problèmes, ils sont nombreux, bien identifiés et pour une grande partie indépendants de ma volonté, d'où ma tentative de diversion en focalisant sur le sexe pour essayer de débloquer des choses, mais bien sûr, ça ne fonctionnera pas
1 personne aime(nt) ça.