Bonjour à toutes et à tous,
J''aimerais lancer ce sujet, qui pourrait me valoir quelques remontrances de la part des éclairés qui me traiteront peut-être d'ignare (même si je crois que l'humilité et la tolérance augmente avec le niveau d'éducation) et des ignorants qui vomiront sur moi leur propagande idéologique prémâchée...
En tant que parfait novice, me sentant attiré par l'idée de dominer mon épouse, dans une dynamique de couple "vanille" évolutive qui s'est récemment accélérée ; couple dans lequel je sens qu'un espace favorable à l'instauration d'une relation intime de D/s se dégage ; je me pose de nombreuses questions sur la compatibilité entre cet aspect de la relation amoureuse et mes valeurs féministes.
Par féminisme j'entends respect de la femme, considérée et traitée comme un être humain naturellement parfaitement égal à l'homme au plan intellectuel et affectif. Je n'adhère en revanche pas aux diverses ramifications politiques qui se greffent sur ce simple constat qui devrait être universel, qui ne sont rien de plus que des dogmes, avec tout ce que cela comporte d'ignorance, d'agressivité et d'intolérance.
Par domination j'entends faire évoluer notre lien affectif vers des profondeurs très loin d'être atteintes à ce jour, et qu'une relation "équilibrée", c'est à dire sans rôle clairement attribué concernant la dynamique de pouvoir au plan intime, ne me semble pas autoriser. A ce stade, je n'ai aucune pulsion sadique, mais peut-être ceci peut apparaître plus tard dans le processus.
Une fois ce cadre posé, viennent les questions, qui ne visent évidemment pas à débusquer la Vérité, mais simplement à prendre des avis, et à les considérer pour ce qu'ils ont d'unique en tant que fruit d'une expérience intime. Un rapport de D/s peut-il s'arrêter au moment où finit le jeu sexuel, et malgré tout fournir cette profonde connexion émotionnelle qui est mon but ultime ? Dans le cas contraire, comment dissocier la domination affective intime d'une forme de pouvoir effectif dans la vie quotidienne (qui pour le coup me paraîtrait incompatible avec l'idéal féministe) ?
J'ai bien conscience que, dans mon cas particulier, la bonne réponse sera celle que l'on arrivera à écrire d'un commun accord avec madame, mais afin d'éviter toute maladresse et malentendu avec elle à ce sujet, je suis tout de même intéressé, et même hautement intéressé par vos avis éclairés.
Je remercie ceux qui auront pris la peine de lire ces lignes même s'ils n'échangent pas sur ce sujet, il vaut mieux des fois réfléchir avant de parler (puis éventuellement d'agir). Et évidemment un grand merci d'avance à tous ceux qui me feront bénéficier de leur éxpérience à ce sujet. Je ressens toute interaction avec un membre de cette communauté (en ne concevant pas la communauté comme l'ensemble des gens inscrits sur ce site...) comme un précieux bol d'air frais vivifiant, aux antipodes de ce que mes préjugés me préparaient à rencontrer ici.
Du fond du coeur, un grand merci,
bonne journée, à tout le monde