Chocacer
#0

Bonjour tout le monde !


Je poste ce message pour obtenir votre avis et éventuellement voir si d'autres personnes ont vécu ce qui m'arrive. Si jamais je dis quelque chose d'erroné ou même d'innaproprié, n'hésitez pas à me le signaler que je puisse corriger mon message !

 

Pour vous donner un peu de contexte, je suis fan de bondage en tant que gréeur / attacheur / rigger (c'est la même chose, mais vu qu'il y a plusieurs termes, je mets au cas où !).

Je participe à tous les munchs qui ont lieu dans ma ville, à la fois parce que ça me fait du bien de parler de choses que je garde habituellement secrètes et parce que la communauté est géniale : empathique, ouverte et pleine d'humour !

J'ai même eu la chance de prendre part à plusieurs jams centrées sur le shibari via l'association "Au fil des cordes", qui m'a vraiment fait grandir, et pas uniquement dans ma technique.

 

Toutefois, malgré le plaisir que m'apporte chacune de ces rencontres et l'anticipation de parler bondage, je ne peux m'empêcher de ressentir avant chaque évênement une sorte de crainte ou de sensation de malaise : j'ai compris plus tard que cette sensation venait du fait que ces rencontres me rappelaient systématiquement que je n'ai encore jamais pu faire de bondage qui soit "érotique/émotionnel" plutôt que "technique".

Chaque fois que j'entends d'autres personnes parler de leurs expériences, je ressens presque toujours de la jalousie et une sorte de perte d'espoir, une sorte de petite voix qui me tente avec toutes ces choses que j'aimerais essayer, et qui juste après me dirait "ça te fait envie? Et bien tu ne pourras jamais le vivre !".

 

Je me sens un peu perdu avec ces émotions contradictoires, quand l'idée du bondage m'apporte du plaisir en même temps qu'elle me fait mal. Et pas une douleur libératrice, plutôt une souffrance qui attise les angoisses.

J'essaie de relativiser un peu en me rappelant que mon handicap me donne l'impression de devoir faire un plus gros effort pour rencontrer d'autres personnes, prendre plus d'initiatives et sortir de ma zone de confort.

Le plus dur est que j'ai souvent l'impression d'être arrivé "trop tard" et que toutes les personnes que je rencontre ont l'air d'avoir déjà trouvé leur âme soeur.

 

Il y a un début de cercle vicieux, où j'ai besoin de voir du monde pour trouver cette âme soeur, et le fait que la souffrance que cette recherche provoque me dissuade de chercher.

Je le vois aussi dans mes difficultés à approcher les gens sur le site, d'autant qu'à cause de mon hypersensibilité, j'ai vu quelques réponses qui m'ont rendu triste.

 

 

Voilà, je ne sais pas si parmi vous il y en a qui ont vécu le même dilemme, et comment vous avez réussi à vivre avec ces sensations.

J'ai hésité aussi à écrire un message pour savoir combien d'autres personnes comme moi ont un handicap qui affecte leur vie sociale et/ou sentimentale, ainsi que leur approche de leur kink.

Dans tous les cas, j'espère le meilleur pour chacun d'entre vous et souhaite que vous puissiez franchir les obstacles qui sont sur votre route vers l'épanouissement.

 

Bonne journée !

 

 

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Deacon St-John
#1
Bonjour, alors je précise de suite que je ne suis en rien disciple de cette discipline, néanmoins respect pour ta façon de poser tes jalons. Tu n'as pas à douter de tes capacités à sortir de ta zone de sécurité. Tu possèdes le mental et maitrise le coté tech de ta spécialité. Quelque soit ton "handicap", apparement invisible, même si ce terme m'a toujours paru abjecte, ayant connu le post-trau, je te souhaite de relever le défi concernant ton combat contre tes " émotions contradictoires". Tu vas trouver des aides ici, surtout dans ton domaine. En te souhaitant parvenir à dépasser ce handicap qui te laisse en introspection. D'autres personnes seront bien plus capées pour te soutenir. Ton témoignage touchant que j'imagine difficile à étaler, portera ses fruits. Courage à toi et bonne continuation garçon. 
 
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Chocacer
#2
Bonjour, alors je précise de suite que je ne suis en rien disciple de cette discipline, néanmoins respect pour ta façon de poser tes jalons. Tu n'as pas à douter de tes capacités à sortir de ta zone de sécurité. Tu possèdes le mental et maitrise le coté tech de ta spécialité. Quelque soit ton "handicap", apparement invisible, même si ce terme m'a toujours paru abjecte, ayant connu le post-trau, je te souhaite de relever le défi concernant ton combat contre tes " émotions contradictoires". Tu vas trouver des aides ici, surtout dans ton domaine. En te souhaitant parvenir à dépasser ce handicap qui te laisse en introspection. D'autres personnes seront bien plus capées pour te soutenir. Ton témoignage touchant que j'imagine difficile à étaler, portera ses fruits. Courage à toi et bonne continuation garçon.   
 
Merci beaucoup pour ton message !
Une chose qui est rassurante dans ce genre de situation, c'est que le moindre soutien améliore beaucoup le moral ;)
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Bonjour 
Qu'entendez-vous par "handicap" ? Si ce n'est pas indiscret bien sûr.  Sinon aucune obligation d'y répondre, bien entendu. 
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Chocacer
#4
Bonjour 
Qu'entendez-vous par "handicap" ? Si ce n'est pas indiscret bien sûr.  Sinon aucune obligation d'y répondre, bien entendu. 
  Pas de soucis ! Je n'ai pas encore de nom à mettre dessus puisque c'est encore quelque chose que je n'ai pas encore cerné, mais c'est principalement à l'origine de TOCs, de difficultés à faire des démarches (administratives ou non), et parfois des troubles de concentration. Je suis également en contact avec le Centre Resources Autisme pour essayer d'en apprendre plus sur ce que j'ai.
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sylvie35
#5
Bonsoir Chocacer,
Parmi les fils de discussion notés dans ma liste de suivi, j'ai trouvé un ancien sujet du forum qui pourra peut-être vous intéresser (bien que votre problématique soit possiblement différente, je ne sais pas). Il y en a eu d'autres, mais maintenant je préfère me tenir à l'écart des discussions qui abordent ces questions, donc je n'ai pas noté. Vous pourrez peut-être les retrouver en cherchant par mots clés.
https://www.bdsm.fr/forum/thread/7484/HPI-/-HPE-/-Hypersensibilit%C3%A9-et-particularit%C3%A9s-en-BDSM/
  [Edit] J'ai oublié de vous signaler qu'il y a un groupe https://www.bdsm.fr/groups/810/ qui vous intéressera peut-être. Il ne semble plus très actif mais vous pourrez  éventuellement  vous rapprocher de ses membres. Bon courage. Je ne peux pas vous aider car je ne comprends absolument pas le lien indissociable que vous établissez entre relation et pratique, comme si le bondage était un projet de vie et que toute la relation se résumait à cela. Une relation humaine c'est tellement plus pour moi. Cette façon de voir a pour effet de cumuler les difficultés à mon avis. Mais peut-être que parmi les hauts potentiels vous trouverez une partenaire qui voit également la vie comme ça. Bonne chance.
Dernière modification le 02/10/2024 00:28:21 par sylvie35.
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Ça ressemble beaucoup à un TDAH ou un Trouble Autistique...on parle souvent d'autisme comme un trouble à part entière. En réalité, il est aussi question d'un "spectre autistique" qui suppose un éventail large et des degrés divers. 
Je devine aussi, sans en être sûr évidemment, comme une sociabilité développée et en même temps un "qu'est ce que je fous là...je comprends pas vraiment les codes sociaux" en jeu...
Bon courage pour le CRA...les délais sont juste inadmissibles ! 
A voir du côté du Haut Potentiel où on retrouve souvent ces troubles associés. Après on peut avoir juste les troubles sans avoir le QI qui suive. 
Le plus important étant la démarche dans une optique d'aller mieux et trouver des solutions pour mieux le vivre ou en atténuer les effets. 
Ca me fait penser que je devrais rajouter la fonction "secrétaire" dans ma recherche, ça me soulagerait pas mal et puis le film me conforte qu'on puisse rester dans le bdsm 😂
Bon courage en tout cas, vous êtes en démarche, c'est l'essentiel...
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Maître10
#7
Bonjour,

Votre description est intéressante, et vous vous interrogez sur vous-même. C'est évidemment le début du succès ! Petite question (indiscrète - oui oui) : lorsque vous encordez, regardez-vous le visage de votre modèle ? Et si oui, qu'exprime-t-il ?
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Marie
#8
Coucou @Chocacer,
Ça fait longtemps qu'on ne vous avait pas vu.
Moi aussi, je suis hypersensible et j'ai une phobie sociale : j'ai peur des gens ou plutôt de ce que je ressens d'eux qui n'est pas toujours bienveillant... tous comme mes interventions parfois... la meilleure des défenses restant l'attaque. Moi aussi, je n'ai aucune confiance en moi et me lève tous les matins en me disant que mon mec va me quitter ainsi que ma soumise, car je suis nulle et totalement intéressante. Ça vient du fait de ma très légère différence avec le monde cisgenre...
Et bien avec mes psys - oui j'en ai deux-, on a adapté la règle du JMBLC. Je m'en bats les couilles/la chatte. Ça peut paraitre culcul ce que je vous dis -juste en avoir rien à faire des autres et vivre pour soi- mais en fait ca marche bien et ca devient un cercle vertueux. Je ne me focalise plus sur ce qui ne va pas trop bien, mais plutôt sur les petites choses que je réussis. Et finalement, y'en a pas mal. J'avais juste oublié de les répertorier.
On n'a qu'une vie alors autant y aller et foncer. Bon après, ma zone de confort, je n'en ai pas...
Par ailleurs, vous cherchez peut-être trop la perfection ? Je m'explique. Vous évoquez une âme sœur et si vous commenciez par envisager un/une simple partenaire ? Qui pourrait éventuellement devenir âme sœur. Ca se trouve, vous passez à côté d'opportunités en cherchant un mouton qui a peut-être plus de quatre pattes pour le moment.
Bref, un peu de lâcher prise sur tout ça, un peu de légèreté et bientôt vous nous ferrez un post dont le titre sera : Quand souffrir fait plaisir.
 
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Chocacer
#9
Bonsoir Chocacer,
Parmi les fils de discussion qu'il y a dans ma liste de suivi, j'ai trouvé un ancien sujet du forum qui pourra peut-être vous intéresser, bien que votre problématique soit possiblement différente, je ne sais pas. Il y en a eu d'autres, mais maintenant je préfère ne pas intervenir dans les discussions qui abordent ces questions, donc je n'ai pas noté. Vous pourrez peut-être les retrouver en cherchant par mots clés.
https://www.bdsm.fr/forum/thread/7484/HPI-/-HPE-/-Hypersensibilit%C3%A9-et-particularit%C3%A9s-en-BDSM/
  Merci ! Je vais voir si il y a des témoignages qui ressemblent au mien !
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Derek
#10
Ce que tu ressens beaucoup de gens le ressentent. L'affection tout le monde en a besoin. Si tu ressens ça c'est que tu es sur la bonne voie car tu es dans le dur, l'effort sans récompense affective pour le moment.
Mais juste deux choses : tu dois te dire que tu vas te battre jusqu'à la fin de ta vie comme un militaire, comme une machine sans pitié, pour peut-être ne rien à voir. Et, très certainement, tu auras déjà plus que la filette qui meurt sur le champs de bataille.
Comme disais rocky, c'est pas de porter les coups qui importe, c'est d'encaisser et de se relever, sans jamais rien lâcher. Si tu persistes dans quelque chose, tu deviendras un expert. N'oublie pas aussi que le BDSM est un petit monde, c'est le % d'un %. Développe ton réseau, ici et IRL, partout. Rend service, propose de toi-même corder une fille. Même avec des vanilles s'il le faut. Les cordes c'est très accessible comme entrée. C'est faisable. Le résultat de l'action ne compte pas : seul le voyage et la grinta pour chaque action. Déjà l'aspect technique devrait te faire très plaisir. Et ce plaisir est communicatif. Continue sur ce chemin.
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Louvia
#11
Bonsoir Chocacer,
Je n'interviendrais pas sur votre handicap, car honnêtement je n'y connais rien. Cependant, à la réflexion, je pense que nous avons tous des passifs, troubles, vécus, qui peuvent avoir une portée négative, ou handicapante sur notre présent. :) 
En soi, on a tous nos faiblesses. Les connaître et apprendre à les gérer est une bonne chose, mais ne les laissez jamais vous définir. 
J'espère que ma réponse ne sera pas trop à côté de la plaque, mais à la lecture de votre état d'esprit , une part de moi, celle qui a de très nombreuses années cherché son Autre a trouvé écho. 
Parce que oui, quand on a une recherche qui se poursuit dans le temps, parfois semé de faux espoir, on a tendance à avoir des périodes.. plus compliquées. Entre découragement, envie d'abandon, jalousie, colère. 
Et cette grande question de pourquoi moi je n'y ai pas droit?!
Et une autre part de soi, complètement passionnée, qui est incapable de se détourner, d'abandonner.
Je crois que ces moments de "faiblesse" sont normaux, et propres à la difficulté qu'impose une recherche dans un monde aussi petit que le notre. 
Vous verrez parfois ici, certains prendre le large, trop à vif, pour s'apaiser, se ressourcer et revenir dans de meilleures dispositions. Nous sommes beaucoup à avoir été confrontés à ces difficultés. Aussi je crois que vous n'avez pas à vous inquiéter.
La perte de patience, dans une quête aussi fastidieuse ça se comprend. 
Chercher est parfois cruellement long... décourageant, démotivant, usant et profondément douloureux.
Je vous invite à ne jamais perdre espoir, et en attendant, à prendre tout ce qui pourra vous faire du bien au moral.
Hauts les cœurs !  
Dernière modification le 30/09/2024 21:10:28 par Louvia.
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Chocacer
#12
Ça ressemble beaucoup à un TDAH ou un Trouble Autistique...on parle souvent d'autisme comme un trouble à part entière. En réalité, il est aussi question d'un "spectre autistique" qui suppose un éventail large et des degrés divers. 
Je devine aussi, sans en être sûr évidemment, comme une sociabilité développée et en même temps un "qu'est ce que je fous là...je comprends pas vraiment les codes sociaux" en jeu...
Bon courage pour le CRA...les délais sont juste inadmissibles ! 
A voir du côté du Haut Potentiel où on retrouve souvent ces troubles associés. Après on peut avoir juste les troubles sans avoir le QI qui suive. 
Le plus important étant la démarche dans une optique d'aller mieux et trouver des solutions pour mieux le vivre ou en atténuer les effets. 
Ca me fait penser que je devrais rajouter la fonction "secrétaire" dans ma recherche, ça me soulagerait pas mal et puis le film me conforte qu'on puisse rester dans le bdsm 😂
Bon courage en tout cas, vous êtes en démarche, c'est l'essentiel...
  Je vais devoir les relancer, mais il me semble que mon audition est pour bientôt; je croise les doigts !
Soyez la première personne à aimer.
Maître SADE
#13
Vous êtes probablement trop perfectionniste, au delà de la technique, le bondage offre une relation particulière avec l’autre… le toucher, le regard, la sensibilité, la sensualité, l’érotisme. Le jeu vous autorise de faire des erreurs, de recommencer, d’en rire…. Finalement de s’offrir une relation privilégiée, de vous liberer, de trouver votre place !
 
Dernière modification le 30/09/2024 21:25:56 par Maître SADE.
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Chocacer
#14
Bonsoir, Vous etes probablement un excellent technicien avec les cordes, mais pour moi, il y a 2 aspects : celui, du technicien qui "se borne" à faire une figure parfaite et en trouiver son plaisir ...et celui qui dont,une grande partie du plaisir reside dans la relation au corps de l'autre, la capacité à ressentir, a toucher, recherce la sensualité, l'erotisme, qui sont à portée de mains, ...ce qui demande de prendre du recul /la technicité, le droit de se tromper, de recommencer ...de jouer, garder le coté ludique, ce qui n'enlevera rien à l'aspect esthétique rechercher ! C'est probablement cet aspect qui vous manque cruellement.
 
Je rêve de pouvoir découvrir cette approche, celle qui me donne des sensations rien que d'y penser !
J'ai du mal à progresser dans cette voie en raison de ma difficulté à aborder le sujet avec les autres, j'ai la peur éxagérée d'être toujours en train de dire des choses inapropriées, et de géner voire mettre mal à l'aise mon interlocuteur.
Soyez la première personne à aimer.
Chocacer
#15
Bonjour,

Votre description est intéressante, et vous vous interrogez sur vous-même. C'est évidemment le début du succès ! Petite question (indiscrète - oui oui) : lorsque vous encordez, regardez-vous le visage de votre modèle ? Et si oui, qu'exprime-t-il ?
  Habituellement, je regarde la partie que j'encorde pour éviter de me louper et pour ne pas géner le/la modèle. Mais c'est vrai que j'aimerais bien voir sa réaction si ça ne le/la gène pas !
Soyez la première personne à aimer.
Une audition ?? Vous êtes sûr ? 😉😉
Soyez la première personne à aimer.
Chocacer
#17
Coucou @Chocacer, Ça fait longtemps qu'on ne vous avait pas vu. Moi aussi, je suis hypersensible et j'ai une phobie sociale : j'ai peur des gens ou plutôt de ce que je ressens d'eux qui n'est pas toujours bienveillant... tous comme mes interventions parfois... la meilleure des défenses restant l'attaque. Moi aussi, je n'ai aucune confiance en moi et me lève tous les matins en me disant que mon mec va me quitter ainsi que ma soumise, car je suis nulle et totalement intéressante. Ça vient du fait de ma très légère différence avec le monde cisgenre... Et bien avec mes psys - oui j'en ai deux-, on a adapté la règle du JMBLC. Je m'en bats les couilles/la chatte. Ça peut paraitre culcul ce que je vous dis -juste en avoir rien à faire des autres et vivre pour soi- mais en fait ca marche bien et ca devient un cercle vertueux. Je ne me focalise plus sur ce qui ne va pas trop bien, mais plutôt sur les petites choses que je réussis. Et finalement, y'en a pas mal. J'avais juste oublié de les répertorier. On n'a qu'une vie alors autant y aller et foncer. Bon après, ma zone de confort, je n'en ai pas... Par ailleurs, vous cherchez peut-être trop la perfection ? Je m'explique. Vous évoquez une âme sœur et si vous commenciez par envisager un/une simple partenaire ? Qui pourrait éventuellement devenir âme sœur. Ca se trouve, vous passez à côté d'opportunités en cherchant un mouton qui a peut-être plus de quatre pattes pour le moment. Bref, un peu de lâcher prise sur tout ça, un peu de légèreté et bientôt vous nous ferrez un post dont le titre sera : Quand souffrir fait plaisir.  
 
Je me suis peut-être trompé en mettant âme soeur, car si ce serait la relation idéale pour moi, une partenaire de corde me plairait tout à fait aussi !
En fait j'ai du mal à lâcher complètement prise (même si j'ai fait des progrès massifs par rapport à avant !), car j'ai une espèce de peur irrationelle d'être vu comme quelqu'un d'insistant, lourd, voire menaçant. L'idée de mettre mal à l'aise quelqu'un me terrifie.
Au moins je sais que je suis ouvert sur ma manière de fonctionner, histoire que la personne qui me parle puisse bien me connaître avant de commencer quoi que ce soit !
Soyez la première personne à aimer.
Chocacer
#18
Une audition ?? Vous êtes sûr ? 😉😉
 
Ils m'ont parlé d'un entretien qui devait avoir lieu en septembre, mais je me dis que vu le nombre de dossiers qu'ils ont, je dois m'attendre à du retard !
Soyez la première personne à aimer.
Chocacer
#19
Ce que tu ressens beaucoup de gens le ressentent. L'affection tout le monde en a besoin. Si tu ressens ça c'est que tu es sur la bonne voie car tu es dans le dur, l'effort sans récompense affective pour le moment. Mais juste deux choses : tu dois te dire que tu vas te battre jusqu'à la fin de ta vie comme un militaire, comme une machine sans pitié, pour peut-être ne rien à voir. Et, très certainement, tu auras déjà plus que la filette qui meurt sur le champs de bataille. Comme disais rocky, c'est pas de porter les coups qui importe, c'est d'encaisser et de se relever, sans jamais rien lâcher. Si tu persistes dans quelque chose, tu deviendras un expert. N'oublie pas aussi que le BDSM est un petit monde, c'est le % d'un %. Développe ton réseau, ici et IRL, partout. Rend service, propose de toi-même corder une fille. Même avec des vanilles s'il le faut. Les cordes c'est très accessible comme entrée. C'est faisable. Le résultat de l'action ne compte pas : seul le voyage et la grinta pour chaque action. Déjà l'aspect technique devrait te faire très plaisir. Et ce plaisir est communicatif. Continue sur ce chemin.
 
Si jamais une femme me demande de l'encorder, autant dire que je serai plus que content !
Concernant le fait de faire des efforts sans garantie de résultats, c'est vrai que ça m'a parcouru l'esprit plusieurs fois, de me dire : "Et si jamais je ne rencontrais jamais cette personne ?".
Il y a un moment, je me suis fait la réflexion de comment j'allais faire pour être épanoui si jamais je n'avais jamais la chance d'attacher d'un point de vue sensuel, à un tel point que je me suis dit qu'il était peut-être temps que j'accepte le fait d'être seul, et que je sois prêt à faire le "deuil" de ce mode de vie qui me fait rêver.
Toutefois, je me suis senti idiot de penser ça, que j'étais défaitiste avant même d'avoir eu une première vraie expérience.
J'espère être capable de ne pas laisser le désespoir me faire du mal.
Soyez la première personne à aimer.
Un entretien ou une audition, ce sont deux choses différentes 😉
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Chocacer
#21
Un entretien ou une audition, ce sont deux choses différentes 😉
C'est vrai que j'ai tendance à mélanger les termes quand ceux-ci me paraissent proches ;)
Soyez la première personne à aimer.
Chocacer
#22
Bonsoir Chocacer, Je n'interviendrais pas sur votre handicap, car honnêtement je n'y connais rien. Cependant, à la réflexion, je pense que nous avons tous des passifs, troubles, vécus, qui peuvent avoir une portée négative, ou handicapante sur notre présent. :)  En soi, on a tous nos faiblesses. Les connaître et apprendre à les gérer est une bonne chose, mais ne les laissez jamais vous définir.  J'espère que ma réponse ne sera pas trop à côté de la plaque, mais à la lecture de votre état d'esprit , une part de moi, celle qui a de très nombreuses années cherché son Autre a trouvé écho.  Parce que oui, quand on a une recherche qui se poursuit dans le temps, parfois semé de faux espoir, on a tendance à avoir des périodes.. plus compliquées. Entre découragement, envie d'abandon, jalousie, colère.  Et cette grande question de pourquoi moi je n'y ai pas droit?! Et une autre part de soi, complètement passionnée, qui est incapable de se détourner, d'abandonner. Je crois que ces moments de "faiblesse" sont normaux, et propres à la difficulté qu'impose une recherche dans un monde aussi petit que le notre.  Vous verrez parfois ici, certains prendre le large, trop à vif, pour s'apaiser, se ressourcer et revenir dans de meilleures dispositions. Nous sommes beaucoup à avoir été confrontés à ces difficultés. Aussi je crois que vous n'avez pas à vous inquiéter. La perte de patience, dans une quête aussi fastidieuse ça se comprend.  Chercher est parfois cruellement long... décourageant, démotivant, usant et profondément douloureux. Je vous invite à ne jamais perdre espoir, et en attendant, à prendre tout ce qui pourra vous faire du bien au moral. Hauts les cœurs !  
 
Merci pour vos encouragements !
C'est vrai que l'attente est vraiment dure, et que j'ai remis en question ma propre intelligence quand je me suis demandé comment quelque chose qui est plutôt répandu (par rapport à d'autres kinks) et que tant de monde a réussi à expérimenter est aussi difficile à atteindre pour moi.
J'ai la forte impression qu'une fois que j'aurai vraiment atteint la première étape, les choses seront nettement plus simple; mais comme pour les entretiens d'embauche, c'est réussir la première étape qui est une vraie épreuve.
Soyez la première personne à aimer.
Hello, j'ai juste survolé, et je me permets de rebondir sur 2 de vos propos : 
 
"comme pour les entretiens d'embauche, c'est réussir la première étape qui est une vraie épreuve." Décrocher l'entretien, c'est le plus compliqué, et grosso modo, dans ma vision, qui n'engage donc que moi-même, faut "donner envie".
"j'ai une espèce de peur irrationelle d'être vu comme quelqu'un d'insistant, lourd, voire menaçant. L'idée de mettre mal à l'aise quelqu'un me terrifie." Je ne pratique pas le shibari, donc je vais peut être raconter des moutons, mais de mon point de vue, le shibari étant une pratique "d'intention" quasi méditative, je pense que cela implique d'avoir une certaine "sanitude d'esprit" qui fait que la personne en face de vous serait capable de vous dire "attends, vas-y mollo sur ce point". Maintenant, VOUS, seriez-vous capable d'entendre ce freinage, qui peut ressembler à une critique?  Je ne parle pas d'une discussion dans un forum où l'on a le temps de penser sa réponse et mesurer sa réaction, je vous parle de "à chaud", sur le vif du moment, en pleine action...
Voilà mes grains de sels!
 
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Maître10
#24
  Habituellement, je regarde la partie que j'encorde pour éviter de me louper et pour ne pas géner le/la modèle. Mais c'est vrai que j'aimerais bien voir sa réaction si ça ne le/la gène pas !
Je m'en doutais un peu... D'autres l'ont dit : vous êtes technicien, probablement de haut niveau. Vous avez mon profond respect, parce que dans le domaine des cordes, je suis une quiche !

Mais je vais risquer un conseil : la prochaine fois, positionnez votre corde comme vous faites habituellement, préparez chaque noeud, et serrez-le à 75%. Vous assurerez ainsi la technique. Ensuite, faites les 25% de serrage manquant en regardant votre modèle dans les yeux. Cherchez-y son ressenti, les expressions de son visage, au moment où vous affermissez le noeud. C'est ça qui vous connectera à votre modèle et qui vous fera constater l'effet que vous luis faites. L'érotisme de la situation naît de ces échanges...

Techniquement, ça ne vous posera visiblement aucun souci, les gestes semblent parfaitement maîtrisés et votre mémoire musculaire fonctionnera très bien. Par contre, vous n'en serez que meilleur, car vous adapterez votre force, votre serrage, aux expressions de votre modèle
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Chocacer
#25
Hello, j'ai juste survolé, et je me permets de rebondir sur 2 de vos propos :    "comme pour les entretiens d'embauche, c'est réussir la première étape qui est une vraie épreuve." Décrocher l'entretien, c'est le plus compliqué, et grosso modo, dans ma vision, qui n'engage donc que moi-même, faut "donner envie". "j'ai une espèce de peur irrationelle d'être vu comme quelqu'un d'insistant, lourd, voire menaçant. L'idée de mettre mal à l'aise quelqu'un me terrifie." Je ne pratique pas le shibari, donc je vais peut être raconter des moutons, mais de mon point de vue, le shibari étant une pratique "d'intention" quasi méditative, je pense que cela implique d'avoir une certaine "sanitude d'esprit" qui fait que la personne en face de vous serait capable de vous dire "attends, vas-y mollo sur ce point". Maintenant, VOUS, seriez-vous capable d'entendre ce freinage, qui peut ressembler à une critique?  Je ne parle pas d'une discussion dans un forum où l'on a le temps de penser sa réponse et mesurer sa réaction, je vous parle de "à chaud", sur le vif du moment, en pleine action... Voilà mes grains de sels!  
 
Concernant le cas où on me demanderais de lever le pied, je n'ai encore jamais vécu ça (mon modèle me demande plutôt de serrer plus fort !).
Toutefois, si ça devait arriver, je suis convaincu que je saurais l'entendre. J'ai une sensation de responsabilité vis à vis de la personne encordée en même temps que de la gratitude pour m'avoir accordé sa confiance.
Je demande (trop) souvent si elle se sent bien dans l'encordage et si je peux corriger quelque chose !
Soyez la première personne à aimer.