Bonjour tout le monde !
Je poste ce message pour obtenir votre avis et éventuellement voir si d'autres personnes ont vécu ce qui m'arrive. Si jamais je dis quelque chose d'erroné ou même d'innaproprié, n'hésitez pas à me le signaler que je puisse corriger mon message !
Pour vous donner un peu de contexte, je suis fan de bondage en tant que gréeur / attacheur / rigger (c'est la même chose, mais vu qu'il y a plusieurs termes, je mets au cas où !).
Je participe à tous les munchs qui ont lieu dans ma ville, à la fois parce que ça me fait du bien de parler de choses que je garde habituellement secrètes et parce que la communauté est géniale : empathique, ouverte et pleine d'humour !
J'ai même eu la chance de prendre part à plusieurs jams centrées sur le shibari via l'association "Au fil des cordes", qui m'a vraiment fait grandir, et pas uniquement dans ma technique.
Toutefois, malgré le plaisir que m'apporte chacune de ces rencontres et l'anticipation de parler bondage, je ne peux m'empêcher de ressentir avant chaque évênement une sorte de crainte ou de sensation de malaise : j'ai compris plus tard que cette sensation venait du fait que ces rencontres me rappelaient systématiquement que je n'ai encore jamais pu faire de bondage qui soit "érotique/émotionnel" plutôt que "technique".
Chaque fois que j'entends d'autres personnes parler de leurs expériences, je ressens presque toujours de la jalousie et une sorte de perte d'espoir, une sorte de petite voix qui me tente avec toutes ces choses que j'aimerais essayer, et qui juste après me dirait "ça te fait envie? Et bien tu ne pourras jamais le vivre !".
Je me sens un peu perdu avec ces émotions contradictoires, quand l'idée du bondage m'apporte du plaisir en même temps qu'elle me fait mal. Et pas une douleur libératrice, plutôt une souffrance qui attise les angoisses.
J'essaie de relativiser un peu en me rappelant que mon handicap me donne l'impression de devoir faire un plus gros effort pour rencontrer d'autres personnes, prendre plus d'initiatives et sortir de ma zone de confort.
Le plus dur est que j'ai souvent l'impression d'être arrivé "trop tard" et que toutes les personnes que je rencontre ont l'air d'avoir déjà trouvé leur âme soeur.
Il y a un début de cercle vicieux, où j'ai besoin de voir du monde pour trouver cette âme soeur, et le fait que la souffrance que cette recherche provoque me dissuade de chercher.
Je le vois aussi dans mes difficultés à approcher les gens sur le site, d'autant qu'à cause de mon hypersensibilité, j'ai vu quelques réponses qui m'ont rendu triste.
Voilà, je ne sais pas si parmi vous il y en a qui ont vécu le même dilemme, et comment vous avez réussi à vivre avec ces sensations.
J'ai hésité aussi à écrire un message pour savoir combien d'autres personnes comme moi ont un handicap qui affecte leur vie sociale et/ou sentimentale, ainsi que leur approche de leur kink.
Dans tous les cas, j'espère le meilleur pour chacun d'entre vous et souhaite que vous puissiez franchir les obstacles qui sont sur votre route vers l'épanouissement.
Bonne journée !