@bee : vous évoquez le noviciat. Avant d'être Dom', j'ai volontairement été soumise. C'était dans une autre vie qui ne me concernait pas (et du temps du franc...nostalgie...). Un choix volontiaire. Car avant de vouloir éduquer ou instruire quelqu'un, c'est bien d'être soi-même éduqué-e et instruit-e. Parce que même si j'avais conscience de mon côté Dom', je n'en savais rien de plus sur le "comment qu'on fait pour que ca se psse bien". Je voulais comprendre ce que mon/ma partenaire ressentira...en pouvoir en jouer! Elles ne sont pas rares les personnes avec une telle trajectoire même si peu en parlent. Et pourtant, on gagne en crédibilité et ca rassure les futur-es partenaires sur notre apptitude à gérer les choses. Ancienne militaire, j'ai toujours appris que l'on ne donne pas un ordre que l'on n'est pas soi même capable d'executer.
Merci Marie pour ces conseils.
Tout en prenant en considération l'ensemble de votre profil, il semble que vous soyez assurément ouverte d'esprit sur ces sujets. J'ai également lu sur votre profil que vous entretenez des relations avec des hommes et des femmes.
Chacun ses envies et ses préférences comme j'aime le rappeler (la discussion aurait pu s'arrêter là dés le début). Toutefois, même si je ne l'ai pas explicitement énoncé, je suis pour ma part hétérosexuelle et me considère exclusivement "Dominant".
Je vous vois déjà vous demander pourquoi je fais cette parenthèse... je vais y venir.
j'ai volontairement été soumise
"volontaire" : là est tout le sujet
avant de vouloir éduquer ou instruire quelqu'un, c'est bien d'être soi-même éduqué-e et instruit-e Probablement oui mais ce sont là des connaissances acquises, pas de l'expérience, ce que l'on me repproche de manière insistante. On exige que je sois expérimenté mais on veut m'interdire l'expérience à cause de cette inexpérience.
Comme indiqué dans un message un peu plus haut, pour obtenir de l'expérience il faut ... faire l'expérience. Oui c'est assez cocasse, le serpent qui se mord la queue (aucun jeu de mot je vous l'assure).
Quand je dis
"nous verrons sur la durée pour t'éduquer proprement" cela correspond à ma propre vision de cette éducation et une façon de dire : je te dirais quoi faire et comment ; a suivre correctement mes ordres/demandes selon mes envies. A noter, car je crois ne pas y avoir répondu, que lorsque j'affirme que mes désirs / envies passent avant ma soumise je signifie avant tout que le plaisir physique associé sera de mon côté (en priorité), et que je déciderais du déroulé de la rencontre. Le plaisir est une notion vaste. Si une femme accepte de se donner, de me rencontrer, c'est qu'elle y trouve une certaine satisfaction peu importe comment, que ce soit physique et/ou psychique. Je trouve une grande satisfaction à ce qu'une femme se donne d'elle-même, que son plaisir réside dans mon plaisir, que sa soumission serve ma Domination : aucune dans la contrainte (au sens le plus strict du terme), ou dans ma propre soumission.
Elles ne sont pas rares les personnes avec une telle trajectoire même si peu en parlent. Et pourtant, on gagne en crédibilité et ca rassure les futur-es partenaires sur notre apptitude à gérer les choses. Peut-être oui, je doute cependant que tout les hommes Dominants ont eu telle expérience, de même pour les femmes soumises ou Dominatrices.
Si je devais suivre ce raisonnement alors il en serait ainsi : je devrais trouver une femme Dominatrice qui recherche à dominer un homme de manière purement sexuelle. Une femme qui voudrait que l'homme lui étant soumis lui fasse ressentir du plaisir physique. Mes exigences ne sont pas si simples à remplir même pour une femme soumise, l'inverse me semble encore plus difficile à trouver.
Par ailleurs il est évident que la relation ne serait pas équivalente.
Sur votre profil vous dites ceci :
"Je ne suis aucunement le miroir des fantasmes d'un sujet soumis mais bien une oreille attentive pour le comprendre et l'élever/nous lever dans une relation asymétrique."
Ce qui m'interesse ici c'est la dernière partie, "nous lever dans une relation asymétrique". Parce-que oui, même dans une relation sexuelle "classique" il s'avère que la relation intime est de facto asymétrique. Il y a toujours à un moment donné un Dominant/dominé, à petite ou grande échelle, sur une période de quelques minutes à une relation toute entière.
Ceci étant amplifié dans une relation BDSM, je me demande donc comment je pourrais expérimenter ce que "j'ordonnerais" alors que nous ne sommes pas
"le miroir des fantasmes de notre soumise/soumis" mais bien des opposés qui se complètent. Enfin si, j'ai bien une idée et c'est d'ailleurs pourquoi j'indique au début être hétérosexuelle. Vous l'aurez deviner mais la seule et unique solution serait de "subir" la même chose. J'avais cru comprendre que le consentement et les envies étaient les maîtres mots. Si j'avais voulu entrevoir une telle relation alors je l'aurais précisé en indiquant "switch" par exemple, ce n'est pas le cas et ce n'est pas le fruit du hasard ou d'un oubli.
Je ne veux PAS être soumis, peu importe si cela me permettrais de "gagner en crédibilité". En fait de mon côté je ne considère pas que ce serait forcément le cas, je me défini Dominant, si j'expérimente la soumission le suis-je réellement ? Qui sait, seulement dans cette situation l'expérience gagné ne serait-elle pas celui d'un soumis et non d'un Dominant ? Une femme soumise se dit-elle expérimenté (ou instruite), dans la domination ou plutôt dans la soumission ? Comme le signifie "LefLeuve", le BDSM c'est aussi, en partie, un état d'esprit. Vraiment je ne comprend même plus le débat autour de cette fameuse "expérience" (éducation si vous préférez même si la définition réelle diffère), ça n'a pas de sens et je pense l'avoir démontré à au moins deux reprises. On peut avoir de l'instruction/éducation sans avoir d'expérience et avoir de l'expérience sans instruction/éducation.
Ancienne militaire, j'ai toujours appris que l'on ne donne pas un ordre que l'on n'est pas soi même capable d'executer. Le proverbe est jolie, c'est un idéal. Pourtant je réitère vos propos "relation asymétrique". Toutes les situations ne s'y prêtent pas. Vous connaissez surement cet autre proverbe : "Qui ne dit mot consent". Il est vrai dans une certaine mesure mais pas appliquable tel quel dans toutes les situations, on comprend bien pourquoi dans le BDSM ou dans les relations intimes de manière générale. Un proverbe est parfois situationnel ou à prendre au sens figuré.
Je n'ai ni envie d'expérimenter la soumission ni envie de rencontrer un homme. Je veux rencontrer une femme qui me sera soumise, ce que j'explique sur mon profil, c'est simple.
J'ai précisé sans hypocrisie mes envies et averti dés les premières lignes ma conditon de novice.
Je l'ai déjà dit mais je le répète : Ne pas pouvoir exiger c'est se soumettre sans limites, et une de mes limites est la soumission, on comprend peut-être pourquoi je suis si "exigeant" ou "égocentrique" selon certains.