Athéna 32
#0

Bonjour à toutes et à tous,

 

Ma question est simple et pourtant si compliquée.

 

Pensez-vous que l'on peut se qualifier de soumise si l'on refuse au plus profond de soi de TOUT laisser à l'autre ?

Pensez-vous que l'on doive s'en remettre à l'autre sur tous les pans de sa vie (Santé, Famille, Travail) pour accèder à cette soi disant liberté du lacher prise ?

Bien entendu et vous l'aurez compris je n'aborde ici que les "limites" de la D/s et de son fonctionnement cérébral et non pas les pratiques qui sont pour moi un autre pan de la soumission qui découle forcément du premier.

 

A vos claviers, j'ai hâte de vous lire.

Soyez la première personne à aimer.
Bianca
#1
Bonjour, cela m'évoque la différence entre relation D/s et relation M/e .
Il me semble qu'en tant que soumise nous gardons notre libre arbitre, et nous n'avons pas l'obligation de laisser l' autre décider de tout pour nous dans tous les aspects de notre vie. (Notamment pour ce qui concerne la vie professionnelle, les finances ou la vie de famille.)
J'imagine que les contours de cette liberté sont différents pour chaque couple, déjà du fait d'être ou pas en 24/7, et du tempérament/ des besoins de chacun.
Mais je n'ai pas beaucoup d'expérience et je me trompe peut être !
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Bonjour Athéna 32,
La soumission est un transfert de pouvoir volontaire et éclairé avec des limites définies en commun.
Depuis plus de deux ans et demi, je vis ma soumission et j'ai appris le lâcher-prise mais je n'ai, pour autant pas donné les pleins pouvoirs à mon Maître. Santé, finances, vie professionnelle et vie de famille sont uniquement mes domaines. Cela n'empêche pas d'en discuter ensemble, comme dans un couple vanille.
En aucun cas le statut de "Maître" accordé par une soumise ne donne, à mes yeux, le droit d'être intrusif dans des parties qu'une personne souhaite garder privées. C'est une question de respect et de consentement.
Chaque relation est particulière et a ses propres limites. Une relation ou l'un gère tout pourrait s'apparenter à une relation Maître/esclave mais il faut une confiance aveugle et le choix ne doit pas être fait à la légère.
Pour atteindre le lâcher-prise ce sont la confiance et l'écoute active qui agissent. Un Dominant qui m'étoufferait m'empêcherait de m'épanouir et aucun lâcher-prise ne serait possible pour moi. 
Dernière modification le 19/08/2024 12:15:46 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Tindalos
#3
Y a pas de recettes magiques. À chacun ses priorités, et c'est de la responsabilité de chacun de s'assurer que les limites sont établies et respectées.
Si quelqu'un a envie d'être attaché H24 à la cave avec un seau pour pisser... C'est son choix. Et pour être honnête, l'idée d'avoir quelqu'un dans ma cave ne me déplaît pas.
Maintenant il y a la réalité. Rares sont les gens sans famille, sans amis, sans besoin de travailler. Donc, comme pour les pratiques d'ailleurs, il convient de s'adapter aux contraintes de la vraie vie.
Mais ça reste à l'appréciation de chacun, en son âme et conscience.
Comme je dis souvent pour plaisanter, nous sommes dans une relation TPE avec délégation de services. Déjà parce que je n'ai certainement pas envie de tout gérer à la maison, et aussi parce qu'il y a des domaines qui ne me concernent pas. Même si je peux la conseiller en tant que compagnon.
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Silla
#4
Bonjour, pour répondre à tes 2 questions, réponses basées bien sûr uniquement sur mon expérience personnelle (relation Ds sans vie commune) :   > Pensez-vous que l'on peut se qualifier de soumise si l'on refuse au plus profond de soi de TOUT laisser à l'autre ? Oui, pour moi il s'agit d'une différence entre soumise et esclave. Le maître intervient et est décisionnaire dans les domaines définis au sein de la relation. Il est un soutien, un support, donne ses conseils pour le reste, mais ne prend pas la main sur tout (sinon bonjour la charge mentale pour lui...). N'ayant pas d'enfants en commun, mon maitre n'a rien à dire sur ce pan de ma vie par ex. De plus, s'en remettre totalement à l'autre est bien trop risqué à mon sens car que se passe-t-il en cas de séparation ? Je garde mon indépendance tout en me considérant à lui. C'est notre équilibre et je pense que c'est à chaque couple/duo de construire le sien de manière à y trouver son bonheur. A chacun de placer le curseur où il l'entend.

> Pensez-vous que l'on doive s'en remettre à l'autre sur tous les pans de sa vie (Santé, Famille, Travail) pour accèder à cette soi disant liberté du lacher prise ? Non pas de mon avis 🙂 mon maître ne décide en rien de ces 3 grands pans de vie. Il est là en tant que guide, protecteur, soutien. Il me secoue parfois. Mais ça s'arrête là. Le lâcher prise concerne pour moi les pratiques, jeux et autres moments définis. Dans ces instants là je suis totalement livrée entre ses mains et m'abandonne à Lui.   Désolée pour le bloc j'ai beau modifier ca ne prend pas les espaces...
Dernière modification le 19/08/2024 12:26:47 par Silla.
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Mr Michel
#5
Je différencie le soumis(se) de l’esclave. Le soumis(se) à des droits, elle garde ses prérogatives,  choisi ses pratiques,  ses limites, ses amis. C'est une personne à part entière avec ses choix de vie.  Contrairement à l’esclave qui en théorie perd ses droits a l’autonomie pour n’avoir que des devoirs ( en théorie car des aménagements sont toujours possibles )
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Tindalos
#6
Je différencie le soumis(se) de l’esclave. Le soumis(se) à des droits, elle garde ses prérogatives,  choisi ses pratiques,  ses limites, ses amis. C'est une personne à part entière avec ses choix de vie.  Contrairement à l’esclave qui en théorie perd ses droits a l’autonomie pour n’avoir que des devoirs ( en théorie car des aménagements sont toujours possibles )
Mr Michel, vous pouvez nous parler de votre ressenti dans les deux types de relation M/e et D/s, quelle différence de posture vous adoptez ?
Au fil du temps, j'ai de plus en plus de mal à saisir réellement la différence entre personne esclave et personne soumise, du coup je suis curieux de savoir ce que vous y mettez concrètement.
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Main des Larmes
#7
Bonjour,

Le BDSM est avant tout une relation qui se veut harmonieuse épanouissante et consensuelle pour l'ensemble des participants.

Ainsi il y a beaucoup de formes assez différentes à ce lien et poser comme critères que être soumise signifie tout abandonner à l'autre serait une absurdité, même si parfois celà peut être voulu.
Un bon nombre de "maîtres" fantasment sur ce type de relations et tentent de jouer sur cet aspect de la soumission: "si tu n'obéis pas en tout et ne me laisse pas tout diriger, tu n'es pas soumise!". Pure manipulation mentale qui montre surtout que eux ne sont pas maitres d'eux-meme en s'affichant incapable de comprendre les besoins de l'autre dont ils nient l'individualité.

Il m'étonnerait immensément que quiconque pose sur ce sujet un avis allant dans le sens contraire, preuve s'il en est que l'argument est fallacieux, jouant sur la situation de faiblesse de la personne soumise pour la culpabiliser et la convaincre de tout céder!...

Pour moi ce genre de domination, esclavagisme forcé, ne peut qu'être à fuir.  
Dernière modification le 19/08/2024 14:23:08 par Main des Larmes.
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Neilerio
#8
"Pensez-vous que l'on peut se qualifier de soumise si l'on refuse au plus profond de soi de TOUT laisser à l'autre ?"
"Pensez-vous que l'on doive s'en remettre à l'autre sur tous les pans de sa vie (Santé, Famille, Travail) pour accèder à cette soi disant liberté du lacher prise ?"
Y a une confusion entre soumise et esclave de tout évidence.
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Louvia
#9
Bien le bonsoir.
Votre poste m'a longuement fait réfléchir, et les réponses données n'ont fait que renforcer ce questionnement..
Avant d'entamer le sujet de "soumise, ou non" , je vous livre ma définition de l'esclave, qui me semble primordiale dans cette conversation.
L'esclave n'a pour définition pas de limites, ou plus exactement, les limites que son Maître a. Aussi elle se pliera à toutes ses exigences. Je ne suis fan de l'image que beaucoup dépeignent des esclaves, souvent dégradante.. Pour moi c'est le don de l'absolu, et je trouve qu'à ce titre elles méritent d'être respectées pour ce choix.
Donc pour en revenir à notre sujet, et au statut des soumises, elles ont par définition des limites, qui varient, au gré de leur envies, motivations, attentes, choix, possibilités, capacités... etc etc. ^^
Pour être plus factuelle, la soumission varie et dépend de ce qu'on a à offrir. Et en ce sens, je crois qu'il n'y a pas de soumission qui vaille mieux qu'une autre. Peu importe l'étendue de celle ci. Le tout c'est de trouver une harmonie, à mi chemin entre ce que nous sommes et l'Autre.
Peu importe qu'il soit question de jeu dans la chambre, de soumission uniquement sexuelle, que masochiste, ou de vouloir donner bien plus.
Enfaîte, je crois qu'il n'y a pas de limite qui ne vaille pas la peine d'être respectée..!
Personnellement, j'aspire à donner Tout ce que je peux à Monsieur. A le laisser diriger ma vie, dans son entièreté, dans ce Tout que vous évoquez. Parce que ça résonne pour moi, et pour Lui, parce que ça nous ressemble et nous rassemble, parce que ça a de la valeur pour N/nous.
Pour autant, il me semblerait absurde de penser que ça doit être une forme de normalité, tout comme il me semble absurde de devoir me conformer à la normalité des autres.
Donc pour répondre à vos questionnements, hormis les quelques fondamentaux à savoir respect, écoute bienveillance etc etc, les réponses à ces questions sont aussi nombreuses qu'il n'y a de pratiquants. :)
La question n'est pas de savoir, ce que l'on doit accepter ou non, mais ce que l'on peut accepter, afin de s'épanouir.
Car au final, il n'y a que ça qui compte. Être heureux et rendre l'Autre heureux.
Et si vous n'avez pas envie d'offrir ces pans de votre vie, alors ne le faites pas !
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Maître SADE
#10
Je partage tout a fait la reflexion de StellaMaris de Ngu59fr.... Je n'ai jamais envisagé de m'immiscer dans la vie privée d'une soumise et de la priver de ses "droits fondamentaux" ! J'estime que son épanouissement passe par un equilibre psychique..... ce qui n'assure pas la notion d'esclavage.
Dernière modification le 19/08/2024 23:27:31 par Maître SADE.
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Tindalos
#11
Ah et j'avais loupé le fameux "lâcher-prise". Pour moi c'en est devenu un peu une blague, ce machin. C'est le mot que mettent ceux qui sont vexés que leurs partenaires ne se plient pas assez rapidement à leurs exigences. "Tu n'as pas lâché-prise". Comme si c'était la faute de la personne soumise. Je vous rassure, on peut très bien vivre ce fameux lâcher-prise sans se couper de tout. C'est avant tout une question de confiance.
Dernière modification le 20/08/2024 16:40:29 par Tindalos.
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Bonjour,
Pour ne pas répéter ce qui a déjà été dit je rejoins l'avis de mes camarades.
On peut très bien être une bonne soumise sans donner les pleins pouvoirs à son maître, sauf bien sûr pendant les séances et en fonction des limites établies....
Pour moi on peut appartenir totalement à son maître en H24 7/7 sans pour autant qu'il décide de tout et sur tous les pans de la vie.
J'espère que nos reflexions vous aideront dans votre cheminement personnel...
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Athéna 32
#13
Je vous remercie tous pour vos messages qui m'ont tous permis de me reconnecter avec le côté consensuel du BDSM.
 
Je vous remercie d'avoir imagé vos propos pour certains de situations réellles et vécues.
 
Il en donc maintenant temps que je réponde moi aussi aux questions que je posent. Et oui, cet "esprit" de chacuns ces limites me convient très bien. Nous n'avons pas tous et toutes les mêmes et c'est très bien comme ça.
Aucun ne s'est écarté du sujet posé, les limites D/s et non cellles des "pratiques" qui pour moi sont des limites différentes mais dont les secondent découlent souvent des premières qui si elles sont respectées ouvrent la porte à des découvertes dans ces dernières. (Le respect des premières entrainant une confiance qui permet l'ouverture aux secondes).
Ma première question, si je ne trompes pas était : Pensez-vous que l'on peut se qualifier de soumise si l'on refuse au plus profond de soi de TOUT laisser à l'autre ?
Ce à quoi je réponds comme beaucoup, "bah suis soumise pas esclave"
Et ma seconde plus ou moins la même au fond mais plus difficile peut être dans son interprétation : Pensez-vous que l'on doive s'en remettre à l'autre sur tous les pans de sa vie (Santé, Famille, Travail) pour accèder à cette soi disant liberté du lacher prise ?
J'ai toujours énoncé comme beaucoup d'entre-nous ces mêmes limites de Santé, Famille, Travail (ce qui inclut pour moi le côté financier, mais je vois que le distingo est fait par beaucoup, je le rajouterais donc quand j'aurais décidé de refaire mon profil).
En fait ces questionnements me sont venus parce que l'on m'a opposé à plusieurs reprises que si je gardais le contrôle sur quoi que soit alors je ne serai pas libre dans ma soumission.
J'explique, le fait de garder un contrôle même minime sur mon existence fait que je polue mon cerveau et que donc je ne suis pas en mesure de me soumettre pleinement. (Si vous avez compris, je suis preneuse parce que là, j'avoue, je bug un peu beaucoup).
Et en fait, ça fait maintenant une heure que je tape, corrige puis efface sans réussir à répondre à cette deuxième partie, donc excusez-moi, j'aurais la réponse peut être plus tard (ou pas).
Merci encore pour vos interventions.
 
 
 
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karine
#14
Bonsoir,
La relation bdsm de tout genre est à réfléchir par soi-même, une introspection et bien sentir le penchant qui inspire à découvrir ! Cela demande du temps ! Avant d'entamer une relation avec un partenaire, la connaissance de la personne (les goûts et la disponibilité de chacun) sont à prendre en compte. Sans oublier comment considérer la relation, 24/7, sous forme de jeux, ou les paliers de l' apprentissage  de la soumission . Surtout le respect et le consentement des partenaires sont importants.
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En fait ces questionnements me sont venus parce que l'on m'a opposé à plusieurs reprises que si je gardais le contrôle sur quoi que soit alors je ne serai pas libre dans ma soumission. J'explique, le fait de garder un contrôle même minime sur mon existence fait que je polue mon cerveau et que donc je ne suis pas en mesure de me soumettre pleinement. (Si vous avez compris, je suis preneuse parce que là, j'avoue, je bug un peu beaucoup). Et en fait, ça fait maintenant une heure que je tape, corrige puis efface sans réussir à répondre à cette deuxième partie, donc excusez-moi, j'aurais la réponse peut être plus tard (ou pas). Merci encore pour vos interventions.
Ça me fait penser à ma relation toxique avec le père de mes enfants, qui voulait que je sois la "bobonne" à la maison, qui faisait tout pour me couper de mes amis et qui, quand j'étais en congé parental plus ou moins subi, pensait que je serais juste bonne à m'occuper des gosses, de sa mère malade et de lui en me rendant dépendante financièrement.
Il était un peu présent pour notre aîné, totalement absent pour notre deuxième et il est parti à l'étranger alors que je subissais une interruption médicale de grossesse.
Pendant ce temps là, il était inscrit à un site de rencontre libertin et il allait jouer le tiers pour des couples candaulistes.

Certainement qu'il n'était pas assez sûr de lui pour avoir à ses côtés une femme indépendante avec du caractère. Une question d'égo... Plus de 10 ans après, il essaie toujours de me faire payer le fait de l'avoir quitté.
Dernière modification le 20/08/2024 22:41:15 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Tetsuryu
#16
Ce que j'aime dans le BDSM c'est qu'il n'y a au final que peu de règles à respecter : la sécurité et le consentement. 
En dehors de cela, chaque relation va être différente. Pour certains le BDSM ne se pratique qu'au lit, pour d'autre c'est 24/7, certaines dynamiques n'auront pas de limites dans l'échange de pouvoir alors que d'autres auront des restrictions.  Chacun vit le BDSM comme il l'entend et le tout est de trouver une (ou des) personne(s) qui partagent cette vision avec vous.  Si pour vous la soumission n'a pas à concerner certains éléments, c'est OK, le tout est de l'exposer d'entrée de jeu à votre (ou vos) partenaire(s). La communication est la base de tout.  Si c'est ainsi que vous aimez vivre votre soumission, faites ! Vivez, soyez heureuse et épanouie. 
Et si des personnes vous font une quelconque réflexion parce que vous ne correspondez pas à leurs critères, c'est que ces personnes ne vous correspondent pas et c'est tout. 
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Silla
#17
En fait ces questionnements me sont venus parce que l'on m'a opposé à plusieurs reprises que si je gardais le contrôle sur quoi que soit-il alors je ne serai pas libre dans ma soumission. J'explique, le fait de garder un contrôle même minime sur mon existence fait que je polue mon cerveau et que donc je ne suis pas en mesure de me soumettre pleinement. 
Peut-être que ces doms avaient un besoin de domination totale, sur tous les pans de vie de leur soumise, sans quoi pour eux il leur aurait manqué quelque chose (en espérant que ce soit sérieux et pas de la théorie ou du fantasme).
Mais cela ne te remet pas en question toi, la soumise que tu es.
C'est juste que vous ne partagez pas la même vision, n'avez pas les mêmes besoins et n'êtes pas compatibles. Vous ne placez pas le curseur au même endroit.
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Mind_Fuck
#18
Chacun ses limites. Vous restez une personne. Il n'y a pas de "vraie" soumise ou de fausse soumise, si vous êtes forcée à être contrôlée sans que vous ne soyez d'accord, que cela vous met mal à l'aise au quotidien alors ce ne sont pas des Doms mais des personnes qui abusent de vous. Même en maître esclave... Si vous vous rendez compte que la relation ne vous convient pas, on n'a pas le droit de vous y forcer ni moralement ni légalement. À quoi bon s'investir si on ne vous respecte pas ? 
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Coucou Athéna, je viens te poser mon grain de sel, ou plutôt partager un point de vue, un début de vécu.   
Je te propose 2 mots, proches en orthographe, et qui, pour moi, définiraient bien la différence entre une relation vanille et une relation D/s, et j'ai longuement échangé avec mon Monsieur dessus, au point de les faire figurer sur mon profil, car c'est la compréhensions de la nuance entre ces deux mots, qui m'ont fait comprendre puis accepter la "soumission" (souviens-toi, mon côté fraîchement dévanillée blabla)   
Egalité VS Equité   
Je suis très consciente de vivre une relation hors normes avec mon Monsieur, et je ne peux que comparer cette relation avec mon passé vanille, où l'égalité était la "norme" : si tu fais ça, je fais autant, et je trouve qu'il y avait constamment une attente et une revue des résultats pour que personne ne soit "lésé". Au final, cette égalité, devenue "égalitarisme" était + une contrainte qu'une libération pour moi.   
Je découvre donc avec mon Monsieur que notre relation se base sur l'équité. Le fonctionnement de notre "couple" se base sur les forces et les capacités de chacun, et non plus sur les "efforts" que chacun "devrait" fournir pour être constament au même niveau. En tant que soumise, cela met en lumière mes faiblesses, mais lui permet d'ajuster ses curseurs pour m'encourager où je peux exceller, me pousser à affronter certaines limites que mon manque de confiance dessine, en même temps qu'il prend le contrôle pour me guider sur tant d'autres aspects de ma vie, de mes émotions, de mon intimité et de mon regard sur moi-même....    
Le rapport avec ta question? Eh bien.... Je gère ma famille à ma façon, et je sais le faire. Je navigue ma vie pro du mieux que je peux et il m'offre des éclairages, quant à la santé, on fait attention l'un à l'autre. Mais aussi, je lui apprends à utiliser un rice cooker, et je ferai toujours une meilleure tarte au citron que lui ; ....   
Je pense aussi que le fait qu'il accepte que j'aie des points forts, et surtout, qu'il me montre constamment que j'en ai, eh bien pour moi, ça veut tout dire : je suis soumise, en toute conscience, en toute confiance, et surtout, libre de lui être soumise.    
En y réfléchissant, on peut aussi faire jouer 2 autres nuances pour illustrer mon propos et ma vision de la dynamique D/s :   
La principale différence entre la codépendance et l'interdépendance est que la codépendance implique une dépendance à l'égard d'autrui au point où elle a un impact négatif sur sa vie. L'interdépendance implique de partager les rôles, mais de ne pas être dépendant d'une autre personne au point de se perdre. (texte du web)   
Bon, je t'avoue, c'est la fin de la journée, il a fait moche, mon cerveau est cramé, donc j'espère ne pas être trop à côté de la plaque dans ma réponse.
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Agathe
#20
Pour moi il ne devrait y avoir absolument aucun critère externe qui définirait l'état de soumission et encore moins le statut de soumise. Pour moi se serait l'inverse du BDSM et du lien D/s. Celui ou celle qui me dirait que je ne suis pas assez soumise ou que je ne lâche pas assez prise parce que je lui laisse pas le pouvoir sur ceci ou cela serait à mes yeux indigne de porter le statut de Maîtresse ou Maître. Quand mon ex-Maitresse m'a dit qu'elle voulait une personne autonome, indépendante, je n'ai jamais eu autant envie de me livrer à Elle avec ses mots. 
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Agathe
#21
(Mais peut-être suis-je complètement à côté de la plaque...) 
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour, 
Vous sentir soumise et avoir envie de vous soumettre, non rien à voir avec vos limites du moment...
C'est simplement que pour l'instant vous n'avez pas le souhait de lâcher votre agentivité sur des domaines bien précis de votre vie. 
Cela ne devrait pas remettre en cause qui vous pensez être au fond de vous-même. 
Lors de ma précédente relation, ma soumission a doucement glissé vers de l'esclavage parce que nous en avions très envie tous les D/deux. Peu à peu, mon ancien Maître a pris le contrôle de mon existence car j'avais pleinement confiance en lui. Et... (parce que je ne suis pas à une contradiction près), quelques fois il prenait de force ce que je refusais (en tant que louve sauvage) de lui lâcher simplement parce que j'aimais son côté conquérant... (soumise) 
Donc tout bouge, tout évolue dans notre perception de la soumission. 
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Gallifrey
#23
Avant de gérer tous les pans de la vie de sa soumise ou esclave (Santé, Famille, Travail) il faudrait déjà en être capable pour soi-même. Avec du recul, car je ne suis plus tout jeune, je constate que largement plus de la moitié des décisions que j'ai prises pour moi-même étaient non optimales.

Je me méfie des gens qui se prétendent omniscients. C'est manifestement le signe d'une grave incapacité à s'auto-évaluer.

J'aime le principe: je décide, elle obéit. C'est la base de notre relation. Mais dans la réalité nous discutons beaucoup et je profite de son point de vue pour élaborer mes décisions. Ce serait idiot de me priver de son intelligence. Deux cerveaux valent mieux qu'un. Je délègue beaucoup également.
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Tindalos
#24
Ben c'est drôlement courageux de votre part de l'admettre comme ça. J'espère avoir le même recul...
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Sweet-Hell
#25
Bonjour à toutes et à tous,   Ma question est simple et pourtant si compliquée.   Pensez-vous que l'on peut se qualifier de soumise si l'on refuse au plus profond de soi de TOUT laisser à l'autre ? Pensez-vous que l'on doive s'en remettre à l'autre sur tous les pans de sa vie (Santé, Famille, Travail) pour accèder à cette soi disant liberté du lacher prise ? Bien entendu et vous l'aurez compris je n'aborde ici que les "limites" de la D/s et de son fonctionnement cérébral et non pas les pratiques qui sont pour moi un autre pan de la soumission qui découle forcément du premier.   A vos claviers, j'ai hâte de vous lire.
Bonjour, j'espère ne pas être décalé, mais ce sujet me ramène à la question : "peut-on soumettre quelqu'un, quelqu'une ?"  Le jeu de pouvoir, "je te laisse le pouvoir de le prendre" est un pouvoir du-dit ou de la-dite soumis.e. Donc, à ce niveau-là, dès le départ, le ou la dominant.e a déjà laissé du pouvoir à l'Autre et l'accepte ainsi. Sinon effectivement on passe du côté Maître/esclave et comme cela a déjà été dit "bonjour la charge mentale" et l'énergie pour faire durer une telle relation. Lors d'une précédente relation D/s même si je menais la danse, ma partenaire était en confiance parce qu'elle savait que je n'étais pas un bourreau, mais là pour lui permettre d'accéder à "autre chose", et vice versa. On parle, je parle, plus de relation que "d'esclavagisme". Et ce terme-même aujourd'hui ne me semble plus pouvoir être utilisé avec la même acception qu'il y a un siècle ou deux. Mais là où je vois une relation certain.e.s peuvent aussi y voir une relation de prestation de sévices dans des "moments" bdsm. Mais je dérive un peu sur relation "couple" vs "partenaires". Pour ma part, un soumis, une soumise, doit être libre de partir, donc de rester, par choix.
Et les possibles, les limites, des jeux de pouvoir sont propres à chaque histoire, à chaque relation ; couple ou prestataire de sévices. La responsabilité du, de la dominant.e, étant d'être capable de gérer les besoins de son, sa soumis.e. S'il, si elle, ne pense qu'à ses besoins, envies… le jeu est faussé et le ou la soumise a le droit de se retirer d'un jeu qui ne la, le satisferait pas. Un JE deux rôles. Et les jardins secrets ne s'ouvrent que lorsque l'on est assez en confiance pour en donner la clé à l'Autre. Parce ce que se retrouver avec les tripes étalées sur le trottoir par celui ou celle à qui on s'est confié…  Confiance, feeling, communication et prise de pouvoir partagé. Se soumettre n'est pas simple, dominer non plus. :: un animal raisonnable ::
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Tindalos
#26
@SweetHell je suis tout à fait d'accord qu'il faut savoir s'affranchir du décorum et à un moment revenir à ce que c'est, deux personnes adultes qui vivent ensemble leurs fantasmes et qui doivent s'y retrouver, tous les deux.
Si pour certains le mot relation est un gros mot, j'y vois plutôt un terme généraliste qui englobe tout un tas de modalités et de dynamiques. Parce que même quand on fouette une inconnue qu'on ne reverra peut-être jamais, il y a un instant de connexion, enfin on n'est pas des machines.
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Sweet-Hell
#27
@SweetHell je suis tout à fait d'accord qu'il faut savoir s'affranchir du décorum et à un moment revenir à ce que c'est, deux personnes adultes qui vivent ensemble leurs fantasmes et qui doivent s'y retrouver, tous les deux. Si pour certains le mot relation est un gros mot, j'y vois plutôt un terme généraliste qui englobe tout un tas de modalités et de dynamiques. Parce que même quand on fouette une inconnue qu'on ne reverra peut-être jamais, il y a un instant de connexion, enfin on n'est pas des machines.
Oui et là un autre sujet m'intéresse et je vais réfléchir à comment le formuler : différence entre prestation de sévices et couple bdsm…
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Athéna 32
#28
Bonsoir,
 
Merci à tous pour vos interventions, qui je l'avoue pour certaines m'ont menée bien loin dans mes reflexions. J'en retiendrais ceci dit l'essenciel, soumise n'est pas exclave à moins de le vouloir. Et limite infranchissable posée se doit d'être respéctée et non contournée de quelque manière que ce soit.
Sans être réconcilier avec mon ancien statut, et peut être n'y reviendrais je pas, sans être de nouveau disponible pour une relation, j'emporte avec moi quelques unes de vos convictions qui m'aideront sans nul doute à cheminer vers un statut où je pourrais me sentir "moi" en sécurité.
 
Merci encore et soyez heureux, profitez.
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MonsieurA
#29
Bonjour,  Petite réponse concise à votre question ( qui en comporte deux ) Oui à la première. Non à la seconde. Une soumise n'est pas une esclave,  mais beaucoup l'ignorent ou feignent de l'ignorer à dessein.....Profiter, abuser de leur emprise, et pour finir détruire. Profil et réflexions pertinentes .        
Dernière modification le 29/08/2024 12:45:01 par MonsieurA.
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Pierre Louis
#30
Bonjour Athéna.

Merci pour ce sujet, et merci aux contributeurs de l'avoir alimenté en l'éclairant à la lumière de leurs modes de fonctionnement. C'est précieux.
J'essaie à mon tour d'apporter une petite pierre à l'édifice en vous livrant le mien.
Au détour ça me fait une bonne retrospective sur "comment je fonctionne" et c'est jamais perdu.

Donc ... Je suis soumis ... si je veux !
Et je peux sans doute me permettre cette facétie parce que je pratique occasionnellement et en temps défini (appelons ça une scéance pour simplifier).
Donc dans un cadre consensuel assez défini.
Alors je décide du Quoi (quelles pratique ou ensemble de pratiques).
Et ma partenaire en jeux cruels du Quand et du Comment.

En définitive je sais dans les grandes lignes (mais dans les grandes lignes uniquement) ce qu'il va se passer (ou pas ... si ma partenaire veut faire la part belle à la frustration, apres tout ...)
Alors je pose mon cerveau à coté de mes fringues et je laisse faire.
Mon interet ici, ce sont les sensations que j'éprouve à la manière de ma partenaire.
Le bonus, c'est qu'à coté des grandes lignes il peut y avoir d'autres choses dont je ne sais rien à priori, et qui ont souvent été de trés bonnes surprises. Même désagréables. Et que ce sont ces petites choses qui m'ont permis d'évoluer. Dans mes approches, dans mes limites. Bref de grandir.

Ce que ma partenaire y trouve, la regarde, mais la maitrise de l'histoire, de ces petits à cotés, l'accueil de mes reactions et l'opportunité de rebondir dessus, susciter l'émotion ... milles choses qui me dépassent mais dont nous discuterons ensemble aprés ...

Alors ?
Soumis ???
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Maitre-Shogun
#31
Bonjour ou bonsoir Athéna.
Se qualifier de soumise ne signifie pas forcément tout abandonner à l'autre sans aucune réserve. La soumission dans une relation BDSM est un acte de consentement conscient, basé sur la confiance mutuelle, les limites personnelles et l'échange d'énergie entre les partenaires. Le fait de refuser, au plus profond de soi, de "tout" laisser à l'autre ne remet pas en question la validité de votre identité en tant que soumise. Cela indique plutôt une compréhension saine de vos propres limites et une volonté de préserver certains aspects de vous-même.Dans le BDSM, la soumission n'est pas synonyme de renonciation totale à ses besoins ou à son autonomie. Chaque soumise a ses propres frontières, et l'important est que ces limites soient respectées par le dominant. Une relation D/s bien équilibrée repose sur un dialogue ouvert et une communication continue pour s'assurer que chaque partenaire se sent à l'aise et en sécurité dans son rôle.Refuser de tout céder peut aussi être une forme de pouvoir en soi. Ce choix montre que vous gardez le contrôle sur certaines parties de vous-même, ce qui est tout à fait compatible avec l'identité de soumise. La soumission se définit par la volonté d'offrir une partie de soi à un autre, et non par un abandon complet et irréfléchi. Ce processus est profondément personnel et varie d'une personne à l'autre.
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