Préambule : ce qui suit à vocation à partager des opinions et des ressentis, et non à imposer une bonne ou une mauvaise façon de faire. Ce n’est donc qu’une opinion, basée sur une expérience personnelle, et ne prétend en aucun cas être un standard supérieur aux autres.
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Dans les relations de domination et de soumission, les rites et les symboles peuvent jouer un rôle fondamental, car ils permettent d'établir et de renforcer les dynamiques de pouvoir, de respect et de confiance entre les partenaires. Ces éléments sont souvent empreints de significations profondes et de traditions qui marquent l'engagement mutuel et l'appartenance à une relation unique et intense.
Nous avons toutes et tous des rites, et je vous invite à les partager en commentaire, ou à questionner les pratiques des autres. Car les rites et symboles sont nombreux, et peuvent prendre diverses formes, les plus répandues étant les appellations, les symboles de soumission et d'appartenance – colliers, etc… - ainsi que des séquences particulières ritualisées dans la relation. Ces rituels et symboles sont des moyens de transcender les limites ordinaires du plaisir et de la douleur, de l'autorité et de l'obéissance.
A titre personnel, j’accorde une très grande importance aux symboles et rituels, car ils participent pleinement à la création de l’univers lisible, particulier, épanouissant et stimulant que je souhaite établir. Et je partage avec vous l’exemple des lettres que je rédige et remets. Ce geste, bien que simple en apparence, revêt une signification profonde et multiple.
Tout d’abord parce que la rédaction de la lettre est en soi un acte cérémonial. J’écris à la plume, je prends le temps de choisir mes mots, de mettre en forme mes pensées et de les coucher sur le papier. Chaque mot écrit dans la lettre est une preuve de l'attention que je porte à celle qui va la recevoir. Il ne s'agit pas d'un message écrit à la hâte, mais d'une réflexion posée et profonde, montrant à quel point elle est importante à mes yeux.
Ce processus est en lui-même un rituel d'introspection, mais également une matérialisation de la façon dont je façonne mon lien avec une soumise : qu’elle sache que je prends le temps – un actif très précieux en ce qui me concerne – de me dédier à cette tâche est une réponse à sa propre dévotion.
Mais ensuite, la forme est essentielle. Le cachet apposé sur la lettre est un symbole de mon perfectionnisme, de mon autorité et de mon contrôle. Il indique que le contenu de la lettre lui est exclusivement destiné, et que le sceau ne pourra être rompu qu’à un moment précis, selon mes instructions, parfois plusieurs jours après la remise. Cette anticipation et cette attente renvoient celle qui reçoit une telle missive à son état de soumission.
Imaginons le moment où elle reçoit cette lettre. Le cachet de cire, portant ma marque, brille sous la lumière. Curieuse et respectueuse, prendre simplement la lettre lui fait immédiatement sentir le poids et la signification de ce geste. Car, soucieux du détail, tant la couleur que l’enveloppe que celle de la cire du sceau ont des significations précises, qui produisent d’autant plus leur effet qu’elle connait immédiatement la tonalité du message, mais va devoir patienter pour en connaitre la teneur précise.
Le moment venu, en ouvrant la lettre, elle découvre mes mots soigneusement choisis qui peuvent contenir des instructions, des réflexions sur notre relation, des appréciations sur son rôle, ou encore des ordres précis. Chaque phrase est une étreinte, chaque mot une caresse. Cette lettre devient un objet tangible de mon emprise, une relique qu’elle pourra chérir et relire pour se rappeler constamment de la profondeur de notre lien, particulièrement en mon absence.
Cet acte rituel est donc profondément personnel et émotionnel. Il est une preuve supplémentaire de mon attention, de mon affection, et une affirmation de mon style. Et d’expérience, tout ceci est facteur de stabilité, d’assurance et de renforcement de la confiance et de la dévotion.