Comment avez-vous pris conscience de votre attirance pour l'univers BDSM ?

Y avait un "je ne sais quoi" qui manquait dans mes relations je n'aurai pas pu le définir à l'époque puis j'ai trouvé par hasard un salon de tchat BDSM, 6 mois plus tard je faisais 800km pour rencontrer ma première soumise. C'étati il y a maintenant 11 ans.

Merci pour ce retour d'expérience et bravo pour la motivation....800kms ça force le respect ! 

Jeune homme, ma petite amie découvrant des tenues osées chez sa grande sœur, nous avons démarré en jouant, puis nous avons osé en jouant. Puis le calme plat s'est enchainé au rythme de mes relations vanilles. Ma femme n'a jamais voulu s'y essayer (elle le refuse catégoriquement!) mais 1 relation adultère m'y a remis le pied à l'étrier... Mais qu'il est dur & compliqué de vivre cela à côté de sa vie vanille.

Ça a commencé doucement par le fétichisme des pieds. Puis ça a rapidement tourné vers les relations D S.

Vers l'âge de 23 ans j'ai subi une visite médicale assez inattendue qui m'a rempli à la fois de honte, d'humiliatin mais aussi d'u plaisir indéfinissable....Par la suite, j'au eu des pratiques masochistes en solitaire, mais il a fallu que j'attende l'approche de la soixantaine pour libérer ce côté de personnage qui dormait en moi!

Depuis l'adolescence je pratique la contrainte dans mon imaginaire, seule sous ma couette. Pourtant j'ai attendu la fin de mon premier post partum pour m'écouter plus attentivement, surtout mes petits démons (si nombreux :sweat_smile:), ce qui m'a permis de faire émerger les fantasmes et de les vivre !

En lisant des témoignages sur des sites anglophones. Ca a été le déclencheur. Mais je pense qu'il y avait une prédisposition et tout un tas d'éléments qui ont agi de manière inconsciente pour créer des circonstances favorables.

J'avais lu "Le Lien" et quelques classiques, j'avais consulté quelques sites, donc je n'ignorais pas complètement ce qu'est le BDSM. Mais même si je trouvais un côté excitant à tout cela, je ne m'y voyais pas, pour une raison très simple, c'est que dans cette vision du BDSM la pratique est mise au premier plan et la relation en arrière-plan: on y parle beaucoup de soirées, de séances, etc. C'était trop éloigné de ma psychologie.

Plus tard je suis tombée par hasard sur des témoignages en anglais, beaucoup plus orientés sur la force de la relation, le lien fusionnel entre le Maître et la soumise, la clarté d'une relation dans laquelle chacun connaît sa place. Facteur prédisposant: je sortais d'un mariage hyper confus, avec un homme qui changeait tout le temps d'avis et qui n'était clair sur rien - pour moi qui aime la clarté et la logique, c'était extrêmement perturbant. J'ai ensuite eu l'occasion de poser des questions (relatives à leurs témoignages) à des Maîtres situés de l'autre côté de l'Atlantique, que j'ai trouvés incroyablement sympathiques, patients, humbles et humains, donc forcément j'étais emballée et enthousiaste. Après je suis passée par de grosses déceptions en cherchant sur des sites francophones. Cela a été très difficile de trouver un homme qui mette la relation avant la pratique, qui soit intéressé par du long terme, et qui en plus corresponde à ma psychologie (et là, la difficulté vient essentiellement de moi, car ce qui me fait craquer ce sont certaines qualités humaines, humilité, cohérence, ... - il faut que le courant passe, que je me sente en confiance - et en plus je mets des plombes à me décider donc c'est compliqué). J'ai abandonné, en me disant que finalement le bdsm ce n'était pas fait pour moi. Et puis le hasard a fait que j'avais quand même gardé contact avec un Maître qui était intéressé par nos discussions indépendamment de tout projet de rencontre: après une année à discuter de tout, j'ai senti que le courant passait vraiment bien, que je pouvais lui faire confiance, et j'ai remis mes idées de soumission sur la table :-)

Tout ça pour dire qu'il y a plein d'éléments qui interviennent. Même si l'un en particulier peut être considéré comme déclencheur, il ne l'aurait pas été si un terrain favorable n'avait pas été créé par les hasards de la vie.  

En ce qui me concerne ça remonte à loin, je n'ai pas vraiment souvenir de fantasmes qui ne soient pas teintés de domination/soumission et bondage...
Il y a quelques scènes de mon enfance qui peuvent avoir déclenché ça, des jeux de bondage "enfantins" avec mes cousines, ou une panoplie de policier à l'anniversaire d'un copain. Ce sont plutôt des expériences où j'étais attaché qui m'ont marqué, d'ailleurs - et puis j'ai rapidement projeté ça, en imagination et en expérimentation, sur mes partenaires.

A présent, si je regarde attentivement les enfants autour de moi, il me semble vraiment en voir certain-es qui sont attiré-es de manière magnétique, fasciné-es par le ligotage: jouer au cheval sauvage dompté et attaché, ou juste prendre plaisir à s'entortiller les poignets dans la première lanière venue ; alors que d'autres semblent complètement indifférent-es à cette thématique. Je me dis qu'il doit exister des prédispositions encore plus "archaïques", qui produisent cette attirance ou non, très tôt dans l'enfance... Un-e psychanalyste à la rescousse ?