@Magistère
J'essaye d' assimiler les codes du forum...
Je vous remercie pour votre réponse à mon intervention qui ne méritait pas un tel honneur, tant j'avoue avoir réagi initialement par dépit. N'étant pas du tout un dominant, je ressens cependant fortement le besoin d'être pris sérieusement en considération quand une personne, soumis ou soumise, abdique sa fierté pour se remettre entre les mains d'une autre personne censée la soumettre. Dans ces moments-là, je le sais pour l' avoir ressenti même si je n'ai jamais été jusqu'au bout de la démarche, on a besoin d' être compris. Et pour cela, une forte empathie m'apparait nécessaire de la part du maître ou de la maîtresse, du dominant ou de la dominatrice, (je ne parviens pas à faire la différence entre ces 2 couples de termes). Et qu'est-ce une forte empathie sinon un sentiment fort ?
Si cette empahtie n' existe pas, on tombe dans un scénario de sadisme, de violence... L'actualité en est tristement peuplée, c' est nul et tragique. Comme c' est à la fois nul et tragique de concevoir d'humilier un individu pour lequel on ne ressent aucun lien fort.
Cette empathie n' empêche nullement le maître ou la maîtresse d'aller très loin. Pour démonter que cette empathie est cependant un sentiment fort, peut-être m' écarte-je du sujet, mais dans le domaine de la littérature du XXème siècle, le dialogue entre le bourreau et le supplicié dans "1984" d' Orwell le démontre parfaitement. La victime (ce n' est pas un soumis), ressent de l' amour pour son bourreau car il le sait doté d' une intelligence supérieure apte à le comprendre complètement quelques soient à la fois la tournure et le sujet dont il est question. Le bourreau en retour admettra éprouver de l'attachement pour la victime. Inutile de répéter que ce n' est pas du tout dans le cadre d'une relation SM, on est bien d'accord, puisqu' il s' agit d' une "guérison", et que cette soi-disant guérison passe par la torture. Le tout sur un fond politique.
Autrement, vous avez tout à fait raison, dominer quelqu'un implique avant tout de se dominer soi-même et se dominer soi-même de se connaître parfaitement. Même si cela peut prendre toute une vie. Puisque personne n' est parfait, à ce niveau-là, je préfère évoquer un cheminement parrallèle, mené de front par le maître/la maîtresse et le soumis/la soumise, tant les 2 ont à apprendre de l' un et de l' autre et surtout à être conscient(e) de cette nécessité. Cette pleine conscience étant une autre facette du rapport, fort, unissant les 2 personnes.