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M81
#90
@ Antoinette
Notre corps ne se plie pas toujours à notre volonté. Il y a des éléments que nous pouvons contrôler par une préparation physique et mentale, dans le BDSM comme dans le sport. Il n'est pas du tout nécessaire que cette préparation repose sur des éléments mystiques ou ésotériques, ni sur des pratiques illusoires. Il y a aussi des éléments que nous ne pouvons pas contrôler.
Ce que vous appelez suggestion dans le cas de la douleur provoquée par les coups de cravache, c'est du même niveau que le bisou magique qu'on donne sur le bobo d'un enfant. Ca réconforte, ça détourne l'attention de la douleur. C'est aussi à l'oeuvre dans l'after care pratiqué en BDSM. Le dominant ou la dominante aide le soumis ou la soumise à reprendre ses esprits après l'extase provoquée par les endorphines et s'assure que tout va bien. La nécessité de l'after care est variable d'une personne à l'autre, et aussi selon les actes pratiqués. Par exemple, mon dominant sait que je peux m'en passer sans problème la plupart du temps, mais il sait aussi dans quelles situations j'en ai besoin. Bien connaître son ou sa partenaire est très important, dans le BDSM.
Quand vous parlez de "sport cérébral" et de "suggestions mentales", ça me laisse perplexe. Ca donne l'impression d'une emprise à sens unique. Pour nous, le BDSM est une pratique sexuelle entre personnes librement consententes et parfaitement informées des désirs et limites du ou des partenaires. Le but est de rechercher ensemble des sensations intenses convenant à tous les participants. Bien sûr, on peut aller très loin dans la domination et la soumission, mais ça ne doit pas sortir du cadre déterminé au départ, sauf accord commun pour élargir ce cadre.
Dernière modification le 11/03/2024 15:37:52 par M81.
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