Antoinette, nous pratiquons des "jeux" avec les besoins. M'obliger de demander, et pouvoir m'accorder ou me refuser de les faire, ou m'imposer de les faire dans certaines conditions, est avant tout une question de discipline. Il m'interdit toute initiative personnelle, sauf cas de force majeure, ce qui augmente sa sensation de contrôle total et augmente ma sensation de soumission totale. Il est clair entre nous qu'il n'est pas question que je me retienne, sauf quelques minutes, le temps de terminer quelque chose. Quand il me refuse l'autorisation, je fais mes besoins malgré tout. Si je suis habillé, dans mon uniforme. Si je suis nu, là où je suis et dans la position où je suis, ce qui m'oblige souvent à me salir. Il lui arrive d'uriner sur moi, habillé ou nu, où il veut sur mon corps, ou sur mon visage, et même dans ma bouche, la plupart du temps sans m'obliger à avaler (dans ce cas, je laisse couler ou je recrache), mais une fois pas semaine en m'obligeant à avaler. Il peut aussi cracher sur moi, y compris au visage, y compris dans la bouche en m'obligeant à avaler. Il lui arrive aussi d'utiliser mes excréments, le plus souvent quand je suis nu, attaché d'une manière ou d'une autre, ou en position de stress, pour les étaler où il veut sur mon corps, y compris sur le visage, parfois. C'est très humiliant pour moi. Je n'aime pas ça, mais je suis capable de le supporter, et, à ma demande, le règlement précise qu'il doit m'imposer des contraintes que je n'aime pas. Il y a une seule chose dans ce style que je refuse catégoriquement : les excréments dans la bouche.
La sodomie, c'est selon les limites établies par chaque couple. Nous sommes homos. Il est assez rare que les homos refusent la sodomie, même s'il en existe. Nous aimons tous les deux, que ce soit en recevoir ou en donner. D'ailleurs, au cours de notre BDSM, il lui arrive régulièrement de me donner l'ordre de le sodomiser. C'est toujours dans le style "Soldat, prouve moi que tu es un homme ! A fond dans mon cul !" Quel que soit mon état d'excitation quand il donne l'ordre, je dois être en érection rapidement et le pénétrer comme il l'exige, et tenir aussi longtemps qu'il l'exige avant d'éjaculer. Ou bien me retirer juste avant d'éjaculer s'il l'exige. Bref, il garde un contrôle total sur ma sexualité, même dans ce cas.
Nous ne nous considérons pas comme des guerriers. Est-ce que ça tient au fait que nous sommes homos et que nos envies différent en partie de celles des hétéros ? Plusieurs scénarios sont possible, dans le jeux militaires homo. Souvent fantasmés, plein de clichés, caricaturaux. Il y a ce que j’appelle le fantasme du dortoir : des hommes qui dorment dans la même pièce, dans un milieu traditionnellement masculin, ça finit en partouze, peu importe qu'il y en ait 10, 4 ou 2. Ca peut être vanille, DS ou SM, selon les envies des participants. Il y a le scénario DS sans SM du supérieur qui abuse sexuellement d'une jeune recrue ou d'un soldat moins jeune. Il y a aussi des scénarios BDSM, par exemple le soldat capturé par l'ennemi qui se fait torturer pour qu'il avoue des secrets militaires, ou le soldat puni très sévèrement par un supérieur, ou le soldat que le supérieur endurcit par des contraintes pénibles et des douleurs, et d'autres mises en situation plus ou moins similaires.
Souvent, le BDSM militaire homo est une glorification de la virilité. Le supérieur fait en permanence la démonstration de son autorité, de sa force, de sa puissance et son endurance physiques et sexuelles, et le soldat prouve son courage en supportant les contraintes sans manifester exagérément sa douleur. C'est inspiré par une image idéalisée du militaire, un homme grand, musclé, fort, dur, et de préférence mieux membré que la moyenne, au moins pour le supérieur. Nous correspondons à peu près à cette image, par notre apparence virile et sportive. Sauf pour le dernier point, puisque nous avons tous les deux des érections dans la moyenne. Mais il faut savoir être réaliste. Les hommes particulièrement membrés sont rares, très rares. Et la taille du pénis ne garantit pas la complémentarité des envies, pas plus que la maîtrise "technique". Outre que je l'aime, mon dominant est parfaitement capable de me procurer des sensations intenses,