Aimer les hommes soumis

Beaucoup considèrent la recherche d'un ou d'une partenaire plus facile dans une relation BDSM que dans une relation plus conformiste.Ignorant que quel que soit leur "rôle" dans la relation, il s'agit d'abord et avant tout d'une authentique relation entre deux personnes, nécessitant une certaine alchimie, une connaissance réciproque et des affinités certaines.Dans le cas des homme soumis, j'ai tendance à penser que beaucoup imaginent qu'afficher leur soumission donnera automatiquement du crédit à leur "candidature".Ce qui évidemment est parfaitement faux. Les authentiques dominatrices en quête d'un soumis, que ce soit dans le cadre d'une relation suivie ou pas, recherchent d'abord et avant tout une personne, un caractère, ce feeling qui donne envie.Au delà du catalogue de pratiques, chaque relation est unique, la dimension cérébrale est primordiale. Sans elle rien n'est possible...

Il ne vont pas plus loin que l'excitation ; ils ont des fantasmes, voient quelques vidéos sur Pornhub et ça s'arrête là. Du coup, c'est comme essayer de draguer en n'ayant comme seule référence des rapports de séduction que les œuvres complètes de Rocco Siffredi.Du coup ils ne s'investissent que dans des situations, des mises en scène, sans se soucier de ce qui est le plus important, l'avant, l'après,le relationnel. Ce qui les motive, c'est l'action, mais pas l'intention qu'il y a derrière.Et donc, des fantasmes formatés, gode-ceinture/cocu/cage, de l'obséquiosité mal calibrée, et un comportement de consommateur zapeur.D'ailleurs, ils ne cherchent pas une femme, ils cherchent une maîtresse. Ils ne cherchent même pas, en fait, puisqu'ils sont disponibles. L'enveloppe de leurs désirs n'inclut pas celui des autres. C'est symptomatique.C'est valable pour les autres orientations, ce n'est pas l'apanage des hommes soumis. C'est le même processus que la photo de bite sur Meetic.C'est comme ça qu'on fonctionne, nous les mecs. Guidés par notre queue. Il faut être capable d'avoir un peu de recul sur ses motivations pour comprendre son propre fonctionnement.

c'est surtout de la consommation de sexe dans des fantasmes de soumission pris dans un catalogue de cul,Il y a de vrais soumis mais je pense qu'ils ne sont pas si nombreux que ça

Je ne peux que vous rejoindre Dragonflamme, une relation est avant une rencontre, une question d'alchimie non pas sexuelle mais personnelle. A tout le moins pour ceux qui souhaitent s'investir véritablement. Une "séance" ne dure qu'un temps, si l'on à rien à se dire en dehors pour ma part ce n'est pas la peine.Après si certains ne veulent que du sexe, je peux comprendre, mais comment faire preuve d'adoration si le Dom ou la Domina que l'on a devant soi, n'est qu'un jouet pour satisfaire nos pulsions.

Bonjour Dragonflamme, voilà bien un sujet intéressant et d'actualité pour moi dans la vie réelle. En prise avec un homme soumis (et travesti : je ne sais pas si cette précision a une utilité, à dire vrai). Enfin, soumis, est très relatif puisqu'il ne m'a pas laissée le temps de m'accorder avec moi-même pour savoir si cela pouvait faire un écho chez moi (en moi), dans ce qui serait une posture dominante ou de domination ou deviendrait une identité D dans la relation D/s. Il est vrai qu'il y a ce catalogue (ici et ailleurs) des demandes sur certaines pratiques sexuelles et aussi, cette représentation (je reste convaincue que c'en est une) avec des demandes autour de la dévotion, le côté soubrette... je ne les passe pas toutes, il y en a pléthore. Alors oui, il s'agit bien là de soupeser la relation, d'ajuster, de réasjuter (à la fois en soi et avec l'autre)... car oui, selon moi, le déterminant est la relation et comme toute relation, elle prend du temps pour s'établir. Moi même, dans mes réflexions sur la soumission, en premier lieu, motif de mon inscription ici, je serais infoutue de dire "je veux tel truc ou telle pratique", comme si je tournais les pages d'un catalogue de vente par correspondance. La question du sujet (DES SujetS) est un principe fondamental selon moi et il ne m'est pas possible (j'en suis là de mes réflexions) de m'envisager comme objet si je ne me sens pas considérée en préalable comme sujet. Dès lors, il n'est pas possible pour moi non d'envisager l'autre comme un objet, quand il ne se veut qu'objet.  Du coup, j'ai fui parce que je ne me sentais pas entendue, ce qui m'a amenée à relire la synthèse sur le Net de la théorie de l'attachement et évidemment, car je ressens le besoin de revenir vers moi quand je suis agitée... https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l%27attachement. (chapitre "attachement chez l'adulte")---->, bon allez, je vais aller faire un tour sur le groupe Shibari, moi. Je suis désolée si c'est un peu confus quand je me relis. Tout ça pour dire, en résumé, que je suis en accord avec vous Dragonflamme. Belle journée  

Wawwww.... Pourquoi je n'ai pas lu cette page du forum avant... :) Merci pour tous ces commentaires qui me rassurent sur mon état mental ;) 

Bonjour,Il existe des dominatrices qui n'accordent que peu d'importance sentimentale à leur soumis. Celles-ci sont la promesse de pratiques humainement peu engageantes auxquelles aspirent certains soumis, par apparente facilité, par paresse, par incompréhension souvent, par désir de se préserver dans certains cas également, tout du moins j'imagine. Ce type de dominatrices est - heureusement - rare, mais leur existence est sans doute un leurre pour tous ceux qui s'imaginent pouvoir s'adonner ainsi à leur penchant de soumission à bon compte.La réalité, comme il est souligné dans les interventions précédentes, est qu'une dominatrice est avant tout une personne qu'il faut comprendre, séduire, découvrir, etc, sans même parler d'aimer sous une forme ou une autre. Et pour cela, il faut pouvoir avancer mieux doté que les simples arguments du type "Je suis prêt à obéir à la première qui voudra bien me commander", arguments que j'imagine portés par un mélange de fantasme et de désespoir.J'échange parfois avec des aspirants soumis qui se désolent de ne pas trouver et envient ma chance (ma chance qui est énorme, il est vrai, ma Maitresse étant merveilleuse). J'essaie de leur faire comprendre qu'il est essentiel de se montrer avec plus d'épaisseur et de faire sentir qu'il y a en soi un potentiel à découvrir capable d'interpeler une dominatrice. Cela ne veut pas dire qu'on n'est pas obéissant, naturellement porté sur la soumission ou capable de se plier aux désirs de sa future maitresse, mais que la relation pourra se développer dans des directions multiples, gagner progressivement en richesse et en complexité, et qu'a minima l'offrande de la soumission aura une vraie valeur humaine. Au moins neuf fiches de soumis sur dix ne passent pas ce crible, ce qui leur est la plupart du temps préjudiciable.Cela est évidemment plus exigeant et demande plus d'investissement, de capacité à l'introspection et d'écoute de l'autre, mais c'est crucial pour passer de la relation fantasmée à la relation réelle.  

Vous mettez le doigt sur le point essentiel selon moi... l'effort. Le goût de l'effort..Je ne pense pas que les soumis soient consommateur ou égoïste...juste paresseux...séduire, intéresser, animer, apporter de la valeur... ça demande effort de réflexion et d'action.... chaque fois qu on me demande conseil sur comment trouver sa maîtresse et que je parle du travail à faire sur soi et au quotidien, c est la foire aux excuses. Ils attendent plutot des formules magiques de mots à mettre dans une annonce ou un mail pour que ça marche miraculeusement, mais c est une cruelle illusion !  

De part et d'autre de la ligne, beaucoup voient ceux de l'autre coté comme un bien de consommation, pour ne pas dire la majorité.
La société de consommation a finalement gagné, en un sens.

Une fois encore, c'est Carpo qui exprime le plus clairement ce que tout le monde essaie de dire ! :satisfied: Comment désirer quelque chose ou quelqu'un qui nous est déjà tout offert, qui s'efface, se dérobe?

Il m'est arrivé de rencontrer une femme que j'ai identifiée comme "puissante" (bien que très fragile aussi par certains aspects): grande, athlétique, tournée vers l'action, adroite de ses mains, courageuse... A la côtoyer quelques jours, m'est venu un grand désir de la soumettre, comme s'il s'agissait précisément de s'accaparer cette puissance. A l'inverse, avec ma compagne, qui est plutôt petite, par spécialement forte ou endurante, et qui par ailleurs n'aime pas se soumettre, j'essaie d'éveiller son côté dominateur, et d'apprendre à m'offrir, me dévouer - peut-être justement parce que je sais que je peux prendre le dessus si je le souhaite, et que c'est ce qui donne de la valeur à la situation inverse.

Les soumis qui savent déjà ce qu'ils veulent obtenir de leur Maîtresse (c'est bien la définition du "souminateur", n'est-ce pas?) semblent quant à eux n'avoir pas bien compris le concept de soumission: ils arrivent avec leurs désirs, mais ne voient pas que se soumettre c'est justement abdiquer son désir pour se dévouer à satisfaire celui de l'Autre... Enfin, de "vrais" soumis diraient ça sans doute mieux que moi. Bref, tout ça a déjà été dit, moi j'aimerais juste plaider un peu en faveur des "fantasmeur-ses", si souvent décrié-es ici. Je ne trouve pas ça absurde de venir sur un site dédié au BDSM, pour y "exercer" ses désirs et ses fantasmes de manière bégnine, protégée. Pour en avoir quelque peu bénéficié, je perçois la vertu de dire à haute voix (par clavier interposé!): "j'aime ci ou ça, j'aimerais que quelqu'un me fasse ça, mon fantasme c'est que...". Certes, ce n'est sans doute pas comme ça qu'on attirera les personnes susceptibles d'aider à réaliser ces fantasmes, si tant est que ce soit souhaitable... Mais ça me semble être déjà un bon début, libérer sa propre parole, son univers de désir. Cela étant, je comprends que ça puisse être un tant soit peu exaspérant pour les personnes démarchées par ce type de profil et/ou qui cherchent du concret uniquement. Peut-être faudrait-il séparer le site entre une section "rencontres réelles" et une section "fantasmes"? :sweat_smile: Il y a tant de personnalités, de singularités, d'étapes d'évolution... J'ai peur qu'il n'y ait pas mieux à faire que d'être tolérant-e vis-à-vis de celles et ceux qui ne savent pas encore ce qu'iels cherchent! (ça sonne bizarre, hein? juste le temps de s'y habituer...)
  Bonne soirée,

A mon avis,  l'homme , à travers la soumission, recherche plus une maman déterminée, sévère, (ou un amant) qui le recadre, ...  le rassure.L'homme n'est qu'un enfant qui n'a pas fini de grandir....Et plus il avance dans l'age ... plus il retourne dans l'enfance mais cette fois décompléxé.Simple impression.... 

Bonjour Dragonflamme parfait résumé de la situation des hommes "soumis", ils pensent qu'une liste de pratique longue ou même "l'absence" de limites et un plus dans leur recherche, problème avec les hommes qui se disent soumis c'est que prendre du temps pour leur expliquer tout ça, s'est 90% du temps une pure perte de temps.

Trop drôle 😂🤣
Est-ce que c'était pour illustrer le sujet par un exemple bien choisi ? 

@ sylvie35
Rhoooooo vilaine  rapporteuse🤣

Zut, il vient d'effacer son message. Dommage, c'était hilarant et très illustratif. Un bon exemple vaut souvent mieux qu'un long discours 😂

C'est malheureusement un problème qui se rencontre des deux côtés (bien que, de ce que j'en vois, moins présent chez les femmes soumises). La dernière soumise avec qui j'ai discuté n'a pas cherché à savoir si je lui correspondait. Son profil fait étalage de son aspect global, d'un catalogue de pratiques, dont quelques unes qu'elle apprécie plus que d'autres et c'est tout. Aucune conversation, rien...De ce que j'en vois, les hommes sont encore pire. On a le droit à une liste de pratiques, généralement des photos de gros plan sur leurs parties intimes (anus, sexe) et puis c'est tout.Effectivement, comme d'autres avant moi l'ont souligné, certaines personnes semblent oublier que la relation BDSM est avant tout une relation. Alors oui, on va me dire que pour une partie de la population BDSM, il s'agit de rencontres et séances occasionnelles, qu'il n'y a pas d'engagement, pas de relation et que donc à ce moment là une liste de pratiques est suffisante. En effet, mais ce n'est pas ce que tout le monde recherche. Lorsque l'on souhaite trouver la personne avec qui créer une relation basée sur la confiance et la communication, c'est quand même mieux que d'arriver en disant "youhou, je pratique la sodomie". Mais bon, après, chacun son style et sa recherche ^^

Vous ne faites pas dans la demi mesure !  Bien sur les "consommateurs" avides des clichés du porno ou autres occupent le premier plan, ici ou ailleurs.... mais les "silencieux", les moins demonstratifs ont certainement d'autres aspirations !  On retrouve ce phénomène chez les soumises, certes moins demonstratives et moins nombreuses.