En préambule, j'adore les personnes qui viennent parler sans savoir, sans même connaître la signification de l'acronyme, l'effet Dunning-Kruger dans toute sa splendeur.
Et puis on se rend compte qu'il s'agit d'un dom qui vient faire sa pub en se drapant dans une posture de dignité courroucée, tout en venant nous servir ses petites anecdotes n'ayant rien à voir avec le débat. Bref, m'a bloqué le bougre, je sais même pas pourquoi.
Donc Consented Non-Consent, Non-Consentement Consenti, une fois qu'on a dit ça, on est bien avancé... Bien évidemment, mes propos n'engagent que moi, blablabla, avis personnel, blablabla...
Il s'agit donc d'un paradigme de dynamique relationnelle D/s, qui n'a rien d'exceptionnel ou de meilleur que d'autres façons de faire, c'est juste une approche différente, même si je le conseille plutôt à des personnes expérimentées dans leurs ressentis pour éviter les dérapages.
Il faut bien être conscient que si l'acronyme anglais débute par "consenti", c'est qu'il y a une raison. C'est une dynamique qui est consentie, c'est vraiment le plus important.
Je raisonne en termes de listes. Dans le SSC (Sain, Sûr et Consensuel, le paradigme "de base"), on part d'une liste blanche de pratiques approuvées et négociées au préalable, dans un cadre établi.
Dans le CNC, je me base sur une liste noire de pratiques interdites, mais en dehors de ça, tout est permis. Bien sûr, il ne faut pas faire n'importe quoi, et la communication avant, pendant et après est primordiale. De la même façon, si l'on convient de ne pas découper la demoiselle à la tronçonneuse, c'est pas la peine de ramener la scie égoïne parce que non, ça n'est pas explicitement interdit. Faut pas être con non plus.
Alors, effectivement, quand on essaie d'expliquer, ça peut faire un peu "bon chasseur/mauvais chasseur", parce que il y a rupture du consentement à un instant T, mais cette rupture s'inscrit dans une démarche de long terme et a été consentie a priori (dans le sens "au préalable").
Il faut bien comprendre, qu'à cet instant T, on n'est pas dans la mise en scène. Il ne s'agit pas d'un scénario "pitié, M. Le Cambrioleur, ne me faites pas de mal". On recherche à s'approcher au plus près des ressentis de ces instants, tout en restant, je dirais d'un point de vue meta-relationnel, dans un cadre sécurisé.
Pour ma propre expérience, c'est quelque chose qui est venu naturellement, ça s'est construit au fur et à mesure d'affinités communes, ça n'était pas un objectif, juste une évolution organique et fluide, jusqu'à arriver à la conclusion que cet acronyme nous convenait bien.
Nous y recherchons nos parties sombres et nos cicatrices, c'est une forme de catharsis pour tous les deux, de pouvoir exprimer et ressentir certaines émotions normalement très négatives, mais de façon Sûre, Saine et Consentie (tiens, tiens).
Pour en revenir à la question de départ, ma soumoureuse et moi sommes en couple, avec enfants chacun de notre côté, nous avons nos moments chamallows et nos moments de rigolade, nous ne sommes pas en CNC H24, c'est épuisant.
Putain, elle m'appelle même Roudoudou dans son téléphone.