Dominant /e et/ou sadique,cruelle question....

Je serais ravi d'y réfléchir et de tenter de mettre un peu d'eau au moulin de ce fil, mais il me faudrait au préalable avoir les arguments de ce monsieur. En quoi sa conception de la dominance s'oppose-t-elle à sa conception du sadisme?

Car pour moi, et je crois pour beaucoup de dominants-sadiques de mon entourage, c'est tout l'opposé: domination et sadisme se complètent à merveille.

Peut-être s'approprie-t-il plus facilement l'acception bdsm de "dominant" que celle de '"sadique"?
S'il se réfère au sadisme comme l'entend Deleuze, par exemple, la dimension non-consensuelle du sadisme ne fait effectivement pas bon ménage avec le bdsm.

Il me semble que si on emploie ces deux mots dans le même champs sémantique contextuel du bdsm, le fossé qui les sépare se comble plus vite que ne pourraient le faire toutes les pelleteuses de chez Bouygues réunies.

Pour vous situer le personnage :
- Ce monsieur pratiquait un BDSM où le sexe prenait beaucoup de place, à la fois comme moyen de plaisir mais aussi comme moyen de punition par exemple, comme lorsqu'il privait sa soumise de jouissance etc.....

La pratique d'accessoires comme ceux que je peux avoir (fouets, martinets, badines etc....) et surtout le fait que je les utilise uniquement pour mon plaisir et pas forcément pour punir avait le don de l'énerver au plus au point...

Il pensait donc que je ne dominais pas dans ce cas mais que je ne faisais que répondre à des pulsions sadiques sans penser à l'élévation, l'éducation de mes sujets...

Pour lui chaque acte de domination doit avoir un but très précis et fouetter sa soumise au sang juste pour le plaisir n'en fait pas partie.

Je ne suis donc pour lui qu'une sadique et non pas une femme dominatrice....

Petit résumé de nos échanges qui j'espère vous éclairera

Heureusement que je m'accepte et il n 'est pas question là de savoir si je refoule cette partie de moi même que j'assume très bien depuis longtemps et que je connais sur le bout des ongles....

Juste de savoir si le sadisme et la domination se conjugue parfaitement

Donc, si je comprends bien, c'est parce que lui n'est pas sadique, qu'il vous conteste d'être dominante?
Voila qui me parait à tout le moins un raisonnement pervers...

La douleur et le sadisme sont souvent assimilée... Complètement à tord celons moi.
En BDSM telle que nous tous ici le concevons (du moins je l'espère sinon préparez vous un pyjamas rayé, vous risquez de finir en taule!), règne en valeur absolue la "consensualité" ...
Or donc, s'il y a consensualité, vous ne pouvez savoir si vous êtes sadique, puisque votre partenaire, pour des raisons qui lui sont propre accepte votre violence.
Aussi loin que vous alliez, aussi dure que vous soyez, s'il est là, c'est qu'il aime que vous dépassiez ses limites.
Vous ne le tenez pas séquestré?
Il est là de son plein grés?
alors vous ne pouvez savoir si vous êtes sadique: Le sadisme ne se défini pas par la douleur infliger: Il se défini par le plaisir unilatéral que cette douleur provoque:
Est-ce la douleur que vous provoquez que vous chérissez? Ou bien le regard plein de reconnaissance de votre soumis qui sous vos coups (justifiés ou non) se sent exister avec tant de force à travers vous?
Pour le savoir, il vous faudrait avoir sous votre joue une personne totalement vanille, dont vous soyez sur qu'elle ne prendrait aucun plaisir...
Si dans une telle situation, vous preniez du plaisir à infliger de la douleur, alors là, oui, vous seriez sadique... Et je vous plaindrais autant que je vous redouterais...
Mais je suis bien certain qu'il n'en ai rien.

Vous êtes une vrai Dominante, voilà tous. Capable de jauger d'instinct et mieux que lui même les vrais limites de votre soumis...

Si toutes les punitions et sévices devaient être justifier, ce serait d'un ennuie!!! lol

Si on entend le sadisme comme une composante d'une capacité à érotiser la douleur et la domination comme une composante de la capacité à érotiser l'autorité, aucun doute: fétichisme de la douleur et fétichisme de l'autorité peuvent faire très bon ménage...



Bonjour Esteban,
Vous ne serez pas étonné si je vous réponds que pour ma part je pense que non.

La perversion peut s'exprimer indifféremment (ou pas) dans les différents fétichismes que nous offre le bdsm, et on peut tout à fait être un dominant pervers sans être un sadique latent.



Démoniaque, c'est encore autre chose... Une petite pincée de fétichisme de la chose religieuse, Esteban?
Revoici votre dimension mystique qui pointe le bout de son nez crochu...

Bonjour Empire,

Ce que vous décrivez-là renvoie le mot "sadique" à son acception pathologique ou à son acception littéraire: la non-consensualité et le besoin d'une victime non consentante.

Mais on peut tout à fait concevoir une acception bdsm du concept de sadisme, qui désigne le plaisir de procurer de la douleur dans un cadre consensuel et bienveillant.

Domination ou sadisme ?

Pourquoi ce choix ? Je pratique les deux, comme indiqué dans mon annonce !
1. Je prends possession du corps (attaches des poignets, des chevilles, collier, ceinture, bandeau, éventuellement bâillon).
2. J'attache le corps comme je l'entends compte tenu de la suite.

3. Je passe ensuite à la séance SM en tant que telle, avec cravaches et fouets, notamment pour faire bouger mon objet harmonieusement. Les effets collatéraux (cris, hurlement, supplications, gesticulations, etc sont bienvenus et apportent un incontestable peps à la séance.

Conclusion : mélange de domination ET de SM.

A +

GC

Ta réponse est géniale Tery.

merci

GC